Refaire sa vie après un divorce: quand et comment présenter son nouveau conjoint à ses enfants ?

Refaire sa vie après un divorce

Refaire sa vie après un divorce est un événement important. Le divorce en soi n’est pas une fin. Au contraire, il ouvre la porte à de jolies rencontres et offre la possibilité de se lier avec une nouvelle personne. Lorsque vous avez enfin trouvé le nouvel homme ou la nouvelle femme avec qui partager le restant de votre vie, il s’agit d’un moment exaltant que vous souhaitez partager avec vos enfants. C’est tout à fait normal.

Mais quand vient le moment de présenter votre nouveau conjoint à vos enfants, l’histoire se corse. Mille questions vous assaillent et l’interrogation est souvent trop grande pour voir la situation avec objectivité. Aucune étape de votre vie ne mérite un si grand stress. La rencontre entre votre nouvel amour et vos enfants peut se faire en toute simplicité et sans fausses notes. Laissez-vous guider !
 

La rencontre se prépare en amont

Avant d’envisager la présentation de votre nouveau partenaire à vos enfants, il est recommandé de préparer le terrain. Cela facilite les relations entre les adultes et les enfants. De plus, mieux vaut mettre tous les atouts de votre côté.

Choisissez la bonne personne

Assurez-vous de présenter à vos enfants la personne avec laquelle vous vous sentez à l’aise et envisagez des projets futurs. En effet, cette personne occupera une nouvelle identité parentale et jouera un rôle dans la famille auprès de vos enfants. C’est lorsque la relation que vous entretenez avec votre nouveau partenaire devient réellement sérieuse que le projet de la rencontre avec vos enfants peut s’envisager.

Gardez pour vous les aventures ou les histoires que vous présagez sans lendemain. Vous êtes en droit de posséder une vie privée et vous n’êtes pas dans l’obligation de tout raconter à vos enfants. Faire la présentation tous les six mois par exemple de votre dernière conquête déstabiliserait vos enfants et les enfermerait dans un climat de stress et d’insécurité. De plus, sans le vouloir, vous discréditerez votre nouveau partenaire lorsque la bonne personne se présentera.

Tenez votre place d’adulte

Bien sûr en votre qualité de mère ou de père vous souhaitez que vos enfants acceptent votre nouveau partenaire. Patience ! Cela viendra quand ils seront prêts. En revanche,  n’attendez pas de vos enfants qu’ils valident votre nouvelle relation.

Effectivement, ce moment délicat qu’est la rencontre du nouveau compagnon avec vos enfants ne doit pas vous empêcher de tenir votre rôle d’adulte. Et votre rôle d’adulte est précisément d’assumer votre nouvelle relation et de rendre la situation la moins douloureuse pour vos enfants. Rien de plus.

N’inversez pas les rôles entre vous et vos enfants. Vos enfants sont dans l’incapacité de décider à votre place si votre nouveau conjoint est idéal pour eux et pour vous. D’ailleurs, personne ne doit le décider. Placer vos enfants dans une telle situation de toute puissance risquerait de leur nuire sur le long terme et vous empêcherait de vous épanouir dans votre relation. Vos enfants ont besoin d’être accompagnés. C’est vous, en votre qualité d’adulte et de parent, qui les guidez. Vos enfants se sentiront rassurés et comprendront certainement mieux votre choix.

Parlez de votre nouveau conjoint à vos enfants

La communication est primordiale avant la rencontre. L’intégration de votre nouveau partenaire se fait d’abord à travers la parole entre vous et vos enfants. Expliquez-leur que vous avez rencontré une personne avec laquelle vous vous entendez bien. Vous pouvez également leur dire comment s’appelle cette personne, quel métier pratique-t-elle et si elle a des enfants. Inutile d’en dire davantage. Ne rentrez pas dans les détails.

