Refaire sa vie après un divorce: quand et comment présenter son nouveau conjoint à ses enfants ?

Refaire sa vie après un divorce

Refaire sa vie après un divorce est un événement important. Le divorce en soi n’est pas une fin. Au contraire, il ouvre la porte à de jolies rencontres et offre la possibilité de se lier avec une nouvelle personne. Lorsque vous avez enfin trouvé le nouvel homme ou la nouvelle femme avec qui partager le restant de votre vie, il s’agit d’un moment exaltant que vous souhaitez partager avec vos enfants. C’est tout à fait normal.

Mais quand vient le moment de présenter votre nouveau conjoint à vos enfants, l’histoire se corse. Mille questions vous assaillent et l’interrogation est souvent trop grande pour voir la situation avec objectivité. Aucune étape de votre vie ne mérite un si grand stress. La rencontre entre votre nouvel amour et vos enfants peut se faire en toute simplicité et sans fausses notes. Laissez-vous guider !
 

La rencontre se prépare en amont

Avant d’envisager la présentation de votre nouveau partenaire à vos enfants, il est recommandé de préparer le terrain. Cela facilite les relations entre les adultes et les enfants. De plus, mieux vaut mettre tous les atouts de votre côté.

Choisissez la bonne personne

Assurez-vous de présenter à vos enfants la personne avec laquelle vous vous sentez à l’aise et envisagez des projets futurs. En effet, cette personne occupera une nouvelle identité parentale et jouera un rôle dans la famille auprès de vos enfants. C’est lorsque la relation que vous entretenez avec votre nouveau partenaire devient réellement sérieuse que le projet de la rencontre avec vos enfants peut s’envisager.

Gardez pour vous les aventures ou les histoires que vous présagez sans lendemain. Vous êtes en droit de posséder une vie privée et vous n’êtes pas dans l’obligation de tout raconter à vos enfants. Faire la présentation tous les six mois par exemple de votre dernière conquête déstabiliserait vos enfants et les enfermerait dans un climat de stress et d’insécurité. De plus, sans le vouloir, vous discréditerez votre nouveau partenaire lorsque la bonne personne se présentera.

Tenez votre place d’adulte

Bien sûr en votre qualité de mère ou de père vous souhaitez que vos enfants acceptent votre nouveau partenaire. Patience ! Cela viendra quand ils seront prêts. En revanche,  n’attendez pas de vos enfants qu’ils valident votre nouvelle relation.

Effectivement, ce moment délicat qu’est la rencontre du nouveau compagnon avec vos enfants ne doit pas vous empêcher de tenir votre rôle d’adulte. Et votre rôle d’adulte est précisément d’assumer votre nouvelle relation et de rendre la situation la moins douloureuse pour vos enfants. Rien de plus.

N’inversez pas les rôles entre vous et vos enfants. Vos enfants sont dans l’incapacité de décider à votre place si votre nouveau conjoint est idéal pour eux et pour vous. D’ailleurs, personne ne doit le décider. Placer vos enfants dans une telle situation de toute puissance risquerait de leur nuire sur le long terme et vous empêcherait de vous épanouir dans votre relation. Vos enfants ont besoin d’être accompagnés. C’est vous, en votre qualité d’adulte et de parent, qui les guidez. Vos enfants se sentiront rassurés et comprendront certainement mieux votre choix.

Parlez de votre nouveau conjoint à vos enfants

La communication est primordiale avant la rencontre. L’intégration de votre nouveau partenaire se fait d’abord à travers la parole entre vous et vos enfants. Expliquez-leur que vous avez rencontré une personne avec laquelle vous vous entendez bien. Vous pouvez également leur dire comment s’appelle cette personne, quel métier pratique-t-elle et si elle a des enfants. Inutile d’en dire davantage. Ne rentrez pas dans les détails.

Surtout évitez de dresser un portrait de votre nouveau conjoint qui soit trop élogieux. Aux yeux de vos enfants, ce nouvel homme ou cette nouvelle femme ne sera jamais aussi bien que leur papa ou leur maman. Alors respectez leur émotionnel. Même si vous voulez bien faire en listant les qualités innombrables que vous percevez chez votre nouveau partenaire, gardez cela secret pour le moment. Vos enfants auront bien le temps de les découvrir.

Le maître mot est la simplicité. La retenue sera votre meilleure alliée dans cette situation. D’ailleurs, cela suscitera la curiosité chez vos bouts de chou qui ne manqueront pas de vous questionner à l’occasion. Viendront alors des questions qui leur seront tout à fait personnelles…

Quand faire les présentations ?

Avec le divorce ou la séparation, l’enfant a déjà vécu des moments intenses qui l’ont ébranlés. Papa et maman se sont séparés. Il lui faudra comprendre à son rythme, tout seul ou avec votre aide, que ses parents ne se remettront pas ensemble. Le fait que sa mère et son père lui procurent un toit de leur côté respectif participe à ces étapes de deuil dans lesquelles passe l’enfant. Dans ces moments forts en émotion pour vous et vos enfants, ne rajoutez pas une situation stressante.

Attendez que la situation se soit stabilisée avant de projeter une rencontre. Prenez votre temps. Justement, le fait d’en parler à vos enfants vous permet de sentir le bon moment pour organiser cette entrevue.

Où présenter votre nouveau conjoint ?

L’idéal est de privilégier un lieu neutre  qui n’implique aucun souvenir chez vos enfants tout comme chez vous. Une ballade en forêt, une visite au zoo, une promenade dans un parc peuvent devenir votre lieu de rencontre.

L’essentiel est de placer la relation et la conversation au centre de l’échange. Évitez les lieux trop bruyants où chacun crie pour se faire entendre de l’autre. Les enfants se sentiraient desservis par cette configuration faussement familiale. Tout le monde doit pouvoir se comprendre et poser des questions quand il en a envie. Et encore plus les enfants.

La rencontre peut être brève. Un enfant ne doit pas se sentir pris au piège. Donc évitez les occasions interminables comme les vacances ou un week-end. Si l’enfant souhaite sortir de table pendant le dîner, donnez-lui votre accord.

