Comment retrouver confiance en soi après un divorce ?

Divorce : comment retrouver confiance en soi ?

Subir un divorce est certainement l’événement le plus douloureux que vous ayez eu à vivre. Cet acte de séparation bouleverse votre quotidien et vous émeut jusqu’au plus profond de votre être. Dans ces circonstances, il est normal de perdre confiance en soi. Mais cette baisse de moral doit rester passagère. Le temps est venu de se reconstruire, lentement mais sûrement. Retrouver confiance en soi après un divorce est donc une façon de se donner la chance d’un nouveau départ.

Pourquoi perd-on confiance en soi après une séparation ?

Un divorce, qu’il soit de votre fait ou non, est toujours une étape douloureuse à franchir. Votre monde s’écroule et vous perdez pied autant que vous perdez confiance en vous. Savoir pourquoi on est autant perturbé est une avancée dans sa reconstruction. Pour vous aider à y voir plus clair, voici les principales causes de perte de confiance en soi après un divorce :

  • La culpabilité. On culpabilise d’avoir quitté son partenaire et d’être à l’origine de sa souffrance. À l’inverse, si votre partenaire est parti, alors vous avez tendance à croire que c’est de votre faute. Cette remise en doute permanente a un impact négatif et on finit par perdre confiance en soi.
  • Ressentir un sentiment d’échec lié à une relation brisée. C’est difficile de mettre une croix sur un amour qui a duré des années, car vous n’espériez pas qu’il se finisse ainsi. Il faut que vous fassiez la part des choses. Ce n’est pas parce que votre relation se termine par une séparation, que votre relation est un échec ou que vous ayez perdu votre temps.
  • Les disputes antérieures à la séparation et celles liées au divorce ont pu vous affaiblir. Lorsque l’on hausse le ton, on dit des mots qui blessent. Ces reproches s’intègrent peu à peu dans l’inconscient et font perdre confiance en soi.
  • Le changement profond et intense de son mode de vie. Après un divorce, personne ne vit plus pareil. Vous pouvez être amené à déménager pour des raisons financières ou pratiques, par exemple. Mais c’est surtout le retour au célibat qu’il faut gérer au mieux. Suis-je capable de vivre seul ? Comment gérer le quotidien sans mon mari ou ma femme ? Autant de questions qui déstabilisent.
  • Une blessure narcissique dans l’enfance. Une rupture peut être ressentie comme un rejet ou un abandon. Ce sentiment peut être d’autant plus fort si on a connu cette situation par le passé.

Quelle est la différence entre « confiance en soi » et « estime de soi » ? 

La confusion est là, tant les termes sont proches. La confiance en soi est tout ce qui se rapporte aux actions, aux gestes, aux objectifs. Avoir le courage et l’aplomb de faire quelque chose. Perdre confiance en soi, c’est avoir peur de faire ou d’entreprendre. L’estime de soi est la valeur que vous vous octroyez. Perdre l’estime de soi, c’est ne pas se sentir assez bien et se dévaloriser. 

Ces deux notions ne sont pas toujours liées. Mais elles peuvent le devenir si la perte de confiance en soi est pérenne dans le temps. À force de ne plus agir, on se sous-estime. Il est donc important de mettre en place rapidement après son divorce les actions nécessaires pour retrouver confiance en soi.

Comment retrouver confiance en soi après un divorce ?

L’après-divorce n’est pas une fin. Même si la souffrance est difficile à surmonter, il est temps de penser à vous et de vous reconstruire. Ces conseils sont là pour vous aider à reprendre le dessus.

Faire le deuil de sa relation passée

Pour avancer de votre côté, il est primordial que vous acceptiez votre divorce. Il est inutile que vous soyez dans le déni ou que vous espériez une réconciliation avec votre ex-partenaire. Arrêtez de l’appeler, de lui demander comment il ou elle se porte, enlevez les photos qui vous rappelle la vie à deux. En bref, coupez le cordon avec votre ex et faites le deuil de votre ancienne union.

Comment faire le deuil de son divorce ? Libérez-vous de vos émotions comme la tristesse et la rancœur. Il n’est jamais bon d’éprouver de la colère contre la vie, contre son ex, contre tous ceux qui auraient pu éviter ce désastre, voire pire contre vous-même. Criez votre douleur, tapez dans un coussin, faites de la boxe pendant un trimestre. Une fois le poids de la souffrance parti, vous pourrez voir votre avenir sous un nouvel angle.

Comprendre les raisons de la rupture pour se reconstruire psychologiquement

Un divorce est un tel choc qu’il est parfois difficile d’entendre les raisons profondes. L’idéal est de le demander à son ancien partenaire, sans honte ni tabou, dans le cadre d’un échange constructif. Certes, ces paroles sont douloureuses, mais elles sont indispensables. Il arrive que les causes soient difficiles à comprendre. La réponse peut être floue et subjective. Mais c’est une réponse tout de même. Idem si la rupture vient de votre volonté : il est toujours bon de s’interroger pourquoi on a quitté son partenaire. Cela vous permettra de ne pas reproduire les mêmes erreurs lors d’une nouvelle relation.

La communication est impossible avec votre ex ? Alors vous pouvez en discuter avec les amis proches ou la famille. Vous avez aussi la possibilité de vous parler devant le miroir. Cet exercice d’introspection peut vous aider à comprendre, selon votre perspective, les raisons d’une rupture avec votre ex-conjoint(e).

Peu importe la manière dont vous obtenez les réponses, l’intérêt est de tirer les enseignements de cette désunion, que ce soit une expérience enrichissante, malgré votre souffrance réelle. L’idée est d’en sortir grandi et plus fort.

Pardonner à son ancien partenaire

Le pardon est une étape majeure dans le processus de guérison. Il s’agit d’excuser son ex-partenaire de vous avoir quitté ou de pardonner à soi-même de lui avoir fait du mal en divorçant. En accordant votre pardon, c’est comme si vous arrêtiez de trouver un coupable et de le punir pour ses méfaits. La rancœur et la colère s’évaporent et la souffrance prend fin. En clair, le pardon ferme la porte du passé et ouvre celle du futur. Si vous n’êtes pas en mesure d’accéder à l’étape du pardon, essayez de comprendre au mieux les raisons de la séparation.

Se laisser le temps de remonter la pente

Personne ne vous demande de reprendre confiance en vous en une journée top chrono ! Selon les individus, la reconstruction peut prendre des mois ou des années. Cela dépend de votre résilience, c’est-à-dire votre capacité à surmonter les chocs traumatiques. Ce n’est pas parce que votre amie s’est remise de son divorce en trois mois, que vous devriez en faire autant. Sur ce terrain, tout le monde est différent et peut-être avez-vous besoin de temps supplémentaire. Les blessures émotionnelles sont comme les blessures physiques : elles mettent du temps à cicatriser. Alors donnez-vous le temps qu’il faut pour aller mieux.

Sortir de sa solitude pour se reconstruire après un divorce

Au début, on a envie de s’enfermer dans une bulle. C’est pratique pour se retrouver avec soi-même et faire le point en solitaire. Toutefois, il n’est pas bon de rester seul longtemps. Renouer avec sa vie sociale est un bon moyen de remettre le pied à l’étrier. Allez au cinéma, parlez avec des gens, invitez votre famille autour d’un délicieux repas et bien d’autres événements qui amènent à créer des contacts. Profitez de la positivité de votre entourage pour vous monter vers le haut. C’est donc important de privilégier les personnes qui croient en vous et favorisent votre bien-être.

