Comment réagir ?
Vous avez remarqué un changement d’attitude chez votre jeune ado quand il rentre du collège. Ce changement peut se manifester de différentes manières. Soit votre ado est en pleurs, soit il est en colère, soit il vous évite et va directement s’enfermer dans sa chambre.
S’il est en pleurs ou en colère quand il rentre du collège, demandez-lui directement ce qui lui arrive. Par contre, s’il ne vous confie pas de suite son malaise parce qu’il va s’enfermer directement dans sa chambre, n’hésitez pas à lui faire part de votre inquiétude. Il ne voudra peut-être pas vous parler aussitôt mais il saura apprécier l’intérêt que vous lui portez et à partir de là se sentira en confiance pour aborder le sujet avec vous. Dans les deux cas de figure, n’hésitez pas à lui accorder de votre temps et d’être à son écoute. Votre ado a besoin de toute votre patience et de toute votre attention pour se confier à vous.
Il se peut qu’il vous avoue qu’il a été soit menacé soit racketté. Il se peut que votre ado se sente responsable de ce qui vient de lui arriver : il a l’impression qu’il s’est laissé faire, il ne se sent pas assez fort physiquement ou encore qu’il mérite ce qui vient de lui arriver. Bref, que c’est de sa faute. Il se dévalorise. Interrogez-le sur la manière dont il a été menacé, à savoir s’il a été menacé avec une arme ou s’il a été frappé. Il peut aussi se sentir responsable de ce qui lui a été volé et a peur de votre réaction. S’il a été racketté, demandez-lui ce qu’on lui a volé. Ne portez pas de jugement dévalorisant à son égard du style « je t’avais bien dit de ne pas aller à l’école avec ton portable !». L’intérêt de cette conversation est de permettre à votre ado d’évacuer tout le stress qu’il vient de subir. Et vous, en tant que parent, vous allez rassurer votre ado en lui disant que vous allez porter plainte contre les personnes qui ont commis cet acte illégal et par conséquent puni par la loi.
Il se peut que votre ado refuse un dépôt de plainte. Si c’est le cas, c’est parce qu’il aura probablement peur des représailles. Expliquez-lui que ceci ne peut avoir lieu dans la mesure où ces personnes qui ont osé porter ces menaces sont-elles-mêmes effrayées à l’idée d’être sanctionnés non seulement par leurs parents mais aussi par la justice. Dîtes-lui également que vous allez prendre rendez-vous avec son conseiller d’éducation pour l’informer de la situation. De par votre comportement, vous mettez votre ado en confiance et cela le rassurera. Votre ado verra que vous prenez au sérieux sa détresse et se sentira moins seul. Et s’il le faut vous irez vous ou un autre adulte l’accompagner à l’entrée et l’attendre à la sortie du collège, le temps nécessaire pour que votre ado soit en confiance. Malheureusement parfois, les parents sont obligés de changer leur ado d’établissement pour lui permettre d’être plus serein et d’entamer des relations d’égal à égal.
Qui sont ces ados victimes de harcèlement à l’école ?
Les ados victimes de harcèlement à l’école sont le plus souvent de jeunes collégiens âgés entre 11 et 15 ans, peu costauds et assez timides. Généralement, ces jeunes ados n’aiment pas la violence et la fuit. Ils évitent toute confrontation pour ne pas avoir à argumenter avec autrui et ainsi penser qu’ils pourraient blesser ce dernier par ses paroles.
A l’âge où votre ado se pose des questions sur son corps en changement, qu’il s’inquiète du peu de masse musculaire développé, il se sent dévalorisé par son physique. Et de fait, il pense ne pas être en mesure de se défendre et il en est presque gêné.
Aussi, les ados timides n’osent pas avouer ce qui leur est arrivé. Non seulement ils se sentent honteux, mais en plus, ils ont peur des représailles. Il faut mettre votre ado en confiance et le rassurer. Il doit savoir que ces agresseurs ne sont pas plus âgés que lui. Ils peuvent être de la même classe, du même collège. La différence c’est qu’ils sont plus nombreux généralement lorsqu’ils s’en prennent à leur victime et ils ont donc ce sentiment d’être plus forts.
La prévention avant l’entrée au collège
Si votre ado fait partie de ces personnes peu costauds, timides et non violentes, évitez qu’ils partent à l’école vêtus de vêtements de marque ou portant des objets de valeur pour ne pas attiser la convoitise.
Contacts utiles en France :
– Le site du ministère de l’éducation nationale : « Agir contre le harcèlement à l’école »
– Stop harcèlement : des professionnels répondent à vos questions du lundi au vendredi de 9h à 21h et le samedi de 9h à 13h (sauf les jours fériés) au 0 808 80 70 10