La garde partagée et la coparentalité

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Les parents doivent s’organiser une fois la séparation annoncée. Les points tels que la garde des enfants, la pension, le départ de la maison, le partage des biens devront être abordés.

Il est fondamental que le couple fasse la distinction entre relation conjugale et relation parentale.

La coparentalité, c’est la façon dont les parents coopèrent dans l’actualisation de leurs rôles parentaux auprès de leurs enfants : l’entente dans le partage des responsabilités, la synchronisation des fonctions de chaque parent, la qualité de la communication dans le quotidien et lors de prises de décision, le respect des ententes, les stratégies de contrôle des conflits, etc.

La garde partagée peut bien se passer quand le couple séparé est au clair quant à la séparation qui se fait à l’amiable dans un contexte relativement paisible dans lequel le ou les enfants sont préservés – autant que faire se peut- des désaccords.

« Mais il ne faut pas s’illusionner. En dépit du fait que le maintien d’une relation non conflictuelle est reconnue comme avantageuse pour les enfants comme pour les parents, certains auteurs estiment que seulement le quart des ex-conjoints y parviennent vraiment, l’autre moitié se situant entre ces deux extrêmes avec une «coparentalité parallèle» manquant souvent de coordination mais sans opposition majeure, à la faveur d’un désengagement mutuel. Nous savons que la séparation en douceur, sans aucun accrochage, relève plus de l’utopie que de la réalité humaine, et que les conflits font généralement partie du processus de séparation parentale. Dans ce contexte, c’est la façon dont les conflits sont gérés qui distingue les réussites des échecs ». Maccoby, E.E. et Mnookin, R.H.

Elle est par conséquent souvent le lieu de bien des luttes de pouvoir et l’enfant en est le principal enjeu – ce qui n’est pas sans conséquence pour lui.
La difficulté réside dans le fait que le sentiment est vif d’avoir été floué, trompé par une personne investie affectivement jusque–là. Qui plus est, chacun veut tirer « quelque chose » de cette séparation. Et dans la colère et la haine, il est difficile de négocier.

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Anne Jeger pour Vaudfamille.ch

Mon « ex » ne respecte pas mes droits de visite pour les enfants, que faire ?

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Le refus de présenter l’enfant au parent qui vient le chercher pour le week-end (ou les vacances) auxquels il a droit, est une pratique malheureusement trop fréquente. Le parent qui a obtenu la résidence principale de l’enfant peut être tenté de l’accaparer ainsi de façon possessive ou bien de l’instrumentaliser par vindicte. Les droits de visite et d’hébergement habituels, souvent un week-end sur deux (seulement !) et la moitié des vacances, sont pourtant déjà légitimement insuffisants pour participer de façon constructive à l’éducation des enfants.

En pratiquant des non-représentations d’enfants, le parent « gardien » cherche à couper l’enfant de son autre parent pour « gommer » celui-ci de la vie de l’enfant. Souvent, les jeunes enfants sont manipulés sur le plan psychologique dans ce but et après des mois (ou des années) de rupture, le parent manipulateur lui faire dire « qu’il ne veut plus voir son autre parent ».
Les comportements des acteurs socio-judiciaires à cet égard sont souvent complaisants et conduisent à encourager de nombreux comportements irresponsables du parent « gardien » alors que cet acte est inscrit dans la loi comme un délit sérieux.

Notamment :

Les plaintes pour non-représentation sont presque systématiquement classées sans suite. Encore faut-il que le parent non-gardien ait réussi à porter plainte pour ce délit. Que dit la Loi ?

« Le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer est puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende. » (Article 227-5 du Nouveau Code pénal)

Mais dans la réalité quotidienne des tribunaux ce délit est peu sanctionné, contrairement à d’autres délits qui sont sévèrement condamnés, comme le non-paiement de la pension alimentaire qui touche près de 8.000 pères et 400 mères chaque année.

Les non-représentations d’enfant ont pourtant des implications lourdes sur l’avenir et l’équilibre psychologique des enfants.

