Plus d’un enfant de divorcé sur deux souffre de la séparation de ses parents… La bonne nouvelle en revanche, c’est que la plupart d’entre eux s’en remettent et croient encore au grand amour.
Voici une étude qui risque sinon de faire culpabiliser du moins de troubler quelques-uns des 130.000 couples qui divorcent chaque année en France. Selon une enquête réalisée par l’Union des Familles en Europe (UFE), plus de six enfants de divorcés sur dix (63%) assurent avoir énormément souffert de la séparation de leurs parents. On avait déjà étudié les conséquences du divorce sur la santé des petits mais c’est la première fois que l’on s’intéresse à leur « ressenti ». Pour Dominique Marcilhacy, porte-parole du l’UFE, il s’agit avant tout de démontrer qu’il faut « arrêter de banaliser le divorce et s’intéresser un peu plus au point de vue des enfants ». En France, 2,9 millions de mineurs ne vivent plus entre leurs deux parents.
Sentiment d’abandon et d’isolement durable
En effet, pour 59% des 1.137 adultes interrogés en 2010, cette rupture a créé un sentiment durable d’abandon et d’isolement. Surtout, 56% des enfants disent avoir été affectés dans leurs études, 41% dans leur vie professionnelle et 88% dans leur personnalité.
Parmi les autres résultats intéressants de cette étude, ceux qui montrent que plus les « enfants » grandissent, plus ils « pardonnent » à leurs parents d’avoir divorcé. Ainsi, si 48% des 18-24 ans affirment souffrir de la séparation, ils ne sont plus que 15% après 56 ans.
Les enfants de divorcés ne divorcent pas davantage
Autre enseignement important de l’étude de l’UFE : les enfants de divorcés ne divorcent pas plus que les autres. Et la séparation de leurs géniteurs n’empêche pas les trois quarts d’entre eux (précisément 72%) à croire au grand amour et à 82% de croire au mariage.
Cependant, même si les parents retrouvent une vie amoureuse stable, le nouveau conjoint n’est pas forcément le bienvenu : ainsi, 58% des belles-mères et 46% des beaux-pères récoltent une opinion négative.
source: France Soir