Famille recomposée et garde alternée : le film à voir… Ou pas !

Famille recomposée et garde alternée

Je propose régulièrement des sélections de livres pour aborder certains sujets pour lesquels parents et enfants ont besoin d’un support. Le thème de la séparation des parents en fait bien entendu partie et je ne pourrais que vous conseiller cette sélection de livres sur la séparation des parents. Cette fois-ci je vais vous présenter le film « C’est quoi cette famille ?! ». Ce film réinvente ou du moins propose un autre regard sur les familles recomposées et la garde alternée et surtout un autre choix d’organisation.

Dans cette comédie française, vous découvrirez l’histoire d’enfants de parents divorcés sans cesse ballotés par la garde alternée, et qui finissent par se rebeller. Une solution s’impose ! Que les rôles s’inversent : maintenant ce seront les parents, interprétés notamment par Julie Gayet et Philippe Katherine, qui viendront habiter à tour de rôle chez … leurs enfants🙂

Cet article invité a été écrit par Amandine Guffond du blog Une maman Deux maisons.

I. Un film sur les familles recomposées avec les enfants en tête d’affiche

Dans ce film, les rôles principaux sont accordés aux enfants ! Gabriel Julien-Laferrière, le réalisateur, s’attarde sur le quotidien des familles recomposées, les difficultés et contraintes de la garde alternée et s’accapare le sujet sous l’angle de l’humour. 

Le film démarre par la célébration du troisième mariage de Julie Gayet, maman de Bastien et de Hugo, papa d’un adolescent. Tous les « ex », leurs nouveaux conjoints et amies ainsi que leurs enfants respectifs sont invités.

Le héros principal, Bastien 13 ans, vit au cœur d’une famille recomposée de pas moins de 6 demi-frères et sœurs, ainsi composée de 8 « parents » et d’autant de maisons. Un jour, s’en est trop ! La fratrie recomposée se rebelle et propose une nouvelle organisation « toute simple » : les enfants vivront sous le même toit en permanence et ce sera aux parents de leur rendre visite.

II. Ne pas être manichéen

« Les jeunes mariés, ils font semblant ou ils sont stupides ? Avant d’être en âge de découvrir ce qu’est le bonheur, j’ai déjà compris que ça ne dure jamais ? », s’interroge en voix off Bastien, dont la mère est sur le point de se séparer de son 3ème compagnon, à peine quelques jours après la noce de mariage.

« En France, un mariage sur deux se termine en divorce. Les remariages aboutissent souvent, aussi, à une nouvelle séparation. Le sujet est sensible et je ne voulais pas être manichéen. Dans le film, la famille recomposée n’est jamais érigée en modèle », souligne Gabriel Julien-Laferrière.

III. Mon avis sur le film

  1. Un thème fort mais inexploité

Le point fort de « C’est quoi cette famille ?! », c’est son thème, à savoir celui de la famille recomposée. Je trouve l’idée du scénario originale, peut-être pas suffisamment exploitée. La situation aurait pu être intéressante : la famille recomposée, la place des enfants dans le couple moderne, la légèreté des adultes face à l’engagement d’avoir un enfant… Il s’agit d’un vrai phénomène de société peu exploré au cinéma, qui est ici au cœur des relations entre les personnages et de l’histoire, prenant en compte toutes ses complexités familiales.

Cependant, l’histoire et le concept sont ensuite peu développés car ne s’enchainent que des rebondissements extrêmes et peu réalistes. En effet, le concept de la famille recomposée est ici poussé à son paroxysme ! Certes, il s’agit d’une comédie, donc les traits sont exagérés mais à tel point qu’il sera difficile de s’y projeter.

  1. Les acteurs « enfants » attachants puis lassants

Les rôles des enfants sont davantage convaincants que ceux des parents et je les trouve attachants. On se laisse séduire par ces jeunes qui débordent d’énergie et d’envie de s’amuser.

Le film a un ton plutôt optimiste et dévoile le cliché du cinéma sentimental à tout prix qui exige que les enfants se révèlent plus raisonnables que leurs parents. Malheureusement, le film devient vite un peu trop sucré, et seul le premier tiers du récit est attachant. Ensuite, cela devient répétitif, d’autant plus qu’on a chargé la barque et imaginé d’autres aventures sentimentales, vécues par les enfants et par la grand-mère. Bref, je trouve que c’est un peu trop too much !

Cet article invité a été écrit par Amandine Guffond du blog Une maman Deux maisons.

L’organisation de soins pour un enfant de parents séparés ?

soins pour un enfant de parents séparés

Avec la crise Covid, la question des vaccins a pu mettre en évidence des divergences fortes entre les parents et leur manière d’envisager la santé des enfants. Outre ces questions importantes sur comment soigner son enfant, la séparation pose des questions pratiques sur le suivi de santé des enfants. Il faudra choisir un médecin traitant, comprendre comment se fait la prise en charge par l’assurance maladie et les assurances privées pour savoir qui paie et qui est remboursé, mais aussi savoir comment accéder aux informations de santé.

1.Quelles sont les obligations des parents séparés ?

1.1. Qui choisit les médecins de l’enfant ? Qui organise les soins ?

Si le bon sens veut qu’universellement, ce choix soit fait de manière consensuelle, les règles des régimes d’assurances maladie varient selon les pays et nous vous détaillons ci-dessous les spécificités pour la Belgique, la France et le Canada.

Belgique :

C’est la mutualité qui gère les remboursements de frais médicaux du patient et pour les enfants de parents divorcés, c’est la question du Dossier Médical Global (DMG) qui sera importante. Il contient toutes les données médicales du patient. L’ouverture du dossier se fait chez un médecin de famille, en présence de l’enfant car il se fait lors d’une consultation. Pour les enfants âgés de 0 à 18 ans, il permet d’être entièrement remboursé au tarif de la convention chez les médecins, orthodontistes, kinésithérapeutes et infirmiers. Si vous consultez un spécialiste, sur recommandation de votre médecin généraliste, vous payerez 5€ de moins en ayant créé un DMG.

Pour ce faire, au moins l’un des parents ou tuteur de l’enfant doit être en ordre de cotisations à l’assurance complémentaire auprès de la mutualité.

Le DMG ne peut être accessible que par le médecin de famille ou éventuellement ses confrères qui travaillent au sein du même cabinet. Il ne peut pas être partagé avec un autre médecin. Le choix du médecin de famille est donc très important et doit être fait en concertation entre les parents. Si nécessaire, le DMG peut être transféré chez un autre médecin. Pour toute information complémentaire, vous pouvez consulter : https://www.mc.be/la-mc/soins-sante-remboursements/dmg

France :

Selon les règles de la Sécurité Sociale, il est nécessaire de choisir un médecin traitant. Le médecin traitant de l’enfant est choisi par le parent qui a la garde de l’enfant et qui l’emmène le plus souvent en consultation. De ce fait, il doit informer l’autre parent des coordonnées du médecin qui suit l’enfant et celui-ci peut s’opposer à ce choix et exiger un changement de médecin. Il n’est pas possible de déclarer deux médecins traitants.

Si les parents vivent éloignés et que l’enfant doit consulter un médecin proche du lieu de résidence de l’autre parent. Le médecin pourra noter « consultation éloignée du lieu de résidence habituelle » pour éviter une pénalité dans le remboursement.

Canada – Québec :

Chaque membre de la famille, y compris les enfants, doit avoir sa propre carte d’assurance maladie. La carte d’assurance maladie ne peut avoir deux adresses pour un enfant et il n’est pas possible d’éditer deux cartes pour un même enfant. Ce point a encore été récemment confirmé par la RAMQ. Il faut donc faire en sorte que l’enfant soit toujours en possession de sa carte lors d’une consultation.

Concernant le choix du médecin de famille, un seul médecin ou cabinet médical peut-être désigné par assuré et plus de 100000 québécois en attendent un. Il est donc important de bien se mettre d’accord sur le choix du médecin de l’enfant.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter : https://www.ramq.gouv.qc.ca/fr/citoyens/separation-divorce)

1.2. Accès au dossier médical

L’accès au dossier médical de l’enfant mineur est communicable à chacun de ses parents à la condition qu’ils soient titulaires de l’autorité parentale et que l’enfant soit lui-même mineur. Même en cas de conflit entre les titulaires de l’autorité parentale, si l’un des parents demande la communication du dossier médical du mineur, l’établissement doit répondre à la demande et envoyer en copie des éléments du dossier médical au parent qui a fait la demande.

L’un des deux titulaires de l’autorité parentale ne peut s’opposer à ce que l’autre accède au dossier de l’enfant. En France, aucune disposition législative ou réglementaire n’impose que le second parent donne son accord, ni même soit averti de la demande de communication (CADA, 30 janvier 2014, n° 20135073). Dans les autres pays, ce point peut être supposé identique.

1.3. Choix des traitements

Pour les soins l’accord des deux parents est nécessaire. Cependant, pour les soins usuels et pour simplifier la situation, le praticien peut présumer l’accord conjoint en présence de l’un des deux parents seulement.

Dans le cas des enfants qui ont des maladies chroniques ou qui poursuivent un traitement, l’accord explicite des deux parents est nécessaire pour que soit établi le plan de traitement ou un acte non usuel.

En cas d’urgence, si le médecin ne peut joindre les parents, il y a des règles médicales autorisant celui-ci de prendre les mesures nécessaires pour sauver la vie et l’intégrité du patient. Cependant, si l’un des parents est joignable, il peut prendre, seul, uniquement les mesures d’urgences à condition d’être de bonne foi. Aussi, le code de la santé publique dispense le médecin d’obtenir le consentement des parents lorsque leur opposition risque d’entraîner des conséquences graves pour la santé de leur enfant.

1.4. Que se passe-t-il en cas de désaccord ?

Si l’autre parent a clairement indiqué son opposition à une consultation ou s’il a informé le praticien qu’il s’opposait, alors il n’y a plus de possibilité pour le parent d’agir seul et si le praticien a été informé, il doit refuser d’agir, sauf si l’état de santé de l’enfant nécessite une action immédiate.

En cas de refus d’un parent, ce dernier doit saisir le tribunal où un Juge aux Affaires Familiales déterminera s’il s’agit d’un acte usuel ou non. Lorsqu’il y a un désaccord sur le choix d’un médecin ou une décision médicale, la loi prévoit des solutions en fonction du degré d’urgence et de la personne qui veut agir.

2. Comment fonctionneront les assurances santé ?

2.1. Les règles de prises en charge

Les différences entre les régimes d’assurances santé sont importantes et nécessitent un traitement particulier, pays par pays.

Belgique :

L’enfant est inscrit sur l’assurance maladie d’un seul parent, chez le parent chez lequel il est domicilié. Si un seul des parents est titulaire, l’enfant reste en principe à sa charge. Quand les deux parents sont titulaires, ils peuvent choisir qui prend l’enfant à sa charge pour la mutuelle. C’est ce parent qui sera alors normalement remboursé pour les frais de santé.

Dans certaines mutuelles, l’autre parent peut toutefois se faire rembourser directement sur son compte en complétant une déclaration sur l’honneur de changement de compte. C’est un point à vérifier auprès de chaque mutuelle.

France :

Les enfants mineurs peuvent être inscrits sur les cartes Vitale des deux parents. Cela permet à chaque parent d’être remboursé directement sur son compte pour les frais qu’il engage. C’est pratique mais pas automatique, il faut penser à faire la demande à la Caisse d’Assurance Maladie.

Pour la complémentaire santé, le principe est le même, chaque parent peut inscrire l’enfant sur sa mutuelle et recevoir directement le remboursement. Les transmissions d’informations entre la Sécu et la complémentaire étant automatisées, c’est la Sécu enverra le décompte à la complémentaire qui a été déclarée. Au moment de la séparation, il faut faire attention à ce point et vérifier qui est enregistré chez qui.

Astuce : Pour les frais onéreux tels que l’optique ou le dentaire, les deux complémentaires peuvent se cumuler.

Exemple : Si pour une paire de lunettes à 400 €, la Sécu et la première mutuelle ont remboursé 200 €, il faudra transmettre le décompte de la première mutuelle à la seconde pour qu’elle rembourse sa part dans la limite des frais payés.

Canada – Québec :

L’enfant doit être couvert en priorité par le régime privé du parent avec qui il habite de façon habituelle. Si ce parent n’est pas admissible à un régime privé, l’enfant est couvert par le régime privé de son autre parent. Dans le cas où aucun des 2 parents n’est admissible à un régime privé, ces derniers devront être inscrits au régime public qui couvrira leur enfant.

2.2.  Les frais non couverts par les assurances santé

De nombreux frais de santé ne sont pas couverts par les assurances santé, dans ce cas, ils doivent être considérés comme tous les autres frais liés à l’entretien des enfants et être répartis de la même manière.

3. Assurances voyages

De l’avis du site www.international-sante.com, comparateur d’assurances santé internationales, la souscription d’une assurance voyage sera particulièrement importante dans le cas d’enfants de parents séparés et cela pour plusieurs raisons :

  • Les sommes qu’il faudra engager rapidement pour être soigné peuvent être importantes et il vaut mieux qu’un assureur puisse rapidement s’y engager plutôt que d’avoir à demander un accord ou un arrangement avec l’autre parent.
  • Dans certains pays, l’accès à des soins de qualité ne sera pas possible sans assurance car les hôpitaux veulent être certains d’être payés des frais qu’ils engageront. Une carence d’assurance peut donc représenter un risque réel de refus de soins et de perte de chance qu’un parent pourrait reprocher à l’autre parent.
  • Si l’enfant est rattaché au régime d’assurance maladie de l’autre parent, le remboursement sera souvent compliqué. Une assurance voyage permettra de s’affranchir de cette contrainte et d’être directement remboursé sans avoir à faire des arrangements avec l’autre parent.
  • En cas d’hospitalisation d’un parent à l’étranger des services d’assistance peuvent permettre d’organiser la garde et le rapatriement des enfants.