En effet, vos enfants ont besoin de retrouver leur univers familier dans lequel il se sentiront en sécurité. C’est dans cet espace personnel que vos enfants digéreront la présence de ce nouvel individu et évacueront la pression émotionnelle.

Quelle attitude adopter pendant la rencontre ?

La façon dont vous et votre partenaire vous comportez sera déterminante dans le bon déroulement des événements.

Le comportement du nouveau couple

Adoptez une attitude neutre et équilibrée. Refusez tout rapprochement physique avec votre partenaire comme les câlins, les bisous et les effleurements de main. Dans la même idée, évitez de vous coller l’un à l’autre. Cela peut effrayer les enfants. Soyez patient. Ces moments intimes viendront en temps voulu.

Même si la situation est stressante pour vous, ne cherchez pas du réconfort en vous blottissant dans les bras de votre compagnon. Gardez votre calme. Tout se passera bien. Cherchez plutôt à établir une complicité dans le regard avec votre nouveau conjoint ou conjointe.

Le rôle du nouveau partenaire

Lui aussi aura son rôle à jouer pour une présentation sans remue-ménage. Il devra être sincère sans trop en faire. Le partenaire n’a pas à se forcer : sourire exagéré, ton de voix trop jovial, questions multiples et intimes. Parfois, la volonté de vouloir bien faire pousse certaines personnes à créer une situation embarrassante. Les enfants pourraient alors rejeter cette nouvelle personne au titre qu’ils la trouvent fausse et bizarre.

Que faire si vos enfants refusent votre nouveau conjoint ?

La venue d’une nouvelle personne dans le cadre familial peut être source d’angoisse. Certains enfants vont témoigner cette souffrance à travers des comportements agressifs (l’enfant vous frappe ou vous repousse), des comportements régressifs (faire pipi au lit, cauchemars perturbant le sommeil, parler un langage bébé) ou simplement avec des crises de larmes.

Entendez le message de votre enfant. Rassurez-le du mieux que vous pouvez. Parlez-lui doucement et faites-lui comprendre que vous l’aimerez toujours, que vous serez toujours là pour lui. La présence de votre nouveau conjoint ne changera pas l’affection que vous avez à son égard.

Planifiez la rencontre pour plus tard permettra d’apaiser les tensions. Mais gardez votre idée en tête. Le refus de vos enfants pour votre nouvelle vie ne doit pas faire abandonner votre nouveau partenaire et les projets allant avec. Tout cela se discute et les freins se lèveront un jour.

Refaire sa vie après un divorce : pas de précipitation 

La présentation de votre nouveau conjoint à vos enfants représente déjà une grande étape dans votre nouvelle vie. Cette situation occasionne angoisse et souffrance autant chez les enfants que chez les adultes.

Prendre les précautions d’usage est un facteur essentiel pour garantir une rencontre saine. Faites simple autant que vous le pouvez. La première rencontre doit être sommaire. Soyez réaliste quant aux réactions qu’auront vos enfants envers ce nouveau venu et positif pour les jours à venir.Par la suite, si vous projetez un emménagement de votre âme sœur à la maison par exemple, il sera toujours temps d’en discuter plus tard. Tenez compte du rythme avec lequel vos enfants digèrent les informations qui perturbent leur quotidien. Gardez vos projets à long terme dans le tiroir, vous les sortirez quand tout le monde sera prêt à les entendre. Une relation de confiance se crée lentement et sans sauter les étapes.

Confinement et garde des enfants (GA ou DVH) : les choses s’éclaircissent et s’organisent

Confinement, garde partagée

Le témoignage d’Arnaud, Webmaster du site « Osez la garde alternée »

1er temps : l’inquiétude

Avec l’instauration d’un confinement décidé par le gouvernement français à compter du lundi 16 mars 2020, de nombreux parents séparés se sont inquiétés, ne sachant pas comment s’organiseraient garde alternée ou DVH.

Il faut dire que certains, avant même cette décision, se sont trouvés confrontés au refus de l’autre parent de leur confier les enfants, alors même que personne dans la famille ne présentait ni risques ni symptômes. Via le formulaire de contact de mon site web, j’ai dû moi-même gérer des messages aussi opposés que « Ma fille doit aller chez son père ce WE, puis-je m’y opposer ? » ou « Je travaille et je ne pourrai pas gérer les enfants seul(e), savez-vous si nous pourrons continuer à faire une garde alternée si le confinement est décidé ? ». Sur les forums juridiques, on a vu des avocats rappeler que s’opposer aux rythmes établis, garde alternée ou DVH, s’apparente à une non présentation d’enfant … mais beaucoup suggéraient dans le même temps que, la justice étant elle aussi au ralenti, les poursuites ne seront certainement pas engagées.

2ème temps : la clarification

Heureusement, le gouvernement a pris en compte la situation des parents séparés (on imagine aisément que plusieurs membres du gouvernement y sont eux-mêmes confrontés). Ainsi, la prise en charge des enfants pour les conduire d’un foyer à l’autre, fait partie des exceptions au confinement, sous réserve de bien compléter le formulaire ad-hoc. Les informations ont été communiquées sur la page https://www.osez-la-garde-alternee.fr/coronavirus-et-garde-alternee/index.html et sont mises à jour régulièrement.

3ème temps : la gestion

La deuxième difficulté à laquelle les parents doivent faire face est celle de la continuité pédagogique. Les établissements d’enseignement ont envoyé des consignes et se sont organisés dans l’urgence. Plusieurs média se sont également mobilisés, tout comme des éditeurs de manuels scolaires. On peut saluer l’initiative de France 4 qui a bouleversé ses programmes à compter de ce lundi 23/03 pour diffuser des programmes pédagogiques dispensés par des enseignants. Le CNED a largement communiqué sur son dispositif « Ma classe à la maison » . J’ai recensé ces initiatives et d’autres sur une page spécifique : https://www.osez-la-garde-alternee.fr/coronavirus-et-garde-alternee/coronavirus-confinement-et-continuite-pedagogique.html.Dans cette situation, 2houses joue pleinement son rôle puisque ce service permet d’échanger efficacement, en les archivant, les documents fournis par les enseignants, mais aussi de maintenir le lien et la continuité entre les parents.