Surtout évitez de dresser un portrait de votre nouveau conjoint qui soit trop élogieux. Aux yeux de vos enfants, ce nouvel homme ou cette nouvelle femme ne sera jamais aussi bien que leur papa ou leur maman. Alors respectez leur émotionnel. Même si vous voulez bien faire en listant les qualités innombrables que vous percevez chez votre nouveau partenaire, gardez cela secret pour le moment. Vos enfants auront bien le temps de les découvrir.

Le maître mot est la simplicité. La retenue sera votre meilleure alliée dans cette situation. D’ailleurs, cela suscitera la curiosité chez vos bouts de chou qui ne manqueront pas de vous questionner à l’occasion. Viendront alors des questions qui leur seront tout à fait personnelles…

Quand faire les présentations ?

Avec le divorce ou la séparation, l’enfant a déjà vécu des moments intenses qui l’ont ébranlés. Papa et maman se sont séparés. Il lui faudra comprendre à son rythme, tout seul ou avec votre aide, que ses parents ne se remettront pas ensemble. Le fait que sa mère et son père lui procurent un toit de leur côté respectif participe à ces étapes de deuil dans lesquelles passe l’enfant. Dans ces moments forts en émotion pour vous et vos enfants, ne rajoutez pas une situation stressante.

Attendez que la situation se soit stabilisée avant de projeter une rencontre. Prenez votre temps. Justement, le fait d’en parler à vos enfants vous permet de sentir le bon moment pour organiser cette entrevue.

Où présenter votre nouveau conjoint ?

L’idéal est de privilégier un lieu neutre  qui n’implique aucun souvenir chez vos enfants tout comme chez vous. Une ballade en forêt, une visite au zoo, une promenade dans un parc peuvent devenir votre lieu de rencontre.

L’essentiel est de placer la relation et la conversation au centre de l’échange. Évitez les lieux trop bruyants où chacun crie pour se faire entendre de l’autre. Les enfants se sentiraient desservis par cette configuration faussement familiale. Tout le monde doit pouvoir se comprendre et poser des questions quand il en a envie. Et encore plus les enfants.

La rencontre peut être brève. Un enfant ne doit pas se sentir pris au piège. Donc évitez les occasions interminables comme les vacances ou un week-end. Si l’enfant souhaite sortir de table pendant le dîner, donnez-lui votre accord.

En effet, vos enfants ont besoin de retrouver leur univers familier dans lequel il se sentiront en sécurité. C’est dans cet espace personnel que vos enfants digéreront la présence de ce nouvel individu et évacueront la pression émotionnelle.

Quelle attitude adopter pendant la rencontre ?

La façon dont vous et votre partenaire vous comportez sera déterminante dans le bon déroulement des événements.

Le comportement du nouveau couple

Adoptez une attitude neutre et équilibrée. Refusez tout rapprochement physique avec votre partenaire comme les câlins, les bisous et les effleurements de main. Dans la même idée, évitez de vous coller l’un à l’autre. Cela peut effrayer les enfants. Soyez patient. Ces moments intimes viendront en temps voulu.

Même si la situation est stressante pour vous, ne cherchez pas du réconfort en vous blottissant dans les bras de votre compagnon. Gardez votre calme. Tout se passera bien. Cherchez plutôt à établir une complicité dans le regard avec votre nouveau conjoint ou conjointe.

Le rôle du nouveau partenaire

Lui aussi aura son rôle à jouer pour une présentation sans remue-ménage. Il devra être sincère sans trop en faire. Le partenaire n’a pas à se forcer : sourire exagéré, ton de voix trop jovial, questions multiples et intimes. Parfois, la volonté de vouloir bien faire pousse certaines personnes à créer une situation embarrassante. Les enfants pourraient alors rejeter cette nouvelle personne au titre qu’ils la trouvent fausse et bizarre.

Que faire si vos enfants refusent votre nouveau conjoint ?

