Vivre ensemble quand on est séparés : conseils pour une coparentalité efficace

Living together apart

Pour la plupart des couples, la séparation implique d’aller vivre chacun de son côté. Pourtant, par nécessité ou par choix, certains décident de continuer à habiter sous le même toit. Vous vous dites qu’un tel mode de vie est voué à l’échec ? On pourrait le penser, pourtant certains coparents y trouvent un équilibre et apprécient cette vie de famille sans la vie de couple. Le secret de leur succès est un respect mutuel, mais surtout l’envie partagée de préserver leurs enfants. En suivant quelques règles de vie, il est parfaitement possible pour les parents séparés de vivre une coparentalité efficace en continuant à vivre ensemble !

Vivre ensemble quand on est séparés : le phénomène « living together apart »

Continuer une vie de famille alors que l’on ne s’aime pas ou plus a toujours existé. Ces situations étaient devenues bien plus rares avec la libéralisation du divorce. Aujourd’hui, elles sont à nouveau plus fréquentes, par obligation financière ou en raison d’une nouvelle prise en compte des besoins des enfants.

Une situation pas si nouvelle

Le fait de vivre sous le même toit alors qu’on ne s’aime plus n’est pas nouveau. Pendant très longtemps, le divorce était un tabou social. Lorsque les sentiments disparaissaient, les couples continuaient tout de même à cohabiter. Les couples mariés faisant chambre à part étaient donc extrêmement nombreux.

La fin du XXe siècle et l’explosion du nombre de parents solo

À partir de la fin des années 60, le divorce est devenu plus socialement acceptable. Le nombre de parents divorcés a donc fortement augmenté, pour atteindre un pic au milieu des années 2000. En parallèle, le nombre de couples non mariés a également augmenté, avec eux aussi leur lot de séparations.

Lorsque les couples ont commencé à divorcer, il était tout naturel que chacun parte vivre de son côté. Le concept de parent solo est donc devenu très répandu.

Le problème, c’est que cette situation pèse fortement sur le budget des parents séparés. Avant la séparation, tous les frais étaient partagés : logement, factures, équipements électroménagers… En se séparant, chacun se retrouve à payer seul pour tout.

L’apparition du concept LTA

Avec la crise économique de 2008, certains couples américains se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient tout simplement pas se permettre de vivre séparément. Ils ont donc décidé de continuer à partager le même toit après la séparation, au moins pour un moment.

Au début des années 2010, des sociologues américains ont étudié ce phénomène. Ils l’ont baptisé « living together apart » ou LTA, ce qui signifie « vivre ensemble séparément ».

On observe aujourd’hui le même phénomène en Europe, notamment en France.

Pourquoi continuer à cohabiter lorsque l’on est séparés ?

Les raisons qui peuvent pousser un couple séparé à rester vivre dans la même maison sont nombreuses. Dans certains cas, c’est une nécessité. Dans d’autres, c’est un véritable choix fait dans l’intérêt des enfants.

Les raisons économiques

Nous l’avons dit, se séparer coûte cher. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on a des enfants. Chaque parent souhaite tout naturellement pouvoir les accueillir dans de bonnes conditions. Pour cela, il faut chacun un logement suffisamment grand et confortable.

Si l’on opte pour la garde alternée, chaque coparent doit pouvoir assurer la garde de ses enfants plusieurs jours par semaine. Cela peut impliquer de réduire son temps de travail, ou de trouver une solution de garde.

Pour certains parents, assumer tous ces coûts séparément n’est pas possible. Ils décident alors de continuer à habiter ensemble pour faire des économies. Le plus souvent, cette situation est provisoire, en attendant que chacun puisse partir de son côté.

L’un des parents ne peut pas s’occuper seul des enfants

Parfois, la séparation n’est pas la seule difficulté dans la vie des ex-partenaires. Il arrive que la santé physique ou mentale de l’un des deux ne lui permette pas de s’occuper seul de ses enfants. Cela ne veut pas dire qu’il ou elle ne doit pas avoir de place dans leur vie. Les coparents peuvent alors décider de vivre ensemble. Celui qui est en bonne santé est présent pour aider l’autre à s’occuper des enfants.

Malheureusement, certains enfants souffrent également de maladies ou de handicaps lourds. S’occuper seul(e) d’un enfant dans cette situation est extrêmement compliqué. De plus, son état de santé peut empêcher les changements de domicile. Dans ce cas, continuer à vivre dans la même maison pour s’occuper à deux de l’enfant peut être une bonne idée.

Un choix éducatif

Cela peut sembler étrange, mais certains parents décident volontairement de continuer à vivre ensemble. Rien ne les y oblige, mais ils estiment que ce mode de vie sera le meilleur pour l’équilibre et l’épanouissement de leurs enfants.

Le gros avantage de ce choix est que les enfants ne sont jamais séparés de l’un de leurs parents. Pour les parents également, c’est la possibilité de garder toute leur place dans l’éducation de leurs enfants. Cependant, un tel choix de vie présente de nombreux challenges. Si les choses ne sont pas bien cadrées, cela peut vite tourner au cauchemar pour tout le monde !

Tous les parents séparés peuvent-ils continuer à vivre sous le même toit ?

Continuer à cohabiter après la séparation peut sembler être la meilleure chose à faire pour les enfants. En fait, ce n’est pas toujours le cas. Pour eux, vivre dans un climat de tension et de disputes est pire que voir leurs parents se séparer totalement. Pour être bénéfique, la cohabitation doit donc se dérouler dans un grand respect mutuel, et dans un climat apaisé.

Cela implique que les ex-conjoints aient gardé de très bonnes relations. Ils doivent également avoir effectué un travail pour accepter la fin de la relation amoureuse et se pardonner l’un l’autre.

Le logement doit aussi permettre de vivre chacun de son côté. Cela implique d’avoir suffisamment de place et de pièces. Dans les petits appartements des grandes villes, la promiscuité peut être très rapidement impossible à supporter !

Si la cohabitation est subie, par exemple pour des raisons économiques, c’est encore plus compliqué de la faire fonctionner. Pourtant, rien n’est impossible. En mettent l’intérêt de leurs enfants en priorité, certains coparents parviennent à créer un équilibre satisfaisant.

Conseils aux parents séparés cohabitants pour une parentalité efficace

Le phénomène « living together apart » est encore relativement nouveau, et n’a pas été beaucoup étudié. On manque donc de recul pour savoir réellement comment mettre en œuvre ce mode de vie sur le long terme. Toutefois, on peut donner quelques conseils pour que les choses se passent au mieux. Le but est surtout que les enfants ne soient pas finalement victimes de cette situation.

Définissez pourquoi et pour combien de temps vous souhaitez continuer à vivre ensemble

Pour partir sur des bases saines, vous devez tous deux être d’accord sur la base. Quelles sont les raisons qui vous poussent à choisir ce mode de vie singulier ? S’agit-il de contraintes financières et pratiques, ou d’un véritable choix d’éducation pour vos enfants ? Avez-vous encore l’un pour l’autre des sentiments qui ne vous permettent pas encore d’envisager de vous séparer totalement ?

Les réponses à ces questions vous guideront pour déterminer combien de temps vous voulez prolonger cette cohabitation. Est-ce provisoire, le temps de trouver un logement chacun de votre côté ? Est-ce à un peu plus long terme, jusqu’à ce que le petit dernier rentre à l’école ? Ou prévoyez-vous de continuer à vivre ainsi le temps qu’il faudra pour élever vos enfants ?

Mettez en place un véritable accord de coparentalité

Puisque vous continuez à vivre dans la même maison, vous pourriez être tentés de ne rien changer à vos habitudes. Pourtant, ce serait une erreur. Vous avez décidé de vous séparer, et vous n’êtes plus un couple, mais des coparents. Cela implique de revoir complètement votre relation, la définition du rôle de chacun et vos habitudes.

Prenez le temps de vous asseoir autour d’une table et de discuter de tous les arrangements pratiques de votre nouvelle vie. Les détails à mettre au point sont bien entendu différents d’une famille à l’autre. Cependant, vous devriez au moins discuter les points suivants :

  • Comment voulez-vous répartir le temps que chacun passera avec les enfants ?
  • Voulez-vous clairement définir des jours « de garde », ou garder une organisation proche de celle que vous aviez avant ?
  • Comment voulez-vous gérer les repas, le bain, les devoirs ?
  • Souhaitez-vous passer des moments ensemble avec les enfants ou pas ?
  • Prévoyez-vous de partir chacun votre tour le week-end ?
  • Avez-vous envie d’organiser des vacances en famille tous ensemble ?
  • Comment souhaitez-vous vous organiser pour l’argent de poche des enfants, et les cadeaux de Noël et d’anniversaire ?
  • Voulez-vous éventuellement continuer à recevoir des amis ou accepter des invitations ensemble ?
  • Comment voulez-vous présenter votre situation à votre entourage ?
  • Vous autorisez-vous à nouer de nouvelles relations amoureuses chacun de votre côté ?
  • Comment voulez-vous répartir les dépenses entre vous deux ?

Même si vous vous entendez bien, il est fortement recommandé de mettre toutes ces décisions par écrit. Cela vous aidera à vous souvenir de ce qui a été convenu, et à le rappeler à votre co-parent si nécessaire.

Bien entendu, vous devrez ajuster vos accords au fur et à mesure que vous expérimentez ce nouveau mode de vie. Prévoyez des rendez-vous réguliers pour revoir les différents points et les faire évoluer.

Définissez des règles comme des colocataires

Vous êtes maintenant deux adultes qui partagent un espace sans être un couple. Définissez les nouvelles règles de la maison. Comment souhaitez-vous répartir les tâches ménagères ? Qui fera les courses ? Partagerez-vous les provisions, ou chacun devra-t-il avoir sa partie du réfrigérateur ? Comment répartir les dépenses associées ?

Si besoin, mettez ces règles par écrit comme dans une véritable colocation. Si les enfants sont suffisamment âgés pour participer à certaines tâches, vous pouvez peut-être les inclure dans cet accord.

Trouvez un accord de partage des dépenses

L’argent est souvent un sujet de discorde dans les couples. Il n’y a aucune raison que ce soit différent maintenant que vous êtes séparés ! Discutez de la façon dont vous souhaitez répartir les dépenses liées à la maison, à la vie courante et aux enfants, et fixez l’accord par écrit. Pour le suivi au jour le jour, vous pouvez utiliser l’application de coparentalité 2houses. L’une de ses fonctionnalités permet de visualiser à tout moment la contribution de chacun au budget.

Réglez les tensions dans un endroit neutre

Vous avez décidé de continuer à vivre ensemble pour préserver vos enfants. Or, vous disputer devant eux ferait tout le contraire. Même si vous cohabitez dans une ambiance sereine et respectueuse la plupart du temps, des désaccords sont inévitables.

Évitez à tout prix de régler ces conflits devant les enfants. Attendez au moins qu’ils soient absents de la maison. Si possible, rendez-vous dans un endroit neutre pour discuter. Il sera plus facile de laisser les tensions de côté en rentrant à la maison ensuite.

Séparez l’espace si c’est possible

Si vous avez la chance de vivre dans un grand appartement ou une maison, vous pouvez peut-être envisager de vous créer chacun un espace séparé. Cela vous permettra de conserver votre intimité et de ne pas trop vous croiser si vous ne le souhaitez pas. En revanche, faites en sorte que les enfants puissent facilement circuler entre ces deux parties du logement.

Expliquez la situation aux enfants

Tant que les enfants sont très jeunes, ils ne sont pas en mesure de comprendre une situation si complexe. Cela ne veut pas dire qu’ils ne vont se rendre compte de rien. Ils vont très probablement sentir que la relation entre leurs parents est différente de ce qu’ils voient dans leur entourage.

Répondez honnêtement à leurs questions. Dites-leur que vous n’êtes plus des amoureux, mais que vous voulez les élever ensemble. Expliquez-leur clairement les nouvelles règles de vie, afin qu’ils se sentent sécurisés. Surtout, faites tout pour qu’ils ne croient pas que vous vous sacrifiez pour eux.

Une fois que les enfants atteignent l’âge de comprendre la situation, il est important d’être clairs avec eux. Le mieux est de leur expliquer simplement les raisons de votre décision, sans rentrer dans les détails de votre relation. En revanche, n’entretenez pas le doute sur la nature de vos sentiments devant eux. Dites-leur clairement que vous n’êtes plus amoureux.

Organisez des conseils de famille

Vous pourriez prévoir de vous réunir tous ensemble une fois par mois pour faire le point sur le fonctionnement de la maison. Ce sera pour chacun l’occasion de dire ce qu’il pense, et de faire des propositions. Ces moments vous permettront d’en savoir plus sur la façon dont les enfants gèrent ce mode de vie si particulier.

Ménagez-vous des moments de pause

La situation sera forcément plus difficile à vivre par moments. Prévoyez d’avoir chacun des moments de pause en dehors de la maison. Faire une activité sportive, participer à une chorale ou un groupe de théâtre, partir en week-end avec des amis : organisez-vous des loisirs et des sorties qui vous permettront de recharger les batteries !

Être un bon co-parent avec un(e) ex pour qui on a encore des sentiments

ex pour qui on a encore des sentiments

La séparation ne correspond pas toujours à la fin des sentiments. Le plus souvent, l’un des deux au moins ressent toujours de l’amour pour son ex. Pourtant, votre histoire est bel et bien finie. Ce qui vous relie aujourd’hui est votre amour commun pour votre enfant. Vous allez devoir former une équipe pendant de nombreuses années pour l’aider à grandir, surtout si vous avez opté pour la garde alternée. En gardant le bonheur de votre enfant au cœur de vos préoccupations, vous serez capable d’être un bon coparent !

Être un bon coparent, l’enjeu d’un divorce avec enfants

Avant la séparation, vos statuts respectifs dans l’éducation de votre enfant étaient clairement définis. Avec la fin de votre histoire d’amour, les cartes sont entièrement rebattues. Il va vous falloir construire une toute nouvelle relation, qui ne sera plus centrée sur le couple, mais plutôt sur l’enfant. Le but est de collaborer pour l’accompagner au mieux. On appelle cela la coparentalité.

Les enjeux de la coparentalité

Toutes les études le montrent : idéalement, un enfant a besoin de ses deux parents pour se construire. C’est pourquoi on privilégie de plus en plus la garde alternée en cas de séparation. Ce n’est pas toujours possible, et les cas de garde exclusive avec droit de visite sont toujours majoritaires. Même dans ce cas, il est toujours préférable que l’enfant puisse passer un maximum de temps avec le parent qui n’a pas la garde.

Mais voir chacun de ses parents n’est pas suffisant pour l’équilibre de l’enfant. Il a aussi besoin qu’ils s’entendent bien, et qu’ils fassent équipe pour assurer son bien-être physique et psychologique. C’est ce que signifie le concept de coparentalité : former un véritable duo parental pour élever ensemble votre enfant.

La garde alternée, une solution en cas de divorce avec enfants

Lorsque vous vous séparez, deux possibilités existent : la garde exclusive avec droit de visite, ou la garde alternée. Dans le premier cas, votre enfant habite chez l’un de vous. On parle de résidence habituelle. L’autre a le droit de le prendre chez lui un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Dans cette situation, la plus grande partie de l’éducation de votre enfant repose sur le parent qui a la garde. Cependant, il est important que le coparent joue tout de même un rôle.