Confinement

Quelques conseils supplémentaires

N’oublions pas que les enfants ont besoin :

1- que leurs rythmes ne soient pas bouleversés : le rythme de garde en fait partie, le rythme quotidien également (heure du lever, des repas, des leçons …)
2- de se reposer, de s’ennuyer un peu pour laisser voguer leur imagination, de faire de l’activité physique …

Deux dernières choses :

– pensez à maintenir le contact entre les enfants, j’ai pour ma part créé des adresses mail pour les enfants (8 et 11 ans) et proposé qu’ils communiquent avec leurs amis par ce biais, ils peuvent ainsi s’aider pour les leçons, et échanger tout simplement.

– une surveillance médicale rapprochée des enfants comme des adultes s’impose évidemment, avec prise de température au moindre doute.

Si l’un des deux parents est atteint, a côtoyé une personne atteinte ou est tout simplement dans l’impossibilité d’assurer la garde du fait d’une mobilisation professionnelle, évidemment il semble logique que les enfants soient dans l’autre foyer. C’est aussi un des avantages de la garde alternée que de pouvoir se relayer quand nécessaire. Peut être même certain(e)s le réaliseront-ils(elles) à cette occasion.

Quelques témoignages qui vous aideront peut-être à mettre votre propre système en place:

« En ce qui nous concerne, nous sommes en garde alterné. Le confinement à commencer alors que les enfants étaient chez leur père. nous en avons 3 : 8 ans, 11 ans et 14 ans.

Etant en bon terme, nous avons pas eu de mal a convenir de les laisser avec lui car ils sont mieux chez lui vu que c’est dans une ferme a la campagne.

Pour le moment, je vais respecter un confinement total de 15 jours afin de savoir si je suis safe et puis on verra si je tente d’aller les voir.

En attendant, on se fait des visio assez régulièrement enfin quand les enfants veulent bien car ils ont d’autre priorité que moi ! donc ça me rassure, ca veut dire qu’ils vont bien et que je leur manque pas ! »

Amélie, Bergerac

« Je suis en garde alternée une semaine une semaine mais depuis le début du confinement on a modifié la garde pour une garde exclusive pour moi le père, ceci au vue de la profession de la mère, infirmière libérale (donc au contact des malades du coronavirus). Décision en accord avec la mère bien sur.

On reprendra la garde alternée une fois le risque de contamination passé, et on avisera comment compenser partiellement le temps passé des enfants exclusivement avec moi, mais ceci étant dans un soucis de confinement des enfants et de ne pas les exposer à une contamination. »

Michaël, France

« Mon ex-mari et moi avons décidé de réorganiser la garde de nos enfants sur des périodes plus longues, pour éviter de sortir fréquemment. En fait, même si nous sommes proches (10 km de distance), nous vivons dans des villes différentes. Le gouvernement a suggéré de ne pas déménager dans d’autres villes si vous n’avez pas de bonne raison ou de nécessité.

Donc maintenant, les enfants restent avec chacun d’entre nous pendant 5-6 jours et ensuite ils vont chez l’autre parent.

Parfois, le problème est l’étude à la maison. Nous avons de la chance, car nous avons deux ordinateurs dans chaque maison, car nous sommes des travailleurs avisés. Mais maintenant, nous devons partager nos ordinateurs avec nos enfants, pour leur permettre de regarder les leçons en streaming et de faire leurs devoirs. C’est parfois difficile, car les horaires des leçons et du travail coïncident. »

Carolina, Italie

Maman ou papa divorce et «refait sa vie»

2houses - Web & application mobile pour le divorce avec enfants - maman et papa divorcent et refait sa vie

Au moment où ses parents divorcent, un enfant a plus que jamais besoin de temps et d’attention. Et la formation rapide d’un nouveau couple est souvent un cap difficile à passer pour lui.

La séparation, le divorce. Une épreuve, un échec qu’on voudrait pouvoir toujours éviter. Et pourtant cette réalité fait malheureusement partie de la vie de beaucoup d’enfants. Ont-ils pu s’y faire, ces enfants qui, alors, avaient 3 ou 4 ans, 15 ans ou plus ? Ont-ils compris que leurs parents, à leurs yeux inséparables, ne s’aimaient plus ? Sont-ils convaincus de n’être pas coupables ? Surtout, ont-ils compris que, même divorcés, ceux qui leur avaient donné le jour restaient « pour toujours » leur père, leur mère ? Quoi qu’il en soit, avec l’arrivée chez eux du nouveau partenaire de leur parent, beaucoup de ces fils et filles « divisés » vont connaître un second bouleversement.

Car « la remise en couple d’un parent divorcé secoue toujours profondément l’enfant », constate la philosophe France Bonneton, qui a enquêté auprès de nombreux jeunes concernés par cette réalité. En effet, tout en signant la fin de l’espoir de réconciliation du couple parental, la perspective d’une nouvelle aventure conjugale pour un des parents inquiète l’enfant : « C’est qui cet homme, c’est qui cette femme ? Va-t-il, va-t-elle me plaire ? Et moi, quelle place vais-je avoir ? Devrai-je lui obéir ? Comment va-t-il me juger ? Et s’il a des enfants à lui ? Et si ce nouveau couple échouait aussi ? Comment mon autre parent va-t-il réagir ? »

Les uns, comme Carole qui avait 13 ans quand sa mère lui parla de son projet, ont si peur qu’ils préféreraient prendre la fuite, avant même la cérémonie des présentations : « J’avais deviné depuis longtemps que ma mère était amoureuse, explique-t-elle. Mais, je m’étais juré que si cet homme couchait dans le même lit que papa, je ferais une fugue pour ne pas avoir à le connaître. Ce que j’ai fait trois jours après son arrivée. » Les très jeunes enfants, parfois derrière le masque de l’insouciance, n’échappent pas à cette angoisse, semble-t-il. Ce que traduit la réflexion de ce jeune garçon de 5 ans à son enseignante de maternelle : « Papa est parti avec une autre dame. Et maintenant, maman aime un autre monsieur, et moi je vais rester tout seul… alors je veux rester à l’école avec toi. »

Les premières rencontres avec un beau-parent sont à vivre sur la pointe des pieds. Avec prudence et délicatesse.