Se tourner vers l’avenir pour enfin revivre après un divorce

À y regarder de près, la vie de couple n’est pas toujours propice au développement personnel. On pense souvent à son partenaire et à ses enfants en premier, avant de penser à soi-même. C’est ainsi que vos rêves restent sur le côté, au détriment des autres. Prenez cette rupture comme une chance. Il est temps que vous réalisiez les activités qui vous tiennent à cœur : entreprendre un voyage dans un pays lointain, apprendre à jouer d’un instrument de musique, écrire le roman qui vous trotte dans la tête depuis des années, se lancer dans une reconversion professionnelle, etc. Vous l’aurez compris, l’important est de vous fixer des objectifs et d’amorcer de nouveaux projets. Pour vous aider, demandez-vous quelle personne vous voulez devenir et ce que vous voulez vivre à l’avenir. Il n’y a aucun doute que tourné sous cette forme, vous trouverez de nouveaux buts pour vous reconstruire.

Bien chez soi, bien dans ses baskets !

Le divorce est certes acté, mais votre logement recèle sûrement des souvenirs de votre ex-conjoint(e). C’est d’autant plus vrai si vous vivez encore dans le logement que vous occupiez à deux. C’est le moment de prendre les choses en main. Rien de tel qu’une nouvelle décoration pour amener de la fraîcheur et de la nouveauté ! Peignez un pan de mur d’une couleur joyeuse, changez l’organisation des meubles, placez de nouveaux coussins sur le canapé. Et surtout, enlevez les photos et les objets qui font penser à votre ex. À la place, accrochez de nouveaux souvenirs comme la sortie au zoo avec vos enfants, votre meilleure amie qui fait une grimace, etc. Le but est de vous confectionner un nid douillet. Votre habitation doit être votre repère, votre refuge. En étant bien chez vous, vous vous sentirez mieux dans votre vie.

Prendre soin de son image

Lorsque l’on perd confiance en soi, on a tendance à se dévaloriser. On trouve ses cheveux affreux, on ne sait plus quoi se mettre sur le dos alors que l’armoire est pleine de vêtements, etc. Ce genre de malaise annonce le changement. Votre inconscient vous envoie le message qu’il refuse de vivre comme avant. Il est temps de prendre rendez-vous chez le coiffeur. Vous pouvez demander à la coiffeuse quelle coupe vous irait ou en choisir une dans leurs catalogues. C’est le moment aussi de pratiquer du sport en collectivité, de vous inscrire à la salle de gym et de changer de style vestimentaire. Quand on se sent belle ou beau, on retrouve son assurance.

Se remettre en couple après un divorce ? Oui, mais pas tout de suite !

Évitez de vous remettre en couple juste après la séparation. Laissez du temps au temps et ne vous jetez pas dans un amour éphémère. Ces relations pansements, comme on les appelle, n’ont rien de réparateur. Il faut bien comprendre que ces courtes relations amènent inexorablement à la rupture et ce, dans des conditions souvent brutales. L’effet serait dévastateur si cette relation pansement se terminait par une séparation venant de l’autre personne. Dans le pire des cas, vous pourriez vous retrouver bloqué dans une liaison où vous ne vous sentez pas à l’aise. La séduction, oui. Un nouvel amour, oui. Mais pas avant d’avoir retrouvé confiance en vous et de vous sentir assez fort(e) pour une nouvelle relation.

Consulter un spécialiste pour retrouver confiance en soi

Une séparation douloureuse, que vous en soyez l’instigateur ou l’instigatrice, peut se développer en dépression plus ou moins profonde. Quand les amis et la famille ne sont plus en mesure d’apporter leur soutien et que vous avez atteint vos limites, alors il faut savoir demander de l’aide extérieure. Dans ce cas, il n’y a pas de honte à toquer à la porte d’un psychologue ou d’un coach de vie. Rassurez-vous, il s’agit d’une aide ponctuelle. En aucun cas vous serez lié avec le thérapeute pendant des années, à moins que vous n’ayez choisi cette option. Quelques séances suffisent pour retrouver confiance en soi et démarrer une nouvelle vie.

Pour conclure, laissez le temps faire son œuvre et reconstruisez-vous à votre rythme, sans brûler les étapes. Les actions que vous mettrez en place vous permettront de reprendre confiance en vous. Vous verrez qu’un nouveau monde s’ouvre à vous et ne demande rien d’autre que d’être exploré. Et qui sait, vous pourriez à nouveau faire une rencontre qui fasse battre votre cœur.

Comment créer des liens solides entre votre belle-mère et ses petits-enfants ?

Comment créer des liens entre belle-mère et petits-enfants ?

Même si vous êtes au centre de la vie de vos enfants, ils ont besoin pour s’épanouir de créer des liens forts avec d’autres personnes. Parmi elles, les grands-parents jouent un rôle primordial. Il est généralement assez facile d’encourager la relation entre vos enfants et vos propres parents. C’est parfois un peu moins naturel quand il s’agit de vos beaux-parents. Découvrez comment créer et entretenir des liens d’affection solides entre votre belle-mère et vos enfants !

L’importance du lien entre grands-parents et petits-enfants

Vous souhaitez créer des liens forts entre votre belle-mère et vos enfants ? Vous avez raison de vous engager dans cette voie. En effet, la relation avec les grands-parents est épanouissante pour les enfants, et permet de créer une meilleure ambiance entre tous les membres de la famille.

La place particulière des grands-parents dans la vie des enfants

Avoir une bonne relation avec ses grands-parents est important pour le bon développement d’un enfant. Des études ont montré que les enfants qui sont proches de leurs grands-parents vont globalement mieux que les autres. Ils deviennent aussi généralement par la suite des adultes plus épanouis.

Les grands-parents ont une place particulière dans la vie de leurs petits-enfants. Ils leur donnent de l’affection, sans avoir le rôle d’éducateurs des parents. Ils leur transmettent également l’histoire familiale, et leur permettent de se situer dans l’arbre généalogique.

Puisqu’ils ne représentent pas autant une figure d’autorité que les parents, les grands-parents ont souvent un rôle de confidents. C’est spécialement le cas pour les préados et les ados, qui n’ont plus envie de tout raconter à leurs parents.

Les grands-parents, souvent à la retraite, ont un rythme de vie plus tranquille que les jeunes adultes actifs. Ils s’adaptent plus facilement au rythme de l’enfant : prendre le temps de cuisiner un gâteau, se promener en s’arrêtant tous les deux pas pour regarder un caillou ou une chenille… Passer du temps avec leurs grands-parents permet aux enfants de reprendre un peu leur souffle dans un quotidien qui va souvent à 100 à l’heure.

Que faire si le lien est impossible à maintenir ?

Dans certains cas, il est malheureusement impossible de créer ou de maintenir une bonne relation entre vos enfants et leurs grands-parents : décès, brouille familiale… Si vous êtes dans cette situation, ne dramatisez pas. Il est certain que les grands-parents ont une place importante dans le développement des enfants. Mais ceux-ci ont également une grande capacité d’adaptation. En l’absence de relation avec l’un de leurs grands-parents, ils iront chercher ailleurs ce dont ils ont besoin auprès des autres. Ils pourront ainsi se rapprocher de leurs autres papis et mamies, ou d’autres personnes plus âgées de leur entourage.

Créer des liens forts entre votre belle-mère et vos enfants grâce à des moments de partage

Vous et vos beaux-parents habitez suffisamment proches les uns des autres pour pouvoir vous rencontrer facilement ? Dans ce cas, vous avez de multiples façons de créer et d’entretenir une relation proche entre votre belle-mère et vos enfants.