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Jérôme Messinguiral pour lplm.fr

Les pères divorcés en lutte pour leurs droits

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Ce week-end, deux pères privés du droit de visite de leur enfant suite à un divorce sont montés en haut d’une grue pour se faire entendre. Ils sont finalement redescendus mais leur coup d’éclat n’a pas été vain. A la demande du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, Christine Taubira, ministre de la Justice, a reçu hier les représentants de SOS Papa et SVP Papa, deux associations qui se battent pour le droit des pères divorcés. (Actu du 19/02/13)

Des papas prêts à tout pour se faire entendre. Pendant 3 jours, Serge Charnay, 42 ans, s’est retranché en haut d’une grue, à Nantes, pour réclamer le rétablissement de son droit de visite sur son fils âgé de 6 ans. Il en a été privé il y a 2 ans, suite à une condamnation, notamment pour « soustraction d’enfant ». Il revendique la création d’une loi qui impose la garde alternée par défaut.

Samedi 17 février, un autre papa âgé de 34 ans, avait fait de même durant quelques heures, en montant en haut d’une grue, située elle aussi à Nantes, avant de redescendre, craignant que son action se retourne contre lui. Un 3e père à fait de même, à Strasbourg, durant quelques heures.

Pour Gérard Reverend, président de l’association Les papas = les mamans, ces actions ont le mérite de remettre les pères divorcés sur le devant de la scène : « Le geste de ces pères témoigne de leur grand désespoir de ne plus voir leur enfant. Leurs actions sont-elles légitimes ? Personne ne peut le dire car on ne connaît pas le contenu des dossiers. Mais cela a l’avantage de soulever une question trop souvent différée, à savoir l’exclusion des pères lors des séparations. C’est une évidence et une anomalie sociale qui touche de façon plus au général au statut des pères dans la société. On a du mal à sortir du modèle des années 50 à savoir la mère pourvoyeuse de soins et le père, pourvoyeur financier. »

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Stéphanie Letellier pour enfant.com

Premières vacances en famille recomposée

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Profiter de l’été et des vacances pour se découvrir, s’apprivoiser, et surtout, apprendre à cohabiter : c’est ce que font chaque année de nouvelles familles recomposées. Mais si enfants et parents ne sont plus des étrangers les uns pour les autres, ils ne forment pour autant pas encore une famille. Nos conseils pour que chacun apprécie son voyage et en retire le meilleur.

Mon fils, tes filles, toi et moi : cet été, autant dire que la voiture qui vous mène sur la route des vacances sera riche en individualités, mais aussi en enjeux. Les objectifs : apprendre à se connaître, se rassurer quant à l’avenir et la stabilité de cette nouvelle géométrie familiale, et y trouver sa place. La recomposition, un défi à gagner tout en douceur, au rythme des vacances.

Prendre le temps de se découvrir

Les vacances d’été sont l’occasion d’apprendre à se connaître dans un quotidien moins stressant et plus détendu que le reste de l’année. Elles permettent surtout de prendre le temps. Exactement ce dont a besoin une famille nouvellement recomposée pour s’apprivoiser, pour que des individus qui étaient encore étrangers l’un à l’autre il y a peu puissent composer ensemble un nouveau tout, une famille.

Mais s’apprivoiser prend du temps, ne se fait pas du jour au lendemain, et surtout, se fait par étape. Cela nécessite de pouvoir digérer la situation, de prendre le recul nécessaire, notamment pour les enfants qui ont parfois encore du mal à accepter la séparation de leurs parents. Il est donc préférable que les premières vacances ne soient pas l’occasion de la première rencontre et que les enfants apprennent un peu à se connaître avant de partir, qu’ils se soient bien préparés à l’idée de passer ces quelques jours de vacances tous ensemble.

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Anne-Laure Vaineau pour psychologie.com

 

Ellen S : scolarité et divorce

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Le point de vue d’Ellen S., deux enfants de 14 et 12 ans, divorcée et élevant seule ses enfants au quotidien.