La venue d’une nouvelle personne dans le cadre familial peut être source d’angoisse. Certains enfants vont témoigner cette souffrance à travers des comportements agressifs (l’enfant vous frappe ou vous repousse), des comportements régressifs (faire pipi au lit, cauchemars perturbant le sommeil, parler un langage bébé) ou simplement avec des crises de larmes.

Entendez le message de votre enfant. Rassurez-le du mieux que vous pouvez. Parlez-lui doucement et faites-lui comprendre que vous l’aimerez toujours, que vous serez toujours là pour lui. La présence de votre nouveau conjoint ne changera pas l’affection que vous avez à son égard.

Planifiez la rencontre pour plus tard permettra d’apaiser les tensions. Mais gardez votre idée en tête. Le refus de vos enfants pour votre nouvelle vie ne doit pas faire abandonner votre nouveau partenaire et les projets allant avec. Tout cela se discute et les freins se lèveront un jour.

Refaire sa vie après un divorce : pas de précipitation 

La présentation de votre nouveau conjoint à vos enfants représente déjà une grande étape dans votre nouvelle vie. Cette situation occasionne angoisse et souffrance autant chez les enfants que chez les adultes.

Prendre les précautions d’usage est un facteur essentiel pour garantir une rencontre saine. Faites simple autant que vous le pouvez. La première rencontre doit être sommaire. Soyez réaliste quant aux réactions qu’auront vos enfants envers ce nouveau venu et positif pour les jours à venir.Par la suite, si vous projetez un emménagement de votre âme sœur à la maison par exemple, il sera toujours temps d’en discuter plus tard. Tenez compte du rythme avec lequel vos enfants digèrent les informations qui perturbent leur quotidien. Gardez vos projets à long terme dans le tiroir, vous les sortirez quand tout le monde sera prêt à les entendre. Une relation de confiance se crée lentement et sans sauter les étapes.

Comment bien vivre sa première fête des mères en garde alternée ? (France)

Garde alterné

Vous êtes séparée depuis quelques mois seulement et vous vous apprêtez à vivre votre première fête des mères en garde alternée ? Ce jour-là aura une saveur toute particulière cette année et peut-être l’appréhendez-vous un peu. La fête des mères est en effet un jour important lorsque l’on est maman. Une séparation, c’est parfois voir certains de ses idéaux s’écrouler en attendant de se reconstruire une nouvelle vie. Dans cet article, nous vous donnons quelques conseils pour que votre première fête des mères en tant que maman solo se passe sereinement et vous laisse, malgré tout, de jolis souvenirs.

Organisez-vous à l’avance

Si vous vous êtes séparés à l’amiable, votre ex-compagnon et vous êtes en bons termes. Le weekend de la fête des mères tombe sur son weekend de garde ? Peut-être acceptera-t-il de modifier l’organisation à titre exceptionnel. Par exemple, d’un commun accord il pourrait vous laisser les enfants la journée du dimanche. Vous feriez ainsi de même pour le dimanche de la fête des pères, quelques semaines plus tard. La bonne communication et les concessions sont la clé dans un couple séparé ou divorcé, pour le bien-être des enfants. Si ceux-ci sentent que vos relations sont saines, il n’en seront que plus sereins et vivront votre séparation avec plus de douceur. Discutez-en en amont avec votre ex, quelques semaines à l’avance afin qu’il ait le temps lui aussi de s’organiser. L’organisation est un autre élément important pour maintenir la bonne entente lorsque l’on a ses enfants en résidence alternée, pour cela des applications telles que 2houses pourraient vous y aider.

