Comment créer une coparentalité efficace malgré la distance ?

Conseils pour la réussite d'une coparentalité à distance

Après une séparation, il est recommandé que les parents s’installent la plus près possible l’un de l’autre pour maintenir une relation équilibrée avec l’enfant. Cependant, la vie nous réserve souvent des surprises. Il est parfois nécessaire que l’un des deux ex-conjoints parte s’installer dans une autre région ou même un autre pays. Comment faire dans cette situation pour continuer à partager l’éducation de votre enfant ? Comment maintenir un lien de qualité avec son parent qu’il ne voit que rarement ? Découvrez dans cet article comment préserver la relation malgré la distance.

Quel mode de garde pour une coparentalité longue distance ?

Dans le cas où les deux parents habitent dans la même ville, on essaie de plus en plus de privilégier la garde partagée lorsque c’est possible. L’éducation de l’enfant est alors assurée par les deux parents, chacun l’accueillant à tour de rôle. Dans le cas où les co-parents vivent à distance, la garde alternée devient évidemment très difficile à mettre en œuvre.

On va alors s’orienter vers une solution où l’un des parents a la garde exclusive, tandis que l’autre bénéficie d’un droit de visite et d’hébergement. Cela permet à l’enfant de ne pas devoir subir des voyages longs et répétés, et de conserver tous ses repères : école, amis, activités…

Lorsque votre enfant va grandir, il est possible de modifier l’accord de garde pour qu’il aille vivre chez son autre parent, de façon définitive ou pour une année par exemple.

Communiquez efficacement avec votre co-parent

La base d’une coparentalité efficace est la communication. Lorsque l’un des deux parents est moins présent dans la vie de son enfant en raison de la distance, cette communication est souvent de moins bonne qualité. Il est pourtant indispensable de la maintenir.

Une communication qui se travaille à deux

Les efforts doivent être partagés entre le parent qui a la garde habituelle de l’enfant et celui qui habite loin. Si votre enfant vit avec vous, assurez-vous de tenir votre ex-conjoint(e) au courant de ce qui se passe dans sa vie. Favorisez des contacts réguliers avec votre enfant, mais également avec vous pour que vous puissiez évoquer les problèmes éventuels. Si c’est vous qui êtes physiquement absent, demandez très régulièrement des nouvelles et montrez à votre co-parent que vous souhaitez vous impliquer.

Quelles informations partager ?

Lorsque la distance est grande et que les rencontres physiques sont rares, on peut avoir tendance à ne donner que les informations les plus importantes. Pourtant, il est primordial que le parent qui vit loin de son enfant continue à jouer un rôle dans son quotidien. Pour cela, il est intéressant de partager également les petits détails : la chute d’une dent de lait, une bonne note à l’école, l’organisation du goûter d’anniversaire… Ce sont ces petites choses du quotidien qui rendent une relation vivante !

L’importance de la communication entre parents pour le bien-être de votre enfant

Vous ne formez plus un couple amoureux, mais vous êtes toujours les deux personnes les plus importantes pour votre enfant. En lui montrant que vous continuez à échanger sur les sujets qui le concernent, vous renforcerez son sentiment de sécurité.

Il est fréquent qu’un enfant se sente responsable de la séparation de ses parents. Si en plus l’un des deux part vivre loin de lui, cela peut venir alimenter ce sentiment de culpabilité. Vous devez donc travailler ensemble pour lui faire comprendre qu’il n’est pour rien dans la fin de votre relation de couple. Aidez-le aussi à réaliser que l’amour d’un parent ne s’efface pas avec la distance.

Entretenez le lien avec votre enfant quand vous vivez loin de lui

Votre enfant vit habituellement avec son autre parent, et vous habitez loin de lui ? Heureusement, la technologie moderne vous offre de multiples possibilités de garder le contact et de continuer à tisser des liens forts.

Parlez régulièrement avec votre enfant

Prévoyez des rendez-vous réguliers avec votre enfant. Assurez-vous d’être totalement disponible pour lui parler à ce moment. Si vous vivez sur un autre continent, tenez bien compte du décalage horaire pour planifier ces appels !

Essayez d’être présent sans pour autant perturber le quotidien de votre co-parent. Mettez-vous d’accord ensemble pour fixer la fréquence et le moment des appels. La régularité est importante, car elle vous ancre dans le quotidien de votre enfant. Il peut ainsi anticiper le prochain moment d’échange et prévoir ce qu’il veut partager avec vous !

Bien entendu, cela n’empêche pas des contacts spontanés lorsque l’on a quelque chose de spécial à partager ! Faites votre maximum pour répondre aux appels de votre enfant. Si vous n’êtes pas disponible à ce moment, mieux vaut le lui dire et le rappeler dès que vous pourrez réellement vous consacrer à lui.