Dans le cas de la garde alternée, votre enfant passe autant de temps chez l’un que chez l’autre. Vous êtes donc responsables ensemble de son éducation. Cela implique de faire des choix communs, afin de fixer un cadre cohérent entre les deux maisons. C’est dans cette situation que réussir sa coparentalité est le plus important.

Comment être un bon coparent ?

Une coparentalité harmonieuse implique avant tout beaucoup de communication. Vous allez devoir évoquer très régulièrement différents aspects de l’éducation de votre enfant. Cela comprend notamment toutes les questions pratiques : organisation des changements de garde, répartition des dépenses, gestion de l’école et des devoirs… Mais vous allez également devoir discuter de choses plus complexes : choix éducatifs importants, suivi psychologique de votre enfant s’il vit mal la situation…

Pour travailler main dans la main afin d’assurer le bien-être de votre enfant, il est indispensable de respecter votre coparent et ses choix. Vous allez devoir mettre en place une véritable collaboration, et mettre de côté les blessures et les rancunes. Ce n’est jamais facile, même lorsque les deux coparents ont bien accepté la séparation. Lorsque l’un des deux a toujours des sentiments, cela peut s’avérer encore plus compliqué.Choisissez un calendrier de garde alternée qui vous convient

Si vous aimez encore votre ex-conjoint(e), le ou la croiser plusieurs fois par semaine peut être déstabilisant. Dans un premier temps, mieux vaut trouver une solution qui évite au maximum ces rencontres.

Quel calendrier pour ne pas se croiser souvent ?

Il existe de nombreux calendriers de garde alternée. En fait, la loi française ne fixe aucune limite dans ce domaine. Tant que vous respectez les besoins de votre enfant, vous pouvez décider du rythme qui vous convient à vous et à votre coparent.

Certains plannings de garde imposent des changements de domiciles très fréquents, comme le planning 2-2-5-5 ou le calendrier 2-2-3. D’autres, comme le calendrier 1 semaine-1 semaine, sont synonymes de moins de rencontres. En fonction de l’âge de votre enfant, vous pouvez choisir le calendrier qui sera le plus facile à gérer pour vous.

Vous pouvez également faire en sorte de l’un de vous deux dépose votre enfant à l’école le matin, et que l’autre le récupère le soir. Cela vous évitera de vous croiser.

Bien entendu, cette solution doit être transitoire. Tôt ou tard, vous devrez recommencer à vous voir de temps en temps pour discuter de l’éducation de votre enfant.

Comment communiquer lorsque l’on ne se rencontre pas ?

Essayer d’éviter des rencontres douloureuses ne signifie pas que vous ne devez pas communiquer. Au contraire, cela reste primordial pour assurer le bien-être de votre enfant. Pour cela, vous pourriez choisir d’utiliser une application pour parents séparés. Cet outil va vous permettre de centraliser toutes les informations importantes : données médicales, taille de vêtements, pointures, coordonnées de l’école, des copains… Vous allez également avoir accès à un planning de garde en ligne, qui vous aidera à toujours savoir où vous en êtes et à gérer les changements éventuels. L’application comporte aussi un outil de gestion des dépenses communes. Enfin, vous pouvez y déposer les photos que vous voulez partager avec votre coparent. Grâce à tous ces outils, vous pourrez organiser totalement votre coparentalité sans avoir besoin de contacts fréquents.

Créez un accord de garde alternée

Mettez vos sentiments de côté pour décider ensemble la façon dont vous voulez organiser la garde alternée. Mieux vaut en discuter une fois pour toutes que d’être obligés de prendre des décisions dans l’urgence à chaque fois qu’une nouvelle situation se présente.

Si vous avez trop de mal à communiquer, tentez de passer par la médiation familiale. Le médiateur ou la médiatrice n’interviendra pas dans vos décisions. Il ou elle sera là pour vous aider à discuter dans un climat plus apaisé.

Les points à évoquer sont nombreux, et varient selon le mode de garde que vous aurez choisi. Toutefois, vous devriez au moins discuter des questions suivantes :

  • Quel calendrier de garde choisissez-vous ?
  • Comment allez-vous gérer les jours de changement de garde ?
  • Quelle organisation prévoyez-vous pour les vacances ?
  • Comment souhaitez-vous partager les dépenses courantes ?
  • Comment voulez-vous gérer les dépenses exceptionnelles (cadeaux, sorties…) ?
  • Quels moyens de communication souhaitez-vous utiliser, y compris pour les urgences ?
  • Combien de temps avant devez-vous prévenir l’autre en cas de changement de planning ?
  • Souhaitez-vous conserver des règles de vie et des routines communes pour votre enfant, et si oui lesquelles ?

Cette discussion risque d’être un moment plein d’émotions pour vous. Vous pourriez par la suite ne plus être sûr(e) de ce qui s’est vraiment dit. En fixant toutes vos décisions par écrit, vous en garderez une trace claire.

Construisez une nouvelle relation de coparents avec votre ex

Lorsque vous vous retrouvez face à votre ex, tous vos sentiments sont ravivés. Cette situation est douloureuse pour vous, et ne contribue pas à créer une coparentalité harmonieuse. Avec le temps, vous allez devoir bâtir une relation plus neutre, centrée sur votre enfant et plus sur vos sentiments.

Faites la différence entre l’ex et le coparent

Lorsque vous vous rencontrez pour parler de votre enfant, c’est le co-parent que vous savez en face de vous, pas l’ex. Essayez autant que possible de ne pas laisser la conversation dévier sur vos sentiments. Vous devriez parler uniquement de votre enfant et de ce qui le concerne directement. Pour cela, vous pourriez préparer par écrit la liste des sujets à aborder. Cela vous permettra de vous recentrer et limitera les risques que la conversation dérive.

L’idéal serait de réussir à voir votre coparent comme un partenaire dans l’éducation de votre enfant, et plus comme l’ex qui vous a brisé le cœur. Ce n’est pas facile, et cela prendra forcément du temps.

Si vous sentez que vous avez du mal à trouver cet équilibre, n’hésitez pas à consulter un(e) professionnel(le).

Respectez la vie privée de votre ex

Même si c’est douloureux, votre ex n’a plus aucun compte à vous rendre sur sa vie privée. Vous n’avez pas non plus à lui parler de la vôtre. Essayez de ne pas lui poser de questions. Bien entendu, ne transformez pas non plus votre enfant en espion en l’interrogeant sur ce qui se passe chez votre coparent.

Lorsque vous emmenez ou que vous allez chercher votre enfant chez votre ex, il vaut peut-être mieux éviter de rentrer. C’est d’autant plus vrai s’il ou elle habite encore le logement où vous avez vécu ensemble.

Dans un premier temps, choisir un lieu de rencontre neutre vous aidera sûrement à diminuer un peu la charge émotionnelle de ces rencontres. Fixez vos rendez-vous dans un endroit où vous n’aviez pas l’habitude d’aller avant.

Reprenez le contrôle de votre vie

Faire le deuil d’une relation n’est pas facile, surtout si ce n’est pas vous qui avez décidé d’y mettre fin. La tristesse et la colère accumulées ne peuvent pas vous aider à être un bon coparent. Il est nécessaire d’avancer, de reprendre confiance en vous et de retrouver l’équilibre dans votre nouvelle vie. Votre bonheur comme celui de votre enfant en dépendent.

Acceptez la séparation

La première étape de votre processus de reconstruction va être d’accepter la fin de votre couple. Cela peut prendre du temps, et nécessiter un accompagnement psychologique. N’ayez surtout pas peur d’aller voir un(e) spécialiste. Rechercher de l’aide n’est pas un signe de faiblesse. C’est au contraire la preuve que vous avez envie d’avancer, pour vous comme pour votre enfant.

Vous allez aussi avoir besoin de comprendre les raisons qui ont conduit à cette séparation. Le but n’est pas de désigner un coupable, mais plutôt d’ouvrir les yeux sur les comportements de chacun. Cela vous aidera à ne pas reproduire les mêmes schémas lorsque vous entamerez une nouvelle relation. Comprendre vous aidera aussi à vous pardonner vous-même, et à pardonner à votre ex. Vous pourrez ainsi créer une relation de coparentalité plus apaisée et bénéfique pour votre enfant.

Prenez soin de vous

Au quotidien, accordez-vous de petits moments de plaisir et de détente. Savourez un morceau de chocolat, prenez un bain chaud, regardez une série. Cela peut sembler futile, mais ces petits riens aident vraiment à rendre le quotidien plus léger.

Profitez des jours où votre enfant est avec votre coparent pour prévoir des sorties avec des ami(e)s, pour faire du sport ou pour aller au cinéma.

Donnez-vous du temps

Il est normal que vous vous sentiez triste et perdu(e) pendant un temps. Tout doucement, les choses vont devenir plus faciles à vivre. Prenez le temps de faire votre deuil. Vous avez le droit de ne pas rayonner de bonheur au bout de trois mois ! Entourez-vous de gens bienveillants qui seront prêts à vous écouter sans vous juger.

Que faire si vous pensez que votre ex a encore des sentiments aussi ?

Certains indices vous font penser que vos sentiments sont partagés, et que votre couple a encore une chance ? Ne précipitez pas les choses. Assurez-vous que vous ne vous faites pas des illusions, et que ce que vous prenez pour de l’amour n’est pas juste du respect et de la gentillesse.

Les sentiments ne peuvent pas disparaître du jour au lendemain juste parce que vous avez décidé de vous séparer. Vous avez vécu de belles choses ensemble, et vous êtes liés par votre parentalité commune. Il se peut que votre ex éprouve toujours une certaine tendresse pour vous. Cela ne veut pas forcément dire qu’il ou elle souhaite reprendre la relation.

Vous pensez que la flamme peut renaître ? Prenez votre temps, et reconstruisez doucement des liens solides. Si vous vous êtes séparés, c’est bien que certaines choses n’allaient pas entre vous. Pour avoir une chance de reformer un couple durable, il faudra vous assurer de régler d’abord ces problèmes. Vous pourriez par exemple vous faire aider par une conseillère conjugale. Cela vous aidera à repartir sur de bonnes bases, et à éviter de rentrer dans un cycle de séparations et retrouvailles à répétition. Cela serait difficile à vivre pour tout le monde, y compris pour vos enfants.

Droit de visite et d’hébergement : comment fonctionne le calcul du 1er, 3e et 5e weekend ?

1er 3e et 5e weekend

Vous êtes séparé(e) de votre conjoint(e), et vous devez mettre en place un calendrier de type 1er, 3e et 5e week-end ? Vous vous posez sûrement une foule de questions : comment déterminer ces week-ends, quand commence le week-end, comment gérer les jours fériés et les vacances… Cette situation augmente le stress causé par votre séparation et vos premiers pas dans la vie de parent solo. Pas de panique, vous trouverez dans cet article les réponses à toutes les questions que vous vous posez sur le système du 1er, 3e et 5e week-end du mois !

1er, 3e et 5e week-end : une possibilité du droit de visite et d’hébergement

Le planning basé sur les 1er, 3e et 5e week-ends du mois est l’un des modes de gardes possibles pour les parents séparés. Il rentre dans le cadre du droit de visite et d’hébergement.

Qu’est-ce que le droit de visite et d’hébergement (DVH) ?

Lorsque des parents se séparent, deux solutions sont possibles : la garde alternée ou la garde exclusive avec droit de visite et d’hébergement. Dans le cas de la garde alternée, les deux parents se partagent la garde de l’enfant, généralement à 50/50 ou à 60/40. Ils participent tous les deux activement à la vie quotidienne de l’enfant.

Dans le cas de la garde exclusive, la résidence habituelle de l’enfant est fixée chez l’un des deux parents. Si rien ne s’y oppose, l’autre parent a alors un droit de visite et d’hébergement (DVH). L’enfant vient alors passer chez lui certains week-ends et la moitié des vacances scolaires. La répartition des temps de garde est donc très déséquilibrée, et le parent qui n’a pas la garde ne partage pas réellement la vie quotidienne de son enfant.

Qui décide du droit de visite et d’hébergement ?

Dans une séparation conflictuelle, c’est le juge aux affaires familiales qui décide du mode de garde de l’enfant. Même si la justice privilégie de plus en plus souvent la garde alternée, diverses situations peuvent conduire le juge à décider d’une garde exclusive :

  • si l’enfant est encore très jeune ;
  • si l’un des deux parents est beaucoup moins présent dans la vie de l’enfant, par exemple parce qu’il travaille beaucoup ;
  • si les domiciles des deux parents sont trop éloignés pour que l’enfant puisse fréquenter l’école lorsqu’il est chez le parent qui habite le plus loin ;
  • si la mauvaise entente entre les parents ne permet pas de faire fonctionner correctement une garde alternée…

Lorsque la séparation se fait à l’amiable, les parents décident ensemble du mode de garde le plus adapté pour tout le monde. Dans ce cas, il arrive également que l’un des deux parents renonce à la garde alternée dans l’intérêt de son enfant, au moins pour un temps.

Le droit de visite les 1er, 3e et 5e week-ends : une solution de plus en plus rare

Lorsqu’une garde exclusive est accordée à l’un des parents, l’autre a le droit de passer un week-end sur deux avec son enfant. Certains juges décident alors de lui attribuer un droit de visite le 1er, le 3e et le 5e week-end du mois. Comme nous allons le voir après, cette solution n’est pas toujours simple à mettre en place pour les parents, et peut créer des conflits. Elle est donc de plus en plus rare, mais certains juges continuent quand même de l’utiliser.

En revanche, il est plus rare que des parents décident d’eux-mêmes d’opter pour ce type de calendrier. Ils lui préfèrent souvent le droit de visite un week-end sur deux en fonction des semaines paires et impaires.

Le droit de visite un week-end sur deux

Le droit de visite qui se base sur le numéro des semaines est une solution plus simple. L’année civile est découpée en 52 semaines numérotées. La semaine 1 commence le lundi qui suit le 31 décembre. Le parent qui bénéficie du droit de visite va héberger son enfant à la fin des semaines paires la première année, puis à la fin des semaines impaires l’année suivante, et ainsi de suite.

L’avantage de ce système est que, contrairement au système des 1er, 3e et 5e week-ends, il n’est pas sujet à des interprétations contradictoires. De plus, il assure que l’enfant ne passe jamais deux week-ends de suite avec le même parent, sauf en période de vacances scolaires.

Comment déterminer les 1er, 3e et 5e week-ends d’un mois ?

Vous et votre co-parent devez respecter la règle du 1er, 3e et 5e week-end ? Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, et de nombreuses questions se posent. Les difficultés d’interprétation sont malheureusement source de conflits. Il est donc nécessaire de bien comprendre ce système pour éviter ces problèmes. Vous trouverez ci-dessous les réponses aux questions les plus fréquentes sur cette organisation. Ces réponses sont tirées des décisions de justice les plus courantes en cas de conflit entre parents. Sachez que ces décisions dépendent entièrement du juge des affaires familiales. Si vous êtes en conflit avec votre co-parent, il se peut que le juge prenne une décision différente dans votre cas précis. Gardez aussi à l’esprit qu’un calendrier de garde est toujours souple. Si vous et votre co-parent êtes tous les deux ouverts au dialogue, vous pouvez parfaitement décider ensemble de modifier certaines de ces règles.