Gérard Poussin, professeur de psychologie à l’université Pierre-Mendès-France à Grenoble, explique cette inquiétude par le sentiment d’appartenance que tout enfant éprouve vis-à-vis de ses parents. « Même séparés, ce sont « ses » parents. Si l’un part avec un autre partenaire, il se sent dépossédé, dit-il. Il éprouve un sentiment de perte et d’abandon. »

Autant dire que les premières rencontres avec un beau-parent sont à vivre sur la pointe des pieds ! Avec prudence et délicatesse. « Ce n’est pas toujours le cas, regrette France Bonneton. Au cours de mon enquête, j’ai souvent été effarée de voir à quel point les adultes, engagés dans leur nouvelle passion amoureuse, oublient leur responsabilité de parents. Trop souvent, ils sous-estiment le besoin d’écoute et de compréhension de leurs enfants. »

Même avis de Christine Brunet, psychologue clinicienne et psychothérapeute, qui insiste pour que le nouveau partenaire « ne débarque pas » du jour au lendemain dans la vie de l’enfant. « Seul moyen pour que les parents gardent aux yeux de l’enfant toute leur dignité,souligne-t-elle. Sans ce « sas », les enfants ont l’impression que leur parent pourrait désormais passer d’un amant à un autre et qu’ils les négligent. » Dans le même sens, Florence Cadier, qui, elle aussi, a rencontré de nombreux jeunes pour écrire un livre sur le sujet, témoigne du nombre important d’entre eux qui sont insupportés par « l’exhibitionnisme amoureux» de certains parents aux débuts de leur deuxième relation conjugale.

Pourtant, tôt ou tard, l’enfant doit accepter la situation. Les réactions sont alors multiples. À chaque famille, son histoire, son passé et ses possibles. Les enfants éprouvent des sentiments contradictoires : de l’hostilité franche à la méfiance en passant par la colère, la suspicion ou l’indifférence ou encore le sentiment de trahison ; mais aussi parfois l’espoir de réconfort et de consolation, l’envie de reconstruire une paix oubliée. Certes, l’âge de l’enfant joue. Apprendre quand on est un petit garçon de cinq ans qu’un « monsieur » qui n’est pas son papa va désormais vivre avec sa maman, qui, elle, reste sa maman pour toujours, ne pose pas les mêmes questions que de l’apprendre à 15 ans quand son propre regard est déjà attiré par les filles de son âge.

Parfois l’aide d’un tiers s’avère nécessaire pour que les uns et les autres s’apprivoisent et apprennent à vivre ensemble.

Faut-il en conclure qu’un cas est plus problématique que l’autre ? Les plaintes qui s’entendent sur les lignes du Fil Santé Jeunes, dans les centres d’écoute ou encore dans les cabinets « psy », montrent une réalité beaucoup plus complexe. En effet, de nombreux facteurs s’entrecroisent et se conjuguent, qui influencent ces premiers regards portés sur le nouvel arrivé. Ainsi, le beau-parent était-il déjà dans la vie de l’un des parents ? Des mensonges ont-ils couvert les amours cachés du parent divorcé ? L’entente avec le parent qui a été quitté est-elle bonne ou au contraire conflictuelle ? Les parents ont-ils su se séparer sans se déchirer, établir des relations responsables au sujet de l’enfant pour sa garde et l’exercice de l’autorité ? L’enfant est-il resté longtemps seul avec son parent ? Le beau-parent est-il lui aussi divorcé ? A-t-il des enfants ? Sans compter les situations extrêmes qui transgressent la symbolique générationnelle, comme celle dont témoigne Christophe, 28 ans : « J’avais 16 ans quand mon père s’est remarié avec une fille qui avait l’âge de ma soeur aînée. De ce jour, il a perdu toute mon estime et je n’ai jamais pu accepter ma belle-mère. »

Mais heureusement, dans d’autres cas plus favorables, le temps jouant, associé à la bonne volonté des uns et des autres, les relations peuvent évoluer dans le bon sens. Ce qui au départ était apparu insurmontable ne l’est plus. « Parfois l’aide d’un tiers, comme un thérapeute familial, peut être nécessaire, souligne Gérard Poussin. Pour que les uns et les autres s’apprivoisent, acceptent les changements d’habitudes et fassent les compromis inévitables de toute vie commune. »

Arrive le moment où chacun est assuré de sa place dans la nouvelle constellation familiale, où les droits et les devoirs de tous ont été reconnus, les règles de vie établies. Une nouvelle forme de vie familiale peut alors exister et de nouveaux liens se tisser. Avec, pour l’enfant, la certitude d’avoir gardé l’amour de ses parents et gagné la bienveillance d’un autre adulte. Pour le reste, c’est la capacité de chacun à bien vivre ensemble qui fera la différence. Comme dans toute famille.

 Par Agnès Auschitzka

Quand un parent ment à son enfant sur son autre parent ….

Parent ment à l'enfant à propos de l'autre parent

Récemment j’ai reçu un papa qui est venu consulter uniquement pour savoir comment réagir quand son fils lui raconte les dires erronés de sa maman le concernant. Le mensonge est une arme très couramment utilisée dans le contexte de séparation/divorce. C’est une forme de manipulation que les femmes autant que les hommes affectionnent. Afin de rendre simple la lecture de cet article, je vais partir de ce papa mais j’insiste pour que chacun prenne en compte le fait que cela n’est pas le fait des femmes uniquement.

