Familles recomposées : un parent averti en vaut deux

Le Québec affiche le pourcentage le plus élevé de familles recomposées au pays. Entre tes enfants, les miens et les nôtres, comment vit-on une plus grande harmonie familiale et financière?

Dans la Belle Province, on compte près de 150 000 familles reconstituées. Ce qui représente plus de 16 % des couples avec enfants. De nombreuses recherches démontrent que ces ménages font face à des contraintes économiques et familiales importantes. Les conseillers peuvent bien sûr aider ces clients à mieux comprendre les conséquences de leur situation sur leur avenir financier et celui de leur progéniture.

Malgré un taux de divorce relativement stable depuis 20 ans, pourquoi y a-t-il plus de familles recomposées qu’avant? Marie-Christine Saint-Jacques, travailleuse sociale, professeure et chercheuse à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, pointe du doigt la fragilité des unions libres et le fait que ces ruptures surviennent de manière plus précoce. « Les couples se séparent de plus en plus tôt dans leur histoire alors qu’ils ont souvent des enfants à la maison. Ils sont donc plus susceptibles de fonder une nouvelle famille », constate-t-elle.

Avec la recomposition familiale sont ainsi nés des belles-mères, des beaux-pères, des demi-frères, des demi-sœurs, sans oublier des quasi-frères et quasi-sœurs qui n’ont aucun lien de sang entre eux. Tout ce beau monde vit à temps plein ou partiel sous le même toit. Les relations sont évidemment plus complexes à gérer que dans un ménage traditionnel. Le partage des tâches et des responsabilités peut aussi être source de conflits. « N’oublions pas que dans ces foyers, ce sont d’abord les couples qui se sont choisis. Les enfants embarquent ensuite dans l’aventure. Le plus grand défi des familles recomposées, c’est l’établissement des rôles et des relations. Toutes ces nouvelles personnes doivent maintenant apprendre à vivre ensemble », rappelle Mme Saint-Jacques.

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Sophie Stival pour conseiller.ca