Faites de la fête des mères une journée spéciale

Vous avez la chance d’avoir la garde de vos enfants en ce jour de fête des mères ? Faites-en une vraie journée festive ! Pour vous comme pour vos chérubins, c’est un jour spécial dans l’année. Préparez un bon repas tous ensemble, laissez-les dresser une jolie table en votre honneur. N’hésitez pas à sortir la belle vaisselle, mettez de la musique. Tout ce qui apportera de la joie dans votre nouveau foyer contribuera à laisser de beaux souvenirs à vos enfants.
Vous pouvez aussi, par exemple, organiser une sortie, un pique-nique ou une balade à vélo avec vos enfants. N’oubliez pas que vous restez une famille unie et aimante et ce malgré votre divorce récent. Demandez à vos enfants à l’avance ce qui leur ferait plaisir, afin de vous organiser. Et n’oubliez pas de vous faire plaisir à vous aussi, car c’est également votre journée. Oubliez les contraintes, ne pensez qu’à la joie de passer ce weekend avec vos enfants. Ils se souviendront de cette journée comme d’un moment de bonheur auprès de leur maman.

Profitez de leurs petits cadeaux

Vos enfants auront mis tout leur cœur à vous fabriquer de jolis cadeaux ou auront peut-être cassé leur tirelire pour vous offrir un présent vraiment spécial. Prenez le temps de les découvrir et montrez à vos enfants à quel point ces cadeaux sont importants et signifient beaucoup pour vous. Ils sentiront que votre amour pour eux est demeuré intact malgré la séparation récente de leurs parents.
Ils vous récitent une chanson, un joli poème pour la fête des mères ? Proposez-leur de vous l’apprendre et récitez-le ensemble. Une déco pour la maison ? Choisissez avec eux l’endroit où vous la disposerez et dites-leur que vous penserez à eux chaque fois que vos yeux se poseront dessus. De leur côté, ils seront heureux de savoir que vous pensez souvent à eux lorsqu’ils sont chez leur papa.
Vos enfants ont envie de vous concocter un joli dessert ? Laissez-leur les manettes de la cuisine. Ils ont envie de chouchouter leur maman pour cette journée spéciale ! C’est aussi l’occasion de leur faire gagner en autonomie et les aider à grandir, une des clés pour vivre sereinement votre nouvelle vie de parent séparé en garde alternée.

Seule pour la fête des mères ? Faites-vous plaisir !

Depuis votre séparation, vos enfants sont en résidence alternée. Malheureusement pour vous, cette année pour la fête des mères ils seront chez leur papa et il ne vous sera pas possible de les voir. Cela vous fait certainement un pincement au cœur de passer cette première fête des mères sans vos enfants, et ce sentiment est tout à fait normal. Mais rassurez-vous, il est aussi possible de bien vivre cette journée en étant seule!
En attendant de retrouver votre progéniture, faites-vous plaisir et prenez un temps pour vous. Quand on est parent solo, on a peu de temps pour se recentrer sur soi, courant sans cesse entre le travail et l’organisation familiale. Alors, c’est le moment où jamais pour penser à vous le temps d’une journée. Laissez le ménage et le rangement de côté, profitez d’un dimanche de détente pour vous chouchouter. Pourquoi ne pas organiser un repas avec des amis, une balade avec des gens qui vous sont chers. Il y a fort à parier que vos proches ne vous oublieront pas en cette journée spéciale.
Si vous avez plutôt envie de rester seule, vous en avez le droit ! Organisez-vous un moment cocooning avec un bon livre, un film ou une série sympa et un bon plateau repas. Vous pouvez aussi décider de vous lancer un nouveau challenge comme commencer le yoga ou vous mettre à l’aquarelle, à la couture. Une seule condition : faites-vous plaisir et soyez bienveillante et sans jugement envers vous-même.