Mr A. se questionne beaucoup sur comment faire face aux mensonges que son ex compagne raconte à leur fils. Il est démuni. Il ne sait pas quoi lui dire quand celui-ci lui dit « papa, maman m’a dit que tu ne t’es jamais occupé de moi. Elle dit aussi que tu ne m’as jamais amené à l’école et que tu rentrais tard le soir…etc ». Mr A. est pris entre le marteau et l’enclume. Doit-il dire à son fils que sa maman raconte des bêtises et, par là même, disqualifier la maman. Ou au contraire, doit-il se taire et laisser son fils croire qu’il a été un père négligent et absent ?

Dans les deux cas, son fils est lésé et finira par penser que l’un des deux parents est moins compétent et moins fiable. Cela entrainerait, si la situation devenait récurrente, une absence de confiance en les deux  parents. L’enfant ne saura plus vers qui se tourner car il aura toujours un doute sur qui ment. C’est ainsi que naissent des difficultés chez les enfants telles qu’une faible estime de soi, une absence de confiance en l’autre qui fait que l’enfant, puis plus tard l’adulte, est fier de dire qu’il sait se débrouiller seul. Or, se débrouiller seul s’accompagne systématiquement d’un grand sentiment de solitude et donc de détresse.

Cette situation où l’enfant est au milieu de mensonges n’est donc pas anodine. Elle doit être évitée le plus possible.

En réponse à Mr A., je commencerai par lui dire que lorsqu’un enfant ose dire à son papa que maman a dit ceci ou cela sur lui, c’est d’abord un bon signe. C’est que l’enfant fait  suffisamment confiance à son père pour lui dire des choses difficiles. Il compte également sur lui pour l’aider à se forger une opinion. L’enfant vient ici déposer son incompréhension. Et, il s’agit de faire de son mieux pour ne pas le décevoir.

Un enfant s’identifie à ses DEUX parents, pas uniquement à l’un. Même quand il est en colère ou rejette l’un des deux, il s’identifie, … par opposition, mais il s’identifie quand même. C’est justement pour cette raison qu’Mr A. est piégé. Que dire ? La vérité au risque de rajouter un nouveau malaise dans la tète de son fils ou laisser son fils se mettre en désaccord avec ses souvenirs.

Tout d’abord, il faut RÉTABLIR LA VÉRITÉ. L’enfant ne doit pas se retrouver avec un bug dans le continuum de son histoire. Le laisser avec des mensonges sur son passé, c’est comme faire un bug informatique. C’est transformer l’histoire, les émotions, tenter d’effacer, et remplacer. Or, l’enfant, même s’il se laisse prendre par le mensonge, se retrouve à vivre en décalage avec lui-même, comme en parallèle.

On doit donc rétablir la vérité, mais PAS N’IMPORTE COMMENT !! On ne peut donc pas dire que maman (papa) ment !! Malheureusement, c’est le reflexe de la majorité des parents. Il ne s’agit pas ici de se culpabiliser et de s’en vouloir. Un parent n’est pas un psy ou un pédiatre. Il n’est pas naturellement formé pour se défendre d’attaque mensongère de l’autre parent.

On tente alors de faire preuve de créativité. Au lieu de dire maman a menti, on dit « je suis étonné, écoute je n’ai pas les mêmes souvenirs que ceux de maman. Moi, je me souviens très bien de ces vendredis où… et de ces parties de ballon… et de ces déjeuners entre garçons. Tu t’en souviens ? ». Le « tu t’en souviens ? » est important car on fait appel à sa mémoire, à son histoire et non plus à une vérité érigée. L’enfant fait l’effort d’aller chercher en lui ce qui lui appartient. Il est fort probable qu’il ne souvienne pas (car trop petit) mais ce n’est pas grave, il aura eu votre version qui correspond à qui il est !  Vous pouvez aussi faire appel aux photos et aux vidéos pour passer un bon moment avec l’enfant autour de votre relation. Attention, ne pas lancer l’air de rien des petites phrases du type « tu vois que j’ai raison. Tu vois bien qu’on a fait des trucs ». Non, on partage simplement des souvenirs ensemble car c’est aussi l’occasion « d’être ensemble ».

Ainsi, on dément ce que maman a dit sans la dénigrer, on dit que ce sont des souvenirs différents et non pas une vérité. Chacun reste intacte aux yeux de l’enfant.

Je sais que cela demande un grand effort de ne pas rendre à l’autre sa méchanceté, mais il s’agit ici de préserver l’enfant.

Autre exemple, un papa dit à son enfant que maman n’a pas voulu la résidence alternée (RA) alors que lui, la voulait désespérément. Ici, le papa omet de dire qu’il est parti, alors qu’il n’y était pas contraint, à 60 km empêchant par conséquent la mise en place de ce mode de garde. Ici, également, on ne dira pas à son enfant que papa ment ou manipule. On dira « papa a raison ! Je n’étais pas d’accord avec la RA car ton papa habite à 60 km. Cela voudrait dire – ou 2 heures de route A/R pour aller à l’école – ou te retrouver dans deux écoles. Dans les deux cas, ça aurait été trop difficile et fatiguant pour toi. Qu’en penses-tu ? En tout cas, si maman et papa habitent un jour plus prêt l’un de l’autre, on en rediscutera car cela deviendra possible ».

Il est donc plus constructif pour l’enfant que vous fassiez une sorte de petite entourloupe par rapport au mensonge ou à la manipulation plutôt que de le nommer. Tout est une question de présentation.

Enfin, et pas des moindres, l’enfant, lorsqu’il répète les dires de son autre parent devient un messager. Le messager est toujours le moins protégé. Il se retrouve à devoir gérer les réactions des parents : la colère, l’indignation, la honte, le dégout… etc. Et puisqu’il est le messager, il pense qu’il en est responsable ! Maitrisez donc votre réaction, votre expression ? Tentez de montrer à votre enfant que cela ne vous atteint pas plus que cela. En dédramatisant, vous l’aidez ainsi à ne plus se sentir pris dans un conflit de loyauté, entre sa mère et son père. Montrez-vous plus intelligent que celui qui dénigre, détruit et utilise l’enfant pour faire du mal ou gagner une procédure juridique. 

par Elodie Cingal, psychothérapeute .

