Ce week-end, deux pères privés du droit de visite de leur enfant suite à un divorce sont montés en haut d’une grue pour se faire entendre. Ils sont finalement redescendus mais leur coup d’éclat n’a pas été vain. A la demande du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, Christine Taubira, ministre de la Justice, a reçu hier les représentants de SOS Papa et SVP Papa, deux associations qui se battent pour le droit des pères divorcés. (Actu du 19/02/13)
Des papas prêts à tout pour se faire entendre. Pendant 3 jours, Serge Charnay, 42 ans, s’est retranché en haut d’une grue, à Nantes, pour réclamer le rétablissement de son droit de visite sur son fils âgé de 6 ans. Il en a été privé il y a 2 ans, suite à une condamnation, notamment pour « soustraction d’enfant ». Il revendique la création d’une loi qui impose la garde alternée par défaut.
Samedi 17 février, un autre papa âgé de 34 ans, avait fait de même durant quelques heures, en montant en haut d’une grue, située elle aussi à Nantes, avant de redescendre, craignant que son action se retourne contre lui. Un 3e père à fait de même, à Strasbourg, durant quelques heures.
Pour Gérard Reverend, président de l’association Les papas = les mamans, ces actions ont le mérite de remettre les pères divorcés sur le devant de la scène : « Le geste de ces pères témoigne de leur grand désespoir de ne plus voir leur enfant. Leurs actions sont-elles légitimes ? Personne ne peut le dire car on ne connaît pas le contenu des dossiers. Mais cela a l’avantage de soulever une question trop souvent différée, à savoir l’exclusion des pères lors des séparations. C’est une évidence et une anomalie sociale qui touche de façon plus au général au statut des pères dans la société. On a du mal à sortir du modèle des années 50 à savoir la mère pourvoyeuse de soins et le père, pourvoyeur financier. »