Faire garder vos enfants par vos beaux-parents

Passer du temps ensemble est un excellent moyen de créer des liens forts. Si vous avez la chance d’habiter tout près de vos beaux-parents, pourquoi ne pas leur confier vos enfants à certains moments de la semaine ? Ils peuvent par exemple les faire manger un midi, aller les chercher un soir après l’école, ou s’en occuper le mercredi pendant que vous travaillez.

On a parfois peur de déranger en demandant de l’aide à sa belle-mère. Pourtant, la plupart des grands-parents sont ravis de rendre ces services. Pour eux, c’est une excellente occasion de passer plus de temps avec leurs petits-enfants. C’est aussi un moyen de continuer à se sentir utile lorsqu’on est sorti de la vie active. Pour les enfants, ces petits moments viennent pimenter un quotidien parfois un peu trop routinier. Quant à vous, cela vous permet de passer un moment au calme, seul(e) ou en couple. Finalement, tout le monde y trouve son compte !

Inviter votre belle-mère à la maison ou lui rendre visite

Si votre belle-mère habite un peu plus loin, il peut être compliqué pour elle d’aller chercher vos enfants à l’école ou de les conduire à des activités. Il est également possible que son état de santé ne lui permette pas de s’occuper seule de vos enfants. Dans ce cas, l’idéal est d’organiser des rencontres pendant lesquelles vous êtes présent(e) pour l’aider à canaliser l’énergie parfois débordante des plus jeunes.

Invitez-la à passer une journée avec vous, et organisez des activités de partage entre elle et vos enfants. Les jeux de société, par exemple, sont un bon moyen de solidifier la relation. Jouer et rire ensemble est en effet l’une des meilleures façons de créer des liens positifs entre les êtres humains de tous âges ! Une autre bonne idée est de leur permettre de faire de la pâtisserie ou cuisiner ensemble. Votre belle-mère pourra passer un moment privilégié avec vos enfants. De votre côté, vous serez là pour la décharger de la vaisselle et du ménage inévitables quand on cuisine avec des petits !

Vous avez également la possibilité d’aller passer des journées en famille chez vos beaux-parents. Votre belle-mère aura alors la possibilité de faire découvrir son univers à ses petits-enfants. Elle leur montrera des albums photo de sa jeunesse, ou leur fera visiter son jardin…

Enfin, pourquoi ne pas partir une semaine en vacances tous ensemble ? C’est un moyen imbattable pour créer des souvenirs communs inoubliables ! De plus, le fait d’être dans un cadre neutre permet à chacun de sortir un peu de son rôle habituel.

Laisser votre belle-mère organiser des activités que vous ne faites pas avec vos enfants

Votre belle-mère aime le jardinage alors que vous ne mettez jamais les mains dans la terre ? Elle apprécie la musique classique alors que vous êtes plutôt pop ou reggae ? Réjouissez-vous ! Cette diversité est une chance pour vos enfants.

En partageant avec leur grand-mère des activités qu’ils ne font pas avec vous, vos enfants se créent un petit jardin secret avec elle. Ces moments sont uniques pour eux, et leur permettent de s’ouvrir à de nouvelles expériences. Ils en sortiront forcément grandis !

Favoriser les moments de dialogue et d’échange

De façon générale, encouragez vos enfants à passer du temps avec leur grand-mère. Si c’est nécessaire, organisez vous-même les activités. Cependant, l’idéal est de laisser votre belle-mère décider avec vos enfants de ce qu’ils vont faire ensemble. Une activité choisie en commun les rapprochera d’autant plus.

Essayer également de prévoir des temps sans activité intense, pour encourager le dialogue et l’échange. Regarder des photos ensemble, faire une petite promenade, déguster une pâtisserie… Tous ces moments partagés encourageront vos enfants à se confier à leur grand-mère !

Entretenir le lien entre grands-parents et petits-enfants à distance

Le vie moderne ne nous permet pas toujours de réunir facilement les différentes générations qui composent la famille. Il est loin le temps où tout le monde vivait sous le même toit, des arrière-grands-parents aux arrière-petits-enfants. Aujourd’hui, l’éloignement géographique ne permet pas toujours de se rencontrer facilement. Vous vivez dans une autre région que votre belle-mère, voire dans un autre pays ou sur un autre continent ? Il existe toute de même des moyens de faire vivre le lien entre elle et vos enfants.

Parler de votre belle-mère à vos enfants

Il est possible que vos enfants connaissent mal leurs grands-parents, en raison notamment de l’éloignement géographique. Dans ce cas, n’hésitez pas à leur en parler souvent. Racontez-leur des anecdotes que votre belle-mère vous a confiées. Expliquez-leur où elle vit, montrez-leur la carte de son quartier sur Internet, ainsi que des photos. Cela les aidera à se projeter un peu plus et à se représenter mentalement son cadre de vie.

Demandez aussi à vos enfants ce qu’ils aimeraient faire avec leur grand-mère. Aidez-les à imaginer des activités ou des sorties qui permettraient de passer de bons moments ensemble. Imaginer ces moments de bonheur les aidera à créer un lien avec votre belle-mère, même s’ils ne la voient pas souvent. Anticiper des événements heureux est déjà source de joie et d’amour.

Aider vos enfants à envoyer des messages et des courriers à leurs grands- parents

L’un de vos enfants a fait un joli dessin ? Scannez-le et prenez-le en photo, et envoyez-le à votre belle-mère. Encouragez également vos enfants à enregistrer des petits messages vidéos, ou à faire des photos amusantes. Vous pourrez les partager avec vos beaux-parents, afin qu’ils voient leurs petits-enfants grandir et s’épanouir de jour en jour.

À l’heure des SMS et des mails, pourquoi ne pas inciter vos enfants à écrire une belle lettre à leur mamie ? Choisir un beau papier, faire un dessin, écrire quelques mots, coller des autocollants pour décorer, rédiger l’adresse avec soin… Les enfants aiment ces activités, et y mettent généralement tout leur cœur ! Passer du temps à préparer ce courrier est pour eux une excellente façon de montrer leur affection à leur grand-mère.

Les grands-parents, quant à eux, seront ravis de recevoir cette surprise dans leur boîte aux lettres ! Si vos enfants ne savent pas quoi écrire, donnez-leur des idées : raconter leur dernière sortie, décrire leur jeu préféré, parler de leur animal de compagnie… Une excellente idée est aussi d’écrire tout ce qu’ils ont envie de faire avec leurs grands-parents.

Organiser des appels en visio

Grâce à la magie de la technologie, il est maintenant possible de se voir même si l’on habite très loin les uns des autres. Voir la personne à qui l’on parle, même par écran interposé, rend la relation plus concrète. C’est en particulier le cas pour les plus jeunes. Pour les enfants, c’est un véritable plaisir de se déguiser pour faire la surprise à leur mamie en vidéo. Ils seront aussi très fiers de pouvoir lui réciter un poème pour la fête des grands-mères !

De plus, il est maintenant possible d’enregistrer ce type d’appels. Cela permettra à vos enfants comme aux grands-parents de se remémorer ce moment de joie et de partage quand l’éloignement est difficile à vivre.

Comment préserver le lien entre votre belle-mère et vos enfants en cas de divorce ?

Vous êtes séparé(e) du père ou de la mère de vos enfants ? Certaines techniques dont nous avons parlé restent valables pour renforcer le lien entre grands-parents et petits-enfants. Malheureusement, les choses ne sont pas toujours aussi simples. Dans le cadre d’une séparation, les relations peuvent être tendues entre vous et vos ex-beaux-parents. Il est même possible que les contacts soient totalement coupés. Toutefois, il est toujours important qu’ils occupent une place dans la vie de vos enfants, et vous pouvez favoriser le maintien de ce lien.