Faites des appels en visio

Nous avons la chance de vivre à une époque où il est possible de se voir même lorsque l’on vit à des centaines ou des milliers de kilomètres ! Or, la vidéo permet de rendre l’échange plus concret et de mieux partager les émotions. Quand c’est possible, organisez des appels vidéos avec votre enfant. Il pourra ainsi vous montrer son dernier dessin ou faire un concours de grimaces avec vous !

Inventez des jeux à distance

C’est encore l’une des magies de la technologie : il est maintenant possible de jouer ensemble même lorsque l’on habite loin ! Si votre enfant est suffisamment âgé et que votre co-parent est d’accord, vous pouvez vous retrouver le temps d’une partie de jeu en ligne. C’est à la fois un moyen de partager un moment de complicité et de se découvrir sous un jour un peu différent.

Il est également possible d’organiser des jeux plus classiques. Vous pouvez échanger des énigmes et des devinettes, ou encore organiser une chasse au trésor en photo. Le premier qui envoie une photo de chat à l’autre a gagné !

Vous l’aurez compris, peu importe le jeu en lui-même. Ce qui compte, c’est la proximité qu’il va créer avec votre enfant, et les rires partagés !

Ne négligez pas le courrier et les colis !

À l’heure d’internet, on a un peu perdu l’habitude d’envoyer du courrier. Pourtant, votre enfant sera émerveillé de recevoir une lettre à son nom ! Vous pouvez y glisser une photo de vous, une image rigolote… Les colis vous donnent la possibilité d’envoyer à votre enfant des petits cadeaux, mais aussi d’autres choses à découvrir : une friandise locale, un beau caillou, une feuille séchée, un peu de sable… Les plus jeunes apprécient toujours ce genre de découverte ! De plus, cela leur permet de se projeter dans votre vie.

Partagez votre quotidien avec votre enfant

À force de vous voir uniquement au travers d’un écran, votre enfant peut avoir du mal à imaginer votre vie quotidienne. À terme, cela peut creuser un fossé entre vous. N’hésitez pas à partager votre quotidien avec lui comme il le fait avec vous. Envoyez-lui des photos de l’endroit où vous vivez et des lieux que vous fréquentez. Faites-lui visiter votre logement lors des appels en visio. Racontez-lui des anecdotes qui vous sont arrivées…

Pour un petit, chaque petite chose devient exceptionnelle si elle est bien racontée ! Plus votre enfant saura de choses sur vous et votre vie, plus les liens seront forts. Cela l’aidera également à se confier en retour.

Quand votre enfant semble s’éloigner…

Pour un enfant, vivre cette relation à distance n’est pas facile. Il est probable qu’il passe par des phases de colère. Il est même possible qu’il souhaite couper le contact pour un moment. Ne prenez surtout pas cela comme un rejet définitif. Faites tout ce que vous pouvez pour maintenir le contact sans pour autant le forcer. Dites-lui bien que vous l’aimez, et que vous appréciez les moments d’échange avec lui. Rappelez-lui aussi qu’il peut vous appeler lorsqu’il le souhaite.

Parlez-en également avec votre co-parent. Il est possible que votre enfant traverse une période difficile et qu’il vous en veuille de ne pas être à ses côtés pour le soutenir. Dans ce cas, il est d’autant plus important de continuer à lui envoyer des messages et à lui montrer que vous êtes là pour lui.

Un éloignement apparent peut aussi tout simplement signifier que votre enfant grandit ! En entrant dans l’adolescence, il est parfaitement normal qu’il cesse de tout vous raconter et qu’il souhaite protéger son jardin secret. Avec le temps, vous saurez faire évoluer votre relation pour construire une nouvelle complicité.

Profitez des moments de retrouvailles

Ça y est ! Après des semaines ou des mois de séparation, vous allez enfin retrouver votre enfant en chair et en os pour partager quelques jours ! Comment profiter au mieux de ce moment si précieux ?

Laissez-lui le temps de s’habituer

Il est normal que votre enfant ait du mal à trouver ses marques en arrivant. Vous retrouver après une longue absence est déstabilisant. Les adolescents ont notamment des difficultés à exprimer leurs émotions, et votre ado pourrait donc vous sembler un peu distant.

Prenez le temps de vous retrouver. Si votre enfant apprécie le calme, passez du temps en tête-à-tête. Pour d’autres, faire une activité qui vous permettra de rire ou de vivre des aventures ensemble aidera à briser la glace.