Divorce. Et les grands-parents dans tout ça ?

grands-parents - 2houses

Comment être « Heureux en Divorce »

Vous encourez des problèmes pendant ou après votre divorce ? Certaines de vos questions restent sans réponse et vous avez besoin d’informations ? 

Notre blog http://heureux-en-divorce.com/ est là pour vous aider à vous y retrouver dans les démarches à suivre afin de mieux vivre votre divorce !

Voici un article représentatif de ceux que vous retrouverez dans le blog en question :

Divorce. Et les grands-parents dans tout ça ?

Les grands-parents sont souvent laissés pour compte pendant ou après le divorce. Leur présence est pourtant importante étant donné qu’ils font partie intégrante de la famille.

Les juges se sont penchés sur la question et ont estimés que les grands-parents devaient disposer d’un droit de visite, au même titre que les parents, et, dans les cas extrêmes, pourraient également se voir confier la garde des enfants.

La nature de leurs droits est variée

Droit de visite

Car les grands-parents participent également à la construction de l’enfant.

Droit de correspondance

Tous les moyens de communication sont envisagés (téléphone, mails, lettre, appel vidéo…) et ces échanges ne devront en aucun cas être interférés ou bloqués de manière malintentionnés.

Droit d’hébergement

De manière ponctuelle les grands-parents ont le droit de recevoir leur(s) petit(s) enfant(s) chez eux.

Comme nous l’avons précédemment dit, dans certains cas extrêmes, où aucun parent n’est jugé apte à obtenir la garde des enfants, les grands parents peuvent se porter volontaires pour les prendre en charge. Cela évite notamment une séparation douloureuse ou un placement dans un foyer, des situations difficiles à éviter dans la mesure du possible.

La mise en application forcée de la légitimité

Si leurs droits ne sont en aucun cas respectés les grands-parents disposent de deux solutions. Avant de s’engager dans un procès il faut effectuer une « tentative préalable de conciliation devant le tribunal d’instance de proximité ». Pour le trouver rendez-vous sur le site suivant :

http://www.fenamef.asso.fr/orange/Ou_sadesser.aspx

Si cette tentative échoue, il faudra malheureusement passer par la voie du tribunal en alertant le juge des affaires familiales (JAF) de votre lieu de domicile. Annuaire des JAF se trouvant sur le site du gouvernement :

http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2185.xhtml

Des droits qui ont tout de même des limites

Attention tout droit a ses limites, le juge possède la possibilité de résilier les droits des grands-parents sur leur(s) petit(s) enfant(s) dans les cas suivants :

– Le(s) enfant(s) refuse(nt) tout contact.

Les juges favorisent en priorité l’avis de l’enfant, puisque c’est avant tout son bien être qui est en jeu. Ils s’assurent néanmoins que l’enfant n’est pas soumis à une pression extérieure, lui dictant son discours.

– Les grands-parents sont déclarés inaptes à s’occuper d’enfants, on sous-entend ici une incapacité physique.
– Le conflit entre les grands-parents et les parents est jugé comme insoutenable et perturbant pour les enfants.
– Les rencontres avec les grands-parents présentent un caractère dangereux, aussi bien physique que psychique.

Cet article vous a intéressé ? Retrouvez-nous sur notre blog http://heureux-en-divorce.com/ pour d’autres sujets sur le divorce.

La vie conjugale et les réseaux sociaux

réseaux sociaux

Garder un mariage heureux a toujours été un défi constant pour les couples. Dans le bon vieux temps, la « belle-mère » était la source de conflits dans bon nombre de mariages. Mais aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux qui mettent les mariages à l’épreuve. Selon Divorce-Online, un service juridique britannique, plus d’un tiers des divorces impliquent Facebook. L’American Academy of Matrimonial Lawyers rapporte que plus de 80% des avocats du divorce aux États-Unis voient une augmentation des actions en divorce impliquant des réseaux sociaux. Donc, avec les médias sociaux qui deviennent la forme universelle de communication, comment protéger votre relation ?

Ne publiez rien que vous puissiez regretter

C’est très tentant de vouloir exprimer toute la chaleur et la joie d’un mariage naissant. Avant l’Internet, on se confiait à sa/son meilleur(e) ami(e) autour d’une tasse de café. Pas de grandes implications si l’un ou l’autre mot aurait du être tu. Mais sur les médias sociaux, tout se passe en temps réel ! Et ce n’est plus juste avec un ou une amie que vous partagerez … c’est avec le monde entier. Pendant que vous cherchez un public qui valide vos griefs, vos amis et votre famille ne veulent peut-être pas partager ces informations – et probablement que tout ça vous retombera dessus.

Un bon exemple de partage abusif d’informations est cette femme qui a publié, tous les jours sur Facebook, des plaintes au sujet de son conjoint. Dans un premier temps, ses amis pensaient qu’elle était juste dans une mauvaise passe, qu’elle et son conjoint vivaient une période difficile. Les messages n’ont cessé et sont devenus de plus en plus toxiques et dérangeants. Ses amis, mal à l’aise, ont un par un coupé les ponts. Le couple a finalement divorcé.

Quelle que soit la nature de vos problèmes conjugaux, le partage sur les réseaux sociaux amène un sentiment de trahison et de manque de confiance. Les messages blessants n’apportent rien et vous empêchent d’aller de l’avant.

Pensez aux enfants

Si des commentaires peuvent mettre les adultes mal à l’aise, qu’en est-il des enfants qui ont accès à la page Facebook de leur papa ou leur maman ? En plus d’être très gênant, ça peut les forcer à choisir un camp et favoriser le sentiment d’insécurité. Les enfants ne devraient jamais être mêlés aux conflits conjugaux…sur le net ou ailleurs.