Comment peut-il y avoir un 5e week-end dans un mois qui compte quatre semaines ?

On dit souvent qu’il y a quatre semaines dans un mois. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai. À l’exception de février, tous les mois comptent 30 ou 31 jours, soit quatre semaines plus deux ou trois jours. Certains mois comptent donc cinq week-ends.

Prenons l’exemple du mois de mai 2021. Le mois commence le samedi 1er mai, et se termine le lundi 31 mai. On compte donc cinq week-ends dans ce mois : le 1er et 2 mai, le 8 et 9 mai, le 15 et 16 mai, le 22 et 23 mai, et enfin le 29 et 30 mai.

Comment détermine-t-on le premier week-end du mois ?

C’est autour de cette question que tournent la plupart des incompréhensions liées à ce type de calendrier : qu’appelle-t-on le premier week-end du mois ? En fait, c’est le week-end qui commence le premier samedi du mois.

Reprenons l’exemple du mois de mai 2021, qui commence le samedi 1er mai. Le premier week-end du mois est alors le 1er et 2 mai. Le mois de juin 2021 commence le mardi 1er juin. Le premier week-end est donc le 5 et 6 juin. Le mois d’août 2021 commence le dimanche 1er août. Le premier week-end du mois est alors celui du 7 et 8 août. Le week-end à cheval sur juillet et août est le cinquième week-end de juillet.

Doit-on tenir compte de la date du vendredi ou du samedi ?

C’est normalement toujours la date du samedi qui compte pour définir le premier week-end du mois, même lorsque le parent qui bénéficie du droit de visite récupère son enfant à la sortie de l’école le vendredi soir.

Toutefois, il arrive que le juge ou les parents décident que c’est la date du vendredi qui compte. Dans ce cas, si le dernier jour d’un mois tombe le vendredi, le week-end qui commence est le cinquième du mois, alors que si on se base sur la date du samedi c’est le premier week-end du mois suivant.

Reprenons notre mois de mai 2021, qui commence le samedi 1er mai. Si c’est la date du vendredi qui est prise en compte, le week-end qui commence le vendredi 30 avril et se termine le dimanche 2 mai est alors considéré comme le cinquième week-end d’avril.

Un week-end peut-il être à la fois le cinquième week-end d’un mois et le premier du mois suivant ?

Lorsqu’un week-end commence un mois et se termine le mois suivant, les parents pensent parfois qu’il est à la fois le cinquième week-end du mois qui se termine et le premier du mois qui commence. En fait, ce n’est pas le cas. Si le week-end a commencé à la fin d’un mois, c’est bien le cinquième de ce mois, et le week-end suivant est le premier du nouveau mois.

Le parent qui a le droit de visite peut-il avoir la garde deux week-ends de suite ?

Lorsque le mois compte cinq week-ends, le cinquième week-end de ce mois et le premier du mois suivant tombent deux semaines de suite. Donc le parent qui bénéficie du droit de visite s’occupe bien de l’enfant deux week-ends de suite !

Comment gérer les jours fériés et les ponts ?

Notre calendrier scolaire est émaillé de jours fériés et de ponts. Lorsqu’un jour férié tombe au milieu d’une semaine, l’enfant passe normalement ce jour chez le parent qui a la garde principale. En revanche, si un jour férié tombe juste avant ou juste après un week-end de garde, on considère qu’il fait partie de ce week-end. Par exemple, en 2023, le premier week-end du mois de mai est le 6 et 7 mai, et le 8 mai tombe donc le lundi qui suit. L’enfant sera donc chez le parent qui a le droit de visite du samedi 6 au lundi 8 mai.

Les règles ne sont pas fixées pour les ponts. Cependant, lorsqu’un pont recouvre un week-end de garde de l’autre parent, il est d’usage que l’enfant passe tout ce pont chez lui. Par exemple, en 2021, le jeudi de l’ascension tombe avant le troisième week-end du mois. Normalement, l’enfant doit donc passer le jeudi, le vendredi, le samedi et le dimanche chez le parent qui a le droit de visite.

Comment partager les jours de fête ?

Normalement, la maman doit toujours avoir la garde pour la fête des Mères, tandis que le papa l’a pour la fête des Pères. En 2021, la fête des Mères tombe le cinquième week-end du mois de mai, tandis que la fête des Pères tombe le troisième week-end du mois de mai. Pour ces deux week-ends, c’est donc le parent qui n’a pas la garde principale qui accueille l’enfant. S’il s’agit du père, l’idéal est d’échanger le week-end de la fête des Mères avec le précédent ou le suivant. Si c’est la mère qui a le droit de visite, elle devrait échanger le week-end de la fête des Pères. Pour un couple homoparental, la décision se fait au cas par cas.

Pour les autres fêtes, les parents doivent trouver un terrain d’entente, notamment pour les fêtes de fin d’année qui tombent pendant des vacances scolaires.

Vous comprenez que ces arrangements impliquent un minimum d’entente entre les deux parents. Une fois encore, il est indispensable de communiquer, et de toujours garder l’intérêt de votre enfant à l’esprit.

Comment se partage la garde pour les vacances ?

Dans le cadre du droit de visite et d’hébergement, chaque période de vacances scolaires est partagée à parts égales entre les deux parents. Le parent qui a le droit de visite accueille l’enfant la première moitié des vacances les années paires, et la deuxième moitié les années impaires (par exemple en 2021). Pour les jeunes enfants, on essaie de fractionner les vacances d’été par blocs de deux semaines. Par exemple, le droit d’hébergement sera la deuxième moitié de juillet et la deuxième moitié d’août.

Les vacances scolaires sont prioritaires sur le 1er, 3e et 5e week-end. La semaine de garde inclus le week-end qui la débute et celui qui la termine.

Les dates de vacances sont celles de l’académie dans laquelle l’enfant est scolarisé, même si le parent qui a le droit de visite réside dans une autre académie. Toutefois, si des demi-frères et sœurs sont scolarisés dans des académies différentes, les parents sont encouragés à se mettre d’accord pour synchroniser leurs vacances. Souvenez-vous : il y a une règle établie en cas de conflit, mais vous pouvez toujours décider de faire autrement si vous arrivez à vous entendre !

Quelques conseils pour bien gérer le calendrier 1-3-5

Encore une fois, une bonne communication est l’atout majeur pour que tout se passe bien entre vous et votre co-parent ! Dès la décision du droit de visite et d’hébergement selon le système du 1er, 3e et 5e week-end, il est indispensable de mettre au clair certains points :

  • le jour à prendre en compte pour déterminer le numéro du week-end est-il le vendredi ou le samedi ;
  • comment allez-vous gérer les ponts ;
  • quels échanges de week-end prévoyez-vous pour la fête des Mères et la fête des Pères…

En prenant ces décisions dès le début, vous éviterez par la suite des conflits inutiles. Si la discussion avec votre co-parent est impossible, demandez au juge de fixer toutes ces dispositions.

Pour vous faciliter la vie, pensez à utiliser une application de calendrier partagé comme celle proposée par 2houses. Vous et votre co-parent pourrez ainsi fixer ensemble le planning pour toute l’année, et le consulter à tout moment en cas de doute.

Tout savoir pour réussir la mise en place d’un calendrier de garde 50/50

Calendrier de garde 50/50

Depuis son apparition au début des années 2000, la garde alternée à 50/50 séduit toujours plus de parents séparés. Elle permet à chacun de garder une place aussi importante dans la vie de l’enfant. Généralement, tout le monde en sort gagnant, avec des enfants plus épanouis et moins de conflits entre les parents. Pour cela, il est important de créer le calendrier de garde à 50/50 qui vous convient vraiment !

Quels sont les différents calendriers de garde à 50/50 ?

Lorsque l’on parle de garde partagée, on pense souvent à la classique solution « une semaine chez maman, une semaine chez papa ». Pourtant, il existe de nombreuses façons d’organiser un calendrier de garde équilibré.

Le calendrier 1 nuit-1 nuit

Votre enfant passe une nuit sur deux chez l’un de ses parents, et l’autre nuit chez l’autre parent. Il n’est donc jamais séparé de chacun plus d’une nuit. Ce type de calendrier est adapté pour de très jeunes enfants qui ont besoin de contacts très fréquents avec chaque parent. Cependant, il est particulièrement contraignant pour les parents puisque les jours de garde changent toutes les semaines. De plus, les changements de domicile sont permanents, ce qui complique l’organisation quotidienne. L’enfant peut également mal vivre cette instabilité.

Le calendrier 2-2-3

Dans un planning 2-2-3, votre enfant passe le lundi et le mardi chez un parent, le mercredi et le jeudi chez l’autre, et revient chez le premier du vendredi au dimanche. La semaine suivante, les tours de garde sont inversés. C’est également une bonne solution pour les petits qui s’ennuient du parent absent. La séparation ne dure jamais plus de trois jours. Ce type de calendrier implique de changer de maison trois fois par semaine. De plus, le rythme change toutes les semaines. Cela peut être compliqué à gérer pour les parents. Du côté des enfants, certains le vivent très bien, tandis que d’autres supportent mal ces changements permanents.

Le calendrier 2-2-5-5

Le planning 2-2-5-5 permet une plus grande régularité dans la gestion des jours de semaine. Votre enfant passe tous les lundis et mardis chez l’un des parents, et tous les mercredis et jeudis chez l’autre. Pour les week-ends, vous alternez une semaine sur deux. Cela signifie que votre enfant passe régulièrement cinq jours d’affilée avec vous. Le rythme est le suivant :

semaine 1 : lundi et mardi chez le parent 1, mercredi et jeudi chez le parent 2, vendredi, samedi et dimanche chez le parent 1

semaine 2 : lundi et mardi chez le parent 1, mercredi et jeudi chez le parent 2, vendredi, samedi et dimanche chez le parent 2

Sur deux semaines, votre enfant passe donc deux jours avec le parent 1, puis deux jours avec le parent 2, puis cinq jours avec le parent 1, suivis de cinq jours avec le parent 2. C’est pour cette raison qu’on parle de calendrier 2-2-5-5.

Le calendrier 3-4-4-3

Ce calendrier est un peu particulier, puisque les week-ends ne sont pas partagés entre les parents. Votre enfant est avec l’un d’entre vous les trois ou quatre premiers jours de la semaine. Il passe ensuite chez l’autre un week-end élargi qui commence le jeudi ou le vendredi.

L’avantage de ce calendrier est qu’il permet de s’organiser puisque les jours de garde changent peu d’une semaine sur l’autre. L’inconvénient majeur est que l’enfant passe tous les week-ends avec le même parent. Cela limite les moments de qualité avec l’autre parent.

Le calendrier 1 semaine sur deux

Ce type d’alternance est de loin le plus fréquent pour les enfants en garde alternée. Le principe est simple. Votre enfant vit avec vous une semaine sur deux, et avec votre co-parent l’autre semaine. Ce rythme est particulièrement bien adapté pour les préados et les ados. À cet âge, ils supportent bien de passer une semaine sans voir l’un de leurs parents. De plus, ils ont accès facilement à des moyens de communication pour garder le contact autant qu’ils le souhaitent.

Pour de grands enfants, il arrive même que les parents se décident pour une alternance plus lente : quinze jours chez chacun, voire un mois chez l’un et un mois chez l’autre.

Une multitude d’autres calendriers possibles

À partie du moment où vous arrivez à vous mettre d’accord avec votre co-parent, tous les rythmes sont possibles ! Vous pouvez par exemple trouver un système où le week-end est partagé en deux : le samedi chez l’un, le dimanche chez l’autre.

Vous pouvez même changer de planning selon les périodes de l’année. Par exemple, si vous avez un grand jardin ou que vous habitez près de la plage, votre enfant pourrait passer plus de temps chez vous pendant la belle saison. L’hiver, il serait en revanche plus souvent chez son autre parent qui a une plus grande maison.

Une bonne communication est indispensable pour trouver un arrangement qui convienne à tout le monde. Si l’entente est bonne, vous n’avez pas besoin de compter les jours de garde de chacun pour être sûrs d’être à égalité ! L’important est que votre enfant trouve son équilibre et s’épanouisse pleinement auprès de chacun de ses parents.

L’organisation des vacances en garde alternée

Pour les vacances, le principe du 50/50 s’applique également. En France, la plupart des vacances durent deux semaines. Votre enfant passe alors une semaine chez vous et une chez votre co-parent. Pour les vacances d’été, plusieurs solutions sont possibles : un mois chez l’un puis un mois chez l’autre, la moitié de chaque mois chez chacun… Si l’enfant en a envie, il est également possible de prévoir un séjour en colonie pour réduire le nombre de semaines de congés que chacun devra prendre.

La garde à 50/50 est-elle faite pour vous ?

La garde alternée implique que les deux parents aient la possibilité de s’occuper de l’enfant plusieurs soirées par semaine. Pour cela, il faut avoir du temps et un logement adapté. Il est surtout nécessaire que ce rythme de vie convienne à tout le mode !

Votre enfant vit bien les changements réguliers

Dans le cadre de la garde à 50/50, votre enfant a véritablement deux maisons ! Cela veut aussi dire deux rythmes distincts, des conditions de vie et des règles différentes… Tous les enfants ne sont pas égaux face à ce mode de vie. Certains s’y habituent très bien, même parmi les plus petits. Ils y trouvent certains avantages : une vie moins routinière, plus de jouets… D’autres ont au contraire besoin d’une vie plus stable pour se sentir en sécurité. Pour ceux-là, il vaut mieux commencer par une garde exclusive avec droit de visite de l’autre parent. Tout doucement, au fur et à mesure que votre enfant grandit, vous pourrez évoluer vers une garde plus équilibrée.

Vous êtes capable de vous entendre sur l’éducation de votre enfant

Votre enfant passe autant de temps chez vous et chez votre co-parent. La charge éducative est donc réellement partagée entre vous deux. Votre enfant peut parfaitement comprendre que vous ayez des façons de faire légèrement différentes. En revanche, si les grands principes et les règles de vie sont trop éloignés entre les deux maisons, cela peut le ou la perturber fortement. Lorsque l’un des deux parents est plus strict que l’autre, il risque de prendre bien malgré lui le rôle du « méchant » ou de la « méchante ». Pour que les choses se passent au mieux, vous devez au maximum vous mettre d’accord sur les grands choix éducatifs. Cela créera un cadre cohérent plus rassurant pour votre enfant.

Vous et votre co-parent êtes tous les deux disponibles

Si vous travaillez énormément ou si vous êtes souvent en déplacement professionnel, la garde à 50/50 n’est peut-être pas la meilleure solution pour votre enfant. Vous n’auriez pas vraiment de temps à lui consacrer pendant la semaine. Mieux vaut peut-être alors ne le ou la voir que le week-end, mais profiter pleinement de ces moments !

Les conditions de vie de chacun d’entre vous doivent également être adaptées à la présence d’un enfant. Si vous vivez dans un studio, il peut être compliqué de l’accueillir pour plusieurs jours par semaine.

Que faire si ce mode de garde ne vous correspond pas ?

La garde alternée n’est pas adaptée à votre situation ? Cela ne veut pas dire que l’un d’entre vous doit abandonner son rôle de parent ! Si vous considérez que votre enfant doit être élevé par ses deux parents, vous trouverez des solutions. La garde un week-end sur deux peut être aménagée de multiples façons. Le parent qui n’a pas la garde principale peut toujours trouver des moyens de participer tout de même à la vie de son enfant !