Donner l’exemple en entretenant vous-même de bonnes relations avec votre belle-mère

La relation entre belle-mère et belle-fille (ou beau-fils) n’est pas toujours facile, surtout en cas de séparation dans le couple. Pourtant, si vous voulez que vos enfants aient une belle relation avec leur grand-mère, il est important de leur montrer l’exemple. Les enfants ont tendance à imiter naturellement nos comportements. Si vous montrez de l’hostilité envers votre belle-mère, ils risquent d’adopter la même attitude. En revanche, si vous montrez que vous avez de l’estime pour vos beaux-parents, vos enfants iront beaucoup plus facilement vers eux.

L’idée n’est pas de mentir si vos relations avec votre belle-mère sont difficiles. Il faut plutôt insister sur tous les côtés positifs de votre relation, tout en évitant de mentionner les aspects plus compliqués. Essayez de toujours parler de votre belle-mère de façon positive devant vos enfants.

Bien définir les rôles

Pour éviter les tensions, mieux vaut jouer cartes sur table avec belle-mère et discuter clairement avec elle de la place qu’elle va jouer dans la vie de vos enfants. Une conversation à cœur ouvert permet de s’assurer que tout le monde souhaite créer une relation apaisée dans l’intérêt des enfants.

Partager des nouvelles et des photos des enfants

Il existe maintenant des services en ligne, comme celui proposé par 2houses, qui permettent de partager virtuellement des photos et autres informations concernant les enfants. Ces services sont très pratiques pour les parents en garde partagée. Ils peuvent également être une bonne solution pour maintenir le lien entre vos enfants et vos ex-beaux-parents.

Comment créer un calendrier 2-2-3 pour la garde partagée ?

Création d'un calendrier 2-2-3 : le guide complet

Vous êtes séparé(e) du papa ou de la maman de votre enfant, et vous pensez opter pour une garde partagée sous forme d’un calendrier 2-2-3 ? 2houses vous dit tout ce qu’il y a à savoir sur ce type de calendrier : enfants concernés, avantages et inconvénients, détails pratiques… Surtout, nous vous donnons quelques conseils pour que les transitions se passent bien pour votre enfant !

Le calendrier 2-2-3, un accord de garde partagée à 50/50

Lors d’un divorce ou d’une séparation, la garde des enfants est toujours une question délicate à résoudre. Si les relations sont conflictuelles, la décision est prise par le juge aux affaires familiales. Il se base alors sur différents critères pour fixer le mode de garde qu’il juge le plus adapté au bien-être de l’enfant.

En revanche, si la séparation se passe dans de bonnes conditions, vous et votre ex-conjoint(e) êtes libres de fixer le calendrier de garde qui vous convient le mieux. Il existe un grand nombre de calendriers possibles, qui correspondent à différentes répartitions de la garde entre les deux parents.

En quoi consiste le calendrier 2-2-3 ?

Le calendrier 2-2-3 est un accord de garde à 50/50, ce qui signifie que sur une période donnée l’enfant passe autant de temps chez les deux co-parents. Dans le cas du calendrier 2-2-3, l’équilibre se fait sur deux semaines.

Prenons un exemple :

  • La première semaine, votre enfant passe le lundi et le mardi avec vous, puis le mercredi et le jeudi avec votre ex-conjoint(e), puis à nouveau le vendredi, le samedi et le dimanche avec vous. Il a donc passé en tout cinq jours de la semaine chez vous, et deux jours chez son autre parent.
  • La semaine suivante, les jours sont inversés, et vous avez donc la garde de votre enfant pendant deux jours, le mercredi et le jeudi, tandis que votre ex-conjoint(e) s’en occupe le lundi, le mardi, le vendredi, le samedi et le dimanche.

Le calendrier 2-2-3 est dit à alternance rapide. En effet, l’enfant ne passe jamais plus de trois jours d’affilée sans voir l’autre parent.

À qui s’adresse le calendrier 2-2-3 ?

Le calendrier 2-2-3 est généralement privilégié pour les jeunes enfants, qui supportent mal les séparations longues. L’alternance rapide permet à l’enfant de ne pas trop souffrir de l’absence de l’autre parent. De plus, il donne la possibilité à chacun des parents de voir l’enfant grandir au jour le jour à un âge où il évolue très rapidement.

Cependant, les changements de domicile fréquents ne conviennent pas à tous les enfants, certains ayant besoin de plus de stabilité et de repères. Au contraire, les petits ont parfois besoin d’une alternance encore plus rapide et ne supportent pas de passer trois jours entiers loin de l’un de leurs parents.

Rappelons que la garde partagée à 50/50 est déconseillée pour les enfants de moins de trois ans. En effet, les tout petits ont une figure d’attachement principale, en général la maman, avec qui ils ont besoin de passer plus de temps. Certains spécialistes conseillent même d’attendre les six ans de l’enfant pour mettre en place ce type de garde. Bien entendu, vous connaissez votre enfant mieux que personne ! Vous êtes donc libre de faire le choix du calendrier 2-2-3 si vous le sentez capable de s’adapter à cette situation.

Enfin, le calendrier 2-2-3 est généralement abandonné lorsque l’enfant grandit. Les préados et les ados préfèrent souvent les alternances plus longues, qui permettent également aux parents de s’organiser plus facilement.

Quels sont les autres calendriers possibles pour la garde à 50/50 ?

Si votre enfant supporte mal d’être séparé de vous ou de votre ex-conjoint(e), vous pouvez opter pour une alternance encore plus rapide. Dans le cas du calendrier 1 nuit-1 nuit, l’alternance se fait tous les jours. Ce choix peut être une bonne solution pour les tout-petits, mais il est très contraignant pour les parents. Vous avez également la possibilité de choisir le calendrier 2 jours-2 jours : l’alternance se fait régulièrement un jour sur deux, y compris le week-end.

Pour les plus grands, d’autres solutions existent pour limiter les changements, avec notamment le calendrier 5-2-2-5. Lorsque l’enfant est prêt à se séparer plus longtemps de chaque parent, les modes de garde les plus courants sont le calendrier 1 semaine-1 semaine et le calendrier 2 semaines-2 semaines.

Quels sont les avantages et les inconvénients du calendrier 2-2-3 ?

Le calendrier 2-2-3, dit à alternance rapide, évite des séparations trop longues pour l’enfant comme pour les parents. Cependant, il présente aussi certains inconvénients et ne s’adapte pas à tous les emplois du temps.

Les avantages pour les enfants et pour les parents

Le principal avantage du calendrier 2-2-3 pour l’enfant est qu’il lui permet de ne pas être séparé trop longtemps de chaque parent. Dans le cas où il ou elle a des demi-frères ou sœurs, votre enfant a aussi la possibilité de les voir fréquemment et de participer activement au quotidien de la famille recomposée. De plus, il peut partager des activités du mercredi avec chacun de ses deux parents si vous avez tous deux la possibilité de prendre congé ce jour-là. Enfin, vous bénéficiez chacun d’un week-end de garde sur deux.

Pour vous aussi, les séparations sont moins longues et donc plus faciles à vivre. De plus, si vous travaillez beaucoup et que vos horaires sont souples, le calendrier 2-2-3 peut être une bonne solution. En effet, il vous permet de faire de plus longues journées de travail une partie de la semaine et avoir plus de temps à consacrer à votre enfant les autres jours.

Un calendrier à alternance rapide qui présente certains inconvénients

Changer de maison tous les deux ou trois jours peut être une source de stress pour l’enfant. Certains petits ont en effet besoin de temps pour reprendre leurs repères, et ne parviennent pas à s’adapter à ces changements fréquents.