Dépenses partagées pour les enfants : que dit la loi ? (FRANCE)

Dépenses partagées

La gestion du budget est souvent source de conflits dans un couple. Quand il s’agit des dépenses partagées pour les enfants après un divorce, cela complique encore les choses. Mais savez-vous ce que dit la loi à ce sujet ? Comment répartir les dépenses de façon équitable pour assurer le bien-être de votre enfant ? Découvrez quelques pistes pour gérer plus efficacement le budget partagé !

Comment la loi fixe-t-elle le partage des dépenses pour les enfants après un divorce ?

Nous le savons tous, le droit français contient un nombre très important de lois et règlements. Cependant, en matière de divorce, la loi ne fixe pas un cadre précis pour l’éducation des enfants après la séparation.

Subvenir aux besoins des enfants : un devoir pour les deux parents

L’article 371-2 du Code civil indique que « chacun des parents contribue à l’entretien et à l’éducation des enfants à proportion de ses ressources, de celles de l’autre parent, ainsi que des besoins de l’enfant ». Cette règle s’implique à tous les parents, qu’ils vivent ensemble ou qu’ils soient séparés.

Après un divorce, les deux parents doivent donc continuer à assumer les dépenses nécessaires pour élever leurs enfants. La loi précise bien que ces frais doivent être répartis proportionnellement aux ressources de chacun. Le principe n’est donc pas que chacun assume exactement 50% des dépenses. C’est d’ailleurs très rarement le cas, puisque les revenus des deux parents sont rarement identiques.

Sous quelle forme chaque parent contribue-t-il aux dépenses ?

Suivant la façon dont se formalise la séparation, la participation financière de chacun peut se faire de différentes façons.

Dans le cas où tout se fait à l’amiable, les coparents sont libres de faire exactement comme ils le souhaitent. Tous les types d’organisation sont alors possibles, en tenant compte du mode de garde mis en place. L’un des parents peut ainsi avancer des frais qui sont ensuite partiellement remboursés par l’autre parent. Il est aussi possible que le parent qui a moins souvent la garde verse une avance au parent gardien en début de mois.

Dans le cas où le divorce donne lieu à un jugement, c’est le juge qui fixe la façon dont les dépenses doivent être partagées. Cela passe généralement par le versement d’une pension alimentaire par le parent qui a les revenus les plus importants, ou par le parent qui n’a pas la garde habituelle.

Que couvre la pension alimentaire ?

La pension alimentaire, contrairement à ce que pourrait faire penser son nom, ne sert pas que pour payer la nourriture ! Elle est une contribution à tous les besoins de base de l’enfant : alimentation, vêtements, frais scolaires, frais médicaux classiques…

Notez que le versement d’une pension alimentaire est possible même si les coparents ont un accord de garde partagée. En effet, le Code civil dit bien que chaque parent doit contribuer aux frais en fonction de ses moyens. Si l’un des deux a des revenus supérieurs à l’autre, il doit donc couvrir plus de 50% des dépenses. Il ne peut donc pas se contenter de régler les frais liés à ses périodes de garde, mais doit également contribuer lorsque l’enfant est chez l’autre parent.

Le calcul de la pension alimentaire

Encore une fois, la loi ne fixe pas précisément la façon dont est calculé le montant de la pension alimentaire. Le ministère de la Justice propose une table de calcul indicative pour aider les juges à prendre leur décision. Cependant, ils sont totalement libres de ne pas en tenir compte et d’utiliser d’autres critères. Bien entendu, le mode de garde est pris en compte pour définir le montant de la pension. Un parent qui n’héberge presque jamais ses enfants paye plus que s’il les voyait un weekend sur deux et la moitié des vacances. Dans le cas de la garde partagée, la pension est généralement inexistante, et son montant est faible si elle existe.

Qui touche les allocations familiales ?

Il est important de savoir comment répartir les dépenses, mais il est également nécessaire de savoir qui touche les aides éventuelles.

Si la résidence principale des enfants est fixée chez l’un des deux parents, c’est lui qui touche l’intégralité des allocations familiales. En revanche, en cas de garde partagée, elles sont divisées à parts égales entre les deux coparents. Les APL peuvent également être accordées aux deux parents, proportionnellement au temps d’hébergement des enfants. En revanche, les autres aides éventuelles de la CAF sont accordées à l’un des deux parents uniquement.

Les dépenses partagées : frais quotidiens et frais exceptionnels

La loi ne définit pas clairement quelles dépenses doivent être couvertes par la pension alimentaire, ou partagées entre les parents lorsqu’il n’y a pas de pension alimentaire. Toutefois, la jurisprudence et l’usage distinguent deux grandes catégories de dépenses : les frais quotidiens et les frais exceptionnels. En théorie, les deux parents doivent participer à la prise en charge des frais quotidiens, notamment grâce au versement de la pension alimentaire. Pour les frais exceptionnels, ils peuvent être supportés par un seul parent. Bien entendu, il est également possible de s’entendre pour en partager au moins une partie.

Quelles dépenses sont comprises dans les frais quotidiens ?

Les frais quotidiens, comme leur nom l’indique, correspondent aux dépenses qui doivent être effectuées pour la vie quotidienne. Ils recouvrent généralement les postes suivants :

  • l’alimentation ;
  • les vêtements, chaussures, produits d’hygiène ;
  • la consommation d’électricité supplémentaire due à la présence de l’enfant au domicile ;
  • les fournitures scolaires de base ;
  • les frais de scolarité dans un établissement public ;
  • la cantine ;
  • l’internat ;
  • les sorties scolaires ou les activités pendant le temps scolaire ;
  • les transports pour se rendre à l’école ;
  • les frais médicaux classiques (visites chez le généraliste ou le pédiatre, médicaments) ;
  • pour les enfants plus grands, l’abonnement téléphonique…

Cette liste n’est pas exhaustive ! Il n’existe pas de liste officielle des frais quotidiens. La justice considère que les parents doivent faire appel au bon sens pour la déterminer. Elle précise également qu’ils doivent toujours s’appuyer sur la notion d’intérêt de l’enfant.

Les frais exceptionnels : que recouvrent-ils ?

Certaines dépenses rentrent clairement dans le cadre de dépenses exceptionnelles : les vacances avec l’un des deux parents, les activités extrascolaires décidées sans concertation…

Pour d’autres frais, la limite est plus floue. C’est le cas par exemple des dépenses de santé qui ne sont pas couvertes par les mutuelles, comme certains soins dentaires ou des montures de lunettes. Même si elles sont décidées par un seuil parent, elles sont bien souvent indispensables au bien être de l’enfant !

Puisque la loi ne fixe pas de limites claires, vous comprendrez aisément que tout va reposer sur la capacité des parents à trouver des accords au cas par cas.

Comment bien partager les dépenses liées aux enfants après un divorce ?

La question des dépenses partagées est souvent un sujet de tensions entre parents séparés. Si une pension alimentaire a été fixée, elle ne permet souvent pas un partage équitable de toutes les dépenses. La répartition des frais exceptionnels doit donc être discutée.

Si la séparation se fait à l’amiable, les coparents doivent décider entre eux qui va payer quoi. Le but est de se mettre d’accord à l’avance pour éviter l’apparition de conflits par la suite.

Fixez clairement la répartition des dépenses

Pour une coparentalité qui se passe bien, il est toujours utile de se mettre d’accord en avance sur différents sujets. Parmi ceux-ci, on trouve le calendrier de garde, mais également la répartition des dépenses.

Avant de décider comment partager les frais, il est nécessaire d’en dresser une liste la plus complète possible. Essayez ensuite de budgetiser chacune des dépenses, afin d’avoir une vue claire des montants concernés. Décidez ensuite avec votre coparent des frais qui doivent être partagés et de ceux qui seront assumés par un seul d’entre vous.

Prévoyez aussi quoi faire en cas de désaccord sur une dépense future. Vous pouvez par exemple établir qu’en l’absence d’accord, le parent qui a pris la décision doit payer seul.

Mettez votre accord par écrit. Cela vous permettra de vous y référer facilement en cas de doute ou de conflit par la suite. Si besoin, vous pouvez vous faire assister d’un avocat pour vous assurer de ne rien oublier et pour formaliser l’accord.

Tenez compte de la situation financière de chacun

Pour décider de la façon dont les dépenses vont être réparties, on conseille de se baser sur le principe de l’équité. Cela ne signifie pas forcément l’égalité, qui implique un partage à 50/50 dans tous les cas. Si l’un des deux parents gagne deux fois plus que l’autre, le principe d’équité implique qu’il prenne en compte 2/3 des dépenses.

Vous êtes libres de décider ensemble comment appliquer ce principe. Une possibilité consiste à lister toutes les dépenses et à les partager. Mais il est également possible de répartir les frais de façon moins formelle. Par exemple, chaque parent assume les frais d’alimentation de son côté, et seul le plus riche des deux assure l’achat des vêtements ou le paiement de l’abonnement téléphonique.

Obtenez l’accord de votre coparent pour les dépenses exceptionnelles

Vous souhaitez inscrire votre enfant dans une école privée, ou lui acheter un scooter pour aller au lycée ? Si vous prenez seul(e) cette décision, il n’y a pas de raison que votre coparent partage les frais. Cependant, si vous lui en parlez en amont, vous avez des chances d’obtenir son accord et sa participation financière.

De façon générale, prenez toujours le temps de discuter avant d’engager une dépense importante. Si vous mettez votre coparent devant le fait accompli, il sera bien sûr beaucoup plus difficile d’obtenir son accord !

Adaptez-vous aux changements de situation

Les enfants grandissent, et nos vies évoluent en permanence. La répartition des dépenses fixée au moment de la séparation ne correspondra peut-être plus à la situation des deux coparents cinq ans plus tard. L’un des deux aura peut-être vu son revenu augmenter, ou au contraire diminuer.

Pour que le partage reste équitable et que les besoins de votre enfant continuent à être couverts, vous devrez vous adapter. Cela passera sans doute par de nouvelles discussions pour fixer un nouvel accord.

Suivez l’évolution du budget en temps réel

Suivre ses dépenses très régulièrement est la base lorsque l’on souhaite tenir un budget. C’est d’autant plus important lorsque celui-ci doit être géré en collaboration avec votre coparent. Pensez à bien noter chacun de votre côté tout ce que vous payez et tout ce que vous versez à l’autre. Vous pouvez par exemple prévoir de faire le point ensemble à intervalle régulier afin de vous assurer que chacun a bien versé sa contribution.

L’utilisation d’une application dédiée à la gestion du budget des parents séparés peut être très utile pour réaliser ce suivi.

Utilisez une application pour gérer les dépenses partagées

Faire un budget n’est jamais simple, même lorsque l’on maîtrise toutes les entrées et les dépenses. Quand les dépenses sont partagées, les choses se compliquent encore. Comment garder en tête qui doit payer quoi ? Comment savoir si votre coparent a versé sa part pour une dépense à venir ou pour laquelle vous avez avancé les frais ? Heureusement, les applications pour parents séparés sont là pour vous simplifier la vie !

Elles vous permettent de créer différentes catégories de dépenses, et de définir la contribution de chaque coparent. Vous pouvez ainsi vérifier en temps réel qui a payé quoi, et vous assurer que le budget est bien équilibré. Une telle application a deux intérêts majeurs. Tout d’abord, elle est très pratique et offre une interface particulièrement ergonomique pour la gestion du budget partagé. Ensuite, elle permet d’éliminer bon nombre de tensions, en évitant les oublis. Cela aide à avoir des relations apaisées entre coparents, et favorise donc votre bien-être ainsi que celui de vos enfants !

Vacances d’été : comment organiser le planning parental 2-2-3 et les autres calendriers ?

planning parental 2 2 3

Le planning parental 2-2-3 permet d’organiser la garde partagée de vos enfants pendant l’année scolaire. Mais, lorsque l’été arrive, les choses se compliquent pour les parents séparés. Comment s’organiser pour que vos enfants passent du temps de qualité avec chacun de leurs parents ? Comment planifier les événements familiaux souvent nombreux pendant l’été ? Avec un peu d’organisation, vous parviendrez à tout concilier et à passer de belles vacances !

Le planning parental 2-2-3 et les autres calendriers pour la garde partagée

Après une séparation, de plus en plus de parents optent pour le système de la garde partagée. Au cours de l’année, les enfants passent autant de temps chez chacun de leurs deux parents. Il existe différents calendriers de garde partagée. Cela permet de s’adapter à l’âge des enfants ainsi qu’à la situation des coparents.

Le calendrier 2-2-3

Le planning parental 2-2-3 rentre dans le cadre de la garde partagée à 50/50. Il s’équilibre sur deux semaines en période scolaire, avec des tours de garde répartis de la façon suivante :

  • semaine 1 : lundi et mardi (2 jours) chez le parent 1, mercredi et jeudi (2 jours) chez le parent 2, vendredi, samedi et dimanche (3 jours) chez le parent 1 ;
  • semaine 2 : lundi et mardi (2 jours) chez le parent 2, mercredi et jeudi (2 jours) chez le parent 1, vendredi, samedi et dimanche (3 jours) chez le parent 2.

Chaque semaine est répartie en deux blocs de deux jours et un bloc de trois jours, d’où le nom de calendrier 2-2-3. Ce rythme est généralement choisi par les parents de très jeunes enfants. Il évite des périodes de séparation trop longues pour un tout-petit. Toutefois, comme les jours de garde changent une semaine sur deux, il est contraignant pour l’organisation des parents.

Le calendrier 2-2-5-5

Le calendrier 2-2-5-5 est une autre possibilité pour la garde partagée à 50/50. Les enfants passent tous les lundis et mardis chez le même parent, et tous les mercredis et jeudis chez l’autre. Pour les trois jours de la fin de semaine, ils alternent les séjours chez chacun des parents. Cela donne le rythme suivant sur deux semaines :

  • lundi et mardi (2 jours) chez le parent 1 ;
  • mercredi et jeudi (2 jours) chez le parent 2 ;
  • vendredi, samedi, dimanche, lundi et mardi (5 jours) chez le parent 1 ;
  • mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche (5 jours) chez le parent 2.