Ne surchargez pas l’emploi du temps

Vous allez naturellement être tenté de multiplier les sorties avec votre enfant. Si c’est lui qui a fait le voyage pour vous retrouver, vous avez bien entendu envie de lui faire découvrir un maximum de choses. Il sera certainement ravi de visiter votre ville et d’apprendre à connaître votre environnement.

Cependant, ne prévoyez pas des activités permanentes. Vous avez également besoin de passer du temps ensemble au calme pour mieux vous retrouver. Faire la cuisine, lire un livre, jouer à un jeu de société, ou tout simplement s’allonger dans l’herbe pour regarder les nuages ou les étoiles : ces moments de partage laisseront une empreinte indélébile dans vos cœurs !

Facilitez la relation entre votre enfant et son parent qui habite loin

Vous avez la garde de votre enfant et votre co-parent vit dans une autre région, ou même dans un autre pays ? Vous pouvez jouer un rôle déterminant dans le maintien d’un lien de qualité.

Parlez à votre enfant de son parent absent

Pour un jeune enfant, ce qu’il ne voit pas n’existe pas vraiment. Si les contacts avec son autre parent ne sont pas très fréquents, essayez de lui en parler souvent pour qu’il continue à faire partie de sa vie. Montrez-lui sur une carte l’endroit où il habite. Quand il vit un moment important, incitez-le à appeler son papa ou sa maman pour lui raconter. Prenez des photos à envoyer lorsque vous faites une activité ou découvrez un nouvel endroit. Pour les partager facilement, vous pouvez utiliser l’application 2houses qui offre un espace de stockage de photos accessible aux deux parents.

Si la relation est conflictuelle, faites tout votre possible pour parler positivement de votre ex-conjoint(e) à votre enfant. Focalisez-vous sur les points positifs, et évitez de mentionner le reste !

Impliquez votre co-parent dans l’éducation de votre enfant

Si nécessaire, prenez l’initiative de contacter votre co-parent pour discuter ensemble des décisions concernant l’éducation de votre enfant. En tant que parent qui a la garde, vous avez bien entendu plus de poids dans ces décisions. Pourtant, en parler ensemble permet à la fois d’éviter des conflits et d’aider votre ex-conjoint(e) à s’impliquer.

Lorsque vous avez discuté avec votre co-parent d’une décision concernant votre enfant, dites-le-lui clairement. Il va ainsi comprendre que ses deux parents forment une équipe pour assurer son bien-être. Cela va le rassurer et lui donner un sentiment de sécurité.

Favorisez les retrouvailles

Pour votre enfant, les moments de retrouvaille avec son autre parent sont d’une importance capitale. Qu’il s’agisse de rencontres physiques ou virtuelles, essayez de les favoriser le plus possible, même si cela implique de faire preuve de souplesse.

Essayez d’anticiper les voyages afin de bénéficier de meilleurs tarifs si c’est votre enfant qui doit se déplacer. Discutez bien entendu avec votre co-parent de la répartition des frais.

Il se peut que votre enfant montre de l’appréhension avant de retrouver un parent qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Écoutez ses craintes et rassurez-le. Rappelez-lui que ses deux parents l’aiment, et que vous serez joignable en cas de besoin.

Comment mieux préparer les enfants au jour du changement de garde ?

Bien préparer les enfants au jour du changement de garde

Le jour du changement de garde est souvent un moment stressant pour les parents comme pour l’enfant. Pourtant, bien s’y préparer permet de l’aborder dans de bonnes conditions. Cela implique de discuter entre co-parents pour trouver le meilleur système à long terme. Chaque changement de jour de garde doit aussi être préparé avec votre enfant pour qu’il vive sereinement ce moment. Découvrez comment faire pour que ce jour soit marqué par le bonheur des retrouvailles et pas par le stress du déménagement et de la séparation !

Mettre en place un système efficace pour le jour du changement de garde

Pour que le jour du changement de garde se déroule le mieux possible, tout doit avoir été prévu à l’avance. Le moment choisi pour les transferts est très important. Vous pouvez aussi prévoir de réduire au maximum les bagages que votre enfant devra emporter à chaque fois.

Une organisation différente en fonction du calendrier de garde

L’impact du changement de garde est différent en fonction de la répartition du temps que vous avez choisie. Dans le cas d’une alternance rapide du type calendrier 2-2-3, l’enfant est beaucoup plus habitué à ces changements. Pour certains, cela facilite les choses puisqu’ils savent qu’ils ne seront pas longtemps séparés de chacun de leurs parents. Pour d’autres, ces déménagements incessants sont stressants et difficiles à vivre.