Je connais des cas où la période, qui a précédé et suivi le divorce, s’est déroulée dans un mauvais climat, ce qui a eu des incidences évidentes sur la scolarité des enfants. Je pense en particulier à un couple qui s’est séparé dans les pires conditions. Les enfants ont complètement raté la moitié d’une année d’études, quoique leur père et leur mère soient sérieux et se sentent concernés autant l’un que l’autre par l’éducation de leurs enfants.

Quant à moi, je n’ai pas rencontré de tels problèmes, car mes enfants avaient quatre ans et demi et deux ans et demi à l’époque du divorce. A cet âge, ils ne sont pas acteurs et ne portent pas de jugement, ne prennent pas parti.

Aujourd’hui, je vis seule avec mes enfants et je constate une certaine difficulté à structurer leur intelligence par les échanges que nous pouvons avoir durant les repas. Je m’explique : il arrive que mes filles me reprochent de leur donner des leçons. Leçons sur la vie, l’amitié, parler avec les autres, la politesse, l’actualité. Et de fait, sur certains sujets que je pense utile d’aborder, il y a souvent monologue de ma part, ce qui peut être assimilé à la leçon du professeur à l’école.

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Marie Maillefert pour elledivorce.com

Présenter son nouveau conjoint à sa famille

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Lorsque l’on refait sa vie, on est conduit à présenter un jour son nouvel amour à ses enfants. Un rite de passage très délicat… Vade-mecum pour une première rencontre sans fausse note.

Un examen de passage

La peur de voir son nouveau conjoint rejeté par ses enfants est aujourd’hui chevillée au corps de chaque personne qui s’apprête à faire l’expérience de la recomposition familiale. Ont-ils digéré la séparation ? Vont-ils accepter cet homme ou cette femme ? Sont-ils prêts à cohabiter ? « Il y a chez les parents une attente de validation par leurs enfants de leurs choix amoureux, constate la psychologue Maryse Vaillant (1).

C’est un phénomène massif, qui traduit notre grande difficulté à être adulte. Quand on est père ou mère, il est important d’être à la fois libre et responsable de ses engagements. Mais ce qui se passe souvent, c’est que l’on y renonce pour se placer sous la tutelle de ses enfants ! »« Ce phénomène est, selon moi, une caractéristique de notre époque, et découle directement du non-respect de l’ordre des générations, ajoute la psychanalyste Sylviane Giampino (2). En faisant de leurs enfants leurs référents, les parents les placent en situation d’autorité sur eux. Un renversement très angoissant pour l’enfant : d’abord, parce qu’il ne peut pas savoir ce qui est bon pour son père ou sa mère ; ensuite, parce que lorsque sa parole a des effets dans la réalité, cela renforce son illusion de toute-puissance et nourrit son angoisse et sa culpabilité. »

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 Flavia Mazelin-Salvi pour psychologie.com

Le divorce des parents est-il source de retards scolaires?

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Les points de vue divergent !
Août 2001 : un article du journal  » Le Point  » lance le débat. L’auteur se réfère à un livre,  » L’après-divorce  » écrit par Claude Martin, sociologue et chercheur au CNRS. Celui-ci se base sur des études de psychologues et de sociologues pour affirmer qu’on ne peut établir de liens de causalité entre divorce et résultats scolaires. Selon lui, huit enfants de divorcés sur dix n’ont aucun retard scolaire, un taux en tous points égal à celui des enfants de couples non divorcés.
C’est le milieu socio-culturel d’origine qui est le facteur explicatif des écarts de résultats. En résumé, plus on est riche, mieux on s’en sort.
Cependant l’auteur ne donne pas d’indications sur les méthodes utilisées par ses sources.

Mai 2002 : une étude de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED) comble cette dernière lacune. Elle se fonde sur deux études de l’INSEE dont la dernière remonte à 1997, et qui s’appuient sur des échantillons très importants. L’étude est largement évoquée et souvent commentée par la presse quotidienne et hebdomadaire.
Qu’écrit en substance l’auteur de l’étude, Paul Archambault ?