Le calendrier 3-4-4-3

Dans le calendrier 3-4-4-3, les enfants passent tous les débuts de semaine chez l’un des parents, et tous les weekends chez l’autre. La transition se fait le jeudi ou le vendredi suivant les semaines.

Ce planning garantit également le partage de la garde à 50/50. Il permet une grande régularité, puisque les jours de gardes sont presque les mêmes d’une semaine sur l’autre. Son grand inconvénient est que les weekends ne sont pas partagés entre les deux parents.

La garde partagée une semaine sur deux ou une quinzaine sur deux

C’est le calendrier de garde partagée le plus courant. Les enfants passent une semaine chez un parent et une semaine chez l’autre, en alternance. Lorsqu’ils grandissent, le rythme passe parfois à deux semaines chez l’un, deux semaines chez l’autre. Ces plannings limitent les jours de changement de garde. Ils sont bien adaptés aux grands enfants, et leur assurent une certaine stabilité.

Les calendriers sur mesure

En matière de garde partagée, la créativité est la bienvenue ! Vous pouvez parfaitement décider avec votre coparent de créer un calendrier unique. Vous pourrez ainsi vous adapter au mieux à l’emploi du temps de chacun, tout en préservant vos enfants.

Quel calendrier de garde pendant les vacances d’été pour les parents séparés ?

Vous avez enfin réussi à mettre en place un calendrier de garde qui fonctionne en période scolaire ? Les vacances d’été pourraient bien venir bouleverser ce bel équilibre ! En juillet et août, le cadre bien établi du reste de l’année a tendance à voler en éclat. Comment adapter le calendrier 2-2-3 ou tout autre planning de garde alternée pendant l’été ?

Que prévoit le planning parental 2-2-3 pour les vacances d’été ?

Si vos enfants sont en garde alternée, les vacances doivent être partagées entre les deux parents. Il en va de même s’ils sont en garde exclusive avec droit d’hébergement. Pour les vacances courtes, l’usage veut que les enfants passent une semaine chez l’un de leurs parents et une semaine chez l’autre. Dans le cas des vacances d’été, qui durent deux mois, ils devraient donc passer le mois de juillet chez l’un et le mois d’août chez l’autre.

Dans la réalité, ce système est peu adapté pour la plupart des enfants et des coparents.

Garder le même rythme que le reste de l’année ?

Vous avez bien sûr la possibilité de décider de continuer l’alternance habituelle des jours de garde pendant l’été. Dans le cas du calendrier 2-2-3, vos enfants continueront ainsi à passer plusieurs jours par semaine chez chaque parent.

Ce système peut être bien adapté si vous travaillez durant une partie de l’été. Il implique toutefois que vous ayez la possibilité de faire garder vos enfants pendant la journée.

Gardez tout de même en tête que l’année scolaire peut être fatigante pour vos enfants. C’est d’autant plus le cas lorsqu’ils doivent sans cesse changer de maison. Tout comme les adultes, ils ont besoin de pouvoir décompresser pendant les vacances. Dans la mesure du possible, essayez de leur offrir un rythme de vie plus paisible que le reste de l’année.

Adapter le calendrier à l’âge des enfants

Pour les grands enfants et les ados, passer un mois chez chaque parent ne pose généralement pas de problèmes. Cela permet même de planifier un séjour long, comme un voyage à l’étranger par exemple.

En revanche, pour les jeunes enfants, un mois sans voir l’un de ses deux parents semble être une éternité. La plupart des parents décident donc de fractionner le calendrier de garde pendant l’été. Souvent, les enfants passent deux semaines chez l’un, puis deux semaines chez l’autre, et ainsi de suite.

Pensez à bien prendre en compte l’âge et les besoins de vos enfants lors de l’établissement du planning de garde !

Le défi de l’organisation des événements familiaux pendant l’été

Les vacances d’été sont une période qui regroupe de nombreuses activités et réunions familiales. Vacances en familles, stages d’été, invitations à des mariages : vous souhaitez bien entendu que vos enfants soient avec vous pour ces occasions. Lorsque les parents vivent ensemble, il n’est déjà pas toujours simple de tout faire rentrer dans l’emploi du temps.

Pour les parents séparés, le jeu devient encore plus compliqué ! Pendant les deux mois d’été, vous allez devoir planifier vos périodes de garde en fonction de tous ces événements. Votre coparent, de son côté, va tenter de faire de même. Sans anticipation, cela risque de provoquer des télescopages dans le calendrier !

Planifiez au maximum l’été de vos enfants

Pour éviter de se retrouver face à des situations insolubles, il est indispensable de mettre en place un planning détaillé avant l’été. Prenez un moment avec votre coparent pour faire le point sur tout ce qui est prévu de votre côté comme du sien. Sur un calendrier partagé, indiquez les périodes ou jours de garde que chacun souhaite. Si certains de ces jours coïncident, négociez pour choisir la meilleure solution pour vos enfants.

Indiquez également les jours de trajet pour se rendre sur les différents lieux de vacances. Si vos enfants sont jeunes, évitez de les faire voyager deux jours de suite sur de longues distances.

Une bonne planification est encore plus importante si vous êtes à la tête d’une famille recomposée ! Vous devrez prendre en compte vos propres contraintes, ainsi que celles de votre nouveau ou nouvelle conjoint(e) et de ses enfants. Anticipez le plus possible et favorisez le dialogue. Vous parviendrez sans aucun doute à trouver des solutions !

Faites preuve de souplesse et de compréhension

Vous n’avez pas envie de renoncer à une sortie en famille pendant l’été, et c’est bien normal. Pourtant, vous allez sûrement devoir accepter de faire des concessions. Votre coparent est en vacances la première quinzaine d’août uniquement et veut emmener vos enfants à la mer ? Vous devrez peut-être accepter qu’ils ne soient pas avec vous pour le mariage de leur cousine qui a justement lieu pendant cette période.

Le bien-être de vos enfants doit rester votre boussole. Il doit primer sur le reste. En faisant des concessions lorsque c’est nécessaire, vous ne perdrez pas une lutte de pouvoir. Au contraire, vous contribuerez à créer une relation de coparentalité saine et équilibrée.

Définissez les événements les plus importants pour vous

Pour pouvoir faire des concessions, il faut aussi être capable de définir les points sur lesquels vous ne voulez pas céder. Prenez le temps de réfléchir : quels sont les événements auxquels vous voulez absolument que vos enfants vous accompagnent ? Au moment de négocier, vous pourrez vous focaliser sur ces jours-là, et vous saurez que vous pouvez faire des compromis sur d’autres périodes.

Trouver des solutions de garde alternatives pendant les vacances d’été

Vous avez réussi à répartir la garde de vos enfants entre vous et votre coparent pour les deux mois d’été. Maintenant, vous allez devoir trouver comment les occuper pendant vos périodes de garde. Or, vous n’êtes pas forcément en vacances pendant plusieurs semaines !

Les vacances d’été : s’adapter à deux mois sans école

Si vos enfants sont d’âge scolaire, ils sont à l’école une grande partie de la semaine de septembre à juin. L’été arrivé, ce planning est bouleversé. Il est alors indispensable de trouver des solutions pour faire garder vos enfants pendant que vous travaillez.

Le même problème se pose pour les très jeunes enfants. La plupart des crèches ferment pendant plusieurs semaines, et les assistantes maternelles ont aussi besoin de congés ! Il n’est pas toujours facile de coordonner vos propres congés avec les périodes durant lesquelles vos enfants ne sont pas gardés.

Négociez avec votre employeur

Pour planifier au mieux vos vacances avec vos enfants, posez vos congés le plus tôt possible. C’est particulièrement important si vos congés et ceux de vos collègues ne doivent pas se chevaucher. En vous y prenant tôt, vous augmentez vos chances d’obtenir les créneaux que vous souhaitez.

En cas de problème, n’hésitez pas à en discuter avec votre employeur et vos collègues. Il est parfois possible d’échanger une semaine de vacances avec quelqu’un qui n’a pas encore effectué ses réservations. Votre situation familiale peut également vous accorder une priorité en cas de conflit.

Pensez aux colonies de vacances

Si vos enfants sont suffisamment âgés, vous pouvez peut-être leur offrir un séjour d’une ou deux semaines en colonie. Il en existe de toutes sortes : camps de découverte de la nature, séjours sportifs du type UCPA, séjours linguistiques à l’étranger…

Si vos revenus sont modestes, vous pouvez sûrement obtenir des aides de la CAF, de la mairie, ou encore de votre employeur. N’hésitez pas à les demander !

Renseignez-vous sur les solutions de garde près de chez vous

On ne le sait pas toujours, mais il existe des offres de garde d’enfants pendant l’été. Certaines municipalités mettent en place des accueils en journée pour les enfants d’âge scolaire. Vos enfants pourront y découvrir de nombreuses activités et s’y faire de nouveaux amis ! Certaines crèches sont également ouvertes pendant l’été. Elles peuvent parfois accueillir ponctuellement des enfants qui ne sont pas inscrits à l’année. La mairie saura vous renseigner sur ces différentes possibilités.

Il est aussi possible de trouver des assistantes maternelles qui seront ravies de pouvoir accueillir un enfant en juillet ou en août. Pour obtenir leurs coordonnées, renseignez-vous auprès du relais assistantes maternelles (RAM) de votre ville.

Faites appel aux grands-parents

Les grands-parents sont généralement ravis de pouvoir passer du temps avec leurs petits-enfants ! Pour les enfants, c’est également très agréable de se faire chouchouter par papy et mamie. N’hésitez donc pas à prévoir un séjour chez vos parents… ou chez vos beaux-parents si vous avez conservé de bonnes relations ! Ce sera pour vos enfants l’occasion de renforcer leurs liens avec votre belle-mère et votre beau-père.

La garde des enfants après le divorce : une multitude de solutions !

garde des enfants

Lors d’un divorce avec enfants, on a souvent l’impression d’avoir un million de choses à gérer simultanément. Dans ce contexte, vous seriez peut-être soulagé(e) qu’il existe une solution clé en main pour la garde de votre enfant. Pourtant, ce n’est pas le cas ! Vous et votre ex-conjoint(e) allez devoir créer votre propre coparentalité sur mesure. Cela peut sembler compliqué, mais il faut vraiment voir cette possibilité comme une chance ! Vous allez pouvoir mettre en place une solution qui sera véritablement adaptée à votre situation unique. C’est le meilleur moyen pour que les choses se passent bien et que votre enfant s’épanouisse au mieux !

La garde des enfants après un divorce : des solutions au cas par cas

La loi française fixe très peu de règles pour la gestion des enfants en cas de séparation ou de divorce. Si cela se passe devant le tribunal, le juge est libre de décider ce qu’il veut en matière de planning de garde. Si les ex-conjoints décident de se séparer sans passer par un jugement, ils peuvent décider librement de l’organisation à mettre en place. Ils doivent toutefois garantir que l’intérêt de l’enfant est préservé.

La situation unique de chaque famille

Une séparation n’est jamais facile à vivre. Lorsque des enfants sont concernés, cela devient encore plus compliqué à gérer. Jusque là, vous assumiez ensemble leur entretien et leur éducation dans un même foyer. Désormais, vous allez devoir le faire chacun de votre côté : c’est la coparentalité. S’occuper d’un ou plusieurs enfants quand on est seul(e) n’est jamais simple. Cela implique de revoir complètement votre planning et vos habitudes. Pour les enfants, s’adapter à cette nouvelle situation est également un défi. Certains y arriveront sans difficulté majeure, tandis que ce sera très difficile pour d’autres.

La façon dont votre coparentalité va s’organiser dépend bien entendu de ces facteurs. Elle est également fortement influencée par la dynamique de votre famille avant la séparation, et par la qualité de votre relation avec votre ex-conjoint(e).

Chaque situation est totalement unique. Heureusement, la loi offre une souplesse qui permet de s’adapter au mieux à tous les cas de figure.

Les modalités de la garde que vous allez devoir fixer

Lors de la séparation, vous êtes face à différentes décisions. Elles vont encadrer la façon dont vous et votre coparent allez partager l’entretien et l’éducation des enfants. Tout d’abord, il est nécessaire de déterminer le mode de garde. Si vous optez pour la garde partagée, vous devrez fixer le calendrier de garde à appliquer. Il vous faudra aussi déterminer la façon dont les dépenses partagées seront réparties entre vous et votre coparent. Enfin, vous devrez au fil du temps créer votre propre coparentalité en fonction de votre personnalité !

Le choix du mode de garde dans un divorce avec enfants

Ce qui va définir la mise en place de cette nouvelle relation est avant tout le choix du mode de garde. Dans un divorce conflictuel, c’est le juge qui va prendre cette décision. Si les choses se passent bien entre vous, vous pouvez également définir vous-même le mode de garde.

La garde exclusive avec droit de visite et d’hébergement

Dans certaines situations, l’un des deux parents assure la garde de l’enfant la plus grande partie du temps. On parle alors de résidence principale. Généralement, l’autre parent se voit attribuer un droit de visite et éventuellement un droit d’hébergement. Cela signifie qu’il a le droit de passer régulièrement du temps avec son enfant, et de l’accueillir à son domicile en cas de droit d’hébergement.

La solution la plus répandue est celle où le parent dit « non-gardien » s’occupe de son enfant un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Dans le cas d’une coparentalité longue distance, les visites peuvent parfois être beaucoup plus espacées, et se limiter à un ou deux séjours par an.

La garde exclusive est encore souvent décidée par le juge. Des parents peuvent aussi choisir cette solution si elle correspond mieux à la situation de chacun. C’est par exemple le cas si l’un d’entre eux est souvent absent toute la semaine, et ne peut donc pas s’occuper régulièrement de son enfant.

La garde partagée

La garde exclusive a été la norme pendant longtemps en cas de divorce. Les enfants étaient généralement confiés à la mère, et le père s’en occupait un weekend sur deux.