Vos jours de garde changeant chaque semaine, il est parfois difficile de faire correspondre le calendrier 2-2-3 avec votre emploi du temps professionnel et personnel. Par exemple, il n’est pas toujours possible pour vous de planifier une activité sportive ou artistique les soirs de semaine. De plus, si vous avez plusieurs enfants d’âges différents, il peut être compliqué de concilier le calendrier 2-2-3 avec une alternance plus lente pour vos autres enfants.

Enfin, si le passage de bras ne se fait pas par l’intermédiaire de l’école ou de la crèche, l’alternance rapide vous amène à croiser votre ex-conjoint(e) trois fois par semaine. Cette situation peut être compliquée à vivre si les blessures de la séparation sont encore vives.

Comment établir un calendrier 2-2-3 ?

Au moment d’établir un calendrier de garde partagée 2-2-3, certains éléments doivent être pris en compte. Cela permettra d’éviter les incompréhensions et les conflits liés aux transitions entre vous et votre ex-conjoint(e). Pensez à créer un calendrier partagé afin de pouvoir vérifier les jours de garde de chacun à tout moment !

Planifier les vacances scolaires et les jours fériés

Essayez de prévoir le plus tôt possible les situations dans lesquelles le rythme d’alternance doit être modifié. C’est généralement le cas au moment des vacances scolaires, notamment en été. Il est en effet normal que chacun des deux parents puisse partir au moins une semaine complète avec l’enfant si son âge le permet.

Mettez-vous aussi d’accord en avance sur les jours fériés et les ponts du printemps . Vous pouvez par exemple décider que vous garderez votre enfant tout le week-end de Pâques, et que votre ex-conjoint(e) s’en occupera tout le week-end de Pentecôte.

Faire preuve de souplesse

Un demi-frère de votre enfant fête son anniversaire ? Une grande fête de famille est organisée dans la famille de votre ex-conjoint(e) ? Essayez de faire preuve de souplesse et d’échanger deux tours de garde afin que votre enfant puisse être de la fête !

De même, si les relations avec votre ex-conjoint(e) sont suffisamment bonnes, vous pouvez parfaitement assouplir le calendrier lorsque l’un de vous a un impératif professionnel par exemple.

Adapter les emplois du temps des parents

Débuter une garde alternée impose souvent d’adapter son emploi du temps, surtout si c’est votre ex-conjoint(e) qui s’occupait de l’enfant après l’école ou la crèche et le mercredi. Essayez autant que possible de vous dégager un maximum de temps pour vos jours de garde. Dans certains cas, votre employeur se montrera conciliant et vous permettra d’adapter vos horaires. Il est également possible que vous soyez obligé de demander de l’aide à votre famille ou de recruter une assistante maternelle.

Comment faire évoluer le calendrier 2-2-3 lorsque l’enfant grandit ?

Au fur et à mesure que votre enfant évolue, il va pouvoir être séparé de chacun de ses parents pendant des périodes plus longues. Vous pouvez faire évoluer doucement le calendrier de garde, par exemple en passant dans un premier temps sur un rythme 2-2-5-5. Dans ce cas, il ou elle passera deux jours chez vous, deux jours chez l’autre parent, puis cinq jours chez vous et enfin cinq chez son autre parent. Ce rythme permet toujours des séparations relativement courtes, et garantit de passer un week-end sur deux avec chacun des parents.

Si vous et votre ex-conjoint(e) êtes d’accord pour cette solution et que vos emplois du temps s’y prêtent bien, vous avez bien sûr également la possibilité de fixer des jours de garde permanents. Dans ce cas, toutes les semaines sont identiques. Cette solution peut toutefois ne pas vous convenir, puisqu’elle impose que l’enfant passe tous ses week-ends chez le même parent.

Quelques conseils pour aider votre enfant à bien vivre le calendrier 2-2-3

Devoir se séparer de l’un de ses parents plusieurs fois chaque semaine est difficile à vivre pour votre enfant. Cependant, vous pouvez l’aider à s’adapter au mieux à cette situation.

Limitez l’angoisse des transitions

Veillez à ce que les transitions se fassent dans une ambiance sereine. Votre enfant va à l’école ou est gardé ? Il sera sans doute plus facile de faire la transition par l’intermédiaire de l’école, de la crèche ou de l’assistante maternelle. Dans la mesure du possible, évitez les trajets du soir, surtout pour les plus jeunes.

Dédramatisez la séparation : votre enfant doit savoir que vous pensez à lui lorsqu’il n’est pas là, mais pas que vous souffrez de son absence.

Adaptez-vous à l’enfant

C’est la clé pour un enfant épanoui malgré la séparation de ses parents : soyez toujours à l’écoute, et soyez prêt(e) à vous adapter si besoin. Certains enfants supportent bien les changements permanents, d’autres non. Un enfant peut également très bien le vivre à certaines périodes et moins bien à d’autres moments. Un petit aura par exemple souvent plus besoin de sa maman s’il est malade.

Si votre enfant refuse de temps en temps de changer de maison, répondez à sa demande dans la mesure du possible. Ne pensez surtout jamais qu’il s’agit d’un rejet de sa part.

Donnez-lui des repères

Même si votre enfant est petit, il peut être intéressant d’afficher à sa hauteur un calendrier qui montre les jours chez vous et chez son autre parent, avec un repère pour qu’il sache où il en est.

Dans la mesure du possible, essayez d’établir les mêmes règles de vie chez vous et chez votre ex-conjoint(e) : horaires des repas et du coucher, routine du soir… Cela aidera votre enfant à garder ses repères et à se sentir sécurisé.

Veillez également à ce qu’il retrouve les objets du quotidien qu’il apprécie dans les deux maisons.

Prenez soin de vous et ressourcez-vous

Pour qu’un enfant aille bien, le plus important est que ses parents aillent bien ! Lorsque vous n’avez pas sa garde, profitez-en pour prendre du temps pour vous et vous ressourcer au maximum. Cela vous permettra d’être en forme pour profiter pleinement des moments passés ensemble !

Les limites de la coparentalité : comment les dépasser ?

la coparentalité

Vous avez des enfants avec votre ex-conjoint(e) ? Bienvenue dans le monde de la coparentalité ! En effet, un divorce ou une séparation n’est pas toujours synonyme de fin de relation. Dans la plupart des cas, les deux parents devront exercer en commun l’autorité parentale. Cela implique de communiquer afin de prendre ensemble les meilleures décisions pour le bien-être de l’enfant. Or, cette nouvelle relation n’est pas toujours simple à mettre en place, et comporte de nombreux obstacles. Heureusement, des solutions existent pour les surmonter et préserver un lien de qualité, gage d’équilibre pour l’enfant.

La coparentalité, c’est quoi exactement ?

On définit la coparentalité comme la relation qui reste entre deux parents après leur séparation. Elle existe dans tous les cas où les deux parents ont conservé leur autorité parentale, même si la résidence de l’enfant est fixée chez l’un des deux uniquement. Cependant, elle est particulièrement développée dans les cas de garde partagée, où les deux parents interviennent à parts égales dans l’éducation de l’enfant.

Le respect des droits de l’enfant

L’enfant est bien entendu au cœur de cette relation. Elle permet en effet de préserver au mieux les droits de l’enfant, notamment celui de conserver une véritable relation avec ses deux parents. La loi précise d’ailleurs que « l’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant». L’intérêt de l’enfant implique de continuer à exercer sa propre parentalité, mais également de respecter celle de l’autre conjoint.