Communiquez avec votre ex

Votre ex-compagnon est aussi le père de vos enfants, et il les invitera probablement à vous passer un appel pour la fête des mères. Grâce aux technologies d’aujourd’hui, vous pourrez prévoir un appel vidéo, ainsi vous profiterez de voir vos enfants pendant quelques minutes et les entendre vous souhaiter bonne fête. Ils seront eux aussi très heureux de vous voir et de vous entendre.
Si l’entente avec votre ex-mari est cordiale et qu’il ne réside pas très loin de chez vous, peut-être sera-t-il d’accord pour que vos enfants vous rendent visite pour la fête des mères. Le temps d’un petit goûter, vous aurez alors le loisir de profiter de ce dimanche spécial avec eux et de recevoir les cadeaux qu’ils seront impatients de vous offrir.
Pour vous organiser avec votre co-parent sur les modifications de droit de visite, vous pouvez télécharger une application de 2houses. Weekend de garde, vacances, devoirs, activités et rendez-vous médicaux : la gestion de la résidence alternée deviendra beaucoup plus simple et organisée.

Voyez d’autres parents solo

Une séparation est souvent l’occasion de rencontrer d’autres personnes et notamment d’autres parents séparés. Ils ont les mêmes préoccupations et problématiques que vous, et vous vous comprenez aisément. Vous n’êtes sûrement pas la seule maman à ne pas avoir vos enfants pour le dimanche de la fête des mères. Dans votre entourage, des amies ou connaissances seraient peut-être ravies d’organiser une sortie. Et pourquoi pas vous inscrire sur une application de rencontres amicales dans votre ville ? C’est l’occasion de nouer de nouvelles amitiés, de rencontrer des personnes autour d’activités, de voir d’autres horizons et de reconstruire votre vie sociale après votre divorce.

Faites-vous votre propre fête des mères

Vos enfants ne sont pas avec vous cette année le dimanche de la fête des mères ? Qu’à cela ne tienne ! Dites-vous que ce n’est qu’une date, vous aurez tout le loisir d’organiser votre fête des mères avec vos enfants lorsque viendra votre weekend de garde. Discutez-en à l’avance avec eux, impliquez-les dans l’organisation de cette journée. Parlez avec eux de ce qui leur ferait plaisir. Écoutez aussi leurs craintes, leurs angoisses. Peut-être sont-ils tristes à l’idée de vous laisser seule pour la fête des mères. Rassurez-les en leur expliquant que l’important pour vous est de les savoir heureux lorsqu’ils sont chez leur papa et que leur absence vous permet de vous reposer en attendant de les revoir. Lorsque vous les retrouverez, ils seront ravis à l’idée de célébrer la fête des mères avec vous et vous auront sans doute préparé quelques surprises. Le principal est que vous passiez un moment de joie avec vos enfants, peu importe si c’est le jour J ou plus tard.

Pensez à votre maman !

Pour elle aussi, c’est un jour de fête. Vos propres parents ont sans doute été d’un soutien sans faille lors de votre divorce. Si vous êtes seule pour la fête des mères et que vous avez la chance d’avoir votre maman à vos côtés, profitez-en pour passer du temps avec elle. Allez lui rendre visite ou passez-lui un coup de téléphone, profitez-en pour vous rappeler de doux souvenirs de votre enfance. Vous le savez mieux que quiconque, une maman est bien placée pour apaiser les peines et remonter le moral !

Pension alimentaire et garde alternée : sous quelles conditions ? (France)

Pension alimentaire

Quand on décide de divorcer, en tant que parents, se pose toujours la question de la garde des enfants et de la pension alimentaire qui va avec. Quand un seul parent obtient la garde exclusive, c’est celui qui a un simple droit de visite ou qui ne voit ses enfants qu’un week-end sur deux qui paye la pension alimentaire. Et le montant dépend toujours des ressources des deux parents divorcés. Le principe est ainsi assez clair. Mais comment ça se passe en cas de garde alternée ? Une question que vous vous posez certainement en tant que futur papa solo ou maman solo… On vous explique tout.

 

La garde alternée, c’est quoi ?

