C’est habituel et bénin pour un enfant de mentir de temps en temps. Sans cautionner ce comportement, ce n’est pas toujours aussi dramatique qu’on pourrait le croire. Les réactions face au mensonge doivent, elles, dépendre de différents critères tels que l’âge de l’enfant et la fréquence de ceux-ci.
L’âge, premier critère important
Celui qui ne tient pas compte de ce critère ne peut pas comprendre les mensonges. Les enfants qui, avant 6 ans, se créent des histoires, ont juste énormément d’imagination et s’amusent à inventer leur monde. Les mensonges ne sont alors pas destinés à blesser qui que ce soit et ne doivent, en générale, pas inquiéter. Ces enfants ne comprennent juste pas encore la différence entre la réalité et la fiction.
Un enfant peut mentir pour plusieurs raisons. La plupart des mensonges servent à éviter une punition ou tout simplement de devoir faire quelque chose qu’il n’a pas envie de faire. Il est temps, à cet âge-là, de vous asseoir avec votre enfant et de lui expliquer toute l’importance d’être honnête et comment les mensonges peuvent blesser. Quand vous abordez une discussion sur le mensonge, ne lui dites pas qu’il a eu un mauvais comportement. Si l’enfant pense qu’il a mal agi il pourrait mentir à nouveau pour se couvrir.
Entre l’âge de 6 et 12 ans, le mensonge peut juste servir à se sortir du pétrin, en expliquant, par exemple, son retard à la maison. Assurez-vous qu’il y a bien un mensonge car si vous l’accusez et que vous avez tort, vous trahirez la confiance que vous avez l’un envers l’autre. La meilleure punition pour cette tranche d’âge est la sanction TV, téléphone ou jeux vidéos.
Entre 13 et 18 les choses se compliquent car votre enfant se bat pour son indépendance. Les mensonges couvrent souvent une fête ou tout simplement un besoin de liberté. Assurez-vous toujours qu’il y a bien mensonge avant d’entreprendre quoi que ce soit. Laissez lui savoir que vous êtes au courant de la vérité et laissez-lui l’opportunité de donner sa version des faits. Ensuite, prenez les mesures nécessaires et les sanctions adéquates pour lui faire comprendre que ce n’est pas un comportement respectueux et acceptable.
Fréquence et sanctions
Votre enfant peut mentir plus fréquemment s’il stresse et essaie de jongler entre les exigences à la maison, celles de l’école et sa vie sociale. Faites-lui comprendre que vous êtes au courant de ses mensonges, peut-être que cela suffira à les stopper. Soyez présent et dites-lui que vous êtes-là pour l’aider à traverser les difficultés avec lui, que le mensonge n’est pas nécessaire. Si cela ne suffit pas, des sanctions appropriées devront être appliquées.
Quand le mensonge devient-il un problème ?
Dans certains cas, le mensonge de votre bambin est le signe d’un problème plus grave. Si votre enfant ment et qu’il n’est pas en phase avec ses mensonges ou qu’il ne se soucie guère du mal que ceux-ci peuvent provoquer, il serait judicieux de faire appel à un professionnel pour découvrir la raison sous-jacente de ces mensonges. Les mensonges qui sont prononcés pour blesser ou créer des problèmes sont le signe d’un problème plus grave.
Votre enfant vit à 2 endroits différents, chez vous et chez l’autre parent. Vos réactions doivent être cohérentes, consistantes. Si l’un des parents est plutôt laxiste alors que l’autre corrige constamment, il y a confusion dans les signaux que l’enfant perçoit. 2houses vous aide à garder un équilibre dans la vie d’un enfant dont les parents sont séparés. Les outils mis à votre disposition permettent de garder une communication saine entre les parents, sans que l’enfant soit le messager. Le risque que le message transmis par l’un des parents arrive « transformé » selon les envies de l’enfant à l’autre parent est quasi nul 😉