Fixez des limites précises à l’utilisation des médias sociaux 

Tout comme vous surveiller l’utilisation des médias sociaux par vos enfants, votre conjoint et vous devez définir des règles pour vous-mêmes. Rien ne doit être partagé avec le monde extérieur, sauf si vous êtes tous les deux d’accord … même les bons moments. Tout le monde n’a pas spécialement envie de voir les détails intimes de sa vie étalés sur le Web, ou même une photo anodine à vos yeux mais qui pourrait être embarrassante pour d’autres yeux.

Soyez prudent et attentif. Ne lier pas d’amitié avec tout le monde et n’importe qui. Comment vous sentir en sécurité en étant lié d’amitié avec des personnes de relations passées ? Abstenez-vous de poster des commentaires qui pourraient être mal interprétés. Mettez-vous d’accord sur le temps à octroyer sur les réseaux sociaux avant que celui-ci ne devienne un problème.

En partageant vos mots de passe Facebook avec votre conjoint, vous instaurerez la confiance et vous vous aiderez à rester dans les limites convenues. Rappelez-vous que l’ouverture et l’honnêteté aident à construire les bases d’un bon mariage. Et si vous ne pouvez pas poster quelque chose d’agréable … ne postez rien du tout !

J’ai peur de rendre papa ou maman triste…

papa ou maman triste

L’ingrédient principal d’une coparentalité réussie, c’est la communication. Les parents doivent communiquer entre eux de manière aimable et efficace, et faciliter également la communication entre les enfants et l’autre parent ainsi qu’entre frères et sœurs.

Communication

Les enfants se reprochent souvent la séparation de leurs parents pour comprendre ce changement déroutant et effrayant de leur vie. C’est primordial de rassurer votre enfant et de lui faire comprendre qu’il n’est en rien responsable de ce qu’il se passe. En insistant sur ce message, vous pouvez éviter l’anxiété et les ressentis que votre enfant pourrait percevoir comme « la perte d’un parent ».

Avoir des parents séparés qui vivent à des endroits différents peut être perturbant pour les enfants et les mener à penser qu’ils doivent choisir entre « maman » ou « papa ».

Voici quelques conseils pour aider votre enfant à faire face à ce sentiment de « choix »:

  • Dites à votre enfant qu’il n’aura jamais à choisir entre son papa et sa maman
  • Faites-lui savoir que c’est normal de vouloir passer du temps avec l’un ou avec l’autre
  • Faites-lui comprendre que vous souhaitez qu’il passe du temps avec l’autre parent
  • Ayez une communication ouverte de sorte que votre enfant ne se sente pas mal à l’aise de vous dire qu’il a envie de passer du temps avec l’autre parent

Les enfants ont souvent du mal à communiquer ouvertement lors d’un divorce ou d’une séparation parce qu’ils craignent que leurs parents soient tristes s’ils ne prennent pas parti pour l’un ou pour l’autre.

Des questions comme « Maman va être triste si je veux passer le weekend chez papa ? » ou « Est-ce que papa va être fâché si maman m’emmène faire du shopping ? » sont habituelles pour des enfants de parents séparés. En encourageant la communication ouverte, rassurez votre enfant, faites-lui comprendre qu’il n’est pas coupable et que ni papa, ni maman ne seront blessés ou tristes par rapport à ses demandes. 

Organisation

Avec la communication, l’organisation est essentielle pour éviter de nombreux soucis aux enfants de parents séparés. En gardant une organisation sur la vie de vos enfants, la coparentalité sera un partenariat enrichissant plutôt qu’un source de conflits. Des gestes simples, comme appeler l’autre parent si vous êtes en retard ou si vous changez vos plans, éviteront les tensions inutiles et satisferont tout le monde.

Des outils tels que ceux qu’offrent le site internet 2houses et son application mobile  vous permettent, ainsi qu’au coparent, d’avoir une source commune d’informations pertinentes au sujet de votre enfant. Un calendrier interactif, un journal de communication, un album photo, un journal des dépenses partagées, une banque d’informations sont là des exemples de ce qui est à votre disposition sur www.2houses.com.

En utilisant 2houses, qui vous permet de synchroniser les informations instantanément sur votre téléphone, vous saurez toujours où, quel jour et à quelle heure vous devez récupérer vos enfants ! En quelques clics, la dernière paire de chaussures achetée sera enregistrée et votre enfant ne sera plus pris comme messager.

En mettant l’accent sur la communication positive et en ayant un minimum d’organisation, le divorce ne doit pas être la fin d’une famille, mais peut, au contraire, être le début de la coparentalité d’une famille aimante, liée par le respect, la joie et le bonheur.

 

 

La place d’un(e) nouveau/nouvelle partenaire dans l’éducation de mes enfants

enfants - 2houses

La sécurité et le succès et de votre enfant dans la vie dépendent d’une bonne éducation. Il est donc compréhensible qu’en tant que parent, vous vous sentiez «responsable et protecteur » de celle-ci.

Mais maintenant, avec un(e) nouveau/nouvelle conjoint(e) dans les parages, les décisions parentales deviennent plus compliquées.

Si votre conjoint(e) semble imposer son autorité là où vous préféreriez avoir le dernier mot, c’est que peut-être il/elle ne sait pas quel rôle il/elle doit adopter. Cependant, gardez à l’esprit qu’un beau-parent a les meilleures intentions pour votre enfant, et ces nouveaux conflits familiaux disparaîtront…

Communication avec un grand C

La meilleure façon d’établir une base solide pour votre nouvelle famille et de prévenir les conflits c’est… La Communication. Si l’éducation est la question qui vous tracasse, ayez une discussion ouverte et sincère avec votre conjoint(e). Si vous êtes capable d’écouter et d’entendre les points de vue de chacun, vous constaterez que vous n’avez finalement pas une vue si différente. Il ne restera plus qu’à déterminer qui prend en charge les questions d’éducation et qui se fait allié et défenseur.

Définir le rôle de votre partenaire

Dites à votre conjoint(e) que ses idées ont beaucoup de valeur, mais que vous voulez être en charge de l’éducation de votre enfant. Proposez à votre conjoint d’être un conseiller et un soutien plutôt que quelqu’un qui prend des décisions ou exerce une autorité.