La coparentalité subie

Une séparation ne se passe pas toujours bien… Dans certains cas, les ex préféreraient ne plus avoir la moindre relation. Lorsqu’ils ont des enfants en commun, une rupture totale n’est pas possible. Les deux parents doivent maintenir un minimum de contact, même si cela se limite à des détails purement pratiques : horaires, dépenses… Dans ces situations conflictuelles, les modalités de garde et le cadre d’exercice de la coparentalité sont en général fixés par le juge aux affaires familiales. Les parents n’ont pas le choix de s’y soumettre.

Tout l’enjeu pour eux est alors de protéger au maximum l’enfant, en limitant les conflits. La relation peut d’ailleurs s’apaiser au fil du temps, et une coparentalité basée sur la communication peut apparaître petit à petit.

La coparentalité active

Si les tensions ne sont pas trop vives, vous pouvez décider de maintenir une relation beaucoup plus proche et de coopérer pleinement dans l’éducation des enfants. Vous et votre co-parent devenez alors de véritables associés dont le projet commun est d’élever votre ou vos enfants. Dans ce cas, le juge intervient généralement beaucoup moins, et c’est à vous de décider en commun de la place de chacun. Les relations peuvent être plus ou moins proches. Pour certains ex-conjoints, cela se limite à une communication régulière et à des prises de décision sans conflits. Pour d’autres, cela peut aller beaucoup plus loin, avec l’organisation d’activités communes par exemple.

Quelles sont les difficultés et les limites de la coparentalité ?

Par sa nature même, la coparentalité se heurte à certaines difficultés. Elle oblige deux personnes à continuer un chemin ensemble bien qu’elles aient décidé de se séparer.

Les premiers mois : des tensions presque inévitables

Les premiers mois qui suivent la séparation sont souvent les plus difficiles. Les blessures sont encore fraîches, et chacun essaie toujours de trouver un équilibre dans sa nouvelle vie de parent solo. Ajouter la création d’une relation de coparentalité à l’équation n’est pas facile.

C’est aussi parfois le moment de choix compliqués : nouveau lieu de résidence pour vous ou pour votre ex, mise en place du calendrier de garde, éventuellement choix d’une nouvelle école pour votre ou vos enfants… Toutes ces décisions à prendre en commun peuvent être source de vives tensions. Or, une coparentalité qui débute sur des bases saines a plus de chances de bien se passer par la suite. Il est donc indispensable de limiter les conflits dans cette période de mise en place de la relation.

Le cas des enfants en bas âge

La coparentalité est difficile à exercer pour les parents de très jeunes enfants. Ils sont en effet très souvent confiés à l’un des deux parents, généralement la maman. Le co-parent a alors un droit de visite et d’hébergement limité, plus ou moins important en fonction de l’âge de l’enfant. La relation qui se met en place est donc par nature déséquilibrée. En tant que parent chez qui l’enfant réside, vous pouvez mal vivre le fait de devoir tenir compte de l’avis de votre ex. En effet, il ne participe concrètement que très peu au quotidien de l’enfant. De l’autre côté, en tant que co-parent, vous pouvez vous sentir frustré de ne pas avoir une place plus importante dans la vie de votre enfant.

Une coparentalité qui évolue au fil du temps

Il arrive aussi que la relation entre les deux parents se complique lorsque l’enfant grandit. En effet, les choix éducatifs à faire sont de plus en plus lourds de conséquences : orientation scolaire, autorisation de sortir le soir… Or, au fil du temps, vous et votre ex-conjoint(e) allez évoluer chacun de votre côté, et vos valeurs respectives peuvent s’éloigner de plus en plus. Pour compliquer encore un peu les choses, votre enfant devenu pré-ado ou ado aura lui aussi son mot à dire. Il viendra donc naturellement s’immiscer dans l’équation de la coparentalité.

La coparentalité n’est donc jamais une relation figée, avec des règles établies une fois pour toutes. Elle nécessite de s’adapter en permanence, afin de toujours préserver les intérêts de votre ou vos enfants, mais aussi ceux des deux parents.

La question financière

La répartition des dépenses liées à l’éducation et au soin des enfants est souvent un sujet sensible. C’est d’autant plus le cas lorsque les situations financières des deux ex-conjoints sont très différentes. Si vous êtes à l’aise financièrement, vous pouvez être tenté d’inscrire votre enfant à une activité extrascolaire chère, ou dans une école privée. En revanche, si c’est votre co-parent qui souhaite prendre une telle décision, il peut être difficile, voire impossible pour vous de prendre en charge la moitié de ces dépenses. Il est alors nécessaire de faire des compromis, forcément frustrants pour au moins l’un des deux co-parents.

L’éloignement géographique

Entretenir une relation de coparentalité harmonieuse est souvent plus compliqué lorsque les lieux de résidence sont très éloignés. En effet, dans ce cas, l’un des deux parents est beaucoup moins présent dans la vie du ou des enfants. La relation est donc déséquilibrée. Pourtant, pour le bien de votre ou vos enfants, il est indispensable de maintenir un lien aussi fort que possible. Cela demande de la patience, de l’organisation et de la créativité !

Quand de nouveaux conjoints entrent en scène

Vous avez rencontré une nouvelle personne, ou c’est votre ex-conjoint qui a reformé un couple ? Il est normal d’aller de l’avant, mais ce changement est toujours un moment délicat. En effet, l’équilibre qui s’était établi au fil du temps est parfois totalement bouleversé par l’arrivée de cette tierce personne. Le beau-père ou la belle-mère va tout naturellement prendre un rôle plus ou moins grand dans l’éducation de votre ou vos enfants.

Cette situation est souvent la source de tension avec l’autre co-parent, en particulier si la blessure de la séparation n’est pas bien cicatrisée. Les difficultés peuvent encore être augmentées si vous ou votre ex-conjoint devenez parent d’un nouvel enfant.

Le mirage d’une relation de couple qui perdure

Il est fort possible que vous ressentiez toujours des sentiments pour votre ex-conjoint, ou que vous soyez dans la situation inverse. L’un de vous deux peut même nourrir l’espoir de voir la relation reprendre. Dans ce cas, une coparentalité active qui implique de nombreuses interactions vat venir brouiller les cartes encore un peu plus. La difficulté à tourner la page est renforcée, et le risque d’entretenir de faux espoirs est bien présent. Cette situation vient encore compliquer la mise en place de cette nouvelle relation de co-parents.

Une relation trop ambiguë entre co-parents peut aussi créer une grande insécurité chez l’enfant. Il risque de se donner la mission de réunir ses parents, et de se sentir coupable devant l’échec de ses tentatives.

Devenir co-parents sans avoir été un couple

Il arrive que la vie nous réserve des surprises. Vous êtes peut-être devenus parents avant même d’avoir été un véritable couple. Vous allez donc devoir mettre en place une relation de coparentalité alors même que devenir parents n’a jamais été un projet commun. Cette situation est particulièrement délicate, et potentiellement source de conflits profonds. Il est en effet parfois difficile d’accepter que quelqu’un que vous n’avez pas réellement choisi participe à l’éducation de votre enfant !

Comment mettre en place une coparentalité équilibrée et sereine ?

Nous avons vu que l’exercice de la coparentalité est loin d’être un long fleuve tranquille. Dans certaines situations (séparation très conflictuelle, séparation suite à des violences…), il est très difficile de créer une relation apaisée entre les co-parents. Heureusement, les séparations se font généralement dans des conditions moins dramatiques. Une relation de coparentalité apaisée va alors pouvoir se construire. Cela va cependant vous demander beaucoup d’efforts, et passer par l’établissement de règles solides.