De façon générale, plus l’alternance est longue, plus le jour du changement de garde doit être préparé avec soin pour que tout se passe bien. L’oubli d’un vêtement ou la mauvaise transmission d’une information a souvent moins d’impact quand le séjour dure deux jours que quand il dure une semaine.

Bien planifier les changements de garde

Prenez le temps de discuter entre parents pour choisir le jour de changement de garde qui permettra que cela se fasse avec le moins de stress possible. Cela va bien entendu dépendre du calendrier de garde choisi. On recommande généralement d’éviter de faire ce changement le dimanche soir.

Si votre enfant est suffisamment mûr, intégrez-le dans cette discussion et tenez compte autant que possible de son avis. Déterminez également les modalités pratiques : où faire l’échange, comment se transmettre les bagages…

Bien entendu, ces arrangements ne sont pas figés. Vous allez peut-être vous rendre compte que le jour que vous avez choisi n’est pas idéal, et devoir tester plusieurs solutions avant de trouver la meilleure. De plus, votre enfant va grandir, votre rythme de vie et celui de votre co-parent vont évoluer. Vous devrez donc sans doute faire des modifications au fil du temps.

Réduire les bagages le plus possible

Essayer de faire en sorte que votre enfant ait le moins possible de bagages. Cela implique qu’il dispose de tout ce dont il a besoin dans les deux maisons : produits d’hygiène, vêtements, jouets… L’idéal est qu’il ne transporte que ses affaires d’école et quelques objets qui le rassurent : doudou, jouet préféré…

Moins il y aura de bagages à préparer à chaque transition, moins elles seront stressantes pour tout le monde. Cela peut également vous permettre de faire le changement de garde par le biais de l’école puisqu’il n’y a pas de bagages à transférer d’une maison à l’autre.

En revanche, prévoyez un objet de transition que votre enfant va toujours garder avec lui pour le rassurer. Pour les plus jeunes, c’est généralement le doudou, mais les plus grands peuvent également avoir besoin d’un objet pour garder le lien. Il peut s’agir d’un jouet, d’un vêtement ou même de choses plus surprenantes comme un caillou.

Préparer l’enfant avant chaque changement de garde

Plus votre enfant est jeune, plus le changement de garde peut être difficile à vivre pour lui. Il ne se repère pas encore bien dans le temps, et il ne sait donc pas à quoi s’attendre. Heureusement, vous pouvez l’aider à anticiper la prochaine séparation et à mieux la vivre.

Utilisez un calendrier

Pour aider votre enfant à savoir quand il va devoir changer de maison, affichez un calendrier à sa portée. Indiquez clairement les périodes où il est avec vous et celles où il est avec votre co-parent, par exemple avec un code couleur. Barrez ensemble chaque jour la ligne correspondante, pour qu’il puisse se repérer très facilement.

Utiliser un calendrier est très utile pour les jeunes enfants. C’est également une aide précieuse pour les plus grands, surtout quand vous avez un calendrier de garde irrégulier. Le jour du changement de garde ne tombant pas toujours le même jour de la semaine, il est plus difficile pour votre enfant de savoir où il en est.

Communiquez avec votre enfant

Prenez le temps de parler avec votre enfant du prochain changement de garde, afin qu’il sache à quoi s’attendre. Laissez-le exprimer son ressenti face à la situation, poser des questions s’il le souhaite, et formuler son inquiétude ou son désaccord. Cela peut être difficile pour vous, mais cela va vous permettre de réconforter votre enfant et de calmer ses inquiétudes.

Rassurez-le sur le fait que ses affaires seront en sécurité pendant son absence s’il a des demi-frères ou sœurs qui vont rester à la maison. Aucun enfant n’a envie de retrouver ses affaires abîmées par son petit frère !

S’il est inquiet à l’idée de vous quitter, parlez avec lui des choses agréables qu’il va faire avec son autre parent. Évoquez les visites aux grands-parents, les jeux avec ses demi-frères ou sœurs, les jouets qu’il n’a pas chez vous… Dites-lui bien que vous penserez à lui pendant son absence et qu’il peut toujours vous téléphoner.

Préparez les bagages à l’avance

Afin d’éviter la panique de dernière minute, prévoyez de faire les bagages bien à l’avance. Cela vous permettra de vous rendre compte si vous devez lancer une machine à laver en urgence avant le départ !

Si possible, faites les bagages avec votre enfant. Cela va rendre l’approche du changement de garde plus concrète pour lui. De plus, il pourra constater que ses bagages sont complets et qu’il ne va manquer de rien. S’il est suffisamment âgé, laissez-le faire ses bagages lui-même, éventuellement en suivant une liste. Vérifiez juste avec lui qu’il n’a rien oublié.