Peu à peu, les études en psychologies de l’enfant ont montré que le contact avec ses deux parents est nécessaire pour son équilibre. Des pères séparés ont milité pour avoir une place plus importante dans la vie de leurs enfants. Ces mouvements ont abouti à l’apparition du concept de la garde partagée, qui concerne de plus en plus de couples séparés.

Dans la garde partagée, la même importance est accordée aux deux parents. L’enfant passe beaucoup de temps chez chacun d’entre eux. La répartition du temps de garde peut se faire à 50/50, ou parfois à 60/40.

Une multitude de calendriers possibles pour la garde partagée

Vous avez opté pour la garde partagée ? Vous avez maintenant le choix entre un grand nombre de plannings de garde ! Pour choisir lequel mettre en place, vous allez devoir tenir compte de l’âge et des besoins particuliers de votre enfant. Vous devrez aussi considérer votre propre emploi du temps et celui de votre coparent.

Les différents plannings existants

Dans les plannings de garde partagée, on distingue souvent les calendriers dits « à alternance rapide » et les calendriers plus classiques. Les premiers impliquent que l’enfant passe très souvent d’un parent à l’autre, afin d’assurer des séparations les plus courtes possibles. On trouve par exemple dans cette catégorie le planning 2-2-3, le 2-2-5-5 ou encore le 3-4-4-3. Ces solutions permettent aux deux parents d’être pleinement présents dans le quotidien de l’enfant. En revanche, elles sont contraignantes en termes d’organisation.

Parmi les calendriers classiques, le plus répandu est celui dans lequel l’enfant passe en alternance une semaine chez chaque parent. Il est également possible de ralentir encore le rythme pour que les changements se fassent seulement toutes les deux semaines.

Enfin, les parents séparés peuvent créer leur propre calendrier totalement personnalisé. Le but est de répondre au mieux aux besoins de l’enfant tout en s’adaptant aux contraintes des parents, notamment professionnelles. Il est par exemple possible de décider que l’enfant passe plus de temps avec l’un des deux parents l’été. L’autre parent l’hébergera alors plus souvent le reste de l’année.

Les critères de choix du calendrier de garde

Face à tous les plannings possibles, il n’est pas toujours facile de prendre une décision ! Pour cela, vous allez devoir prendre en compte différents critères.

L’âge de l’enfant a une grande influence sur sa capacité à accepter d’être séparé longtemps de l’un de ses parents. Plus l’enfant est jeune, plus on préconise un calendrier à alternance rapide. Au fur et à mesure qu’il grandit, il est possible de le faire évoluer.

Bien entendu, vous devez également adapter le calendrier à vos contraintes et à celle de votre coparent. Vous pourriez par exemple privilégier un calendrier dans lequel les jours de garde en semaine sont fixes. C’est par exemple le cas du planning 2-2-5-5. Il sera également bien adapté si votre enfant a beaucoup d’activités extrascolaires en semaine.

Bien entendu, le choix du planning est amené à évoluer dans le temps ! Vous devrez sans doute le modifier quand votre enfant va grandir, ou quand votre situation personnelle va changer : nouveau travail, déménagement, création d’une famille recomposée…

Différentes possibilités pour la répartition des dépenses partagées

Une fois réglée la question du mode de garde, l’autre enjeu majeur après une séparation est la question financière. Comment partager les dépenses liées à l’entretien et à l’éducation de votre enfant ? Encore une fois, il n’y a pas de règle générale applicable à toutes les familles. Vous allez devoir trouver le bon équilibre en fonction des moyens financiers de chacun.

La pension alimentaire

Quand l’un des parents a la garde exclusive de l’enfant, l’autre lui verse généralement une pension alimentaire. Cela lui permet de contribuer aux frais quotidiens liés à l’enfant : nourriture, vêtements, école… En revanche, la pension alimentaire ne couvre pas les dépenses exceptionnelles : voyages, activités de loisir… Vous et votre coparent devez donc vous mettre d’accord sur la répartition des montants concernés.

Le cas de la garde partagée

Lorsque la garde est partagée, il n’y a pas toujours de pension alimentaire. Dans ce cas, c’est souvent aux coparents de définir totalement la part de chacun dans les dépenses. Vous allez donc devoir tout discuter, créer un accord et vous organiser pour que chacun paye sa part ! Des applications peuvent vous aider dans la gestion de ce budget commun.

Créer sa propre coparentalité

La relation de coparentalité est un équilibre délicat. D’un côté de la balance, on trouve la volonté d’assurer le bonheur de votre enfant et de garder de bonnes relations. De l’autre, les rancunes liées à l’échec de votre couple pèsent parfois lourd. Il va vous falloir du temps pour trouver la bonne façon de communiquer avec votre coparent. Cela passera inévitablement par la mise en place d’un accord de coparentalité.

Trouver la bonne distance avec votre coparent

La relation avec votre coparent va forcément dépendre de la personnalité de chacun et de l’histoire de votre couple. Certains ex-conjoints se limiteront aux contacts strictement nécessaires pour assurer l’éducation de l’enfant. Ils pourront même échanger la plupart des informations par le biais d’une application. Cela leur permettra de se voir le moins possible.

À l’autre extrémité du spectre, on trouve des coparents qui deviennent de véritables amis. Certains continuent à organiser des activités et à partir en vacances en famille. Il arrive même que les nouveaux conjoints s’insèrent dans cette relation et que les deux familles se voient très souvent.

Entre ces deux extrêmes, vous allez trouver au fil du temps la distance qui convient à votre situation unique. Bien entendu, les choses évolueront sans cesse !

L’accord de coparentalité

Pour que tout se passe au mieux entre vous et votre coparent, il est indispensable de créer un accord de coparentalité. Il s’agit de définir ensemble le rôle de chacun et l’organisation à mettre en place. Essayez d’anticiper au maximum les situations futures : indisponibilité d’un parent au moment de sa garde, dépenses exceptionnelles…

Mettez bien toutes vos décisions par écrit. Créer cet accord de coparentalité peut sembler fastidieux. Pourtant, cela va vous obliger à vous projeter concrètement dans votre nouveau rôle de coparents. C’est donc la base d’une relation saine et apaisée sur le long terme.

Des choix de vie innovants pour préserver le lien avec les enfants après un divorce

Les études le montrent : même lorsque les parents séparés s’entendent bien et coopèrent, la séparation a un impact sur les enfants. Ils éprouvent souvent un sentiment d’insécurité, et vivent parfois mal les changements de maison permanents. Bien entendu, ils souffrent aussi de ne pas voir chacun de leurs parents tous les jours. Face à cette réalité, certains décident de tester de nouveaux modes de coparentalité. La souplesse de la loi concernant la garde des enfants leur permet de créer des solutions sur mesure.

Le nesting

Le nesting est une nouvelle façon d’envisager la coparentalité qui est née aux États-Unis. Cette pratique part d’un constat simple : pour les enfants, changer de maison plusieurs fois par mois ou par semaine est source de stress et d’insécurité. Pour remédier à cette situation, certains parents décident donc que c’est à eux de se déplacer. Les enfants vivent en permanence dans le même logement, souvent celui que la famille occupait avant la séparation. Les parents, quant à eux, ont un autre logement chacun de leur côté. Lorsque c’est leur tour de garde, ils viennent s’installer pour quelques jours chez leurs enfants.

Cette solution présente l’avantage d’offrir une grande stabilité aux enfants, en leur permettant de conserver la plupart de leurs repères. C’est particulièrement important pour les très jeunes enfants, ou pour ceux qui sont atteints d’autisme ou d’autres troubles du développement.

Pour les parents, le nesting implique un sacrifice financier. Chacun doit assumer une partie de la charge du logement des enfants en plus du sien. Cette solution n’est donc souvent envisageable que pour les hauts revenus.

Le phénomène « living together apart »

Cette autre tendance vient également des États-Unis : continuer à vivre ensemble lorsque l’on est séparés. Cela permet aux enfants de voir leurs deux parents aussi souvent qu’ils le souhaitent. Cette solution évite également les changements de domicile incessants.

Bien souvent, il ne s’agit pas d’un réel choix des ex-conjoints, mais plutôt d’une situation subie pour des raisons financières. Pourtant, certains coparents choisissent bel et bien de vivre ainsi alors qu’ils pourraient se permettre d’habiter chacun de leur côté. Ils décident alors de privilégier l’équilibre de leurs enfants par rapport à leur propre autonomie. Cette cohabitation est généralement temporaire, le temps que les enfants soient en âge de comprendre la séparation. Cependant, dans certains cas, lorsque l’entente entre les coparents est très bonne, elle perdure. Cela crée réellement une nouvelle forme de coparentalité totalement centrée sur l’enfant.

Comment partager les dépenses pour les stages d’été des enfants ?

Partager les dépenses

Qui ne se souvient pas avec nostalgie des vacances d’été de son enfance ? Deux longs mois de liberté pour profiter du beau temps, cela fait rêver la plupart des enfants. Pourtant, pour les parents séparés, cela peut se transformer en casse-tête. Après un divorce avec enfants, comment assurer qu’ils vont être bien pris en charge durant tout l’été ? Et comment répartir les dépenses partagées liées aux activités et aux séjours ? Respirez, vous allez voir qu’il existe des solutions !

Les stages et séjours d’été en cas de divorce avec des enfants

Dans toutes les familles, les activités d’été permettent aux enfants de faire de nouvelles expériences et de gagner en autonomie. Elles sont également une excellente solution pour que quelqu’un s’occupe des enfants pendant que les parents travaillent. Pour les parents séparés, cela devient souvent indispensable.

Une solution utile pour la garde des enfants pendant l’été

Après une séparation, l’organisation de la garde des enfants est souvent un véritable défi. Lorsque c’est votre tour de vous en occuper, vous devez complètement vous réorganiser pour être disponible. En période d’école, vos enfants sont pris en charge durant la journée. Pendant les vacances scolaires, les choses se compliquent : vous n’êtes bien souvent pas en vacances vous-même durant toute cette période ! Vous devez donc trouver des moyens pour que vos enfants soient protégés et occupés pendant que vous travaillez. Heureusement, de nombreuses possibilités s’offrent à vous : centres aérés, colonies, séjours sportifs…

Les différents types de stages d’été

Pour occuper vos enfants en juillet et août, vous avez le choix entre diverses formules. Vous pouvez opter pour une activité en journée uniquement, par exemple par le biais de centres aérés ou de MJC (maisons de la jeunesse et de la culture). Il existe également toute une offre de séjours complets, en France ou même à l’étranger : colonies de vacances, centres UCPA… Les séjours sont souvent à thème : découverte de la nature, pratique d’un sport, apprentissage d’un instrument de musique…

Les autres possibilités pour s’occuper de vos enfants en vacances

Si vous ne pouvez assurer seul(e) la garde de vos enfants pendant les vacances d’été, d’autres solutions sont également possibles. Les grands-parents sont souvent très heureux de pouvoir s’occuper de leurs petits-enfants pendant quelques jours.

Vous avez peut-être aussi la possibilité de télétravailler pendant que vos enfants sont à la maison. C’est possible s’ils sont suffisamment âgés et autonomes pour s’occuper sans trop d’intervention de votre part.

Enfin, vous pouvez envisager un séjour dans un club de vacances. Vos enfants seront pris en charge par des moniteurs pendant la journée, et vous partagerez des moments privilégiés avec eux le soir.

Les calendriers de garde pendant l’été

Le calendrier de garde pendant les vacances d’été peut fortement varier d’une famille à l’autre. Il peut être fixé par le juge lors de la séparation. Dans d’autres situations, il résulte d’un accord entre vous et votre ex-conjoint(e). Ce calendrier va bien entendu influencer le choix des stages et autres activités, et avoir un impact sur leur financement.

Garde partagée ou droit de visite et d’hébergement

Après un divorce avec enfants ou une séparation, deux grandes solutions sont possibles : la garde exclusive avec droit de visite et d’hébergement, et la garde partagée.

Dans le cas de la garde partagée, le temps de garde des enfants est équitablement réparti entre les deux parents, à 50/50 ou à 60/40. C’est le cas par exemple des calendriers 2-2-3, 3-4-4-3 ou 2-2-5-5, ou encore du planning 1 semaine/1 semaine. La garde exclusive avec droit de visite et d’hébergement fixe la résidence habituelle des enfants chez l’un des deux parents. L’autre parent peut les héberger un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.

Le cas général : la moitié des vacances chez chaque parent

Dans les deux situations (garde partagée ou droit de visite), les enfants passent normalement la moitié des vacances avec chacun de leurs parents. Souvent, les vacances d’été sont ainsi séparées en deux périodes : les enfants sont avec l’un des parents au mois de juillet, et avec l’autre au mois d’août. L’usage veut que les coparents alternent une année sur deux : celui qui a gardé les enfants au mois de juillet les gardera au mois d’août l’année suivante.

Les autres modes d’organisation possibles

Si vous vous entendez bien avec votre coparent, vous pouvez bien entendu décider de répartir la garde différemment pendant les vacances d’été. Si vos enfants sont très jeunes, passer un mois entier loin de l’un de ses parents n’est pas possible. On conseille alors d’opter pour un calendrier avec plus d’alternances, par quinzaines voire par semaines.

Il arrive aussi que l’un des deux parents soit beaucoup plus disponible que l’autre pendant l’été. Il peut alors assurer la garde des enfants pendant la plus grande partie des vacances. Vous compenserez ce déséquilibre en accordant un peu plus de temps de garde à l’autre parent pendant l’année scolaire ou les autres vacances.

Frais liés aux stages d’été : que dit la loi ?

Les activités des enfants pendant l’été sont souvent indispensables pour que les parents puissent continuer à travailler. Cependant, elles entraînent des coûts parfois élevés. Les parents séparés se demandent souvent ce que la loi impose en matière de dépenses partagées dans cette situation. Pourtant, la loi française ne prévoit aucune disposition générale à ce sujet. La répartition des frais se fait au cas par cas, en fonction du jugement de divorce ou de l’accord amiable entre les parents.