Comment réussir la mise en place de votre calendrier de garde alternée ?

Pour que la garde à 50/50 fonctionne bien, il est indispensable de bien choisir son calendrier. Ensuite, il faudra s’organiser pour gérer le quotidien.

Réfléchissez bien au choix du calendrier en tenant compte des contraintes de chacun

Pour déterminer le type de planning le plus adapté à votre situation, vous allez devoir vous mettre autour d’une table. Prenez le temps de lister toutes les contraintes de chacun : horaires de travail, travail du week-end, durée des trajets… N’oubliez pas les activités de votre enfant : lequel de vous deux sera disponible pour l’emmener au sport le mercredi ?

Vous allez peut-être vous rendre compte que l’un d’entre vous est dans l’incapacité d’organiser la garde certains jours. Le calendrier que vous allez mettre en place devra en tenir compte.

Si votre enfant est en âge de comprendre, discutez-en aussi avec lui. Même si nous connaissons très bien nos enfants, nous sommes parfois surpris par ce qu’ils pensent vraiment ! Il serait dommage de mettre au point un calendrier complexe de type 2-2-3 si votre enfant préfère finalement passer toute la semaine dans la même maison !

Autorisez-vous à changer le planning lorsque c’est nécessaire

Nos vies sont pleines d’imprévus. Il sera forcément presque impossible de respecter le calendrier en permanence. Les déplacements professionnels, les jours fériés, les fêtes de famille sont autant de situations où vous devrez vous mettre d’accord pour modifier les jours de garde. Essayez toujours d’en discuter le plus tôt possible, afin de laisser à l’autre le temps de s’organiser.

Utiliser une application de coparentalité vous aidera à gérer le planning et ses imprévus au quotidien. Le calendrier partagé est pour cela un outil précieux. Au moindre doute, un coup d’œil sur votre téléphone vous rappellera qui doit aller chercher votre enfant à l’école ce soir ! Ce type d’application permet aussi de centraliser toutes les informations le ou la concernant : données médicales, pointure pour les chaussures, coordonnées des parents des copains et copines de classe… Vous aurez tout à disposition pour assurer à votre enfant une continuité entre les deux maisons.

Adaptez-vous aux besoins de votre enfant et à son évolution

Le bien-être de votre enfant doit toujours rester au centre de vos choix de mode de garde. Un calendrier qui lui convient parfaitement à quatre ans ne sera peut-être plus du tout adapté à six ans ! N’hésitez pas à faire le point régulièrement, au moins une fois par année. Cela vous permettra de prendre en compte les nouvelles contraintes et les souhaits de chacun. Vous pourrez alors modifier le planning de garde à 50/50 en fonction.

Donnez un cadre rassurant à votre enfant

Pour votre enfant, la situation n’est pas facile à gérer. Il doit faire face à la fois à la séparation de ses parents et à un rythme de vie totalement bouleversé. Vous pouvez heureusement faire en sorte de l’aider à traverser ce changement plus sereinement.

Organisez-vous pour que les changements de garde se passent dans les meilleures conditions possibles. Évitez-lui aussi de devoir transporter toutes ses affaires avec lui. Moins il aura de bagages, plus il se sentira léger !

Essayez de maintenir une bonne entente avec votre co-parent. Si possible, partagez de temps en temps un moment à trois : anniversaire, compétition sportive, spectacle de l’école… Cela montrera à votre enfant que votre amour pour lui vous réunit lorsqu’il en a besoin !

Garde un week-end sur deux : des avantages, mais aussi des inconvénients

Garde un week-end sur deux

Vous et votre ex-partenaire vous êtes suffisamment aimés pour avoir un ou des enfants ensemble. Mais, ensuite, la vie vous a éloignés et vous avez décidé de vous séparer. Plusieurs solutions s’offrent alors à vous pour organiser la garde de votre enfant. Parmi elles, la garde un week-end sur deux reste la plus courante. Découvrez les avantages et les inconvénients de ce mode de garde !

Qu’est-ce que la garde un week-end sur deux ?

La garde un week-end sur deux est également appelée garde classique. Il s’agit d’un mode de garde partagée avec droit de visite et d’hébergement. On parle parfois aussi de garde exclusive, même si l’autre parent y joue un rôle. La résidence habituelle de l’enfant est fixée chez l’un des deux parents. L’autre a le droit d’accueillir l’enfant un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.

Le mode de garde le plus fréquent

La garde partagée avec droit de visite et d’hébergement a longtemps été la norme en cas de séparation. On pensait qu’il s’agissait de la meilleure solution pour l’enfant, en lui offrant plus de stabilité. Depuis, les spécialistes de l’enfance ont montré que ce n’est pas toujours le cas. Un enfant a besoin de passer du temps avec ses deux parents pour se construire. La garde alternée à 50/50 ou 60/40 est donc de plus en plus fréquente. Elle concernerait plus de 20% des enfants de parents séparés. Ce chiffre est en augmentation chaque année.

Malgré cela, la majorité des enfants de parents divorcés sont encore en garde exclusive. C’est souvent la maman qui a la garde, avec un droit de visite et d’hébergement pour le papa. Mais là aussi, les choses évoluent. Les papas peuvent maintenant obtenir la garde dans certains cas.

Dans quelles situations la garde un week-end sur deux est-elle conseillée ?

La garde alternée est une solution de plus en plus fréquente. Pourtant, la garde un week-end sur deux peut être jugée plus adaptée dans certains cas.

  • Avant l’âge de trois ou quatre ans environ, un enfant a besoin d’une grande stabilité. Il est généralement très attaché à ses habitudes et ses rituels. Changer de maison trop souvent peut donc une source de stress très importante pour lui. Si c’est le cas pour votre enfant, il vaut mieux privilégier un lieu de résidence principale. Les moments passés chez l’autre parent restent alors limités dans le temps.
  • L’activité professionnelle de l’un d’entre vous interdit parfois la garde alternée. Être en déplacement professionnel toute la semaine n’est pas compatible avec la garde d’un enfant ! Dans ce cas, il vaut mieux attendre le week-end pour être pleinement disponible.
  • Vous et votre co-parent habitez trop loin l’un de l’autre. Les trajets sont trop longs pour être fréquents, et l’enfant ne peut pas se rendre à l’école normalement.
  • Vous et votre ex-conjoint(e) êtes encore dans une relation trop conflictuelle pour pouvoir envisager sereinement une garde alternée. Cependant, on remarque que la garde alternée à 50/50 a tendance à apaiser les relations tendues.

Si le choix du mode de garde est fait par le juge, vous devrez vous y soumettre. En revanche, si vous vous organisez à l’amiable avec votre ex-conjoint(e), tout est possible. L’important est de trouver la meilleure solution pour votre enfant.

Quels sont les calendriers de garde un week-end sur deux ?

Il existe deux calendriers possibles pour la garde un week-end sur deux. Le plus simple à mettre en place se base tout simplement sur le numéro de semaine. La semaine 1 correspond à la première semaine complète de l’année. Généralement, les week-ends de garde sont toutes les semaines paires une année sur deux, et toutes les semaines impaires l’année suivante.

L’autre solution est celle du 1er, 3e et 5e week-end du mois. Le premier week-end correspond au premier samedi du mois. Le cinquième week-end existe seulement quelques fois dans l’année. Cela arrive lorsque le 1er jour du mois est tombé un vendredi, un samedi ou un dimanche. Dans ce cas, le parent qui a le droit de visite garde l’enfant deux week-ends de suite : le cinquième d’un mois et le premier du mois suivant. Ce calendrier est plus compliqué à maîtriser, et provoque plus de conflits.

Quels sont les aménagements possibles ?

Pour un jeune enfant, passer toute la semaine sans voir l’un de ses parents est parfois difficile à vivre. Si l’entente entre vous le permet, on conseille donc de prévoir une visite le mercredi. Le parent non gardien peut par exemple emmener votre enfant au parc. Cette visite a deux avantages. Tout d’abord, elle renforce le lien entre l’enfant et le parent qui n’a pas la résidence habituelle. Mais elle permet également au parent qui a la garde de faire une pause. C’est l’occasion d’aller à un rendez-vous, ou tout simplement de se reposer !

Garde un week-end sur deux : les avantages et les inconvénients pour l’enfant

La garde partagée avec résidence principale chez l’un des parents et droit de visite pour l’autre reste la solution de garde la plus fréquente. Elle présente à la fois des avantages et des inconvénients, aussi bien pour l’enfant que pour les parents.

Un cadre de vie plus stable

C’est sans doute le plus gros avantage de ce type de garde : il permet une plus grande stabilité dans la vie de l’enfant. Il ou elle passe toute la semaine dans la même maison. Les repères, le rythme de vie, les règles de la maison sont toujours les mêmes. Il est également plus facile pour votre enfant de participer à des activités extrascolaires.

Cette situation est souvent préférable pour les enfants encore jeunes, jusqu’à trois ou quatre ans. Ensuite, il est possible de migrer doucement vers un mode de garde plus équilibré, en rajoutant des jours de visite dans la semaine. Si votre enfant présente un trouble du développement tel que l’autisme, il est probablement mieux pour lui de vivre dans une seule maison. Il faudra alors s’organiser pour qu’il passe tout de même du temps avec son autre parent.

L’important est de vous adapter à la personnalité et au rythme de votre enfant ! Certains sont prêts très jeunes à changer fréquemment de maison. Pour d’autres, cela peut rester compliqué jusqu’au début de l’adolescence, voire plus tard.

Une parentalité déséquilibrée

Dans un accord de garde de ce type, votre enfant ne passe pas beaucoup de temps avec le parent qui n’a pas la garde principale. De plus, les moments ensemble se réduisent aux week-ends et aux vacances. Il n’y a pas vraiment de partage des moments du quotidien : devoirs, départ à l’école le matin… Votre enfant risque de ne pas savoir comment se positionner face à ce parent « de loisirs ». Il peut avoir du mal à accepter son autorité.

Lorsqu’il n’a pas été réellement choisi par les deux parents, ce mode de garde crée souvent de nombreuses tensions entre eux. Votre enfant risque alors de se sentir en insécurité, et d’éprouver des sentiments très difficiles à vivre. Il peut notamment ressentir de la peine pour le parent qu’il voit moins.

Le parent qui a le droit de visite est souvent tenté de gâter énormément son enfant pendant les courts moments passés ensemble. Cela crée un contraste fort avec le quotidien auprès du parent gardien principal. Votre enfant peut donc également en vouloir à ce parent, et se sentir coupable.

Soyez attentifs aux comportements et aux ressentis de votre enfant. Gardez toujours à l’esprit qu’il a besoin de ses deux parents pour se construire.

Plus de difficultés à trouver sa place dans une famille recomposée

Il arrive souvent que le parent qui n’a pas la garde crée une nouvelle famille de son côté. Dans ce cas, il est important que votre enfant issu d’une première union y trouve sa place. Il doit pouvoir nouer des relations avec ses demi-frères et sœurs, ainsi qu’avec son beau-père ou sa belle-mère. Ce n’est pas toujours facile, et cela implique de passer du temps ensemble pour apprendre à se connaître.

Si votre enfant n’est là qu’un week-end sur deux et une partie des vacances, il ne participe pas vraiment au quotidien. Le risque est qu’il reste seulement un visiteur occasionnel pour la nouvelle famille. Cela peut l’empêcher de tisser des liens, mais également abîmer ceux qu’il a avec son parent.

Bien entendu, des solutions existent. Toute la famille devra s’impliquer pour l’intégrer. Ajouter une nuit par semaine à la garde peut permettre de passer plus de temps en famille.

La garde principale avec droit de visite : une bonne solution pour les parents ?

Pour les parents également, la garde un week-end sur deux a à la fois des points positifs et des points négatifs. Ce ne sont bien sûr pas les mêmes selon que vous avez la résidence principale de votre enfant ou seulement le droit de visite !

Le point de vue du parent qui a la garde principale

La responsabilité éducative pèse principalement sur le parent chez qui l’enfant vit au quotidien. Cela vous donne plus de liberté dans vos choix d’éducation. Mais c’est aussi une responsabilité parfois difficile à vivre.Une plus grande influence sur la vie de votre enfant

En dehors des périodes de vacances, votre enfant passe presque tout son temps chez vous. C’est donc tout naturellement vos choix éducatifs qui vont s’imposer. S’ils diffèrent de ceux de votre co-parent, la situation peut être plus facile à vivre pour votre enfant que dans une garde à 50/50. En effet, les moments qu’il passe chez son autre parent sont bien distincts de la vie quotidienne. C’est donc normal que les règles ne soient pas les mêmes dans ces moments-là.

Veillez tout de même à laisser votre co-parent occuper une vraie place dans la vie de votre enfant. Il ou elle n’en grandira que mieux !Une charge souvent lourde à vivre au quotidien

élever un enfant presque seul(e) n’est pas de tout repos ! C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’une fratrie de deux ou trois enfants, voire plus. Avec ce mode de garde, votre enfant n’est absent qu’un week-end sur deux. Cela signifie que vous devrez assumer seul(e) le reste du temps. Bien entendu, passer du temps avec vos enfants est un plaisir. Mais tous les parents savent à quel point c’est épuisant, surtout si on n’a pas de relais !

La plus grande partie de la charge éducative repose sur vos épaules. Vous êtes celle ou celui qui doit surveiller les devoirs, gérer les problèmes de discipline… De plus, vous ne pouvez être pleinement disponible lorsque votre enfant est là, puisque vous devez assumer tout le quotidien : tâches ménagères, démarches administratives… Votre co-parent, en revanche, ne passe avec votre enfant que des moments privilégiés. Cela risque de créer un déséquilibre, et votre enfant pourrait vous le reprocher.

Essayez de profiter au maximum de vos week-ends « off » pour vous reposer et vous ressourcer. Cela vous permettra de gérer plus facilement les douze jours qui suivent jusqu’au prochain week-end de pause !

Le point de vue du parent qui a la garde un week-end sur deux

Pour le parent qui voit moins son enfant, la situation est souvent difficile à vivre. Cependant, elle présente également des avantages.Moins de problèmes d’organisation

Ne pas avoir votre enfant avec vous au quotidien vous donne une grande liberté. Vous pouvez plus facilement vous consacrer à votre carrière professionnelle, et vous investir dans d’autres activités.

De plus, votre enfant ne passe que de courtes périodes à votre domicile. Cela ne pose donc pas de problème si vous habitez un petit logement. En revanche, une résidence alternée vous obligerait à déménager pour offrir plus de place à votre enfant.

Enfin, ce mode de garde ne vous impose pas de trouver une solution de garde (crèche, assistante maternelle, périscolaire…). C’est d’autant plus important que beaucoup de structures n’acceptent pas un accueil non permanent.Des moments privilégiés avec votre enfant

Les week-ends que vous passez avec votre enfant sont des moments de détente loin du stress quotidien. Cela vous permet de profiter de ces instants pour nouer une profonde complicité en vous forgeant de bons souvenirs ensemble.Une parentalité en pointillé souvent difficile à vivre

Ne pas voir votre enfant souvent est sans doute difficile à vivre pour vous. Vous pouvez vous sentir totalement exclu de son quotidien, et avoir l’impression de ne pas faire totalement partie de sa vie. Si c’est possible, essayez de trouver avec votre co-parent des solutions pour passer plus de temps avec votre enfant. Il pourrait peut-être dormir chez vous une nuit pendant la semaine, ou vous pourriez vous libérer pour l’accompagner à une activité le mercredi. Chaque moment passé ensemble renforcera un peu plus vos liens !