Passez un moment de qualité

Prévoyez un moment de qualité en famille avant le jour du changement de garde, par exemple la veille. Assurez-vous d’être totalement disponible pour votre enfant. Cela lui permettra de faire le plein d’amour avant d’être séparé de vous ! Si vous êtes à la tête d’une famille recomposée, ce moment peut éventuellement inclure votre nouveau conjoint ou votre nouvelle conjointe et les demi-frères et sœurs. Laissez votre enfant décider s’il préfère passer ce moment en tête-à-tête avec vous ou en famille.

Le moment de la séparation approche, et c’est également difficile à vivre pour vous. Essayez de ne pas montrer votre angoisse à votre enfant, cela ne ferait que renforcer la sienne.

Vérifiez qu’il n’y a pas d’imprévu

Il peut être judicieux de transmettre les informations utiles à votre co-parent avant le jour du changement de garde. Cela permettra d’éviter d’oublier des choses importantes au moment de l’échange. Ce moment chargé d’émotion n’est pas forcément propice pour retenir la liste des devoirs et l’heure du rendez-vous chez le médecin ! Vous pouvez transmettre ces informations par mail, ou utiliser une application de coparentalité qui vous simplifiera la vie.

Si vous en ressentez le besoin, c’est également le moment de confirmer avec votre co-parent l’heure et le lieu du rendez-vous. Cela peut contribuer à éviter un moment de stress si vous découvrez au dernier moment qu’il y a un changement de programme !

De votre côté, évitez autant que possible les changements de dernière minute. Bien entendu, c’est parfois inévitable ! Dans ce cas, expliquez le nouveau plan à votre enfant et prévenez votre co-parent le plus tôt possible.

Gérer le jour du changement de garde

La façon dont se déroule chaque changement de garde va préparer les prochaines échéances. Si tout se déroule le mieux possible, votre enfant sera sans doute plus serein lorsqu’il verra arriver le prochain changement. En revanche, si l’échange est source de tension, votre enfant risque d’être angoissé lorsqu’il se rendra compte qu’il va falloir recommencer.

Que faire juste avant l’échange ?

Le jour du changement de garde est arrivé. Vous allez peut-être confier directement votre enfant à votre co-parent, ou faire l’échange par l’intermédiaire de l’école. Dans tous les cas, assurez-vous bien que vous n’avez rien oublié.

Ce moment de la séparation est forcément un peu difficile pour tout le monde. Pour un jeune enfant ou un enfant autiste, prévoir un rituel peut être sécurisant. Vous pouvez par exemple faire les choses toujours dans le même ordre, prononcer les mêmes phrases… Prévoyez aussi un temps de câlin pour dire au revoir à votre enfant avant le moment de l’échange où il est tiraillé entre ses deux parents.

Essayez d’être bien à l’heure au rendez-vous. Cela permettra de réduire le stress de tout le monde et d’éviter de créer des tensions inutiles.

Comment organiser la rencontre ?

Dans le cas idéal, vous et votre co-parent avez de bonnes relations et tout se passe naturellement. Mais il se peut également que la relation soit plus conflictuelle. Dans ce cas, mieux vaut parfois ne pas avoir de rencontre directe, et utiliser l’école ou l’assistante maternelle comme relais entre les deux parents. Si ce n’est pas possible, choisissez un lieu de rencontre neutre et rassurant pour votre enfant : le parc, un salon de thé, un lieu de loisir qui peut créer une bonne diversion…

Si vous conduisez votre enfant chez votre co-parent, respectez les limites fixées par celui-ci. Par exemple, n’insistez pas pour rentrer dans la maison si vous n’y êtes pas invité(e). Il est généralement préférable d’éviter d’impliquer les nouveaux conjoints dans l’échange, sauf bien sûr si tout le monde a de bonnes relations.

Comment échanger les informations ?

Au moment de la rencontre, il est normal que votre co-parent soit focalisé sur votre enfant et pas forcément très réceptif à ce que vous lui dites. Prévoyez donc de communiquer les informations utiles de façon synthétique : invitation de votre enfant à un anniversaire, rendez-vous médical, médicament à prendre, sortie de classe à prévoir, papier à signer pour l’école…

Pour être sûr(e) que le message est bien passé, vous pouvez transmettre ces renseignements par écrit, sous forme papier ou par mail. Vous pouvez également avoir recours à une application destinée à faciliter la vie des parents séparés. Elle vous permettra de centraliser toutes les informations concernant votre enfant, qui seront accessibles en permanence pour vous et votre co-parent. Ce type d’application peut être une excellente solution même si vous vous entendez bien.