Le cas du jugement de divorce

Si les modalités de garde sont fixées par un jugement, pensez à demander au juge de préciser au maximum la façon dont les dépenses doivent être réparties. Le mieux est de le faire dès le jugement de divorce. Plus tard, vous avez également la possibilité de demander un nouveau jugement et d’en profiter pour clarifier ce point.

Le cas de la séparation à l’amiable

Dans le cas où la répartition des dépenses partagées n’est pas fixée par un jugement, vous devez vous mettre d’accord avec votre coparent. Si vous décidez seul(e) d’inscrire vos enfants à une activité, il est normal que vous assumiez seul(e) les frais.

En revanche, si la décision est prise en accord avec votre coparent, vous devez discuter ensemble de l’aspect financier. Plusieurs solutions sont possibles : une participation à 50/50, ou en fonction des revenus de chacun. C’est à vous et à votre coparent de prendre cette décision. Cela sera plus facile si vous avez déjà prévu ce type de situations dans un accord de coparentalité après la séparation.

La pension alimentaire couvre-t-elle les stages d’été ?

Sachez aussi que si l’un des parents verse une pension alimentaire, celle-ci n’est pas destinée à couvrir les frais dits « exceptionnels ». Les dépenses liées aux séjours et aux activités pendant l’été font partie de cette catégorie. Le versement de la pension alimentaire ne dispense donc pas de participer au financement de ces activités.

Des aides pour financer les stages d’été des enfants

Il existe différentes aides destinées à aider les parents à financer les activités des enfants, pendant l’été ou durant toute l’année. Ces aides sont accordées sous conditions de revenus. Elles sont là pour aider les familles qui ne peuvent pas assumer seules le coût d’un séjour en colonie ou d’un stage de sport par exemple. Différents organismes peuvent les accorder : la CAF, le département ou la région, la MSA pour les agriculteurs, l’ANCV (Agence Nationale pour les Chèques Vacances)… N’hésitez pas à vous renseigner auprès de ces différents organismes le plus tôt possible. Cela augmentera vos chances d’obtenir une participation financière de leur part.

Rapprochez-vous également de votre comité d’entreprise. Il propose probablement des séjours pour les enfants à un tarif préférentiel.

Planifier les activités pendant l’été, la clé pour des dépenses partagées bien gérées

Après un divorce, le maître mot pour que tout se passe au mieux est : organisation ! Plus vous arriverez à anticiper et planifier les activités et les dépenses, plus les sources de conflits seront faibles. C’est en particulier vrai pour les stages d’été.

Se mettre d’accord avec votre coparent

Si vous prenez seul(e) la décision d’inscrire vos enfants à des activités payantes pendant l’été, il est peu probable que votre ex-conjoint(e) accepte de partager les frais. Il ou elle peut ne pas être d’accord avec votre décision. Il ou elle peut également ne pas apprécier d’être mis devant le fait accompli sans avoir été consulté(e).

Vous devriez au contraire prendre le temps d’en discuter auparavant. Cela vous aidera à convaincre votre coparent de participer aux dépenses. Si le stage se déroule intégralement pendant votre période de garde, il est normal que sa contribution soit plus faible que la vôtre. Veillez également à être prêt(e) à prendre votre part lorsque la situation inverse se présentera.

Prévoir un budget vacances dès le début de l’année

Dans l’idéal, vous devriez obtenir l’accord de votre coparent le plus tôt possible. Cela vous permettra de prévoir cette dépense dans votre budget suffisamment en avance. Vous pouvez pour cela utiliser une application de dépenses partagées pour parents séparés. Elle vous donnera la possibilité de suivre au jour le jour votre contribution et celle de votre coparent. Vous pourrez ainsi vous assurer que les fonds seront bien disponibles au moment de payer le stage ou le séjour.

Organiser les activités pour plusieurs enfants

Si vous avez plusieurs enfants, les frais liés aux vacances augmentent vite. L’organisation est aussi plus compliquée à mettre en place. C’est d’autant plus le cas si vos enfants sont éloignés en âge, et doivent donc participer à des activités différentes. Dans ce cas, essayez de trouver des organismes ou des séjours qui acceptent des enfants de différents âges. Cela vous permettra de réduire certaines dépenses et de simplifier la planification et l’organisation des voyages.

Comment choisir le bon stage d’été pour vos enfants ?

Avant même de penser à la façon de partager les dépenses, il faut choisir le bon séjour ou la bonne activité pour vos enfants.

Les critères à prendre en compte pour choisir une activité

Avant de choisir où inscrire vos enfants, vous devez examiner différents facteurs :

  • le type de stage ou de séjour ;
  • les activités proposées ;
  • l’adéquation avec votre planning ; l’organisation du voyage ;
  • le budget…

Prenez le temps de bien évaluer chacun de ces points. Le but est de pouvoir présenter à votre coparent un projet bien réfléchi. Cela vous permettra de le convaincre beaucoup plus facilement de donner son accord et de participer au financement.

Bien entendu, tenez compte autant que possible de l’avis de vos enfants ! C’est d’autant plus important s’il s’agit de préados ou d’ados. Les grands enfants n’aiment pas que l’on décide à leur place. En les impliquant dans le choix des activités, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour que tout se passe bien !

Comment aider vos enfants à gérer le séjour loin de vous ?

Si le divorce est récent, il est possible que vos enfants aient encore un fort sentiment d’insécurité. Dans ce cas, se retrouver seuls loin de vous et de l’autre parent peut être difficile à vivre. Vous avez plusieurs solutions pour que les choses se passent mieux pour eux. Par exemple, vous pourriez choisir une activité proche de chez vous, en journée uniquement. Vos enfants pourront ainsi passer les soirées et les nuits avec vous.

Si vous avez plusieurs enfants en âge de partir en séjour, vous pourriez peut-être choisir une formule qui leur permet d’être ensemble. Dormir avec ses frères et sœurs et partager des moments avec eux en journée est toujours plus sécurisant.

Si votre enfant part seul, vérifiez qu’il ou elle pourra vous contacter à tout moment s’il ou elle en éprouve le besoin. Dans tous les cas, assurez-vous que le séjour est encadré par des personnes bienveillantes et à l’écoute. Mettez ces encadrants au courant de la situation, afin qu’ils soient attentifs et réagissent rapidement si votre enfant semble mal vivre la situation.

Vous avez maintenant toutes les clés en main pour organiser les stages d’été de vos enfants. En partageant équitablement les dépenses, vous pourrez leur offrir plus de nouvelles expériences. Cela devrait motiver tous les coparents à se mettre d’accord !

Vivre ensemble quand on est séparés : conseils pour une coparentalité efficace

Living together apart

Pour la plupart des couples, la séparation implique d’aller vivre chacun de son côté. Pourtant, par nécessité ou par choix, certains décident de continuer à habiter sous le même toit. Vous vous dites qu’un tel mode de vie est voué à l’échec ? On pourrait le penser, pourtant certains coparents y trouvent un équilibre et apprécient cette vie de famille sans la vie de couple. Le secret de leur succès est un respect mutuel, mais surtout l’envie partagée de préserver leurs enfants. En suivant quelques règles de vie, il est parfaitement possible pour les parents séparés de vivre une coparentalité efficace en continuant à vivre ensemble !

Vivre ensemble quand on est séparés : le phénomène « living together apart »

Continuer une vie de famille alors que l’on ne s’aime pas ou plus a toujours existé. Ces situations étaient devenues bien plus rares avec la libéralisation du divorce. Aujourd’hui, elles sont à nouveau plus fréquentes, par obligation financière ou en raison d’une nouvelle prise en compte des besoins des enfants.

Une situation pas si nouvelle

Le fait de vivre sous le même toit alors qu’on ne s’aime plus n’est pas nouveau. Pendant très longtemps, le divorce était un tabou social. Lorsque les sentiments disparaissaient, les couples continuaient tout de même à cohabiter. Les couples mariés faisant chambre à part étaient donc extrêmement nombreux.

La fin du XXe siècle et l’explosion du nombre de parents solo

À partir de la fin des années 60, le divorce est devenu plus socialement acceptable. Le nombre de parents divorcés a donc fortement augmenté, pour atteindre un pic au milieu des années 2000. En parallèle, le nombre de couples non mariés a également augmenté, avec eux aussi leur lot de séparations.

Lorsque les couples ont commencé à divorcer, il était tout naturel que chacun parte vivre de son côté. Le concept de parent solo est donc devenu très répandu.

Le problème, c’est que cette situation pèse fortement sur le budget des parents séparés. Avant la séparation, tous les frais étaient partagés : logement, factures, équipements électroménagers… En se séparant, chacun se retrouve à payer seul pour tout.

L’apparition du concept LTA

Avec la crise économique de 2008, certains couples américains se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient tout simplement pas se permettre de vivre séparément. Ils ont donc décidé de continuer à partager le même toit après la séparation, au moins pour un moment.

Au début des années 2010, des sociologues américains ont étudié ce phénomène. Ils l’ont baptisé « living together apart » ou LTA, ce qui signifie « vivre ensemble séparément ».

On observe aujourd’hui le même phénomène en Europe, notamment en France.

Pourquoi continuer à cohabiter lorsque l’on est séparés ?

Les raisons qui peuvent pousser un couple séparé à rester vivre dans la même maison sont nombreuses. Dans certains cas, c’est une nécessité. Dans d’autres, c’est un véritable choix fait dans l’intérêt des enfants.

Les raisons économiques

Nous l’avons dit, se séparer coûte cher. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on a des enfants. Chaque parent souhaite tout naturellement pouvoir les accueillir dans de bonnes conditions. Pour cela, il faut chacun un logement suffisamment grand et confortable.

Si l’on opte pour la garde alternée, chaque coparent doit pouvoir assurer la garde de ses enfants plusieurs jours par semaine. Cela peut impliquer de réduire son temps de travail, ou de trouver une solution de garde.

Pour certains parents, assumer tous ces coûts séparément n’est pas possible. Ils décident alors de continuer à habiter ensemble pour faire des économies. Le plus souvent, cette situation est provisoire, en attendant que chacun puisse partir de son côté.

L’un des parents ne peut pas s’occuper seul des enfants

Parfois, la séparation n’est pas la seule difficulté dans la vie des ex-partenaires. Il arrive que la santé physique ou mentale de l’un des deux ne lui permette pas de s’occuper seul de ses enfants. Cela ne veut pas dire qu’il ou elle ne doit pas avoir de place dans leur vie. Les coparents peuvent alors décider de vivre ensemble. Celui qui est en bonne santé est présent pour aider l’autre à s’occuper des enfants.

Malheureusement, certains enfants souffrent également de maladies ou de handicaps lourds. S’occuper seul(e) d’un enfant dans cette situation est extrêmement compliqué. De plus, son état de santé peut empêcher les changements de domicile. Dans ce cas, continuer à vivre dans la même maison pour s’occuper à deux de l’enfant peut être une bonne idée.

Un choix éducatif

Cela peut sembler étrange, mais certains parents décident volontairement de continuer à vivre ensemble. Rien ne les y oblige, mais ils estiment que ce mode de vie sera le meilleur pour l’équilibre et l’épanouissement de leurs enfants.

Le gros avantage de ce choix est que les enfants ne sont jamais séparés de l’un de leurs parents. Pour les parents également, c’est la possibilité de garder toute leur place dans l’éducation de leurs enfants. Cependant, un tel choix de vie présente de nombreux challenges. Si les choses ne sont pas bien cadrées, cela peut vite tourner au cauchemar pour tout le monde !

Tous les parents séparés peuvent-ils continuer à vivre sous le même toit ?

Continuer à cohabiter après la séparation peut sembler être la meilleure chose à faire pour les enfants. En fait, ce n’est pas toujours le cas. Pour eux, vivre dans un climat de tension et de disputes est pire que voir leurs parents se séparer totalement. Pour être bénéfique, la cohabitation doit donc se dérouler dans un grand respect mutuel, et dans un climat apaisé.

Cela implique que les ex-conjoints aient gardé de très bonnes relations. Ils doivent également avoir effectué un travail pour accepter la fin de la relation amoureuse et se pardonner l’un l’autre.

Le logement doit aussi permettre de vivre chacun de son côté. Cela implique d’avoir suffisamment de place et de pièces. Dans les petits appartements des grandes villes, la promiscuité peut être très rapidement impossible à supporter !

Si la cohabitation est subie, par exemple pour des raisons économiques, c’est encore plus compliqué de la faire fonctionner. Pourtant, rien n’est impossible. En mettent l’intérêt de leurs enfants en priorité, certains coparents parviennent à créer un équilibre satisfaisant.

Conseils aux parents séparés cohabitants pour une parentalité efficace

Le phénomène « living together apart » est encore relativement nouveau, et n’a pas été beaucoup étudié. On manque donc de recul pour savoir réellement comment mettre en œuvre ce mode de vie sur le long terme. Toutefois, on peut donner quelques conseils pour que les choses se passent au mieux. Le but est surtout que les enfants ne soient pas finalement victimes de cette situation.

Définissez pourquoi et pour combien de temps vous souhaitez continuer à vivre ensemble

Pour partir sur des bases saines, vous devez tous deux être d’accord sur la base. Quelles sont les raisons qui vous poussent à choisir ce mode de vie singulier ? S’agit-il de contraintes financières et pratiques, ou d’un véritable choix d’éducation pour vos enfants ? Avez-vous encore l’un pour l’autre des sentiments qui ne vous permettent pas encore d’envisager de vous séparer totalement ?

Les réponses à ces questions vous guideront pour déterminer combien de temps vous voulez prolonger cette cohabitation. Est-ce provisoire, le temps de trouver un logement chacun de votre côté ? Est-ce à un peu plus long terme, jusqu’à ce que le petit dernier rentre à l’école ? Ou prévoyez-vous de continuer à vivre ainsi le temps qu’il faudra pour élever vos enfants ?

