Parmi tous les conflits que peuvent rencontrer des parents séparés, les vacances sont l’un des plus délicats. Vous pouvez avoir un voyage de rêve en tête – mais si l’autre parent n’est pas d’accord sur la destination et la date, il risque d’y avoir des mécontents. Si les parents ne gèrent pas bien cette situation, ce sont les enfants qui risquent d’en souffrir et de rater de superbes souvenirs.
Premièrement: Consulter les experts
Si votre ex et vous avez un jugement officiel pour la garde des enfants, il est essentiel de s’y référer avant de finaliser vos projets. Votre contrat de garde et la législation de votre pays joueront un rôle considérable dans les accords de vacances. Il s’agit d’une démarche importante, non seulement en raison des aspects juridiques, mais aussi en raison du risque de conflit. Si les éventuels projets de voyage ne sont pas acceptés, le fait d’entendre cela d’un avocat ou d’un document juridique peut dissuader le parent déçu d’en vouloir à l’autre parent.
Ensuite: Analyser le projet que vous proposez
Prendre les enfants pendant deux mois pour un voyage à travers le monde serait une expérience magnifique et inoubliable pour vous tous – mais, ce ne serait pas juste pour le parent qui a les enfants la semaine suivante. Lorsque vous êtes en désaccord au sujet des vacances et de la garde partagée, il est essentiel de faire une proposition raisonnable. Tenir compte des sentiments et de la disponibilité de chacun démontre le respect et la volonté de travailler ensemble.
Étudiez vos envies de vacances en vous mettant à la place de l’autre. Par exemple, comptez-vous dépenser une fortune pour un voyage extravagant alors que l’autre parent a des difficultés à joindre les deux bouts ? Dans ce cas, l’ex peut manifester de la rancœur ou être nerveux à l’idée que les enfants préfèrent passer du temps avec celui qui offre le plus. Établir un plan plus modeste contribuerait à le convaincre. Ou, si vous planifiez de prendre les enfants pendant trois semaines mais que vous savez que votre ex va avoir du mal et que les enfants vont lui manquer, réduisez à deux semaines.
Pensez aussi à ce que le coparent va rater avec les enfants pendant leur absence. Si vous les prenez pendant qu’ils devaient être chez l’autre parent, proposez-lui une solution pour récupérer ce temps. Soyez prêt à échanger quelque chose qui est important pour vous aussi, comme Noël par exemple.
Finalement: Demander, proposer plutôt que d’imposer
Plutôt que d’aborder le planning des vacances en vous préparant au combat, abordez-la comme une conversation amicale. (Cela dit, l’email fonctionne très bien si vous avez une relation tendue !) Même si vous avez déjà évoqué vos projets de vacances, communiquez avec votre coparent dès maintenant pour discuter des détails.
Exposez toute votre suggestion de vacances. Précisez votre itinéraire. Si vous avez fait des modifications pour le bien-être de votre ex, expliquez-les aussi. Assurez-vous d’intégrer des plans de sécurité et de communication dans votre proposition de vacances : fournissez les numéros de téléphone d’urgence, proposez un appel vidéo quotidien, établissez les règles que vous appliquerez pendant le voyage, et ainsi de suite.
Si votre coparent est réticent à vos projets, faites appel à sa sympathie en expliquant pourquoi ces projets de vacances sont importants pour vous. S’il y a des avantages spécifiques pour les enfants, soulignez-les aussi. Auront-ils la chance de pratiquer une autre langue ? Découvrir une autre culture ? Être en contact avec un grand-père ou une grand-mère que l’on voit rarement ? Aidez votre ex à comprendre que ces projets de vacances ne sont pas un stratagème pour lui faire du mal ou lui enlever ses enfants, mais qu’ils ont une valeur réelle pour les enfants.