8 conseils pour réussir la garde alternée

La garde alternée d’un enfant, suite à la séparation de ses parents, ne peut être bien vécue si elle ne réunit pas certaines conditions.

1 – Une bonne entente parentale
Quand la garde alternée est le fruit d’une décision de justice, il est rare que les choses se passent sereinement. L’enfant devient l’enjeu d’une guerre entre les ex-conjoints.
Si les parents se détestent, l’enfant aura du mal à faire la synthèse entre deux mondes cloisonnés, il risque de construire sa personnalité sur un clivage. Comment s’épanouir dans de telles conditions ?
 » On peut ne plus s’aimer, explique Jacqueline Phélip, auteur du Livre noir sur la garde alternée, mais il faut garder une estime pour l’autre parent.  »
Une continuité psychique est nécessaire pour le bon développement de l’enfant. Ce dernier doit pouvoir se sentir libre de dire  » maman me manque  » quand il est chez son papa et  » je veux téléphoner à papa  » chez sa mère.

2 – Une coopération intelligente entre les parents
Les parents doivent veiller à être sur la même longueur d’onde en matière d’éducation. Il est bon que les règles soient les mêmes chez papa et chez maman. Il faut un lien entre les deux univers.
Les deux parents doivent avoir accès à la vie réelle de l’enfant, à tout ce qui s’inscrit dans son quotidien : aller le chercher à l’école, rencontrer la maîtresse, l’emmener chez son meilleur copain…
Il est bon d’instaurer les mêmes rythmes de veille/sommeil et les mêmes rituels de lever et de coucher. Le passage du doudou, qui sert de lien transitionnel, est très important pour une garde alternée réussie.

3 – La proximité géographique
Cette condition est essentielle à la réussite de la garde alternée. Si lesparents vivent trop éloignés l’un de l’autre, l’enfant ne peut pas suivre normalement son cursus scolaire. Pour que le quotidien soit gérable, mieux vaut vivre près de chez l’ex-conjoint. L’idéal étant d’habiter dans le même quartier, car l’enfant peut garder les mêmes copains, les mêmes repères.

4 – Une chambre pour l’enfant
Ce paramètre n’est pas essentiel, néanmoins, il est très souhaitable que l’enfant ait sa propre chambre. Il doit avoir le sentiment d’être chez lui chez chacun de ses parents.

5 – Le respect de la notion d’attachement
La notion d’attachement pour un bébé doit être respectée. Elle va de 0 à 3 ans environ. Certains spécialistes de la petite enfance préconisent d’attendre l’âge de 6 ans avant d’envisager une garde alternée, mais il est difficile de généraliser. Tout dépend de l’enfant.
Ce qui est sûr, c’est que le bébé ne doit pas être séparé de sa figure d’attachement, qui est généralement la mère (mais il arrive que le père se soit plus occupé du bébé et soit devenu son parent d’attache). Chez les plus jeunes, l’éloignement plus de deux jours de la figure d’attachement entraîne des troubles importants : réveils nocturnes, angoisses de l’abandon, troubles psychosomatiques, mal au ventre… Si un enfant présente ces troubles, il vaut mieux mettre fin à la garde alternée.

6 – La mise en place d’une formule souple
Dans l’idéal, les parents doivent rester à l’écoute des besoins de leurenfant et s’adapter à sa situation. Il faut éviter de mettre en place un système carcan. Les parents peuvent essayer une formule et en discuter ensuite pour voir si les choses évoluent bien, s’il y a des points à améliorer. Mieux vaut avoir la possibilité de moduler le calendrier en bonne intelligence.

7 – L’écoute de l’enfant
Quand l’enfant est en âge de formuler ses désirs, il faut entendre ses besoins. Certains adolescents préfèrent un rythme de 15 jours, moins contraignant. Vers l’âge de 9-10 ans, beaucoup de petits garçons ont besoin d’une plus grande présence paternelle. Il faut écouter ces demandes et adapter le rythme de garde.

8 – Sortir des combats idéologiques
L’obtention de la garde d’un enfant ne doit pas se transformer en revendication sociale.
Penser en termes d’égalité entre père et mère est une erreur, car il s’agit bien de complémentarité.

Un enfant a besoin de son père et de sa mère pour des raisons différents. On ne partage pas un enfant au nom de l’égalité.

par Marie-Lucie Vanlerberghe via Plurielles.fr

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