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Marie Maillefert pour elledivorce.com

Premières vacances en parent solo

premières vacances en parent solo

Aujourd’hui en France, près d’une famille sur cinq est monoparentale. L’année de la séparation, les premières vacances sont à la fois attendues et redoutées. Avec d’une part, le besoin de se poser et de se retrouver avec les enfants et de l’autre, la nostalgie, la peur de la solitude. Quelques pistes pour profiter au mieux de cette parenthèse dans l’année, si nécessaire à toute la famille.

Après une séparation, ou un décès, le premier départ en vacances est celui de toutes les incertitudes, face à la nouveauté, à l’inédit de la situation. Serai-je à la hauteur ? Les enfants ne vont-ils pas s’ennuyer ? Comment surmonter la solitude, le soir venu, une fois qu’ils seront couchés ? Si le reste de l’année, les journées n’ont pas eu de mal à se remplir, tant le quotidien d’une famille monoparentale est souvent surchargé, les vacances vont à l’inverse laisser la place aux temps libres, et donc à la possibilité de se retrouver, de partager et de construire ensemble les fondations d’une nouvelle vie.

Tout comme le premier Noël ou les premiers anniversaires après une séparation, les premières vacances symbolisent la rupture et la nouvelle vie de la famille.

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Anne-Laure Vaineau pour Psychologie.com

Famille recomposée : un beau challenge qui ne va pas de soi

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Les médias véhiculent souvent une image assez idyllique de la famille recomposée. Des personnalités en vue, dans les pages « people » des magazines, nous expliquent que dans leur tribu tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, aucun nuage à l’horizon !

Bien sûr il y a de beaux succès, et l’on s’en réjouit, mais quand même, on se demande pourquoi et par quel stratagème, recomposer une famille se devrait d’être complètement simple.

Car, et vous me pardonnerez cette « Lapalissade », avant une famille qui se recompose, il y a deux familles qui se décomposent. Et dans ces moments de séparation et de ruptures, personne n’est épargnée et chacun vit son lot d’émotions pénibles : tristesse, regret, ressentiment, culpabilité, agressivité, amertume… Les enfants sont bien secoués, leurs repères vacillent. Pour les plus jeunes les fantasmes d’abandon se réactivent avec plus ou moins de force et il faut accepter, assimiler, que quand on voit maman, on ne voit pas papa, et inversement.

C’est donc à la suite de toutes ces turbulences qu’une famille va se recomposer.

Beau challenge, plein de vie et d’espérance, mais où les différents protagonistes ne sont pas à égalité : Le couple qui se reforme est dans la joie et le projet. Les enfants qui sont nés de leurs précédentes unions les suivent sur un autre tempo et avec un enthousiasme mitigé. Ils doivent s’adapter, faire avec, et d’ailleurs ont-ils le choix ?

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Béatrice Copper-Royer pour famille.blog.lemonde.fr

 

Se séparer… mais ne pas se quitter

Séparation - 2houses

Les psychologues sont souvent consultés à l’occasion des ruptures familiales provoquées par le divorce des parents, au moment de celui-ci ou après, à partir de difficultés exprimées soit par l’un ou l’autre des parents, soit par les enfants plus fréquemment, ou quelquefois avant, dans le souci d’une prétendue prévention.

« Je voudrais me séparer de mon mari et je voudrais savoir comment faire – ne pas faire – pour que cela se passe bien pour les enfants. »

Des couples viennent également, ensemble, au moment de la séparation, sur un mode « opératoire », chercher le mode d’emploi d’une rupture à l’amiable, simple, rapide et sans problème.

« Nous avons raté notre mariage, nous voulons réussir notre divorce ! »

« Nos enfants ne doivent pas en souffrir… Ils doivent seulement accepter l’idée que nous ne nous aimons plus… »

Ce genre d’expressions, que nous entendons souvent, comporte bien sûr une part de vérité… pour les adultes. Mais aussi une grande part de naïveté – ou d’hypocrisie –, dans l’absolu, au regard du cheminement affectif, familial et… judiciaire souvent, de la plupart des séparations conjugales quand les enfants y sont impliqués, malgré eux, et en vivent les conséquences au quotidien… et pour longtemps.

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Francis Moreau pour famille.blog.lemonde.fr