Définissez des règles claires dès le départ

Afin d’éviter au maximum les conflits, établissez des règles complètes et précises dès la séparation. Cela concerne en premier lieu les aspects pratiques : calendrier de garde, répartition des dépenses… Essayez au maximum d’éviter les ambiguïtés, notamment en ce qui concerne les situations particulières : vacances, jours fériés… En cas d’apparition de tensions, vous pourrez toujours vous appuyer sur ces règles définies ensemble pour trancher les litiges.

Définissez également bien la place de chacun, et le cadre des interactions. Vous pouvez par exemple décider que toutes les rencontres se feront dans des lieux neutres et pas à votre domicile ou à celui de votre co-parent. Il est également possible de lister les décisions pour lesquelles chacun de vous veut absolument être consulté. Bien entendu, chaque relation est unique, et les limites seront très différentes d’une famille à l’autre. De plus, ces règles seront amenées à évoluer au fil du temps. Soyez prêt(e) à faire preuve de flexibilité !

Mettez toujours l’enfant au cœur de la relation

L’enfant que vous avez en commun est ce qui vous relie. Son bien-être doit absolument passer avant les rancunes éventuelles. Bien évidemment, ce n’est pas toujours facile. N’oubliez jamais que vous aimez tous les deux votre ou vos enfants. En cas de conflit, essayez de vous focaliser sur cet aspect de la personnalité de votre co-parent. Le but est de cesser de voir en elle ou lui l’ex-conjoint(e) qui vous a blessé(e), mais de voir au contraire un(e) partenaire qui va vous aider à créer une vie heureuse pour votre ou vos enfants.

Il est également primordial de laisser les enfants en dehors des conflits éventuels. Savoir que leurs deux parents coopèrent pour leur bien-être est un atout énorme pour leur sécurité affective. Rappelez-leur souvent que la séparation ne remet pas en question l’amour que chacun de ses parents a pour eux.

N’hésitez pas à vous faire aider

Une séparation ne laisse personne indemne, et nécessite un véritable travail de deuil qui prend du temps. Il est parfaitement normal d’avoir du mal à recréer une relation sereine avec votre co-parent. Parfois, les blessures sont trop profondes pour y arriver seul(e). Heureusement, des solutions existent pour se faire accompagner.

Le recours à la médiation familiale permet souvent de dénouer des conflits. Il est possible de demander une médiation familiale pendant la procédure de séparation, mais également après. Un professionnel vous accompagnera alors pour vous aider à poser les bases de votre nouvelle relation. Le but est que chacun de vous parvienne à voir l’autre non plus comme un ex-conjoint, mais comme un associé dans l’éducation de l’enfant.

Le médiateur familial n’est pas là pour définir des solutions à votre place. Son rôle est de vous permettre de vous exprimer et de renouer le dialogue, afin de trouver vous-même ces solutions.

Utilisez une application comme intermédiaire

Des applications existent maintenant pour faciliter la communication entre co-parents. Cela vous permet des synchroniser les emplois du temps et de gérer les finances plus facilement. Mais une application de ce type présente encore bien plus d’avantages. Elle vous offre en effet la possibilité de partager toutes les informations relatives aux enfants sans nécessiter de contact direct. C’est donc une excellente solution lorsque la relation est encore conflictuelle, ou lorsque l’on souhaite tout simplement mettre un peu de distance avec l’autre parent.

De plus, la centralisation des informations vous permet d’éviter les conflits dus au manque de communication. Cela contribue donc à créer une relation de coparentalité sereine et dans laquelle tout le monde se sent bien !

Divorce : quels sont les droits des enfants ? (FRANCE)

droits des enfants divorce

Le divorce a longtemps été vu comme une affaire d’adultes. La garde des enfants était attribuée sans que ceux-ci aient leur mot à dire. Heureusement, les mentalités ont évolué et les droits de l’enfant sont aujourd’hui pris en compte. Cela passe notamment par la possibilité pour l’enfant de donner son avis sur le mode de garde choisi. Cependant, même les bébés et les enfants trop jeunes pour s’exprimer ont des droits qui doivent être respectés dans la procédure de divorce.

L’évolution des droits de l’enfant dans la procédure de divorce

Le bien-être de l’enfant n’a malheureusement pas toujours été au centre des procédures de divorce. Cependant, au fil du temps, la compréhension des besoins de l’enfant et de ses relations avec ses parents a évolué. Cette nouvelle vision a peu à peu été intégrée dans la définition de la place de l’enfant dans les procédures de divorce.

La reconnaissance des droits de l’enfant, une avancée récente

Jusqu’à la fin des années 1980, même si l’enfant était protégé par la justice, il n’avait pas réellement de droits. Il était sous la totale responsabilité de ses parents ou d’une institution. En 1989, les Nations Unies ont écrit la Convention internationale des droits de l’enfant. Ce traité international a été ratifié par la France le 26 janvier 1990. Il établit la notion d’intérêt supérieur de l’enfant : le bien-être de l’enfant et son point de vue doivent être pris en compte dans toutes les décisions qui le concernent.

Ce principe s’applique entre autres aux procédures de divorce dans lesquelles des enfants sont impliqués. Notons que l’intérêt supérieur de l’enfant est une notion indépendante de l’âge. Les bébés et les jeunes enfants sont donc également concernés par cette avancée. Cependant, les modalités d’application du principe sont différentes en fonction de l’âge de l’enfant et de ses capacités de réflexion et d’expression.

L’évolution des droits du père en cas de divorce

Jusqu’à la fin des années 1990, la garde exclusive des enfants était généralement accordée à la mère lors des séparations. En effet, on considérait que la mère est le parent le plus important pour un enfant, surtout s’il est très jeune. Le père avait seulement un droit de visite, et pouvait éventuellement s’occuper de ses enfants certains week-ends et une partie des vacances scolaires.

Pourtant, cela faisait déjà des décennies que les papas étaient de plus en plus présents dans l’éducation et la vie quotidienne des bébés et des enfants. Tout naturellement, les pères séparés ont réclamé de bénéficier des mêmes droits que les mères, et de pouvoir s’occuper de leurs enfants après une séparation. Dès le début des années 1990, des associations se sont créées pour demander une évolution des modes de garde.

Le 4 mars 2002, une loi établit la possibilité de la garde alternée. Si la situation le permet, le juge peut décider que l’enfant passera autant de temps chez ses deux parents. Ce mode de garde permet à chacun de participer à la vie quotidienne de l’enfant et à son éducation.

La garde alternée et la préservation des droits de l’enfant

La garde alternée permet un meilleur équilibre entre les deux parents. Lorsqu’elle est appliquée dans le respect des besoins et la prise en compte de l’âge des enfants, elle permet également de préserver leurs droits. En effet, on sait maintenant qu’une relation privilégiée avec ses deux parents est un plus pour le développement d’un enfant. C’est le cas également pour les bébés et les très jeunes enfants. Il a été démontré qu’un bébé est fortement attaché aux différentes personnes qui s’occupent de lui, et pas seulement à sa mère.

Pour les enfants en âge de donner leur avis, la solution de la garde alternée permet de ne pas devoir choisir entre les deux parents. Pour les plus jeunes, elle donne la possibilité de construire des relations solides avec chacun des parents. Toutefois, le fait d’avoir deux foyers peut également désorienter l’enfant, surtout en bas âge. Il faut donc adapter le principe de la garde alternée pour leur permettre de construire des repères solides.

Droits de l’enfant en cas de divorce : que dit la loi ?