Éviter les conversations conflictuelles

Le changement de garde n’est pas le bon moment pour parler des sujets qui peuvent provoquer des conflits. Évitez donc de discuter du changement éventuel du calendrier de garde ou de la répartition des dépenses. Gardez à l’esprit que votre enfant est attentif à ce qui se passe entre ses deux parents. La conversation devrait donc toujours rester calme et polie. Si vous avez un sujet de désaccord, prévoyez d’en reparler plus tard.

En revanche, votre enfant doit constater que vous vous communiquez toutes les informations nécessaires. Cela le rassurera beaucoup de voir que ses parents coopèrent pour assurer son bonheur et son bien-être.

Prendre soin de vous

La séparation peut être un moment douloureux pour vous. Prévoyez une activité qui vous ressource juste après avoir confié votre enfant à votre co-parent. Cela vous permettra de mieux vivre ce moment et d’envisager plus sereinement le prochain changement de garde. Essayez également de profiter de l’absence de votre enfant pour prendre plus de temps pour vous. Vous serrez ainsi en pleine forme pour l’accueillir à son retour!

Que faire quand c’est le début de votre tour de garde ?

Votre enfant a passé les derniers jours chez votre co-parent ? Dans la mesure du possible, assurez-vous d’être totalement disponible pour partager un moment privilégié avec lui à l’occasion de vos retrouvailles.

Laissez votre enfant raconter son séjour s’il en a envie. Intéressez-vous à son récit en essayant de ne pas poser de questions intrusives. Il est normal qu’il ne veuille pas forcément tout partager avec vous. Évitez de commenter négativement le comportement de votre co-parent, et concentrez-vous sur le positif. Ainsi, votre enfant aura plus de facilité à vous raconter son séjour la prochaine fois !

Comment partager et gérer les dépenses liées aux enfants en cas de séparation ?

Coparentalité : comment gérer les dépenses partagées ?

Élever un enfant coûte cher ! Il est donc naturel que la question du partage et de la gestion des dépenses se pose après un divorce ou une séparation. Vous redoutez peut-être cette discussion qui risque de dégénérer en conflit. Pourtant, établir clairement la façon dont vous souhaitez partager et gérer les dépenses peut vous éviter bien des difficultés par la suite. Découvrez quelques conseils pour partir sur de bonnes bases et gérer sereinement le budget de votre enfant au quotidien avec votre co-parent !

Comment bien définir la répartition des dépenses partagées ?

Les accords que vous allez passer dans les premiers temps qui suivent la séparation vont être déterminants pour la façon dont les choses vont se dérouler par la suite.

Préparez-vous à la discussion

Au moment de la séparation, les relations sont généralement très tendues. Vous et votre ex-conjoint(e) n’êtes pas dans les meilleures dispositions pour avoir une discussion constructive. Pourtant, vous allez devoir vous mettre d’accord sur des sujets importants. La répartition des dépenses liées à l’éducation de votre enfant en fait partie.

Préparez-vous donc bien à défendre votre point de vue sans pour autant rentrer en conflit. Restez raisonnable dans vos demandes. La participation aux dépenses est un moyen d’assurer le bien-être de l’enfant, pas une arme à utiliser contre l’autre !

Si vous passez par une procédure judiciaire, vous allez être assisté(e) d’un(e) avocat(e). Dans le cadre d’une séparation à l’amiable, vous pouvez demander l’accompagnement d’un médiateur ou d’une médiatrice familiale. Le rôle de ces professionnels est de favoriser des échanges apaisés et constructifs.

Prenez en compte toutes les dépenses

Vous avez besoin de disposer d’un maximum d’éléments pour décider de la future répartition des dépenses. Pour cela, essayez de lister tous les frais liés à l’éducation d’un enfant :

  • dépenses d’alimentation ;
  • produits d’hygiène ;
  • achat de vêtements et de chaussures ;
  • frais de garde éventuels (crèche, assistante maternelle, périscolaire…) ;
  • frais de cantine ;
  • fournitures scolaires ;
  • sorties scolaires ;
  • activités extrascolaires ;
  • loisirs ;
  • cadeaux ;
  • abonnement de téléphone pour les plus grands ;
  • argent de poche ;
  • urgences éventuelles (dépenses de santé, remplacement d’un cartable…)

Vous n’arriverez sans doute pas à tout prévoir, mais essayez de dresser une liste la plus complète possible. Cela vous permettra de vous mettre d’accord sur une grande partie des dépenses, et de limiter les conflits éventuels par la suite.

Mettez-vous d’accord sur la répartition des dépenses

Si vous avez décidé de vous séparer à l’amiable sans faire intervenir la justice, vous êtes libres de fixer la répartition des dépenses comme vous le souhaitez. Le but est de faire les choses de façon équitable, ce qui ne veut pas forcément dire faire 50/50 !