Dans le cas de la garde alternée, l’enfant vit autant de temps au domicile de chacun des parents, en règle générale une semaine sur deux en alternance. Pour que ça marche, il faut une bonne entente entre les adultes : le suivi scolaire et extra-scolaire en dépend. Il faut aussi que les deux domiciles ne soient pas trop éloignés. N’hésitez pas à lire notre article consacré aux « 8 conseils pour réussir la garde alternée. »

Si vous choisissez ce mode de garde, veillez à vous mettre d’accord sur les choses essentielles, et les frais en font partis. Vous n’aurez pas forcément les mêmes ressources que votre ex-compagnon ou votre ex-compagne. Devenir parent solo n’est pas forcément facile économiquement. Cela fait un gros changement, et ça peut vous faire peur. D’autant que votre ou vos enfants auront besoin de deux fois plus de vêtements, meubles, jouets… Forcément, deux domiciles, deux fois plus de frais ! Mais heureusement, il existe une solution : la pension alimentaire. Et vous pouvez y avoir droit, même dans une garde alternée !

Si vous arrivez à un accord qui prenne en compte à la fois les revenus et les charges de chacun, et les besoins de votre / vos enfants, vous n’avez pas forcément besoin de mettre en place le versement d’une pension alimentaire. C’est encore plus vrai si vous avez tous les deux des revenus quasiment similaires. Il faudra juste se mettre d’accord pour les frais exceptionnels.

C’est s’il y a un déséquilibre qu’il faudra demander au juge des affaires familiales de décider. Vous pouvez là aussi trouver un accord, qui sera alors validé par le juge. Il doit être écrit et équitable. C’est le mot-clé pour que tout se passe normalement. Votre enfant ou vos enfants ne doivent pas être lésés. Et en tant que parents divorcés, c’est ce qui doit prévaloir dans vos choix. Le plus simple est de communiquer entre vous, pour éviter tout conflit, maintenant ou plus tard. Mais si vous avez opté pour la garde alternée, c’est que vous arrivez encore à vous parler autour d’une table. Et vous trouverez certainement un compromis.
 

Garde alternée

Pourquoi une pension alimentaire peut-elle être versée en cas de garde alternée ?

Lorsqu’on est marié, chacun des parents doit contribuer à l’entretien et à l’éducation des enfants au moins jusqu’à leur majorité (art. 203 du Code civil).  Les couples ayant souvent un compte-joint, ceci se fait assez facilement. Mais cette obligation continue pour les parents séparés ou divorcés.

Alors bien sûr, si la garde est confiée à un seul des parents, on comprend bien que c’est lui seul qui va devoir payer les frais de nourriture, d’habillement, de scolarité, des activités extra-scolaires, de santé… Le parent solo se trouve alors dans la situation où tout sort de sa poche, alors qu’avant les deux parents contribuaient à subvenir aux besoins de l’enfant. Il est donc normal que ce soit l’autre parent qui verse la pension alimentaire pour contribuer à ces frais. La situation est ici assez simple.

En cas de garde alternée, on pourrait se dire que l’enfant passant autant de temps chez l’un que chez l’autre, pas besoin de pension alimentaire. Mais le problème est plus complexe : les deux parents n’ont pas forcément les mêmes revenus, ni les mêmes charges. Dans ce cas, c’est le parent avec les ressources les plus élevées qui devra payer une pension alimentaire. Une pension qui viendra s’ajouter au paiement, équitablement, de ce que l’on appelle les frais exceptionnels. Ils sont liés à la santé, les activités extra-scolaires, ou tout autre besoin de l’enfant non compris dans la pension alimentaire. Vous l’aurez compris, l’esprit de la loi, c’est de permettre à l’enfant de continuer « sa vie d’avant ». Il ne doit pas voir de différence entre avant et après votre séparation, matériellement parlant.

 

Qui décide du montant de la pension alimentaire ?