Mettez en place un véritable accord de coparentalité

Puisque vous continuez à vivre dans la même maison, vous pourriez être tentés de ne rien changer à vos habitudes. Pourtant, ce serait une erreur. Vous avez décidé de vous séparer, et vous n’êtes plus un couple, mais des coparents. Cela implique de revoir complètement votre relation, la définition du rôle de chacun et vos habitudes.

Prenez le temps de vous asseoir autour d’une table et de discuter de tous les arrangements pratiques de votre nouvelle vie. Les détails à mettre au point sont bien entendu différents d’une famille à l’autre. Cependant, vous devriez au moins discuter les points suivants :

  • Comment voulez-vous répartir le temps que chacun passera avec les enfants ?
  • Voulez-vous clairement définir des jours « de garde », ou garder une organisation proche de celle que vous aviez avant ?
  • Comment voulez-vous gérer les repas, le bain, les devoirs ?
  • Souhaitez-vous passer des moments ensemble avec les enfants ou pas ?
  • Prévoyez-vous de partir chacun votre tour le week-end ?
  • Avez-vous envie d’organiser des vacances en famille tous ensemble ?
  • Comment souhaitez-vous vous organiser pour l’argent de poche des enfants, et les cadeaux de Noël et d’anniversaire ?
  • Voulez-vous éventuellement continuer à recevoir des amis ou accepter des invitations ensemble ?
  • Comment voulez-vous présenter votre situation à votre entourage ?
  • Vous autorisez-vous à nouer de nouvelles relations amoureuses chacun de votre côté ?
  • Comment voulez-vous répartir les dépenses entre vous deux ?

Même si vous vous entendez bien, il est fortement recommandé de mettre toutes ces décisions par écrit. Cela vous aidera à vous souvenir de ce qui a été convenu, et à le rappeler à votre co-parent si nécessaire.

Bien entendu, vous devrez ajuster vos accords au fur et à mesure que vous expérimentez ce nouveau mode de vie. Prévoyez des rendez-vous réguliers pour revoir les différents points et les faire évoluer.

Définissez des règles comme des colocataires

Vous êtes maintenant deux adultes qui partagent un espace sans être un couple. Définissez les nouvelles règles de la maison. Comment souhaitez-vous répartir les tâches ménagères ? Qui fera les courses ? Partagerez-vous les provisions, ou chacun devra-t-il avoir sa partie du réfrigérateur ? Comment répartir les dépenses associées ?

Si besoin, mettez ces règles par écrit comme dans une véritable colocation. Si les enfants sont suffisamment âgés pour participer à certaines tâches, vous pouvez peut-être les inclure dans cet accord.

Trouvez un accord de partage des dépenses

L’argent est souvent un sujet de discorde dans les couples. Il n’y a aucune raison que ce soit différent maintenant que vous êtes séparés ! Discutez de la façon dont vous souhaitez répartir les dépenses liées à la maison, à la vie courante et aux enfants, et fixez l’accord par écrit. Pour le suivi au jour le jour, vous pouvez utiliser l’application de coparentalité 2houses. L’une de ses fonctionnalités permet de visualiser à tout moment la contribution de chacun au budget.

Réglez les tensions dans un endroit neutre

Vous avez décidé de continuer à vivre ensemble pour préserver vos enfants. Or, vous disputer devant eux ferait tout le contraire. Même si vous cohabitez dans une ambiance sereine et respectueuse la plupart du temps, des désaccords sont inévitables.

Évitez à tout prix de régler ces conflits devant les enfants. Attendez au moins qu’ils soient absents de la maison. Si possible, rendez-vous dans un endroit neutre pour discuter. Il sera plus facile de laisser les tensions de côté en rentrant à la maison ensuite.

Séparez l’espace si c’est possible

Si vous avez la chance de vivre dans un grand appartement ou une maison, vous pouvez peut-être envisager de vous créer chacun un espace séparé. Cela vous permettra de conserver votre intimité et de ne pas trop vous croiser si vous ne le souhaitez pas. En revanche, faites en sorte que les enfants puissent facilement circuler entre ces deux parties du logement.

Expliquez la situation aux enfants

Tant que les enfants sont très jeunes, ils ne sont pas en mesure de comprendre une situation si complexe. Cela ne veut pas dire qu’ils ne vont se rendre compte de rien. Ils vont très probablement sentir que la relation entre leurs parents est différente de ce qu’ils voient dans leur entourage.

Répondez honnêtement à leurs questions. Dites-leur que vous n’êtes plus des amoureux, mais que vous voulez les élever ensemble. Expliquez-leur clairement les nouvelles règles de vie, afin qu’ils se sentent sécurisés. Surtout, faites tout pour qu’ils ne croient pas que vous vous sacrifiez pour eux.

Une fois que les enfants atteignent l’âge de comprendre la situation, il est important d’être clairs avec eux. Le mieux est de leur expliquer simplement les raisons de votre décision, sans rentrer dans les détails de votre relation. En revanche, n’entretenez pas le doute sur la nature de vos sentiments devant eux. Dites-leur clairement que vous n’êtes plus amoureux.

Organisez des conseils de famille

Vous pourriez prévoir de vous réunir tous ensemble une fois par mois pour faire le point sur le fonctionnement de la maison. Ce sera pour chacun l’occasion de dire ce qu’il pense, et de faire des propositions. Ces moments vous permettront d’en savoir plus sur la façon dont les enfants gèrent ce mode de vie si particulier.

Ménagez-vous des moments de pause

La situation sera forcément plus difficile à vivre par moments. Prévoyez d’avoir chacun des moments de pause en dehors de la maison. Faire une activité sportive, participer à une chorale ou un groupe de théâtre, partir en week-end avec des amis : organisez-vous des loisirs et des sorties qui vous permettront de recharger les batteries !

Être un bon co-parent avec un(e) ex pour qui on a encore des sentiments

ex pour qui on a encore des sentiments

La séparation ne correspond pas toujours à la fin des sentiments. Le plus souvent, l’un des deux au moins ressent toujours de l’amour pour son ex. Pourtant, votre histoire est bel et bien finie. Ce qui vous relie aujourd’hui est votre amour commun pour votre enfant. Vous allez devoir former une équipe pendant de nombreuses années pour l’aider à grandir, surtout si vous avez opté pour la garde alternée. En gardant le bonheur de votre enfant au cœur de vos préoccupations, vous serez capable d’être un bon coparent !

Être un bon coparent, l’enjeu d’un divorce avec enfants

Avant la séparation, vos statuts respectifs dans l’éducation de votre enfant étaient clairement définis. Avec la fin de votre histoire d’amour, les cartes sont entièrement rebattues. Il va vous falloir construire une toute nouvelle relation, qui ne sera plus centrée sur le couple, mais plutôt sur l’enfant. Le but est de collaborer pour l’accompagner au mieux. On appelle cela la coparentalité.

Les enjeux de la coparentalité

Toutes les études le montrent : idéalement, un enfant a besoin de ses deux parents pour se construire. C’est pourquoi on privilégie de plus en plus la garde alternée en cas de séparation. Ce n’est pas toujours possible, et les cas de garde exclusive avec droit de visite sont toujours majoritaires. Même dans ce cas, il est toujours préférable que l’enfant puisse passer un maximum de temps avec le parent qui n’a pas la garde.

Mais voir chacun de ses parents n’est pas suffisant pour l’équilibre de l’enfant. Il a aussi besoin qu’ils s’entendent bien, et qu’ils fassent équipe pour assurer son bien-être physique et psychologique. C’est ce que signifie le concept de coparentalité : former un véritable duo parental pour élever ensemble votre enfant.

La garde alternée, une solution en cas de divorce avec enfants

Lorsque vous vous séparez, deux possibilités existent : la garde exclusive avec droit de visite, ou la garde alternée. Dans le premier cas, votre enfant habite chez l’un de vous. On parle de résidence habituelle. L’autre a le droit de le prendre chez lui un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Dans cette situation, la plus grande partie de l’éducation de votre enfant repose sur le parent qui a la garde. Cependant, il est important que le coparent joue tout de même un rôle.

Dans le cas de la garde alternée, votre enfant passe autant de temps chez l’un que chez l’autre. Vous êtes donc responsables ensemble de son éducation. Cela implique de faire des choix communs, afin de fixer un cadre cohérent entre les deux maisons. C’est dans cette situation que réussir sa coparentalité est le plus important.

Comment être un bon coparent ?

Une coparentalité harmonieuse implique avant tout beaucoup de communication. Vous allez devoir évoquer très régulièrement différents aspects de l’éducation de votre enfant. Cela comprend notamment toutes les questions pratiques : organisation des changements de garde, répartition des dépenses, gestion de l’école et des devoirs… Mais vous allez également devoir discuter de choses plus complexes : choix éducatifs importants, suivi psychologique de votre enfant s’il vit mal la situation…

Pour travailler main dans la main afin d’assurer le bien-être de votre enfant, il est indispensable de respecter votre coparent et ses choix. Vous allez devoir mettre en place une véritable collaboration, et mettre de côté les blessures et les rancunes. Ce n’est jamais facile, même lorsque les deux coparents ont bien accepté la séparation. Lorsque l’un des deux a toujours des sentiments, cela peut s’avérer encore plus compliqué.Choisissez un calendrier de garde alternée qui vous convient

Si vous aimez encore votre ex-conjoint(e), le ou la croiser plusieurs fois par semaine peut être déstabilisant. Dans un premier temps, mieux vaut trouver une solution qui évite au maximum ces rencontres.

Quel calendrier pour ne pas se croiser souvent ?

Il existe de nombreux calendriers de garde alternée. En fait, la loi française ne fixe aucune limite dans ce domaine. Tant que vous respectez les besoins de votre enfant, vous pouvez décider du rythme qui vous convient à vous et à votre coparent.

Certains plannings de garde imposent des changements de domiciles très fréquents, comme le planning 2-2-5-5 ou le calendrier 2-2-3. D’autres, comme le calendrier 1 semaine-1 semaine, sont synonymes de moins de rencontres. En fonction de l’âge de votre enfant, vous pouvez choisir le calendrier qui sera le plus facile à gérer pour vous.

Vous pouvez également faire en sorte de l’un de vous deux dépose votre enfant à l’école le matin, et que l’autre le récupère le soir. Cela vous évitera de vous croiser.

Bien entendu, cette solution doit être transitoire. Tôt ou tard, vous devrez recommencer à vous voir de temps en temps pour discuter de l’éducation de votre enfant.

Comment communiquer lorsque l’on ne se rencontre pas ?

Essayer d’éviter des rencontres douloureuses ne signifie pas que vous ne devez pas communiquer. Au contraire, cela reste primordial pour assurer le bien-être de votre enfant. Pour cela, vous pourriez choisir d’utiliser une application pour parents séparés. Cet outil va vous permettre de centraliser toutes les informations importantes : données médicales, taille de vêtements, pointures, coordonnées de l’école, des copains… Vous allez également avoir accès à un planning de garde en ligne, qui vous aidera à toujours savoir où vous en êtes et à gérer les changements éventuels. L’application comporte aussi un outil de gestion des dépenses communes. Enfin, vous pouvez y déposer les photos que vous voulez partager avec votre coparent. Grâce à tous ces outils, vous pourrez organiser totalement votre coparentalité sans avoir besoin de contacts fréquents.

Créez un accord de garde alternée

Mettez vos sentiments de côté pour décider ensemble la façon dont vous voulez organiser la garde alternée. Mieux vaut en discuter une fois pour toutes que d’être obligés de prendre des décisions dans l’urgence à chaque fois qu’une nouvelle situation se présente.

Si vous avez trop de mal à communiquer, tentez de passer par la médiation familiale. Le médiateur ou la médiatrice n’interviendra pas dans vos décisions. Il ou elle sera là pour vous aider à discuter dans un climat plus apaisé.

Les points à évoquer sont nombreux, et varient selon le mode de garde que vous aurez choisi. Toutefois, vous devriez au moins discuter des questions suivantes :

  • Quel calendrier de garde choisissez-vous ?
  • Comment allez-vous gérer les jours de changement de garde ?
  • Quelle organisation prévoyez-vous pour les vacances ?
  • Comment souhaitez-vous partager les dépenses courantes ?
  • Comment voulez-vous gérer les dépenses exceptionnelles (cadeaux, sorties…) ?
  • Quels moyens de communication souhaitez-vous utiliser, y compris pour les urgences ?
  • Combien de temps avant devez-vous prévenir l’autre en cas de changement de planning ?
  • Souhaitez-vous conserver des règles de vie et des routines communes pour votre enfant, et si oui lesquelles ?

Cette discussion risque d’être un moment plein d’émotions pour vous. Vous pourriez par la suite ne plus être sûr(e) de ce qui s’est vraiment dit. En fixant toutes vos décisions par écrit, vous en garderez une trace claire.

Construisez une nouvelle relation de coparents avec votre ex

Lorsque vous vous retrouvez face à votre ex, tous vos sentiments sont ravivés. Cette situation est douloureuse pour vous, et ne contribue pas à créer une coparentalité harmonieuse. Avec le temps, vous allez devoir bâtir une relation plus neutre, centrée sur votre enfant et plus sur vos sentiments.

Faites la différence entre l’ex et le coparent

Lorsque vous vous rencontrez pour parler de votre enfant, c’est le co-parent que vous savez en face de vous, pas l’ex. Essayez autant que possible de ne pas laisser la conversation dévier sur vos sentiments. Vous devriez parler uniquement de votre enfant et de ce qui le concerne directement. Pour cela, vous pourriez préparer par écrit la liste des sujets à aborder. Cela vous permettra de vous recentrer et limitera les risques que la conversation dérive.

L’idéal serait de réussir à voir votre coparent comme un partenaire dans l’éducation de votre enfant, et plus comme l’ex qui vous a brisé le cœur. Ce n’est pas facile, et cela prendra forcément du temps.

Si vous sentez que vous avez du mal à trouver cet équilibre, n’hésitez pas à consulter un(e) professionnel(le).