Choisir le planning de garde le plus adapté à l’âge de votre enfant

Planning de garde par age

Le choix du mode de garde est sans aucun doute l’une des décisions les plus difficiles à prendre lors d’une séparation. En effet, ce choix à un impact direct sur la vie quotidienne de votre enfant aussi bien que sur la vôtre. Pour assurer son bien-être, vous devez tenir compte de plusieurs critères, dont son âge. Les besoins d’un enfant évoluent en effet à mesure qu’il grandit. Découvrez quelques pistes pour choisir le meilleur planning de garde d’enfant par âge !

Quels sont les plannings de garde possible après une séparation ?

Lors d’une séparation, il est important de décider quel sera le mode de garde de l’enfant. Si la situation est très conflictuelle, cette décision est prise par le juge aux affaires familiales. Sinon, c’est aux parents de se mettre d’accord entre eux. En France, aucune loi n’encadre ce choix du mode de garde. Tous les arrangements imaginables sont donc possibles, à condition qu’ils respectent l’intérêt de l’enfant.

La garde exclusive avec droit de visite et d’hébergement

Ce mode de garde a longtemps été le seul possible, et il est encore le plus fréquent. L’enfant vit chez l’un de ses parents ; on parle de résidence habituelle. L’autre parent l’héberge un week-end sur deux, et la moitié des vacances. On peut rajouter une soirée en milieu de semaine, généralement le mardi soir ou le mercredi soir.

La garde alternée

La garde alternée est apparue dans la loi en 2002. Dans ce cas, l’enfant passe un temps plus ou moins équivalent chez chacun de ses parents. En pratique, on parle de garde alternée dès que le temps de garde de chaque parent dépasse 35%. Plusieurs calendriers sont possibles : le calendrier 2-2-3, le calendrier 2-2-5-5, le 3-4-4-3, ou encore le calendrier 1 semaine-1 semaine.

Pourquoi l’âge de l’enfant est-il important pour le choix du mode de garde ?

Les besoins d’un enfant évoluent en permanence au fur et à mesure qu’il grandit. Un tout-petit a besoin de repères stables et d’une vie calme avec un rythme le plus lent possible. Un jeune enfant a envie de pouvoir passer du temps avec ses copains et de faire du sport ou d’autres activités. Pour un ado, les choses évoluent encore.

En tant que parent, l’âge de votre enfant a aussi une grosse influence sur la façon dont vous pouvez vous organiser pour sa garde. Vous aurez besoin d’être très disponible pour un tout-petit, beaucoup moins pour un ado !

Tous ces paramètres doivent être pris en compte au moment du choix du mode de garde. En fonction de l’âge de votre enfant, certains calendriers sont plus adaptés que d’autres. De plus, il est rare que le planning que vous choisissez au moment de la séparation soit encore le même quelques années après !

À partir de quel âge peut-on mettre en place une garde alternée ?

En France, la loi ne prévoit pas d’âge minimum pour la garde alternée. En théorie, dès ses premiers jours, un bébé peut passer la moitié du temps chez chacun de ses parents. En réalité, la plupart des psychologues spécialisés déconseillent la mise en place d’un tel calendrier pour un bébé. Suivant la personnalité de l’enfant, ils suggèrent pour cela d’attendre l’âge de un an, voire de trois ans. Cependant, certains parents décident d’opter pour une garde partagée avant le premier anniversaire de leur enfant. Ils mettent alors tout en œuvre pour que leur tout-petit vive bien cette situation. Cela passe notamment par le choix d’un calendrier de garde adapté à son âge.

L’avantage d’un tel choix est que le bébé sera habitué dès son plus jeune âge à être régulièrement séparé de chacun de ses parents. Cette habitude peut être plus difficile à prendre pour un enfant plus âgé.

Les meilleurs plannings de garde d’enfant par âge

Le but de cet article est de vous faire prendre conscience de l’importance d’adapter le calendrier de garde à l’âge de l’enfant. Les conseils présentés ici doivent bien entendu être adaptés à votre famille ! Chaque enfant est unique et chaque parent a ses propres contraintes à gérer.

Les bébés de moins d’un an

La séparation intervient parfois très tôt dans la vie de l’enfant. Pourtant, dès ses premiers mois, il est important qu’il tisse des liens avec ses deux parents. Cela sera déterminant pour son développement et son équilibre futur.La garde exclusive, solution la plus fréquente pour un bébé

La plupart des professionnels déconseillent de faire changer un bébé de maison régulièrement. Le tout-petit a besoin d’une grande stabilité. On préfère donc dans la majorité des cas fixer la résidence du bébé chez l’un des parents. Il s’agit bien évidemment de la mère si le bébé est allaité. Sinon, le choix de la maman reste le plus fréquent, mais il n’est pas systématique. Ces dernières années, des papas de plus en plus nombreux ont montré qu’ils sont parfaitement capables de s’occuper d’un bébé. On a notamment l’exemple des papas scandinaves qui bénéficient de longs congés paternité.Un droit de visite le plus large possible

Sachez qu’un bébé a une très mauvaise notion du temps qui passe. Une semaine sans voir l’un de ses parents lui semble une éternité. L’idéal est que le parent qui n’a pas la garde puisse passer de nombreux moments avec son bébé au cours de la semaine. Cela implique évidemment que vous et votre co-parent soyez prêts à vous croiser lors de ces visites fréquentes !

Les petits de un à trois ans

En grandissant, votre bébé développe sa capacité à accepter des changements. Il va pouvoir commencer à passer une nuit de temps en temps chez le parent qui n’a pas la garde principale. Ce sera sans doute plus facile si il ou elle est déjà gardé dans la journée, en crèche ou chez une assistante maternelle. Il ou elle a déjà appris à passer du temps loin de son parent référent.Un glissement progressif vers la garde partagée

Les compétences sociales de votre enfant sont en plein développement. Avoir des contacts fréquents avec ses deux parents reste très important. Cependant, il peut encore manifester un grand besoin de stabilité. Beaucoup de parents conservent donc un système de garde exclusive à cet âge, en continuant à organiser des rencontres fréquentes avec l’autre parent.

Progressivement, lorsque vous sentez que votre enfant est prêt, vous pouvez intégrer la garde un week-end sur deux. Prévoyez une nuit seulement dans un premier temps, puis étendez à tout le week-end. Cela ne remplace pas les visites dans la semaine, qui permettent de maintenir le lien.

Pensez à bien respecter les mêmes rituels que chez le parent qui a la garde principale. Essayez d’avoir les mêmes accessoires, les mêmes horaires… et n’oubliez pas la tétine et le doudou !La mise en place d’une garde alternée

Si vous et votre co-parent êtes d’accord et que votre enfant est prêt, vous pouvez commencer la mise en place d’un calendrier de garde alternée. On privilégie généralement les calendriers de type 2-2-3, 2-2-5-5 ou 3-4-4-3. Ils n’impliquent pas de séparations trop longues avec les parents, ce qui est positif pour un jeune enfant.

En revanche, ces solutions imposent des changements de domicile très fréquents. Essayez au maximum d’harmoniser vos modes de vie pour que votre enfant ne perde pas tous ses repères plusieurs fois par semaine.

Évitez de changer de planning de garde juste au moment de l’entrée en maternelle. Cela risque de faire trop de choses à gérer d’un coup pour votre enfant ! Si vous souhaitez changer de mode de garde à cette période, essayez de le faire avant les vacances d’été. Votre enfant aura déjà testé ce planning au moment de la rentrée, et il le vivra mieux.

Les enfants de quatre à onze ans

C’est généralement à cet âge que les parents mettent vraiment en place la garde alternée. Votre enfant commence à pouvoir s’exprimer et donner son avis. Son rythme de vie s’intensifie : il va maintenant à l’école, et commence à avoir des activités extrascolaires. Cela implique de nouvelles contraintes dans l’organisation de sa garde. Il a aussi une meilleure notion du temps qui passe. Il va donc souvent mieux vivre des séparations un peu plus longues.

Vous pouvez décider de commencer par un calendrier à alternance rapide du type 2-2-3. Si vous sentez que les changements fréquents de maison sont trop difficiles à vivre pour votre enfant, tentez le rythme une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre.

Dans tous les cas, l’adaptation va être le maître mot. Vous devrez peut-être changer votre planning plusieurs fois avant de trouver le rythme qui convient à tout le monde.

Les ados

Votre enfant est maintenant en âge de participer aux décisions, et il vous le fait savoir ! Les grands enfants et les ados préfèrent généralement un calendrier avec moins de changements, du type 1 semaine-1 semaine ou même quinze jours-quinze jours. Il n’a plus forcément besoin de vous voir souvent pour savoir que vous l’aimez et que vous êtes là pour lui ! Votre ado peut même décider d’aller vivre avec votre co-parent. Il est possible que cela lui apporte une stabilité bienvenue à cet âge difficile. Ne vivez surtout pas cela comme un rejet. Cela signifie peut-être simplement que les règles y sont plus adaptées à son mode de vie. Surtout, continuez à prévoir des moments de qualité avec lui ou elle. Et abusez des moyens de communication dont nous disposons aujourd’hui pour garder le contact au quotidien !

Comment choisir le bon planning de garde pour votre enfant ?

Le mode de garde après une séparation est une affaire de parents… mais surtout d’enfants ! C’est bel et bien votre enfant qui va se retrouver au centre de cet étrange ballet. Quel que soit son âge, il est donc indispensable de tenir compte de son avis autant que possible.

Soyez à l’écoute

Nous pensons souvent que nous sommes les plus aptes à comprendre les besoins et les désirs de notre enfant. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Il faut savoir que les enfants cherchent instinctivement à protéger leurs parents. C’est d’autant plus vrai lorsque ceux-ci vont mal, comme c’est souvent le cas après une séparation. Votre enfant ne vous dira peut-être pas ce qu’il pense vraiment. Il risque plutôt de dire ce qu’il suppose que vous voulez entendre.

Si vous sentez un malaise chez votre enfant, n’hésitez pas à lui faire rencontrer un professionnel. Un(e) pédopsychologue pourra lui permettre de prendre conscience de ses véritables envies, et de les exprimer.

Si votre enfant est trop jeune pour s’exprimer, soyez d’autant plus attentif à ses changements de comportements. Un sommeil dégradé, des crises à répétition, un recul sur l’acquisition de la propreté : tous ces signes et encore bien d’autres peuvent vous indiquer qu’il ou elle vit mal la situation actuelle. Il vous faudra alors vous mettre d’accord avec votre co-parent pour apporter des changements dans le calendrier de garde.

Quel calendrier de garde pour une fratrie avec des âges différents ?

Si vous avez plusieurs enfants d’âges différents, organiser la garde optimale pour chacun peut s’avérer très compliqué ! Beaucoup de parents choisissent un calendrier unique pour toute la fratrie. Être avec des frères et sœurs plus âgés peut aider un(e) petit(e) à supporter des séparations plus longues avec son parent.

Si vous en avez la possibilité, vous pouvez toutefois adapter légèrement le planning pour chaque enfant. Par exemple, votre ado peut passer toute la semaine chez vous, tandis que votre petit ira dormir deux nuits en milieu de semaine chez votre co-parent.

Dans tous les cas, assurez-vous que tous vos enfants passent des moments communs chez chacun d’entre vous. Organisez les activités les plus enthousiasmantes dans ces moments-là. Cela vous aidera à éviter les crises de jalousie !

Le planning 2-2-5-5 : pourquoi et comment le mettre en place ?

planning 2 2 5 5

Après une séparation, il n’est pas toujours simple de choisir le calendrier de garde partagée pour votre enfant. Le planning 2-2-5-5 est l’une des possibilités qui s’offrent à vous. Il est très souvent apprécié des parents de jeunes enfants qui souhaitent éviter de longues périodes de séparation. En effet, il présente de nombreux avantages aussi bien pour l’équilibre de l’enfant que pour l’organisation des parents.

Le calendrier 2-2-5-5 ou 5-2-2-5 pour une garde partagée à 50/50

Le calendrier 2-2-5-5, parfois appelé calendrier 5-2-2-5, rentre dans le cadre de la garde partagée. Il garantit que l’enfant passe autant de temps chez chacun de ses parents, ce qui permet de conserver des liens privilégiés.

Le principe de la garde partagée à 50/50

Pendant longtemps, on a considéré que la stabilité d’un enfant implique que sa garde soit confiée à un seul des deux parents, le plus souvent la maman. L’autre parent a alors un droit de visite et d’hébergement, ce qui signifie que l’enfant lui est confié uniquement certains week-ends et une partie des vacances scolaires.

Les connaissances en psychologie enfantine ont évolué, et on a découvert qu’un enfant a idéalement besoin de ses deux parents pour se développer harmonieusement. C’est pourquoi la solution de la garde partagée est choisie par un nombre croissant de juges aux affaires familiales et de parents divorcés ou séparés.

Dans le cas de la garde partagée à 50/50, votre enfant passe autant de temps avec vous qu’avec votre co-parent. Vous jouez donc tous deux un rôle aussi important dans son éducation et sa vie quotidienne. Plusieurs types de calendriers sont possibles : le planning 2-2-5-5, le planning 2-2-3, le planning une semaine sur deux…

Qu’est-ce que le calendrier 2-2-5-5 ?

Dans le cas du calendrier 2-2-5, votre enfant passe tous les lundis et mardis chez l’un d’entre vous, et les mercredis et jeudis chez l’autre. Pour le vendredi, le samedi et le dimanche, la garde alterne une semaine sur deux.

Concrètement, les jours de garde se répartissent de cette façon :

  • lundi et mardi de la semaine 1 : parent 1
  • mercredi et jeudi de la semaine 1 : parent 2
  • vendredi, samedi et dimanche de la semaine 1 : parent 1
  • lundi et mardi de la semaine 2 : parent 1
  • mercredi et jeudi de la semaine 2 : parent 2
  • vendredi, samedi et dimanche de la semaine 1 : parent 2

Votre enfant passe donc deux jours avec le parent 1, puis deux jours avec le parent 2, puis 5 jours avec le parent 1, pour finir par 5 jours avec le parent 2. C’est de là que vient le nom 2-2-5-5. On parle aussi parfois de planning 5-2-2-5, mais il s’agit bien de la même chose !

Le calendrier 2-2-5-5 s’équilibre sur deux semaines, puisque sur ce laps de temps votre enfant aura passé 7 jours chez vous et 7 jours chez votre co-parent. Il s’agit donc bien d’un calendrier de garde partagée à 50/50.

Quand choisir le calendrier 2-2-5-5 ou 5-2-2-5 ?

Le calendrier 2-2-5-5 est un système à alternance rapide : votre enfant ne passe jamais plus de cinq jours consécutifs sans voir l’un de ses parents. Pour vous, cela permet aussi de ne pas être séparé trop longtemps de lui ou d’elle. Ce mode de garde est donc généralement bien adapté pour les jeunes enfants, qui supportent mal les séparations prolongées. Toutefois, les changements fréquents de domicile peuvent être compliqués à vivre pour certains enfants qui ont besoin de temps pour prendre leurs marques.