Le montant de la pension alimentaire est fixé par le juge des affaires familiales. Il va prendre en compte plusieurs critères :

  • les revenus : ressources imposables et revenus de remplacement (allocation chômage, prestations payées par la Sécurité Sociale, pensions de retraite), après déduction d’un minimum vital, environ 550 euros
  • le nombre d’enfants : le juge va tenir compte de tous les enfants présents au foyer du parent qui a le plus de ressources, et pas seulement ceux de l’union dont il est question.
  • les ressources du parent bénéficiaire de la pension alimentaire
  • le mode de garde : le montant de la pension sera plus importante en cas de garde exclusive qu’en cas de garde alternée
  • des besoins des enfants : nourriture, logement, habillements…

Il s’appuiera aussi sur une grille indicative, donnée par le ministère de la Justice. Si vous avez un seul enfant en garde alternée, le montant de la pension sera environ de 9% des ressources du parent débiteur ; 7,8% pour 2 enfants ; 6,7% pour 3 enfants.
Ce barème n’est qu’indicatif, le juge n’est pas obligé de s’y tenir. Il peut octroyer une pension alimentaire plus ou moins importante que celle qui figure sur le barème. 

Attention, la pension alimentaire ne couvre que les frais liés à l’alimentation, le logement et les vêtements. Mais il en existe d’autres : santé (comme l’orthodontie par exemple), la scolarité si votre enfant va dans une école privée, les activités extra-scolaires. Pour ces frais-là, dits exceptionnels, le partage doit se faire proportionnellement aux ressources de chacun. Celui qui gagne le plus, paye le plus.

La pension alimentaire ne s’arrête pas aux 18 ans de l’enfant. Elle est versée jusqu’à ce qu’il puisse lui-même subvenir à ses besoins, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il reçoive une rémunération au moins égale au SMIC.

Le montant de la pension alimentaire peut-il être revalorisé ?

Si la situation d’aucun des deux parents ne changent, et si chacun respecte ses engagements, le montant de la pension est revalorisé chaque année, selon le mode de calcul précisé par le juge. En règle générale, la revalorisation s’appuie sur l‘indice des prix à la consommation, communiqué chaque année par l’INSEE (l’Institut National de la Statistique Économique et Sociale). L’idée c’est que le parent bénéficiaire n’ait pas de perte de pouvoir d’achat en cas d’augmentation des prix, et qu’il puisse continuer à subvenir aux besoins de l’enfant même en période d’inflation.

Si l’un des parents ne respecte pas ses engagements, c’est-à-dire s’il ne paye plus aucun frais, ou si sa situation change (perte d’emploi, nouvel enfant à charge, ressources plus importantes du bénéficiaire…), alors le montant de la pension alimentaire peut bien sûr être changé (art.209 du Code civil). Il faudra alors repasser devant le juge aux affaires familiales. C’est au parent qui se sent lésé de le saisir.

Pension alimentaire et garde alternée : le point sur la fiscalité

Côté fiscalité, vous allez déclarer la garde alternée aux impôts. Vous aurez droit à des parts supplémentaires, qui représentent la moitié de celles accordées aux couples mariés / pacsés / en concubinage. Moitié pour vous, moitié pour votre ex.
Par contre, si en cas de garde exclusive, la pension alimentaire ouvre droit à des avantages fiscaux pour celui qui la verse (art.156 du code général des impôts), ce n’est pas le cas dans une garde alternée. Vous ne pouvez pas cumuler l’octroi de part supplémentaire pour votre quotient familial, et la déduction de la pension alimentaire. 
Vous n’avez pas non plus à la déclarer dans les pensions perçues.


En conclusion, rien ne vaut un bon arrangement dès le départ. Si vous avez choisi la garde alternée, c’est que vous vous entendez suffisamment bien avec votre ex pour continuer à communiquer. N’hésitez pas à lui faire part de vos difficultés en tant que parent solo, des besoins de votre ou vos enfants. Vous comme votre ex ne voulaient qu’une seule chose : le bien-être de votre enfant. Et cela passe forcément par une répartition équitable des frais.