Respectez la vie privée de votre ex

Même si c’est douloureux, votre ex n’a plus aucun compte à vous rendre sur sa vie privée. Vous n’avez pas non plus à lui parler de la vôtre. Essayez de ne pas lui poser de questions. Bien entendu, ne transformez pas non plus votre enfant en espion en l’interrogeant sur ce qui se passe chez votre coparent.

Lorsque vous emmenez ou que vous allez chercher votre enfant chez votre ex, il vaut peut-être mieux éviter de rentrer. C’est d’autant plus vrai s’il ou elle habite encore le logement où vous avez vécu ensemble.

Dans un premier temps, choisir un lieu de rencontre neutre vous aidera sûrement à diminuer un peu la charge émotionnelle de ces rencontres. Fixez vos rendez-vous dans un endroit où vous n’aviez pas l’habitude d’aller avant.

Reprenez le contrôle de votre vie

Faire le deuil d’une relation n’est pas facile, surtout si ce n’est pas vous qui avez décidé d’y mettre fin. La tristesse et la colère accumulées ne peuvent pas vous aider à être un bon coparent. Il est nécessaire d’avancer, de reprendre confiance en vous et de retrouver l’équilibre dans votre nouvelle vie. Votre bonheur comme celui de votre enfant en dépendent.

Acceptez la séparation

La première étape de votre processus de reconstruction va être d’accepter la fin de votre couple. Cela peut prendre du temps, et nécessiter un accompagnement psychologique. N’ayez surtout pas peur d’aller voir un(e) spécialiste. Rechercher de l’aide n’est pas un signe de faiblesse. C’est au contraire la preuve que vous avez envie d’avancer, pour vous comme pour votre enfant.

Vous allez aussi avoir besoin de comprendre les raisons qui ont conduit à cette séparation. Le but n’est pas de désigner un coupable, mais plutôt d’ouvrir les yeux sur les comportements de chacun. Cela vous aidera à ne pas reproduire les mêmes schémas lorsque vous entamerez une nouvelle relation. Comprendre vous aidera aussi à vous pardonner vous-même, et à pardonner à votre ex. Vous pourrez ainsi créer une relation de coparentalité plus apaisée et bénéfique pour votre enfant.

Prenez soin de vous

Au quotidien, accordez-vous de petits moments de plaisir et de détente. Savourez un morceau de chocolat, prenez un bain chaud, regardez une série. Cela peut sembler futile, mais ces petits riens aident vraiment à rendre le quotidien plus léger.

Profitez des jours où votre enfant est avec votre coparent pour prévoir des sorties avec des ami(e)s, pour faire du sport ou pour aller au cinéma.

Donnez-vous du temps

Il est normal que vous vous sentiez triste et perdu(e) pendant un temps. Tout doucement, les choses vont devenir plus faciles à vivre. Prenez le temps de faire votre deuil. Vous avez le droit de ne pas rayonner de bonheur au bout de trois mois ! Entourez-vous de gens bienveillants qui seront prêts à vous écouter sans vous juger.

Que faire si vous pensez que votre ex a encore des sentiments aussi ?

Certains indices vous font penser que vos sentiments sont partagés, et que votre couple a encore une chance ? Ne précipitez pas les choses. Assurez-vous que vous ne vous faites pas des illusions, et que ce que vous prenez pour de l’amour n’est pas juste du respect et de la gentillesse.

Les sentiments ne peuvent pas disparaître du jour au lendemain juste parce que vous avez décidé de vous séparer. Vous avez vécu de belles choses ensemble, et vous êtes liés par votre parentalité commune. Il se peut que votre ex éprouve toujours une certaine tendresse pour vous. Cela ne veut pas forcément dire qu’il ou elle souhaite reprendre la relation.

Vous pensez que la flamme peut renaître ? Prenez votre temps, et reconstruisez doucement des liens solides. Si vous vous êtes séparés, c’est bien que certaines choses n’allaient pas entre vous. Pour avoir une chance de reformer un couple durable, il faudra vous assurer de régler d’abord ces problèmes. Vous pourriez par exemple vous faire aider par une conseillère conjugale. Cela vous aidera à repartir sur de bonnes bases, et à éviter de rentrer dans un cycle de séparations et retrouvailles à répétition. Cela serait difficile à vivre pour tout le monde, y compris pour vos enfants.

Droit de visite et d’hébergement : comment fonctionne le calcul du 1er, 3e et 5e weekend ?

1er 3e et 5e weekend

Vous êtes séparé(e) de votre conjoint(e), et vous devez mettre en place un calendrier de type 1er, 3e et 5e week-end ? Vous vous posez sûrement une foule de questions : comment déterminer ces week-ends, quand commence le week-end, comment gérer les jours fériés et les vacances… Cette situation augmente le stress causé par votre séparation et vos premiers pas dans la vie de parent solo. Pas de panique, vous trouverez dans cet article les réponses à toutes les questions que vous vous posez sur le système du 1er, 3e et 5e week-end du mois !

1er, 3e et 5e week-end : une possibilité du droit de visite et d’hébergement

Le planning basé sur les 1er, 3e et 5e week-ends du mois est l’un des modes de gardes possibles pour les parents séparés. Il rentre dans le cadre du droit de visite et d’hébergement.

Qu’est-ce que le droit de visite et d’hébergement (DVH) ?

Lorsque des parents se séparent, deux solutions sont possibles : la garde alternée ou la garde exclusive avec droit de visite et d’hébergement. Dans le cas de la garde alternée, les deux parents se partagent la garde de l’enfant, généralement à 50/50 ou à 60/40. Ils participent tous les deux activement à la vie quotidienne de l’enfant.

Dans le cas de la garde exclusive, la résidence habituelle de l’enfant est fixée chez l’un des deux parents. Si rien ne s’y oppose, l’autre parent a alors un droit de visite et d’hébergement (DVH). L’enfant vient alors passer chez lui certains week-ends et la moitié des vacances scolaires. La répartition des temps de garde est donc très déséquilibrée, et le parent qui n’a pas la garde ne partage pas réellement la vie quotidienne de son enfant.

Qui décide du droit de visite et d’hébergement ?

Dans une séparation conflictuelle, c’est le juge aux affaires familiales qui décide du mode de garde de l’enfant. Même si la justice privilégie de plus en plus souvent la garde alternée, diverses situations peuvent conduire le juge à décider d’une garde exclusive :

  • si l’enfant est encore très jeune ;
  • si l’un des deux parents est beaucoup moins présent dans la vie de l’enfant, par exemple parce qu’il travaille beaucoup ;
  • si les domiciles des deux parents sont trop éloignés pour que l’enfant puisse fréquenter l’école lorsqu’il est chez le parent qui habite le plus loin ;
  • si la mauvaise entente entre les parents ne permet pas de faire fonctionner correctement une garde alternée…

Lorsque la séparation se fait à l’amiable, les parents décident ensemble du mode de garde le plus adapté pour tout le monde. Dans ce cas, il arrive également que l’un des deux parents renonce à la garde alternée dans l’intérêt de son enfant, au moins pour un temps.

Le droit de visite les 1er, 3e et 5e week-ends : une solution de plus en plus rare

Lorsqu’une garde exclusive est accordée à l’un des parents, l’autre a le droit de passer un week-end sur deux avec son enfant. Certains juges décident alors de lui attribuer un droit de visite le 1er, le 3e et le 5e week-end du mois. Comme nous allons le voir après, cette solution n’est pas toujours simple à mettre en place pour les parents, et peut créer des conflits. Elle est donc de plus en plus rare, mais certains juges continuent quand même de l’utiliser.

En revanche, il est plus rare que des parents décident d’eux-mêmes d’opter pour ce type de calendrier. Ils lui préfèrent souvent le droit de visite un week-end sur deux en fonction des semaines paires et impaires.

Le droit de visite un week-end sur deux

Le droit de visite qui se base sur le numéro des semaines est une solution plus simple. L’année civile est découpée en 52 semaines numérotées. La semaine 1 commence le lundi qui suit le 31 décembre. Le parent qui bénéficie du droit de visite va héberger son enfant à la fin des semaines paires la première année, puis à la fin des semaines impaires l’année suivante, et ainsi de suite.

L’avantage de ce système est que, contrairement au système des 1er, 3e et 5e week-ends, il n’est pas sujet à des interprétations contradictoires. De plus, il assure que l’enfant ne passe jamais deux week-ends de suite avec le même parent, sauf en période de vacances scolaires.

Comment déterminer les 1er, 3e et 5e week-ends d’un mois ?

Vous et votre co-parent devez respecter la règle du 1er, 3e et 5e week-end ? Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, et de nombreuses questions se posent. Les difficultés d’interprétation sont malheureusement source de conflits. Il est donc nécessaire de bien comprendre ce système pour éviter ces problèmes. Vous trouverez ci-dessous les réponses aux questions les plus fréquentes sur cette organisation. Ces réponses sont tirées des décisions de justice les plus courantes en cas de conflit entre parents. Sachez que ces décisions dépendent entièrement du juge des affaires familiales. Si vous êtes en conflit avec votre co-parent, il se peut que le juge prenne une décision différente dans votre cas précis. Gardez aussi à l’esprit qu’un calendrier de garde est toujours souple. Si vous et votre co-parent êtes tous les deux ouverts au dialogue, vous pouvez parfaitement décider ensemble de modifier certaines de ces règles.

Comment peut-il y avoir un 5e week-end dans un mois qui compte quatre semaines ?

On dit souvent qu’il y a quatre semaines dans un mois. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai. À l’exception de février, tous les mois comptent 30 ou 31 jours, soit quatre semaines plus deux ou trois jours. Certains mois comptent donc cinq week-ends.

Prenons l’exemple du mois de mai 2021. Le mois commence le samedi 1er mai, et se termine le lundi 31 mai. On compte donc cinq week-ends dans ce mois : le 1er et 2 mai, le 8 et 9 mai, le 15 et 16 mai, le 22 et 23 mai, et enfin le 29 et 30 mai.

Comment détermine-t-on le premier week-end du mois ?

C’est autour de cette question que tournent la plupart des incompréhensions liées à ce type de calendrier : qu’appelle-t-on le premier week-end du mois ? En fait, c’est le week-end qui commence le premier samedi du mois.

Reprenons l’exemple du mois de mai 2021, qui commence le samedi 1er mai. Le premier week-end du mois est alors le 1er et 2 mai. Le mois de juin 2021 commence le mardi 1er juin. Le premier week-end est donc le 5 et 6 juin. Le mois d’août 2021 commence le dimanche 1er août. Le premier week-end du mois est alors celui du 7 et 8 août. Le week-end à cheval sur juillet et août est le cinquième week-end de juillet.

Doit-on tenir compte de la date du vendredi ou du samedi ?

C’est normalement toujours la date du samedi qui compte pour définir le premier week-end du mois, même lorsque le parent qui bénéficie du droit de visite récupère son enfant à la sortie de l’école le vendredi soir.

Toutefois, il arrive que le juge ou les parents décident que c’est la date du vendredi qui compte. Dans ce cas, si le dernier jour d’un mois tombe le vendredi, le week-end qui commence est le cinquième du mois, alors que si on se base sur la date du samedi c’est le premier week-end du mois suivant.

Reprenons notre mois de mai 2021, qui commence le samedi 1er mai. Si c’est la date du vendredi qui est prise en compte, le week-end qui commence le vendredi 30 avril et se termine le dimanche 2 mai est alors considéré comme le cinquième week-end d’avril.

Un week-end peut-il être à la fois le cinquième week-end d’un mois et le premier du mois suivant ?

Lorsqu’un week-end commence un mois et se termine le mois suivant, les parents pensent parfois qu’il est à la fois le cinquième week-end du mois qui se termine et le premier du mois qui commence. En fait, ce n’est pas le cas. Si le week-end a commencé à la fin d’un mois, c’est bien le cinquième de ce mois, et le week-end suivant est le premier du nouveau mois.

Le parent qui a le droit de visite peut-il avoir la garde deux week-ends de suite ?

Lorsque le mois compte cinq week-ends, le cinquième week-end de ce mois et le premier du mois suivant tombent deux semaines de suite. Donc le parent qui bénéficie du droit de visite s’occupe bien de l’enfant deux week-ends de suite !

Comment gérer les jours fériés et les ponts ?

Notre calendrier scolaire est émaillé de jours fériés et de ponts. Lorsqu’un jour férié tombe au milieu d’une semaine, l’enfant passe normalement ce jour chez le parent qui a la garde principale. En revanche, si un jour férié tombe juste avant ou juste après un week-end de garde, on considère qu’il fait partie de ce week-end. Par exemple, en 2023, le premier week-end du mois de mai est le 6 et 7 mai, et le 8 mai tombe donc le lundi qui suit. L’enfant sera donc chez le parent qui a le droit de visite du samedi 6 au lundi 8 mai.

Les règles ne sont pas fixées pour les ponts. Cependant, lorsqu’un pont recouvre un week-end de garde de l’autre parent, il est d’usage que l’enfant passe tout ce pont chez lui. Par exemple, en 2021, le jeudi de l’ascension tombe avant le troisième week-end du mois. Normalement, l’enfant doit donc passer le jeudi, le vendredi, le samedi et le dimanche chez le parent qui a le droit de visite.

Comment partager les jours de fête ?

Normalement, la maman doit toujours avoir la garde pour la fête des Mères, tandis que le papa l’a pour la fête des Pères. En 2021, la fête des Mères tombe le cinquième week-end du mois de mai, tandis que la fête des Pères tombe le troisième week-end du mois de mai. Pour ces deux week-ends, c’est donc le parent qui n’a pas la garde principale qui accueille l’enfant. S’il s’agit du père, l’idéal est d’échanger le week-end de la fête des Mères avec le précédent ou le suivant. Si c’est la mère qui a le droit de visite, elle devrait échanger le week-end de la fête des Pères. Pour un couple homoparental, la décision se fait au cas par cas.

Pour les autres fêtes, les parents doivent trouver un terrain d’entente, notamment pour les fêtes de fin d’année qui tombent pendant des vacances scolaires.