Quelles sont les alternatives pour la garde partagée à 50/50 ?

Un autre calendrier possible pour la garde partagée à 50/50 est le calendrier 2-2-3, qui est proche du calendrier 2-2-5-5. La différence est que tous les jours de la semaine sont inversés d’une semaine sur l’autre. La première semaine, l’enfant passe le lundi et le mardi chez le premier parent, puis le mercredi et le jeudi chez le deuxième, puis le vendredi, le samedi et le dimanche à nouveau chez le premier. La semaine suivante, les jours sont inversés : le lundi et le mardi chez le deuxième parent, le mercredi et le jeudi chez le premier, puis le vendredi, le samedi et le dimanche chez le deuxième.

Pour les enfants plus âgés qui supportent mieux les séparations longues, on passe souvent à un mode de garde une semaine sur deux, voire toutes les deux semaines ou même un mois sur deux.

Les avantages du calendrier 2-2-5-5 pour l’enfant

Le calendrier 2-2-5-5 est l’un des plus adaptés pour un jeune enfant. Il présente de nombreux avantages, et permet une certaine stabilité tout en évitant les longues séparations. L’enfant est pleinement impliqué dans la vie des deux foyers, et y trouve sa place plus facilement. De plus, les tensions entre ses parents sont réduites.

Un calendrier prévisible et un rythme de vie plus régulier

Chaque jour de la semaine est attribué de manière fixe à l’un des deux parents : le lundi et le mardi pour l’un, le mercredi et le jeudi pour l’autre. Ce rythme aide votre enfant à se projeter dans l’avenir. Il ou elle sait à quoi s’attendre d’une semaine sur l’autre : par exemple, c’est toujours papa qui l’accompagnera au judo le mardi soir, et toujours maman qui passera le mercredi avec lui. Cela lui apporte un sentiment de stabilité et de sécurité.

Bien entendu, même si vous n’avez pas la garde ce jour-là, vous pouvez toujours assister aux occasions importantes : fête de l’école, spectacle du cours de musique…

Pas de séparations longues

En cas de séparation prolongée, votre enfant risque de souffrir de votre absence ou de celle de votre co-parent. Un enfant n’a pas la même notion du temps qu’un adulte, et une semaine peut lui sembler durer une éternité. Dans le planning 2-2-5-5, la séparation avec chaque parent ne dure jamais plus de cinq jours.

Un lien aussi fort avec ses deux parents

En passant autant de temps avec chacun de ses parents, votre enfant entretient un lien fort avec vous deux. Les moments qu’il passe avec chacun d’entre vous couvrent aussi bien les jours de semaine que le week-end. Vous êtes donc tous les deux réellement présents et impliqués dans sa vie et dans son éducation. Pour votre enfant, cela contribue à renforcer le sentiment d’être pleinement aimé par ses deux parents malgré votre séparation.

Une meilleure intégration dans la vie familiale des familles recomposées

Le rythme régulier des jours de garde permet à votre enfant de nouer plus facilement des relations avec ses demi-frères ou sœurs. En effet, il ou elle participe pleinement à la vie familiale, et sa présence fait partie du quotidien des autres enfants de la famille.

Moins de conflits entre ses parents

On constate qu’un calendrier de garde partagée à 50/50 est très souvent associé à moins de conflits entre les parents que les solutions de garde exclusive avec droit de visite et d’hébergement. En effet, ce type d’accord met les parents sur un plan d’égalité. De plus, dans le cas du calendrier 2-2-5-5, les jours de garde sont clairement fixés, sans possibilité de mauvaise interprétation. Les conflits liés à des ambiguïtés du planning sont donc évités.

Or, une bonne entente entre ses parents est un élément essentiel pour l’équilibre de votre enfant. Moins les conflits sont nombreux, plus il ou elle se sent en sécurité, et plus il ou elle se construit harmonieusement !

Les avantages du calendrier 5-2-2-5 pour les parents divorcés

Si le calendrier 2-2-5-5 présente des avantages pour les enfants, il en a également pour les parents ! Ce type de planning régulier simplifie l’organisation de leur emploi du temps. Il leur permet de se construire une vie personnelle plus riche, et aide à rencontrer plus facilement un nouveau ou une nouvelle partenaire.

Une organisation professionnelle et personnelle facilitée

Avoir des jours de garde fixes permet de planifier beaucoup plus simplement votre vie professionnelle et vos loisirs. Vous savez par exemple que vous serez toujours disponible le lundi soir pour votre cours de sport. Cela vous permet de vous inscrire à une activité et de la suivre, ce qui s’avère souvent compliqué avec les plannings de garde qui impliquent des changements de rythme toutes les semaines.

Au travail, cela facilite également la planification de vos tâches et la coordination avec vos collègues, puisqu’ils savent que vous êtes plus disponibles certains jours que d’autres.

Une participation équilibrée à la vie de l’enfant

Les week-ends et les vacances sont bien entendu des moments privilégiés à passer avec votre enfant. Mais cela suffit rarement pour se sentir pleinement parent. Pour cela, il est important de faire partie de sa vie quotidienne, avec son lot de bonheurs, mais également de difficultés : rendez-vous médicaux, devoirs du soir, courses… Ces moments en apparence anodins viennent renforcer le lien entre vous et votre enfant. Pour son équilibre, il est également important qu’il ou elle les partage aussi avec votre co-parent.

La possibilité de ne pas se croiser souvent

Vous n’avez pas forcément envie de croiser sans cesse votre ex-conjoint(e) ! Cela peut réveiller des souvenirs douloureux et s’avérer pénible pour vous. Le calendrier 2-2-5-5 permet de ne jamais se voir si vous préférez éviter ces rencontres. Dans ce cas, chacun des parents récupère l’enfant à l’école ou à la garderie au début de son tour de garde, et l’y dépose à la fin.

Bien entendu, vous pouvez également décider de vous voir pour certains échanges. Par exemple, vous pouvez décider que l’échange de fin de week-end se fait le dimanche soir, pour diminuer le stress du lundi matin. Cette rencontre vous permettra d’échanger les informations importantes concernant votre enfant.

Quelques conseils aux parents divorcés pour mettre en place un calendrier 2-2-5-5 qui fonctionne bien

Même si le calendrier 2-2-5-5 est très facile à mettre en place et à suivre, réussir la garde partagée est toujours un défi sur le long terme. Heureusement, vous disposez de toutes les ressources nécessaires pour que tout se passe bien. Pour cela, vous devrez être ouvert(e) à la discussion, et toujours faire passer en premier l’intérêt de votre enfant… sans oublier votre propre bien-être pour autant !

Soyez prêt(e) à faire des compromis

Même avec un calendrier régulier tel que le planning 2-2-5-5, il y aura toujours des imprévus ou des cas particuliers qui vous obligeront à changer vos plans ! La gestion des jours de fête, des déplacements professionnels, l’organisation des vacances : autant de situations dans lesquelles vous devrez vous mettre d’accord avec votre co-parent. Souvenez-vous toujours qu’il est important pour votre enfant que vous soyez capables de faire des compromis. Il se sentira plus en sécurité si ses deux parents forment une équipe autour de lui.

Soyez à l’écoute de votre enfant

Notre rythme de vie moderne met à rude épreuve les enfants, qui apprécieraient souvent un rythme plus lent et une vie plus stable. C’est encore plus le cas pour les enfants de parents divorcés ou séparés, qui sont soumis à des changements de domicile permanents. Il est donc normal que votre enfant exprime de temps en temps le besoin d’une pause dans ce rythme de vie effréné. S’il ou elle désire changer moins souvent de domicile pendant une ou deux semaines, accordez-lui ce répit dans la mesure du possible. C’est peut-être aussi le signe qu’il est temps de passer à un autre type de calendrier !

Communiquez !

Dans un accord de garde partagée, la communication entre les deux parents est indispensable ! Vous et votre co-parent devez être de véritables alliés dans l’éducation de votre enfant. Cela implique d’échanger un grand nombre d’informations sur sa santé, son comportement, et les événements qui se déroulent chez chacun d’entre vous.

Rappelez-vous que votre enfant ne doit jamais servir de messager entre vous, même s’il est déjà grand. Pour se sentir en sécurité, il a besoin de voir que vous êtes capable d’échanger pour assurer son bien-être.

Une applicationde calendrier partagé et d’échange d’informations peut s’avérer être une aide très précieuse pour être certains que vous êtes à tout moment au courant de tout  !

Organisez-vous pour profiter de vos jours de garde… et de vos jours seul(e) !

Vous souhaitez sans aucun doute que le temps que vous passez avec votre enfant soit un temps de qualité. Essayez dans la mesure du possible de vous organiser pour être le ou la plus disponible possible pendant vos périodes de garde. Toutefois, votre enfant doit participer à votre vie quotidienne pour sentir qu’il en fait pleinement partie. Cela implique des sorties agréables, mais aussi des choses plus basiques telles que faire les courses ou le ménage, ou régler des problèmes administratifs !

Prévoyez également de prendre soin de vous et de vous ressourcer lorsque votre enfant et chez son autre parent. Souvenez-vous que la meilleure chose que vous pouvez faire pour lui ou elle, c’est de prendre soin de vous ! Un parent qui va bien a toujours plus de facilité à bien remplir son rôle auprès de son enfant. En ayant une vie personnelle épanouie, vous serez naturellement plus patient(e), plus disponible et plus à l’écoute. Et vous donnerez envie à votre enfant de grandir pour devenir à son tour un adulte qui va bien !

Comment créer une coparentalité efficace malgré la distance ?

Conseils pour la réussite d'une coparentalité à distance

Après une séparation, il est recommandé que les parents s’installent la plus près possible l’un de l’autre pour maintenir une relation équilibrée avec l’enfant. Cependant, la vie nous réserve souvent des surprises. Il est parfois nécessaire que l’un des deux ex-conjoints parte s’installer dans une autre région ou même un autre pays. Comment faire dans cette situation pour continuer à partager l’éducation de votre enfant ? Comment maintenir un lien de qualité avec son parent qu’il ne voit que rarement ? Découvrez dans cet article comment préserver la relation malgré la distance.

Quel mode de garde pour une coparentalité longue distance ?

Dans le cas où les deux parents habitent dans la même ville, on essaie de plus en plus de privilégier la garde partagée lorsque c’est possible. L’éducation de l’enfant est alors assurée par les deux parents, chacun l’accueillant à tour de rôle. Dans le cas où les co-parents vivent à distance, la garde alternée devient évidemment très difficile à mettre en œuvre.

On va alors s’orienter vers une solution où l’un des parents a la garde exclusive, tandis que l’autre bénéficie d’un droit de visite et d’hébergement. Cela permet à l’enfant de ne pas devoir subir des voyages longs et répétés, et de conserver tous ses repères : école, amis, activités…

Lorsque votre enfant va grandir, il est possible de modifier l’accord de garde pour qu’il aille vivre chez son autre parent, de façon définitive ou pour une année par exemple.

Communiquez efficacement avec votre co-parent

La base d’une coparentalité efficace est la communication. Lorsque l’un des deux parents est moins présent dans la vie de son enfant en raison de la distance, cette communication est souvent de moins bonne qualité. Il est pourtant indispensable de la maintenir.

Une communication qui se travaille à deux

Les efforts doivent être partagés entre le parent qui a la garde habituelle de l’enfant et celui qui habite loin. Si votre enfant vit avec vous, assurez-vous de tenir votre ex-conjoint(e) au courant de ce qui se passe dans sa vie. Favorisez des contacts réguliers avec votre enfant, mais également avec vous pour que vous puissiez évoquer les problèmes éventuels. Si c’est vous qui êtes physiquement absent, demandez très régulièrement des nouvelles et montrez à votre co-parent que vous souhaitez vous impliquer.

Quelles informations partager ?

Lorsque la distance est grande et que les rencontres physiques sont rares, on peut avoir tendance à ne donner que les informations les plus importantes. Pourtant, il est primordial que le parent qui vit loin de son enfant continue à jouer un rôle dans son quotidien. Pour cela, il est intéressant de partager également les petits détails : la chute d’une dent de lait, une bonne note à l’école, l’organisation du goûter d’anniversaire… Ce sont ces petites choses du quotidien qui rendent une relation vivante !

L’importance de la communication entre parents pour le bien-être de votre enfant

Vous ne formez plus un couple amoureux, mais vous êtes toujours les deux personnes les plus importantes pour votre enfant. En lui montrant que vous continuez à échanger sur les sujets qui le concernent, vous renforcerez son sentiment de sécurité.

Il est fréquent qu’un enfant se sente responsable de la séparation de ses parents. Si en plus l’un des deux part vivre loin de lui, cela peut venir alimenter ce sentiment de culpabilité. Vous devez donc travailler ensemble pour lui faire comprendre qu’il n’est pour rien dans la fin de votre relation de couple. Aidez-le aussi à réaliser que l’amour d’un parent ne s’efface pas avec la distance.

Entretenez le lien avec votre enfant quand vous vivez loin de lui

Votre enfant vit habituellement avec son autre parent, et vous habitez loin de lui ? Heureusement, la technologie moderne vous offre de multiples possibilités de garder le contact et de continuer à tisser des liens forts.

Parlez régulièrement avec votre enfant

Prévoyez des rendez-vous réguliers avec votre enfant. Assurez-vous d’être totalement disponible pour lui parler à ce moment. Si vous vivez sur un autre continent, tenez bien compte du décalage horaire pour planifier ces appels !

Essayez d’être présent sans pour autant perturber le quotidien de votre co-parent. Mettez-vous d’accord ensemble pour fixer la fréquence et le moment des appels. La régularité est importante, car elle vous ancre dans le quotidien de votre enfant. Il peut ainsi anticiper le prochain moment d’échange et prévoir ce qu’il veut partager avec vous !

Bien entendu, cela n’empêche pas des contacts spontanés lorsque l’on a quelque chose de spécial à partager ! Faites votre maximum pour répondre aux appels de votre enfant. Si vous n’êtes pas disponible à ce moment, mieux vaut le lui dire et le rappeler dès que vous pourrez réellement vous consacrer à lui.

Faites des appels en visio

Nous avons la chance de vivre à une époque où il est possible de se voir même lorsque l’on vit à des centaines ou des milliers de kilomètres ! Or, la vidéo permet de rendre l’échange plus concret et de mieux partager les émotions. Quand c’est possible, organisez des appels vidéos avec votre enfant. Il pourra ainsi vous montrer son dernier dessin ou faire un concours de grimaces avec vous !

Inventez des jeux à distance

C’est encore l’une des magies de la technologie : il est maintenant possible de jouer ensemble même lorsque l’on habite loin ! Si votre enfant est suffisamment âgé et que votre co-parent est d’accord, vous pouvez vous retrouver le temps d’une partie de jeu en ligne. C’est à la fois un moyen de partager un moment de complicité et de se découvrir sous un jour un peu différent.

Il est également possible d’organiser des jeux plus classiques. Vous pouvez échanger des énigmes et des devinettes, ou encore organiser une chasse au trésor en photo. Le premier qui envoie une photo de chat à l’autre a gagné !

