Le refus de présenter l’enfant au parent qui vient le chercher pour le week-end (ou les vacances) auxquels il a droit, est une pratique malheureusement trop fréquente. Le parent qui a obtenu la résidence principale de l’enfant peut être tenté de l’accaparer ainsi de façon possessive ou bien de l’instrumentaliser par vindicte. Les droits de visite et d’hébergement habituels, souvent un week-end sur deux (seulement !) et la moitié des vacances, sont pourtant déjà légitimement insuffisants pour participer de façon constructive à l’éducation des enfants.
En pratiquant des non-représentations d’enfants, le parent « gardien » cherche à couper l’enfant de son autre parent pour « gommer » celui-ci de la vie de l’enfant. Souvent, les jeunes enfants sont manipulés sur le plan psychologique dans ce but et après des mois (ou des années) de rupture, le parent manipulateur lui faire dire « qu’il ne veut plus voir son autre parent ».
Les comportements des acteurs socio-judiciaires à cet égard sont souvent complaisants et conduisent à encourager de nombreux comportements irresponsables du parent « gardien » alors que cet acte est inscrit dans la loi comme un délit sérieux.
Notamment :
Les plaintes pour non-représentation sont presque systématiquement classées sans suite. Encore faut-il que le parent non-gardien ait réussi à porter plainte pour ce délit. Que dit la Loi ?
« Le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer est puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende. » (Article 227-5 du Nouveau Code pénal)
Mais dans la réalité quotidienne des tribunaux ce délit est peu sanctionné, contrairement à d’autres délits qui sont sévèrement condamnés, comme le non-paiement de la pension alimentaire qui touche près de 8.000 pères et 400 mères chaque année.
Les non-représentations d’enfant ont pourtant des implications lourdes sur l’avenir et l’équilibre psychologique des enfants.