Si l’un de vous deux dispose de revenus plus élevés, il peut être tout à fait normal qu’il assume une plus grosse part des dépenses. Tenez également compte des rentrées d’argent telles que les allocations familiales ou la prime de rentrée scolaire par exemple.

Dans certaines situations, l’un des parents va diminuer son temps de travail pour se rendre plus disponible. L’enfant passera plus de temps chez elle ou lui. Vous pouvez alors décider que l’autre assume une plus grosse part des dépenses en contrepartie.

Si le versement d’une pension alimentaire a été décidé, il faut bien entendu en tenir compte. Définissez clairement les dépenses qu’elle doit couvrir entièrement, et celles qui doivent être partagées entre vous.

Définissez des règles claires

Vous n’allez bien entendu pas pouvoir anticiper tous les cas de figure possibles, mais essayez de fixer des règles précises le plus vite possible. De nombreuses questions vont se poser. Qui paye pour une activité extrascolaire qui se déroule uniquement pendant sa garde ? Devez-vous participer aux dépenses pour un vêtement de marque ou une paire de baskets fantaisie si c’est votre ex-conjoint(e) qui a décidé seul de cet achat ? Votre co-parent doit-il assumer une partie du salaire de l’assistante maternelle si elle s’occupe de votre enfant uniquement pendant votre tour de garde ?

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à ces questions. Chaque situation est unique, et c’est à vous de trouver un accord en fonction de vos valeurs et des moyens de chacun. Gardez toujours l’intérêt de votre enfant à l’esprit. Mieux vaut parfois payer un peu plus et être certain(e) qu’il bénéficiera du meilleur confort possible lorsqu’il n’est pas avec vous !

Formalisez les décisions

Créez un document où vous indiquez clairement les décisions que vous avez prises concernant la répartition des dépenses partagées. Précisez également quand se feront les remboursements entre vous : par semaine, par mois, à chaque changement de garde ? Définissez les moyens de paiement utilisés : chèque, virement, espèces ?

Gardez en lieu sûr une copie du document ou confiez-le à une personne de confiance. En effet, même si vos relations sont bonnes, un conflit lié à la question de l’argent peut toujours apparaître par la suite. Dans ce cas, il vous sera très utile de pouvoir vous appuyer sur un accord écrit. Il est aussi possible qu’avec le temps vous ne vous souveniez plus bien de ce que vous aviez convenu. Avoir une trace écrite ne peut être que positif.

N’impliquez pas l’enfant dans la gestion des dépenses partagées

Votre enfant doit absolument être laissé en dehors des discussions et des décisions à propos de la répartition des dépenses qui le concernent. L’idéal est qu’il ne sache pas qui paye quoi et dans quelles proportions, surtout si la répartition est inégale. Cela pourrait lui donner l’impression qu’il est moins important aux yeux du parent qui paye moins. En grandissant, il peut même développer un sentiment d’injustice en pensant que l’un de ses parents arnaque l’autre.

Devenu adolescent, il est possible qu’il insiste pour savoir comment vous avez décidé de gérer le budget. Expliquez-lui alors les choix que vous avez faits, et les raisons qui vous ont amené à les faire.

Comment gérer les dépenses partagées au jour le jour ?

Si vous avez décidé de partager une grande partie de frais, cela va nécessiter une grande rigueur dans la tenue de votre budget. des moyens existent pour que cette gestion ne devienne pas un stress de tous les jours.

Notez soigneusement toutes les dépenses

Afin de ne rien oublier, mieux vaut noter au jour le jour toutes vos dépenses. Pour cela, vous avez plusieurs solutions, du petit carnet aux applications de coparentalité permettant de gérer un budget. Pour les dépenses importantes, conservez bien les justificatifs.

Échangez les informations pour permettre les remboursements

Faites le point très régulièrement sur les dépenses que chacun de vous avez engagées. En fonction de vos moyens financiers respectifs et de la qualité de vos relations, plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous pouvez par exemple décider de remettre les compteurs à zéro à chaque changement de garde. Mais il est également tout à fait possible de laisser les dépenses s’équilibrer sur quelques semaines. Cela vous évitera de devoir gérer de nombreux petits remboursements.

Utilisez une application de suivi et de gestion des dépenses partagées

Une application telle que 2houses vous permet une gestion simplifiée de votre budget commun. Elle vous donne en permanence une vision claire de la situation. Elle vous donne également la possibilité de transmettre les informations à votre co-parent et de lui envoyer des demandes de paiement.