Vous l’aurez compris, peu importe le jeu en lui-même. Ce qui compte, c’est la proximité qu’il va créer avec votre enfant, et les rires partagés !

Ne négligez pas le courrier et les colis !

À l’heure d’internet, on a un peu perdu l’habitude d’envoyer du courrier. Pourtant, votre enfant sera émerveillé de recevoir une lettre à son nom ! Vous pouvez y glisser une photo de vous, une image rigolote… Les colis vous donnent la possibilité d’envoyer à votre enfant des petits cadeaux, mais aussi d’autres choses à découvrir : une friandise locale, un beau caillou, une feuille séchée, un peu de sable… Les plus jeunes apprécient toujours ce genre de découverte ! De plus, cela leur permet de se projeter dans votre vie.

Partagez votre quotidien avec votre enfant

À force de vous voir uniquement au travers d’un écran, votre enfant peut avoir du mal à imaginer votre vie quotidienne. À terme, cela peut creuser un fossé entre vous. N’hésitez pas à partager votre quotidien avec lui comme il le fait avec vous. Envoyez-lui des photos de l’endroit où vous vivez et des lieux que vous fréquentez. Faites-lui visiter votre logement lors des appels en visio. Racontez-lui des anecdotes qui vous sont arrivées…

Pour un petit, chaque petite chose devient exceptionnelle si elle est bien racontée ! Plus votre enfant saura de choses sur vous et votre vie, plus les liens seront forts. Cela l’aidera également à se confier en retour.

Quand votre enfant semble s’éloigner…

Pour un enfant, vivre cette relation à distance n’est pas facile. Il est probable qu’il passe par des phases de colère. Il est même possible qu’il souhaite couper le contact pour un moment. Ne prenez surtout pas cela comme un rejet définitif. Faites tout ce que vous pouvez pour maintenir le contact sans pour autant le forcer. Dites-lui bien que vous l’aimez, et que vous appréciez les moments d’échange avec lui. Rappelez-lui aussi qu’il peut vous appeler lorsqu’il le souhaite.

Parlez-en également avec votre co-parent. Il est possible que votre enfant traverse une période difficile et qu’il vous en veuille de ne pas être à ses côtés pour le soutenir. Dans ce cas, il est d’autant plus important de continuer à lui envoyer des messages et à lui montrer que vous êtes là pour lui.

Un éloignement apparent peut aussi tout simplement signifier que votre enfant grandit ! En entrant dans l’adolescence, il est parfaitement normal qu’il cesse de tout vous raconter et qu’il souhaite protéger son jardin secret. Avec le temps, vous saurez faire évoluer votre relation pour construire une nouvelle complicité.

Profitez des moments de retrouvailles

Ça y est ! Après des semaines ou des mois de séparation, vous allez enfin retrouver votre enfant en chair et en os pour partager quelques jours ! Comment profiter au mieux de ce moment si précieux ?

Laissez-lui le temps de s’habituer

Il est normal que votre enfant ait du mal à trouver ses marques en arrivant. Vous retrouver après une longue absence est déstabilisant. Les adolescents ont notamment des difficultés à exprimer leurs émotions, et votre ado pourrait donc vous sembler un peu distant.

Prenez le temps de vous retrouver. Si votre enfant apprécie le calme, passez du temps en tête-à-tête. Pour d’autres, faire une activité qui vous permettra de rire ou de vivre des aventures ensemble aidera à briser la glace.

Ne surchargez pas l’emploi du temps

Vous allez naturellement être tenté de multiplier les sorties avec votre enfant. Si c’est lui qui a fait le voyage pour vous retrouver, vous avez bien entendu envie de lui faire découvrir un maximum de choses. Il sera certainement ravi de visiter votre ville et d’apprendre à connaître votre environnement.

Cependant, ne prévoyez pas des activités permanentes. Vous avez également besoin de passer du temps ensemble au calme pour mieux vous retrouver. Faire la cuisine, lire un livre, jouer à un jeu de société, ou tout simplement s’allonger dans l’herbe pour regarder les nuages ou les étoiles : ces moments de partage laisseront une empreinte indélébile dans vos cœurs !

Facilitez la relation entre votre enfant et son parent qui habite loin

Vous avez la garde de votre enfant et votre co-parent vit dans une autre région, ou même dans un autre pays ? Vous pouvez jouer un rôle déterminant dans le maintien d’un lien de qualité.

Parlez à votre enfant de son parent absent

Pour un jeune enfant, ce qu’il ne voit pas n’existe pas vraiment. Si les contacts avec son autre parent ne sont pas très fréquents, essayez de lui en parler souvent pour qu’il continue à faire partie de sa vie. Montrez-lui sur une carte l’endroit où il habite. Quand il vit un moment important, incitez-le à appeler son papa ou sa maman pour lui raconter. Prenez des photos à envoyer lorsque vous faites une activité ou découvrez un nouvel endroit. Pour les partager facilement, vous pouvez utiliser l’application 2houses qui offre un espace de stockage de photos accessible aux deux parents.

Si la relation est conflictuelle, faites tout votre possible pour parler positivement de votre ex-conjoint(e) à votre enfant. Focalisez-vous sur les points positifs, et évitez de mentionner le reste !

Impliquez votre co-parent dans l’éducation de votre enfant

Si nécessaire, prenez l’initiative de contacter votre co-parent pour discuter ensemble des décisions concernant l’éducation de votre enfant. En tant que parent qui a la garde, vous avez bien entendu plus de poids dans ces décisions. Pourtant, en parler ensemble permet à la fois d’éviter des conflits et d’aider votre ex-conjoint(e) à s’impliquer.

Lorsque vous avez discuté avec votre co-parent d’une décision concernant votre enfant, dites-le-lui clairement. Il va ainsi comprendre que ses deux parents forment une équipe pour assurer son bien-être. Cela va le rassurer et lui donner un sentiment de sécurité.

Favorisez les retrouvailles

Pour votre enfant, les moments de retrouvaille avec son autre parent sont d’une importance capitale. Qu’il s’agisse de rencontres physiques ou virtuelles, essayez de les favoriser le plus possible, même si cela implique de faire preuve de souplesse.

Essayez d’anticiper les voyages afin de bénéficier de meilleurs tarifs si c’est votre enfant qui doit se déplacer. Discutez bien entendu avec votre co-parent de la répartition des frais.

Il se peut que votre enfant montre de l’appréhension avant de retrouver un parent qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Écoutez ses craintes et rassurez-le. Rappelez-lui que ses deux parents l’aiment, et que vous serez joignable en cas de besoin.

Comment mieux préparer les enfants au jour du changement de garde ?

Bien préparer les enfants au jour du changement de garde

Le jour du changement de garde est souvent un moment stressant pour les parents comme pour l’enfant. Pourtant, bien s’y préparer permet de l’aborder dans de bonnes conditions. Cela implique de discuter entre co-parents pour trouver le meilleur système à long terme. Chaque changement de jour de garde doit aussi être préparé avec votre enfant pour qu’il vive sereinement ce moment. Découvrez comment faire pour que ce jour soit marqué par le bonheur des retrouvailles et pas par le stress du déménagement et de la séparation !

Mettre en place un système efficace pour le jour du changement de garde

Pour que le jour du changement de garde se déroule le mieux possible, tout doit avoir été prévu à l’avance. Le moment choisi pour les transferts est très important. Vous pouvez aussi prévoir de réduire au maximum les bagages que votre enfant devra emporter à chaque fois.

Une organisation différente en fonction du calendrier de garde

L’impact du changement de garde est différent en fonction de la répartition du temps que vous avez choisie. Dans le cas d’une alternance rapide du type calendrier 2-2-3, l’enfant est beaucoup plus habitué à ces changements. Pour certains, cela facilite les choses puisqu’ils savent qu’ils ne seront pas longtemps séparés de chacun de leurs parents. Pour d’autres, ces déménagements incessants sont stressants et difficiles à vivre.

De façon générale, plus l’alternance est longue, plus le jour du changement de garde doit être préparé avec soin pour que tout se passe bien. L’oubli d’un vêtement ou la mauvaise transmission d’une information a souvent moins d’impact quand le séjour dure deux jours que quand il dure une semaine.

Bien planifier les changements de garde

Prenez le temps de discuter entre parents pour choisir le jour de changement de garde qui permettra que cela se fasse avec le moins de stress possible. Cela va bien entendu dépendre du calendrier de garde choisi. On recommande généralement d’éviter de faire ce changement le dimanche soir.

Si votre enfant est suffisamment mûr, intégrez-le dans cette discussion et tenez compte autant que possible de son avis. Déterminez également les modalités pratiques : où faire l’échange, comment se transmettre les bagages…

Bien entendu, ces arrangements ne sont pas figés. Vous allez peut-être vous rendre compte que le jour que vous avez choisi n’est pas idéal, et devoir tester plusieurs solutions avant de trouver la meilleure. De plus, votre enfant va grandir, votre rythme de vie et celui de votre co-parent vont évoluer. Vous devrez donc sans doute faire des modifications au fil du temps.

Réduire les bagages le plus possible

Essayer de faire en sorte que votre enfant ait le moins possible de bagages. Cela implique qu’il dispose de tout ce dont il a besoin dans les deux maisons : produits d’hygiène, vêtements, jouets… L’idéal est qu’il ne transporte que ses affaires d’école et quelques objets qui le rassurent : doudou, jouet préféré…

Moins il y aura de bagages à préparer à chaque transition, moins elles seront stressantes pour tout le monde. Cela peut également vous permettre de faire le changement de garde par le biais de l’école puisqu’il n’y a pas de bagages à transférer d’une maison à l’autre.

En revanche, prévoyez un objet de transition que votre enfant va toujours garder avec lui pour le rassurer. Pour les plus jeunes, c’est généralement le doudou, mais les plus grands peuvent également avoir besoin d’un objet pour garder le lien. Il peut s’agir d’un jouet, d’un vêtement ou même de choses plus surprenantes comme un caillou.

Préparer l’enfant avant chaque changement de garde

Plus votre enfant est jeune, plus le changement de garde peut être difficile à vivre pour lui. Il ne se repère pas encore bien dans le temps, et il ne sait donc pas à quoi s’attendre. Heureusement, vous pouvez l’aider à anticiper la prochaine séparation et à mieux la vivre.

Utilisez un calendrier

Pour aider votre enfant à savoir quand il va devoir changer de maison, affichez un calendrier à sa portée. Indiquez clairement les périodes où il est avec vous et celles où il est avec votre co-parent, par exemple avec un code couleur. Barrez ensemble chaque jour la ligne correspondante, pour qu’il puisse se repérer très facilement.

Utiliser un calendrier est très utile pour les jeunes enfants. C’est également une aide précieuse pour les plus grands, surtout quand vous avez un calendrier de garde irrégulier. Le jour du changement de garde ne tombant pas toujours le même jour de la semaine, il est plus difficile pour votre enfant de savoir où il en est.

Communiquez avec votre enfant

Prenez le temps de parler avec votre enfant du prochain changement de garde, afin qu’il sache à quoi s’attendre. Laissez-le exprimer son ressenti face à la situation, poser des questions s’il le souhaite, et formuler son inquiétude ou son désaccord. Cela peut être difficile pour vous, mais cela va vous permettre de réconforter votre enfant et de calmer ses inquiétudes.

Rassurez-le sur le fait que ses affaires seront en sécurité pendant son absence s’il a des demi-frères ou sœurs qui vont rester à la maison. Aucun enfant n’a envie de retrouver ses affaires abîmées par son petit frère !

S’il est inquiet à l’idée de vous quitter, parlez avec lui des choses agréables qu’il va faire avec son autre parent. Évoquez les visites aux grands-parents, les jeux avec ses demi-frères ou sœurs, les jouets qu’il n’a pas chez vous… Dites-lui bien que vous penserez à lui pendant son absence et qu’il peut toujours vous téléphoner.

Préparez les bagages à l’avance

Afin d’éviter la panique de dernière minute, prévoyez de faire les bagages bien à l’avance. Cela vous permettra de vous rendre compte si vous devez lancer une machine à laver en urgence avant le départ !

Si possible, faites les bagages avec votre enfant. Cela va rendre l’approche du changement de garde plus concrète pour lui. De plus, il pourra constater que ses bagages sont complets et qu’il ne va manquer de rien. S’il est suffisamment âgé, laissez-le faire ses bagages lui-même, éventuellement en suivant une liste. Vérifiez juste avec lui qu’il n’a rien oublié.

Passez un moment de qualité

Prévoyez un moment de qualité en famille avant le jour du changement de garde, par exemple la veille. Assurez-vous d’être totalement disponible pour votre enfant. Cela lui permettra de faire le plein d’amour avant d’être séparé de vous ! Si vous êtes à la tête d’une famille recomposée, ce moment peut éventuellement inclure votre nouveau conjoint ou votre nouvelle conjointe et les demi-frères et sœurs. Laissez votre enfant décider s’il préfère passer ce moment en tête-à-tête avec vous ou en famille.

Le moment de la séparation approche, et c’est également difficile à vivre pour vous. Essayez de ne pas montrer votre angoisse à votre enfant, cela ne ferait que renforcer la sienne.

Vérifiez qu’il n’y a pas d’imprévu

Il peut être judicieux de transmettre les informations utiles à votre co-parent avant le jour du changement de garde. Cela permettra d’éviter d’oublier des choses importantes au moment de l’échange. Ce moment chargé d’émotion n’est pas forcément propice pour retenir la liste des devoirs et l’heure du rendez-vous chez le médecin ! Vous pouvez transmettre ces informations par mail, ou utiliser une application de coparentalité qui vous simplifiera la vie.

Si vous en ressentez le besoin, c’est également le moment de confirmer avec votre co-parent l’heure et le lieu du rendez-vous. Cela peut contribuer à éviter un moment de stress si vous découvrez au dernier moment qu’il y a un changement de programme !

De votre côté, évitez autant que possible les changements de dernière minute. Bien entendu, c’est parfois inévitable ! Dans ce cas, expliquez le nouveau plan à votre enfant et prévenez votre co-parent le plus tôt possible.

Gérer le jour du changement de garde

La façon dont se déroule chaque changement de garde va préparer les prochaines échéances. Si tout se déroule le mieux possible, votre enfant sera sans doute plus serein lorsqu’il verra arriver le prochain changement. En revanche, si l’échange est source de tension, votre enfant risque d’être angoissé lorsqu’il se rendra compte qu’il va falloir recommencer.

Que faire juste avant l’échange ?

Le jour du changement de garde est arrivé. Vous allez peut-être confier directement votre enfant à votre co-parent, ou faire l’échange par l’intermédiaire de l’école. Dans tous les cas, assurez-vous bien que vous n’avez rien oublié.

Ce moment de la séparation est forcément un peu difficile pour tout le monde. Pour un jeune enfant ou un enfant autiste, prévoir un rituel peut être sécurisant. Vous pouvez par exemple faire les choses toujours dans le même ordre, prononcer les mêmes phrases… Prévoyez aussi un temps de câlin pour dire au revoir à votre enfant avant le moment de l’échange où il est tiraillé entre ses deux parents.

Essayez d’être bien à l’heure au rendez-vous. Cela permettra de réduire le stress de tout le monde et d’éviter de créer des tensions inutiles.

Comment organiser la rencontre ?