Vous comprenez que ces arrangements impliquent un minimum d’entente entre les deux parents. Une fois encore, il est indispensable de communiquer, et de toujours garder l’intérêt de votre enfant à l’esprit.

Comment se partage la garde pour les vacances ?

Dans le cadre du droit de visite et d’hébergement, chaque période de vacances scolaires est partagée à parts égales entre les deux parents. Le parent qui a le droit de visite accueille l’enfant la première moitié des vacances les années paires, et la deuxième moitié les années impaires (par exemple en 2021). Pour les jeunes enfants, on essaie de fractionner les vacances d’été par blocs de deux semaines. Par exemple, le droit d’hébergement sera la deuxième moitié de juillet et la deuxième moitié d’août.

Les vacances scolaires sont prioritaires sur le 1er, 3e et 5e week-end. La semaine de garde inclus le week-end qui la débute et celui qui la termine.

Les dates de vacances sont celles de l’académie dans laquelle l’enfant est scolarisé, même si le parent qui a le droit de visite réside dans une autre académie. Toutefois, si des demi-frères et sœurs sont scolarisés dans des académies différentes, les parents sont encouragés à se mettre d’accord pour synchroniser leurs vacances. Souvenez-vous : il y a une règle établie en cas de conflit, mais vous pouvez toujours décider de faire autrement si vous arrivez à vous entendre !

Quelques conseils pour bien gérer le calendrier 1-3-5

Encore une fois, une bonne communication est l’atout majeur pour que tout se passe bien entre vous et votre co-parent ! Dès la décision du droit de visite et d’hébergement selon le système du 1er, 3e et 5e week-end, il est indispensable de mettre au clair certains points :

  • le jour à prendre en compte pour déterminer le numéro du week-end est-il le vendredi ou le samedi ;
  • comment allez-vous gérer les ponts ;
  • quels échanges de week-end prévoyez-vous pour la fête des Mères et la fête des Pères…

En prenant ces décisions dès le début, vous éviterez par la suite des conflits inutiles. Si la discussion avec votre co-parent est impossible, demandez au juge de fixer toutes ces dispositions.

Pour vous faciliter la vie, pensez à utiliser une application de calendrier partagé comme celle proposée par 2houses. Vous et votre co-parent pourrez ainsi fixer ensemble le planning pour toute l’année, et le consulter à tout moment en cas de doute.

Tout savoir pour réussir la mise en place d’un calendrier de garde 50/50

Calendrier de garde 50/50

Depuis son apparition au début des années 2000, la garde alternée à 50/50 séduit toujours plus de parents séparés. Elle permet à chacun de garder une place aussi importante dans la vie de l’enfant. Généralement, tout le monde en sort gagnant, avec des enfants plus épanouis et moins de conflits entre les parents. Pour cela, il est important de créer le calendrier de garde à 50/50 qui vous convient vraiment !

Quels sont les différents calendriers de garde à 50/50 ?

Lorsque l’on parle de garde partagée, on pense souvent à la classique solution « une semaine chez maman, une semaine chez papa ». Pourtant, il existe de nombreuses façons d’organiser un calendrier de garde équilibré.

Le calendrier 1 nuit-1 nuit

Votre enfant passe une nuit sur deux chez l’un de ses parents, et l’autre nuit chez l’autre parent. Il n’est donc jamais séparé de chacun plus d’une nuit. Ce type de calendrier est adapté pour de très jeunes enfants qui ont besoin de contacts très fréquents avec chaque parent. Cependant, il est particulièrement contraignant pour les parents puisque les jours de garde changent toutes les semaines. De plus, les changements de domicile sont permanents, ce qui complique l’organisation quotidienne. L’enfant peut également mal vivre cette instabilité.

Le calendrier 2-2-3

Dans un planning 2-2-3, votre enfant passe le lundi et le mardi chez un parent, le mercredi et le jeudi chez l’autre, et revient chez le premier du vendredi au dimanche. La semaine suivante, les tours de garde sont inversés. C’est également une bonne solution pour les petits qui s’ennuient du parent absent. La séparation ne dure jamais plus de trois jours. Ce type de calendrier implique de changer de maison trois fois par semaine. De plus, le rythme change toutes les semaines. Cela peut être compliqué à gérer pour les parents. Du côté des enfants, certains le vivent très bien, tandis que d’autres supportent mal ces changements permanents.

Le calendrier 2-2-5-5

Le planning 2-2-5-5 permet une plus grande régularité dans la gestion des jours de semaine. Votre enfant passe tous les lundis et mardis chez l’un des parents, et tous les mercredis et jeudis chez l’autre. Pour les week-ends, vous alternez une semaine sur deux. Cela signifie que votre enfant passe régulièrement cinq jours d’affilée avec vous. Le rythme est le suivant :

semaine 1 : lundi et mardi chez le parent 1, mercredi et jeudi chez le parent 2, vendredi, samedi et dimanche chez le parent 1

semaine 2 : lundi et mardi chez le parent 1, mercredi et jeudi chez le parent 2, vendredi, samedi et dimanche chez le parent 2

Sur deux semaines, votre enfant passe donc deux jours avec le parent 1, puis deux jours avec le parent 2, puis cinq jours avec le parent 1, suivis de cinq jours avec le parent 2. C’est pour cette raison qu’on parle de calendrier 2-2-5-5.

Le calendrier 3-4-4-3

Ce calendrier est un peu particulier, puisque les week-ends ne sont pas partagés entre les parents. Votre enfant est avec l’un d’entre vous les trois ou quatre premiers jours de la semaine. Il passe ensuite chez l’autre un week-end élargi qui commence le jeudi ou le vendredi.

L’avantage de ce calendrier est qu’il permet de s’organiser puisque les jours de garde changent peu d’une semaine sur l’autre. L’inconvénient majeur est que l’enfant passe tous les week-ends avec le même parent. Cela limite les moments de qualité avec l’autre parent.

Le calendrier 1 semaine sur deux

Ce type d’alternance est de loin le plus fréquent pour les enfants en garde alternée. Le principe est simple. Votre enfant vit avec vous une semaine sur deux, et avec votre co-parent l’autre semaine. Ce rythme est particulièrement bien adapté pour les préados et les ados. À cet âge, ils supportent bien de passer une semaine sans voir l’un de leurs parents. De plus, ils ont accès facilement à des moyens de communication pour garder le contact autant qu’ils le souhaitent.

Pour de grands enfants, il arrive même que les parents se décident pour une alternance plus lente : quinze jours chez chacun, voire un mois chez l’un et un mois chez l’autre.

Une multitude d’autres calendriers possibles

À partie du moment où vous arrivez à vous mettre d’accord avec votre co-parent, tous les rythmes sont possibles ! Vous pouvez par exemple trouver un système où le week-end est partagé en deux : le samedi chez l’un, le dimanche chez l’autre.

Vous pouvez même changer de planning selon les périodes de l’année. Par exemple, si vous avez un grand jardin ou que vous habitez près de la plage, votre enfant pourrait passer plus de temps chez vous pendant la belle saison. L’hiver, il serait en revanche plus souvent chez son autre parent qui a une plus grande maison.

Une bonne communication est indispensable pour trouver un arrangement qui convienne à tout le monde. Si l’entente est bonne, vous n’avez pas besoin de compter les jours de garde de chacun pour être sûrs d’être à égalité ! L’important est que votre enfant trouve son équilibre et s’épanouisse pleinement auprès de chacun de ses parents.

L’organisation des vacances en garde alternée

Pour les vacances, le principe du 50/50 s’applique également. En France, la plupart des vacances durent deux semaines. Votre enfant passe alors une semaine chez vous et une chez votre co-parent. Pour les vacances d’été, plusieurs solutions sont possibles : un mois chez l’un puis un mois chez l’autre, la moitié de chaque mois chez chacun… Si l’enfant en a envie, il est également possible de prévoir un séjour en colonie pour réduire le nombre de semaines de congés que chacun devra prendre.

La garde à 50/50 est-elle faite pour vous ?

La garde alternée implique que les deux parents aient la possibilité de s’occuper de l’enfant plusieurs soirées par semaine. Pour cela, il faut avoir du temps et un logement adapté. Il est surtout nécessaire que ce rythme de vie convienne à tout le mode !

Votre enfant vit bien les changements réguliers

Dans le cadre de la garde à 50/50, votre enfant a véritablement deux maisons ! Cela veut aussi dire deux rythmes distincts, des conditions de vie et des règles différentes… Tous les enfants ne sont pas égaux face à ce mode de vie. Certains s’y habituent très bien, même parmi les plus petits. Ils y trouvent certains avantages : une vie moins routinière, plus de jouets… D’autres ont au contraire besoin d’une vie plus stable pour se sentir en sécurité. Pour ceux-là, il vaut mieux commencer par une garde exclusive avec droit de visite de l’autre parent. Tout doucement, au fur et à mesure que votre enfant grandit, vous pourrez évoluer vers une garde plus équilibrée.

Vous êtes capable de vous entendre sur l’éducation de votre enfant

Votre enfant passe autant de temps chez vous et chez votre co-parent. La charge éducative est donc réellement partagée entre vous deux. Votre enfant peut parfaitement comprendre que vous ayez des façons de faire légèrement différentes. En revanche, si les grands principes et les règles de vie sont trop éloignés entre les deux maisons, cela peut le ou la perturber fortement. Lorsque l’un des deux parents est plus strict que l’autre, il risque de prendre bien malgré lui le rôle du « méchant » ou de la « méchante ». Pour que les choses se passent au mieux, vous devez au maximum vous mettre d’accord sur les grands choix éducatifs. Cela créera un cadre cohérent plus rassurant pour votre enfant.

Vous et votre co-parent êtes tous les deux disponibles

Si vous travaillez énormément ou si vous êtes souvent en déplacement professionnel, la garde à 50/50 n’est peut-être pas la meilleure solution pour votre enfant. Vous n’auriez pas vraiment de temps à lui consacrer pendant la semaine. Mieux vaut peut-être alors ne le ou la voir que le week-end, mais profiter pleinement de ces moments !

Les conditions de vie de chacun d’entre vous doivent également être adaptées à la présence d’un enfant. Si vous vivez dans un studio, il peut être compliqué de l’accueillir pour plusieurs jours par semaine.

Que faire si ce mode de garde ne vous correspond pas ?

La garde alternée n’est pas adaptée à votre situation ? Cela ne veut pas dire que l’un d’entre vous doit abandonner son rôle de parent ! Si vous considérez que votre enfant doit être élevé par ses deux parents, vous trouverez des solutions. La garde un week-end sur deux peut être aménagée de multiples façons. Le parent qui n’a pas la garde principale peut toujours trouver des moyens de participer tout de même à la vie de son enfant !

Comment réussir la mise en place de votre calendrier de garde alternée ?

Pour que la garde à 50/50 fonctionne bien, il est indispensable de bien choisir son calendrier. Ensuite, il faudra s’organiser pour gérer le quotidien.

Réfléchissez bien au choix du calendrier en tenant compte des contraintes de chacun

Pour déterminer le type de planning le plus adapté à votre situation, vous allez devoir vous mettre autour d’une table. Prenez le temps de lister toutes les contraintes de chacun : horaires de travail, travail du week-end, durée des trajets… N’oubliez pas les activités de votre enfant : lequel de vous deux sera disponible pour l’emmener au sport le mercredi ?

Vous allez peut-être vous rendre compte que l’un d’entre vous est dans l’incapacité d’organiser la garde certains jours. Le calendrier que vous allez mettre en place devra en tenir compte.

Si votre enfant est en âge de comprendre, discutez-en aussi avec lui. Même si nous connaissons très bien nos enfants, nous sommes parfois surpris par ce qu’ils pensent vraiment ! Il serait dommage de mettre au point un calendrier complexe de type 2-2-3 si votre enfant préfère finalement passer toute la semaine dans la même maison !

Autorisez-vous à changer le planning lorsque c’est nécessaire

Nos vies sont pleines d’imprévus. Il sera forcément presque impossible de respecter le calendrier en permanence. Les déplacements professionnels, les jours fériés, les fêtes de famille sont autant de situations où vous devrez vous mettre d’accord pour modifier les jours de garde. Essayez toujours d’en discuter le plus tôt possible, afin de laisser à l’autre le temps de s’organiser.

Utiliser une application de coparentalité vous aidera à gérer le planning et ses imprévus au quotidien. Le calendrier partagé est pour cela un outil précieux. Au moindre doute, un coup d’œil sur votre téléphone vous rappellera qui doit aller chercher votre enfant à l’école ce soir ! Ce type d’application permet aussi de centraliser toutes les informations le ou la concernant : données médicales, pointure pour les chaussures, coordonnées des parents des copains et copines de classe… Vous aurez tout à disposition pour assurer à votre enfant une continuité entre les deux maisons.

Adaptez-vous aux besoins de votre enfant et à son évolution

Le bien-être de votre enfant doit toujours rester au centre de vos choix de mode de garde. Un calendrier qui lui convient parfaitement à quatre ans ne sera peut-être plus du tout adapté à six ans ! N’hésitez pas à faire le point régulièrement, au moins une fois par année. Cela vous permettra de prendre en compte les nouvelles contraintes et les souhaits de chacun. Vous pourrez alors modifier le planning de garde à 50/50 en fonction.

Donnez un cadre rassurant à votre enfant

Pour votre enfant, la situation n’est pas facile à gérer. Il doit faire face à la fois à la séparation de ses parents et à un rythme de vie totalement bouleversé. Vous pouvez heureusement faire en sorte de l’aider à traverser ce changement plus sereinement.

Organisez-vous pour que les changements de garde se passent dans les meilleures conditions possibles. Évitez-lui aussi de devoir transporter toutes ses affaires avec lui. Moins il aura de bagages, plus il se sentira léger !

Essayez de maintenir une bonne entente avec votre co-parent. Si possible, partagez de temps en temps un moment à trois : anniversaire, compétition sportive, spectacle de l’école… Cela montrera à votre enfant que votre amour pour lui vous réunit lorsqu’il en a besoin !