La loi précise que l’enfant a le droit d’être entendu dans le cadre d’une procédure de divorce. Aucun âge minimum n’est fixé pour que ce droit puisse être exercé. Toutefois, on ne tient compte de l’avis de l’enfant qu’à partir du moment où il est capable de discernement. Cela signifie qu’il doit pouvoir comprendre la situation et les implications de ses choix.

Le cas des enfants de plus de 6 ans

Généralement, on estime qu’un enfant est capable de discernement lorsqu’il atteint six ou sept ans. Toutefois, cela dépend de la maturité de l’enfant et de la complexité de la situation. L’opportunité d’auditionner ou pas un jeune enfant est laissé à l’appréciation du juge.

Si le juge donne son accord, une audition est organisée. Celle-ci n’est pas forcément conduite par le juge lui-même. Elle peut être réalisée par une personne travaillant dans le domaine social ou par un psychologue. L’enfant peut être accompagné d’un avocat pour lui apporter un soutien moral et l’aider à exprimer son ressenti.

Un compte-rendu de l’audition est réalisé. Toutefois, le juge n’est pas obligé de suivre l’avis de l’enfant. Il doit cependant indiquer clairement dans le jugement qu’il a tenu compte de ses sentiments. S’il a décidé d’aller contre les demandes de l’enfant, il doit indiquer les motifs de cette décision.

Le cas des bébés et enfants en bas âge

Un bébé ou un enfant de moins de trois ans n’est évidemment pas capable d’exprimer clairement son ressenti. Les enfants de trois à six ans environ commencent à pouvoir donner un avis. Cependant, on estime généralement qu’ils n’ont pas la maturité pour que cet avis soit pertinent. En effet, ils ne sont pas en mesure de comprendre réellement ce qui est en train de se passer. Pour les jeunes enfants, c’est donc uniquement aux adultes de définir ce qui est dans leur intérêt.Dans le cas où la séparation se passe bien, les parents arrivent d’eux-mêmes à un accord qui préserve au mieux le bien-être de l’enfant. Si une telle conciliation n’est pas possible, c’est le juge qui devra décider des modalités de garde qui lui semblent les plus adaptées. Le principe à appliquer dans ce cas est l’intérêt supérieur de l’enfant.

Comment tenir compte des droits de l’enfant dans un accord de garde ?

Vous avez à cœur d’aider vos très jeunes enfants à vivre le mieux possible ce bouleversement dans leur vie. Tout l’enjeu est de trouver le bon équilibre. Un bébé ou un jeune enfant doit vivre dans un environnement le plus stable possible, physiquement comme affectivement. La garde alternée classique est donc peu adaptée à cet âge. Cependant, l’enfant a également besoin de maintenir un contact proche avec ses deux parents. Il est heureusement possible de mettre en place un mode de garde alternée qui permet de concilier ces deux besoins.

La garde alternée classique, une solution moins adaptée aux jeunes enfants

Si la garde alternée à 50-50 est de plus en plus répandue pour les enfants de plus de six ans, il en va différemment pour les plus jeunes. En effet, on considère qu’un jeune enfant a avant tout besoin de stabilité affective. Cette stabilité déjà mise à mal par la séparation serait encore endommagée par une garde alternée classique.

Un jeune enfant s’attache en priorité à la personne qui passe le plus de temps à prendre soin de lui. On parle de figure d’attachement principal. Dans un couple formé d’un papa et d’une maman, la figure d’attachement principal est généralement la maman. Cependant, il arrive qu’il s’agisse du papa, si c’est lui qui est le plus présent. Dans un couple homoparental, la figure d’attachement principal dépend également de l’équilibre propre à la famille.

On estime qu’un très jeune enfant doit passer la majeure partie du temps avec sa figure d’attachement principale. S’il en est éloigné trop longtemps, cette situation génère chez lui de l’angoisse. La décision prise dans la majorité des cas est donc de confier la garde à cette figure d’attachement principale, généralement la maman. Toutefois, pour garantir le droit de l’enfant à passer du temps avec le co-parent, une garde alternée progressive peut être décidée.

S’adapter à un enfant en bas âge : la garde alternée progressive

La garde alternée progressive consiste dans un premier temps à fixer la résidence de l’enfant chez le parent reconnu comme figure d’attachement principale. Le co-parent peut héberger l’enfant durant des périodes de longueur variable en fonction de son âge. Un bébé passera ainsi généralement la plus grosse partie de la semaine avec sa maman. Le co-parent pourra le prendre avec lui une demi-journée pour commencer, puis une journée complète, puis une journée et une nuit…

Un jeune enfant n’a pas la même notion du temps qu’un adulte. Suivant son âge, il n’a pas non plus conscience que le parent absent n’a pas totalement disparu. On va donc privilégier des séjours chez le co-parent assez courts, mais fréquents. Ainsi, il vaut mieux que l’enfant passe deux fois une journée chez le co-parent plutôt que deux jours consécutifs. Il pourra ainsi profiter de son moment avec lui sans souffrir d’une trop longue séparation d’avec sa figure d’attachement.

Il ne faut pas non plus négliger l’importance d’un environnement stable dans le développement du jeune enfant. Avoir un foyer principal lui permet d’établir des repères : les lieux, l’emploi du temps, les règles de la maison… En grandissant, il deviendra de plus en plus capable de s’adapter à une situation où les repères changent en fonction du lieu de résidence.

Au fur et à mesure que l’enfant grandit, la situation peut évoluer régulièrement pour atteindre une véritable garde alternée 50-50 lorsqu’il est suffisamment mûr et stable sur le plan affectif.

Tenir compte des autres enfants de la fratrie

Établir un calendrier de garde alternée pour un jeune enfant n’est pas simple. Les choses se compliquent encore un peu dans le cas des fratries. En effet, le bien-être des enfants passe aussi par le maintien des relations avec leurs frères et sœurs. Or, en fonction de l’âge de chaque enfant, le calendrier de garde le plus adapté n’est pas forcément le même. Dans tous les cas, établir un planning de garde en ligne peut être une aide précieuse.

L’article 371-5 du Code civil indique que le maximum doit être fait pour que les fratries ne soient pas séparées. On va ainsi privilégier un accord de garde dans lequel tous les frères et sœurs sont simultanément chez l’un des deux parents. Cependant, la loi permet tout de même une séparation lorsque l’intérêt de l’enfant le réclame. Si la fratrie comprend un bébé ou un très jeune enfant, il est possible d’établir un rythme différent pour les différents enfants.

La fratrie sera ainsi séparée certains jours. Suivant la répartition des jours de garde, différents scénarios peuvent être envisagés. L’important est de veiller à ce que les plus jeunes passent du temps avec leurs frères et sœurs chez chacun des deux parents. Bien entendu, cela exige une certaine flexibilité de la part de chacun, puisqu’il faut coordonner deux calendriers de garde différents.

Si l’enfant a des demi-frères et sœurs, il est également important qu’il passe du temps avec eux, même s’il est encore très jeune. Cela lui permettra de nouer des liens avec eux, et favorisera l’harmonie familiale future. L’important est que le bébé ou le petit enfant ait sa place à part entière au sein des deux foyers.

Toujours rester à l’écoute de l’enfant

Enfin, il est primordial de toujours rester à l’écoute des ressentis de l’enfant. Si celui-ci exprime un mal-être, il doit être entendu.

Dans certains cas, le calendrier de garde devra être revu. Si les deux parents ont établi un accord amiable, ils devront le modifier ensemble. Si ce n’est pas le cas, il est nécessaire de saisir le juge aux affaires familiales pour qu’il statue à nouveau sur les modalités de garde.