Ce type d’application présente un triple avantage. Elle facilite la gestion des dépenses en centralisant les informations. Elle permet de ne pas avoir à aborder la question de l’argent lors de changements de garde. Enfin, elle conserve une trace de tous les paiements, et donne donc la possibilité de vérifier que chacun couvre bien sa part des dépenses.

Comment gérer les conflits concernant le partage des dépenses ?

Dans presque tous les couples, l’argent est source de tensions de temps à autre. C’est évidemment encore plus le cas lorsque le couple est séparé ! Il existe pourtant des solutions pour limiter le plus possible ces conflits et faire en sorte que tout se passe pour le mieux.

Demandez l’accord de votre co-parent pour les gros achats

C’est vous qui vous occupez des achats de fournitures scolaires pour cette rentrée et votre enfant a envie d’un cartable cher à l’effigie de son héros préféré ? Votre grande aimerait organiser une belle fête d’anniversaire avec beaucoup d’invités ? Avant de vous lancer dans les achats, vérifiez que votre co-parent est d’accord. Cela évitera de devoir négocier par la suite pour vous faire rembourser.

Laissez bien entendu votre enfant en dehors de cette conversation. Si votre ex-conjoint(e) n’est pas d’accord, présentez cela comme une décision que vous avez prise en commun. Cela évitera que votre enfant en veuille à votre ex-conjoint(e).

Faites preuve de souplesse quand c’est possible

Votre co-parent attend une rentrée d’argent et ne peut pas vous rembourser tout de suite ? Si votre budget vous le permet, accordez-lui un délai. Cela favorisera une relation apaisée. Le jour où c’est vous qui serez en retard pour payer, votre ex-conjoint(e) sera aussi plus conciliant si vous savez vous-même faire preuve de souplesse.

Modifiez vos accords lorsque c’est nécessaire

Après la séparation, vos vies vont continuer chacun de votre côté. Vos situations financières respectives peuvent évoluer avec le temps. De plus, votre enfant va grandir, et de nouvelles dépenses vont apparaître : activités sportives, camps de vacances, sorties au cinéma… Plus tard se posera également la question du financement des études.

Tout au long de votre vie de co-parents, vous devrez donc régulièrement redéfinir le partage et ma gestion des dépenses !

Que faire quand les deux parents ont des niveaux de vie très différents ?

Dans certaines situations, il y a une grosse différence de revenus entre vous et votre ex-conjoint. Même si une pension alimentaire est versée, elle ne suffit pas à équilibrer les niveaux de vie. Pour votre enfant, il peut être difficile de comprendre cette différence. Voilà quelques conseils pour que cela ne devienne pas un problème.

Expliquez la situation à votre enfant

Votre ex-conjoint(e) a une grande maison avec jardin et piscine, et emmène votre enfant en vacances à l’autre bout du monde ? Sachez d’abord que les enfants sont généralement beaucoup moins sensibles à ces aspects que les adultes ! Si votre enfant n’aborde jamais le sujet, mieux vaut ne pas en parler.

En revanche, s’il vous demande pourquoi vous ne lui offrez pas les mêmes choses que son autre parent, répondez-lui avec franchise. Expliquez que tout le monde ne gagne pas autant d’argent, et que vous n’avez pas les moyens d’acheter les mêmes choses que votre co-parent. Ne critiquez pas le fait qu’il ou elle fasse ces dépenses. Au contraire, montrez à votre enfant que vous vous réjouissez qu’il puisse en bénéficier.

Faites preuve de respect avec votre co-parent

Si c’est vous qui disposez d’un budget plus important, n’insistez jamais sur ce point. Si votre enfant aborde le sujet, expliquez-lui avec des mots simples que son autre parent l’aime tout autant même s’il ne peut pas lui offrir les mêmes choses.

Si vous souhaitez faire un achat, demandez l’accord de votre ex-conjoint(e) avant d’en parler avec votre enfant. Il est possible que vous décidiez d’engager des dépenses pour votre enfant en sachant que votre co-parent ne pourra pas payer sa part. C’est le cas par exemple si vous l’inscrivez à un sport nécessitant un équipement coûteux. Dans ce cas, assumez l’intégralité des dépenses.

Offrez à votre enfant du temps plutôt que des biens matériels

Votre enfant n’a pas besoin de jouets hors de prix et de sorties exceptionnelles pour être heureux ! Que vous ayez beaucoup d’argent ou non, vous avez tout ce qu’il faut pour assurer le bonheur de votre enfant. Les petits moments de partage du quotidien sont également extrêmement précieux pour lui. Jouer avec lui, lui lire des histoires, faire de grandes promenades à son rythme : il existe de nombreux moyens de lui créer de bons souvenirs sans se ruiner !