Dans le cas idéal, vous et votre co-parent avez de bonnes relations et tout se passe naturellement. Mais il se peut également que la relation soit plus conflictuelle. Dans ce cas, mieux vaut parfois ne pas avoir de rencontre directe, et utiliser l’école ou l’assistante maternelle comme relais entre les deux parents. Si ce n’est pas possible, choisissez un lieu de rencontre neutre et rassurant pour votre enfant : le parc, un salon de thé, un lieu de loisir qui peut créer une bonne diversion…

Si vous conduisez votre enfant chez votre co-parent, respectez les limites fixées par celui-ci. Par exemple, n’insistez pas pour rentrer dans la maison si vous n’y êtes pas invité(e). Il est généralement préférable d’éviter d’impliquer les nouveaux conjoints dans l’échange, sauf bien sûr si tout le monde a de bonnes relations.

Comment échanger les informations ?

Au moment de la rencontre, il est normal que votre co-parent soit focalisé sur votre enfant et pas forcément très réceptif à ce que vous lui dites. Prévoyez donc de communiquer les informations utiles de façon synthétique : invitation de votre enfant à un anniversaire, rendez-vous médical, médicament à prendre, sortie de classe à prévoir, papier à signer pour l’école…

Pour être sûr(e) que le message est bien passé, vous pouvez transmettre ces renseignements par écrit, sous forme papier ou par mail. Vous pouvez également avoir recours à une application destinée à faciliter la vie des parents séparés. Elle vous permettra de centraliser toutes les informations concernant votre enfant, qui seront accessibles en permanence pour vous et votre co-parent. Ce type d’application peut être une excellente solution même si vous vous entendez bien.

Éviter les conversations conflictuelles

Le changement de garde n’est pas le bon moment pour parler des sujets qui peuvent provoquer des conflits. Évitez donc de discuter du changement éventuel du calendrier de garde ou de la répartition des dépenses. Gardez à l’esprit que votre enfant est attentif à ce qui se passe entre ses deux parents. La conversation devrait donc toujours rester calme et polie. Si vous avez un sujet de désaccord, prévoyez d’en reparler plus tard.

En revanche, votre enfant doit constater que vous vous communiquez toutes les informations nécessaires. Cela le rassurera beaucoup de voir que ses parents coopèrent pour assurer son bonheur et son bien-être.

Prendre soin de vous

La séparation peut être un moment douloureux pour vous. Prévoyez une activité qui vous ressource juste après avoir confié votre enfant à votre co-parent. Cela vous permettra de mieux vivre ce moment et d’envisager plus sereinement le prochain changement de garde. Essayez également de profiter de l’absence de votre enfant pour prendre plus de temps pour vous. Vous serrez ainsi en pleine forme pour l’accueillir à son retour!

Que faire quand c’est le début de votre tour de garde ?

Votre enfant a passé les derniers jours chez votre co-parent ? Dans la mesure du possible, assurez-vous d’être totalement disponible pour partager un moment privilégié avec lui à l’occasion de vos retrouvailles.

Laissez votre enfant raconter son séjour s’il en a envie. Intéressez-vous à son récit en essayant de ne pas poser de questions intrusives. Il est normal qu’il ne veuille pas forcément tout partager avec vous. Évitez de commenter négativement le comportement de votre co-parent, et concentrez-vous sur le positif. Ainsi, votre enfant aura plus de facilité à vous raconter son séjour la prochaine fois !

Comment partager et gérer les dépenses liées aux enfants en cas de séparation ?

Coparentalité : comment gérer les dépenses partagées ?

Élever un enfant coûte cher ! Il est donc naturel que la question du partage et de la gestion des dépenses se pose après un divorce ou une séparation. Vous redoutez peut-être cette discussion qui risque de dégénérer en conflit. Pourtant, établir clairement la façon dont vous souhaitez partager et gérer les dépenses peut vous éviter bien des difficultés par la suite. Découvrez quelques conseils pour partir sur de bonnes bases et gérer sereinement le budget de votre enfant au quotidien avec votre co-parent !

Comment bien définir la répartition des dépenses partagées ?

Les accords que vous allez passer dans les premiers temps qui suivent la séparation vont être déterminants pour la façon dont les choses vont se dérouler par la suite.

Préparez-vous à la discussion

Au moment de la séparation, les relations sont généralement très tendues. Vous et votre ex-conjoint(e) n’êtes pas dans les meilleures dispositions pour avoir une discussion constructive. Pourtant, vous allez devoir vous mettre d’accord sur des sujets importants. La répartition des dépenses liées à l’éducation de votre enfant en fait partie.

Préparez-vous donc bien à défendre votre point de vue sans pour autant rentrer en conflit. Restez raisonnable dans vos demandes. La participation aux dépenses est un moyen d’assurer le bien-être de l’enfant, pas une arme à utiliser contre l’autre !

Si vous passez par une procédure judiciaire, vous allez être assisté(e) d’un(e) avocat(e). Dans le cadre d’une séparation à l’amiable, vous pouvez demander l’accompagnement d’un médiateur ou d’une médiatrice familiale. Le rôle de ces professionnels est de favoriser des échanges apaisés et constructifs.

Prenez en compte toutes les dépenses

Vous avez besoin de disposer d’un maximum d’éléments pour décider de la future répartition des dépenses. Pour cela, essayez de lister tous les frais liés à l’éducation d’un enfant :

  • dépenses d’alimentation ;
  • produits d’hygiène ;
  • achat de vêtements et de chaussures ;
  • frais de garde éventuels (crèche, assistante maternelle, périscolaire…) ;
  • frais de cantine ;
  • fournitures scolaires ;
  • sorties scolaires ;
  • activités extrascolaires ;
  • loisirs ;
  • cadeaux ;
  • abonnement de téléphone pour les plus grands ;
  • argent de poche ;
  • urgences éventuelles (dépenses de santé, remplacement d’un cartable…)

Vous n’arriverez sans doute pas à tout prévoir, mais essayez de dresser une liste la plus complète possible. Cela vous permettra de vous mettre d’accord sur une grande partie des dépenses, et de limiter les conflits éventuels par la suite.

Mettez-vous d’accord sur la répartition des dépenses

Si vous avez décidé de vous séparer à l’amiable sans faire intervenir la justice, vous êtes libres de fixer la répartition des dépenses comme vous le souhaitez. Le but est de faire les choses de façon équitable, ce qui ne veut pas forcément dire faire 50/50 !

Si l’un de vous deux dispose de revenus plus élevés, il peut être tout à fait normal qu’il assume une plus grosse part des dépenses. Tenez également compte des rentrées d’argent telles que les allocations familiales ou la prime de rentrée scolaire par exemple.

Dans certaines situations, l’un des parents va diminuer son temps de travail pour se rendre plus disponible. L’enfant passera plus de temps chez elle ou lui. Vous pouvez alors décider que l’autre assume une plus grosse part des dépenses en contrepartie.

Si le versement d’une pension alimentaire a été décidé, il faut bien entendu en tenir compte. Définissez clairement les dépenses qu’elle doit couvrir entièrement, et celles qui doivent être partagées entre vous.

Définissez des règles claires

Vous n’allez bien entendu pas pouvoir anticiper tous les cas de figure possibles, mais essayez de fixer des règles précises le plus vite possible. De nombreuses questions vont se poser. Qui paye pour une activité extrascolaire qui se déroule uniquement pendant sa garde ? Devez-vous participer aux dépenses pour un vêtement de marque ou une paire de baskets fantaisie si c’est votre ex-conjoint(e) qui a décidé seul de cet achat ? Votre co-parent doit-il assumer une partie du salaire de l’assistante maternelle si elle s’occupe de votre enfant uniquement pendant votre tour de garde ?

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à ces questions. Chaque situation est unique, et c’est à vous de trouver un accord en fonction de vos valeurs et des moyens de chacun. Gardez toujours l’intérêt de votre enfant à l’esprit. Mieux vaut parfois payer un peu plus et être certain(e) qu’il bénéficiera du meilleur confort possible lorsqu’il n’est pas avec vous !

Formalisez les décisions

Créez un document où vous indiquez clairement les décisions que vous avez prises concernant la répartition des dépenses partagées. Précisez également quand se feront les remboursements entre vous : par semaine, par mois, à chaque changement de garde ? Définissez les moyens de paiement utilisés : chèque, virement, espèces ?

Gardez en lieu sûr une copie du document ou confiez-le à une personne de confiance. En effet, même si vos relations sont bonnes, un conflit lié à la question de l’argent peut toujours apparaître par la suite. Dans ce cas, il vous sera très utile de pouvoir vous appuyer sur un accord écrit. Il est aussi possible qu’avec le temps vous ne vous souveniez plus bien de ce que vous aviez convenu. Avoir une trace écrite ne peut être que positif.

N’impliquez pas l’enfant dans la gestion des dépenses partagées

Votre enfant doit absolument être laissé en dehors des discussions et des décisions à propos de la répartition des dépenses qui le concernent. L’idéal est qu’il ne sache pas qui paye quoi et dans quelles proportions, surtout si la répartition est inégale. Cela pourrait lui donner l’impression qu’il est moins important aux yeux du parent qui paye moins. En grandissant, il peut même développer un sentiment d’injustice en pensant que l’un de ses parents arnaque l’autre.

Devenu adolescent, il est possible qu’il insiste pour savoir comment vous avez décidé de gérer le budget. Expliquez-lui alors les choix que vous avez faits, et les raisons qui vous ont amené à les faire.

Comment gérer les dépenses partagées au jour le jour ?

Si vous avez décidé de partager une grande partie de frais, cela va nécessiter une grande rigueur dans la tenue de votre budget. des moyens existent pour que cette gestion ne devienne pas un stress de tous les jours.

Notez soigneusement toutes les dépenses

Afin de ne rien oublier, mieux vaut noter au jour le jour toutes vos dépenses. Pour cela, vous avez plusieurs solutions, du petit carnet aux applications de coparentalité permettant de gérer un budget. Pour les dépenses importantes, conservez bien les justificatifs.

Échangez les informations pour permettre les remboursements

Faites le point très régulièrement sur les dépenses que chacun de vous avez engagées. En fonction de vos moyens financiers respectifs et de la qualité de vos relations, plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous pouvez par exemple décider de remettre les compteurs à zéro à chaque changement de garde. Mais il est également tout à fait possible de laisser les dépenses s’équilibrer sur quelques semaines. Cela vous évitera de devoir gérer de nombreux petits remboursements.

Utilisez une application de suivi et de gestion des dépenses partagées

Une application telle que 2houses vous permet une gestion simplifiée de votre budget commun. Elle vous donne en permanence une vision claire de la situation. Elle vous donne également la possibilité de transmettre les informations à votre co-parent et de lui envoyer des demandes de paiement.

Ce type d’application présente un triple avantage. Elle facilite la gestion des dépenses en centralisant les informations. Elle permet de ne pas avoir à aborder la question de l’argent lors de changements de garde. Enfin, elle conserve une trace de tous les paiements, et donne donc la possibilité de vérifier que chacun couvre bien sa part des dépenses.

Comment gérer les conflits concernant le partage des dépenses ?

Dans presque tous les couples, l’argent est source de tensions de temps à autre. C’est évidemment encore plus le cas lorsque le couple est séparé ! Il existe pourtant des solutions pour limiter le plus possible ces conflits et faire en sorte que tout se passe pour le mieux.

Demandez l’accord de votre co-parent pour les gros achats

C’est vous qui vous occupez des achats de fournitures scolaires pour cette rentrée et votre enfant a envie d’un cartable cher à l’effigie de son héros préféré ? Votre grande aimerait organiser une belle fête d’anniversaire avec beaucoup d’invités ? Avant de vous lancer dans les achats, vérifiez que votre co-parent est d’accord. Cela évitera de devoir négocier par la suite pour vous faire rembourser.

Laissez bien entendu votre enfant en dehors de cette conversation. Si votre ex-conjoint(e) n’est pas d’accord, présentez cela comme une décision que vous avez prise en commun. Cela évitera que votre enfant en veuille à votre ex-conjoint(e).

Faites preuve de souplesse quand c’est possible

Votre co-parent attend une rentrée d’argent et ne peut pas vous rembourser tout de suite ? Si votre budget vous le permet, accordez-lui un délai. Cela favorisera une relation apaisée. Le jour où c’est vous qui serez en retard pour payer, votre ex-conjoint(e) sera aussi plus conciliant si vous savez vous-même faire preuve de souplesse.

Modifiez vos accords lorsque c’est nécessaire

Après la séparation, vos vies vont continuer chacun de votre côté. Vos situations financières respectives peuvent évoluer avec le temps. De plus, votre enfant va grandir, et de nouvelles dépenses vont apparaître : activités sportives, camps de vacances, sorties au cinéma… Plus tard se posera également la question du financement des études.

Tout au long de votre vie de co-parents, vous devrez donc régulièrement redéfinir le partage et ma gestion des dépenses !

Que faire quand les deux parents ont des niveaux de vie très différents ?

Dans certaines situations, il y a une grosse différence de revenus entre vous et votre ex-conjoint. Même si une pension alimentaire est versée, elle ne suffit pas à équilibrer les niveaux de vie. Pour votre enfant, il peut être difficile de comprendre cette différence. Voilà quelques conseils pour que cela ne devienne pas un problème.

Expliquez la situation à votre enfant

Votre ex-conjoint(e) a une grande maison avec jardin et piscine, et emmène votre enfant en vacances à l’autre bout du monde ? Sachez d’abord que les enfants sont généralement beaucoup moins sensibles à ces aspects que les adultes ! Si votre enfant n’aborde jamais le sujet, mieux vaut ne pas en parler.

En revanche, s’il vous demande pourquoi vous ne lui offrez pas les mêmes choses que son autre parent, répondez-lui avec franchise. Expliquez que tout le monde ne gagne pas autant d’argent, et que vous n’avez pas les moyens d’acheter les mêmes choses que votre co-parent. Ne critiquez pas le fait qu’il ou elle fasse ces dépenses. Au contraire, montrez à votre enfant que vous vous réjouissez qu’il puisse en bénéficier.

Faites preuve de respect avec votre co-parent

Si c’est vous qui disposez d’un budget plus important, n’insistez jamais sur ce point. Si votre enfant aborde le sujet, expliquez-lui avec des mots simples que son autre parent l’aime tout autant même s’il ne peut pas lui offrir les mêmes choses.

Si vous souhaitez faire un achat, demandez l’accord de votre ex-conjoint(e) avant d’en parler avec votre enfant. Il est possible que vous décidiez d’engager des dépenses pour votre enfant en sachant que votre co-parent ne pourra pas payer sa part. C’est le cas par exemple si vous l’inscrivez à un sport nécessitant un équipement coûteux. Dans ce cas, assumez l’intégralité des dépenses.

Offrez à votre enfant du temps plutôt que des biens matériels

Votre enfant n’a pas besoin de jouets hors de prix et de sorties exceptionnelles pour être heureux ! Que vous ayez beaucoup d’argent ou non, vous avez tout ce qu’il faut pour assurer le bonheur de votre enfant. Les petits moments de partage du quotidien sont également extrêmement précieux pour lui. Jouer avec lui, lui lire des histoires, faire de grandes promenades à son rythme : il existe de nombreux moyens de lui créer de bons souvenirs sans se ruiner !