Les beaux-parents qui sont impliqués, intéressés et qui sont un soutien pour la famille peuvent apporter beaucoup plus que d’essayer de prendre le contrôle. Les luttes de pouvoir créent un environnement stressant qui n’est pas sain pour les enfants. En outre, les tensions vont perturber la relation que votre conjoint(e) tente de développer avec votre enfant. Un environnement optimiste et efficace encourage l’apprentissage.

 Apprendre avec un beau-parent

L’éducation ne se limite pas à l’école, aux devoirs et aux bonnes notes. L’apprentissage peut être enrichi par un beau-parent qui est prêt à consacrer et partager du temps avec votre enfant.

Les opportunités d’apprendre ensemble peuvent être aussi simples que de lire un livre ou de ranger la chambre. Si votre conjoint(e) est un(e) passionné(e) de la nature, une promenade dans les bois, à explorer la végétation ou découvrir les différentes variétés d’arbres, sera appréciée par la plupart des enfants. Une leçon de tennis ou de golf sera une opportunité de rapprochement tout en apprenant quelque chose de nouveau. Votre nouveau conjoint aime l’art et la musique ? Encore un univers à faire découvrir à vos enfants…

Ces passe-temps encourageront votre nouveau(lle) partenaire à faire partie de la vie de votre enfant. Et, passer du temps ensemble à visiter un musée, un zoo ou quelqu’activité amusante que ce soit, renforce la relation entre beau-parent et enfant.

Mettez vos émotions de côté pour le bien de vos enfants !

émotions de côté - 2houses

Le divorce est un événement douloureux face auquel de plus en plus de parents se retrouvent confrontés. La rupture d’un couple ne concerne pas uniquement les parents, elle a également un impact énorme sur leur(s) enfant(s). La rancœur qui anime un ex-couple rend les enfants mal à l’aise et complique leur adaptation à cette nouvelle vie. C’est la raison pour laquelle il est vital de savoir mettre ses rancunes sur le côté pour ne pas les déstabiliser.

1. Ne déversez pas votre colère sur votre enfant

Vos enfants ne veulent pas entendre que leur papa est un menteur compulsif ou un bon à rien. Ils ne veulent pas savoir à quel point vous détestez leur mère lorsqu’elle invite son nouveau conjoint à faire des activités avec eux. Rappelez-vous qu’il s’agit également d’une phase délicate pour vos enfants. Si vous n’avez rien de positif à dire sur votre ex-partenaire, alors il est préférable de ne rien dire du tout. Après tout, vous ne voulez pas influencer négativement les sentiments de vos enfants portent à l’égard de leur autre parent.

2. Évacuez votre frustration

Lors de la rupture, il est fort probable que vous traversiez quelques moments particulièrement difficiles. Il peut vous arriver de passer de très mauvaises nuits durant lesquelles vous souhaitez tout le malheur du monde à votre ancien conjoint. Cependant, vous devriez évacuer votre frustration avant de discuter avec votre ex. En d’autres termes, vous devez oublier toutes les fautes commises par votre ex et ne surtout pas croire que ses fautes vous promettent la garde exclusive de l’enfant. Si vous n’arrivez pas à mettre cela de côté, commencez une activité physique pour évacuer votre frustration. Vous pouvez aussi consulter un thérapeute ou plus simplement parler à des amis si vous le souhaitez. Mais assurez-vous, avant tout, de diriger votre colère sur autre chose que votre ancien conjoint.

3. Concentrez-vous sur les enfants

Gardez à l’esprit que vous devez montrer l’exemple à vos enfants. Lorsque vous parlez à leur autre parent, soyez respectueux et ne mentionnez pas votre vie passée ensemble. Orientez la conversation sur des problèmes directement liés aux enfants comme leur éducation ou quel parent ira les chercher chez leurs copains ce week-end.

4. Demandez mais n’exigez pas

Personne n’aime qu’on lui dise quoi faire, surtout lorsque cela vient de son ancien partenaire. Commencez toujours les conversations où vous voulez quelque chose par une question. Par exemple, dites « Es-tu d’accord que je reprenne les enfants ce week-end et tu les prendras le week-end prochain? »

5. Faites des compromis

Peu importe les sentiments que vous éprouvez à l’égard de votre ex conjoint, soyez toujours prêt à faire des compromis. Vous avez pas besoin de vous disputer pour le moindre problème comme l’heure du coucher des enfants ou encore l’heure à laquelle ils doivent faire leurs devoirs. Cependant, pour des problèmes plus importants, chacun des parents devra faire des concessions afin de parvenir à un accord.

6. Tenez l’autre parent au courant

Mettez de côté votre animosité et communiquez avec votre ex-partenaire. Tenez-le régulièrement au courant des activités des enfants. Même si nous ne désirez pas que votre ex-conjoint vienne voir la pièce de théâtre des enfants avec son nouveau partenaire, vous devez quand même l’informer de l’agenda des enfants. Ce ne serait pas juste vis-à-vis de ceux-ci ainsi que de votre ex de lui cacher ce genre d’informations.

Même si cela ne semble pas aller dans votre intérêt, il est important de respecter ces quelques consignes. Vos enfants sont votre priorité et vous ne voulez pas que quelque chose perturbe votre complicité, même si cela signifie être gentil avec quelqu’un qui vous a blessé.

La compréhension du divorce par l’enfant diffère selon son âge

divorce - 2houses

Le divorce est un sujet délicat. Non seulement pour les parents qui doivent s’adapter à ce bouleversement mais également pour les enfants qui le subissent. Gérer cette situation difficile et en discuter avec des enfants est un réel défi pour les parents séparés. Notre façon de gérer cet événement traumatisant avec l’enfant va dépendre essentiellement de son âge. En effet, les réactions peuvent être tout à fait différentes pour chaque groupe d’âge . L’enfant peut très vite passer de la tristesse à la colère tout en passant par l’anxiété. Il est alors important pour les parents de savoir comporter de manière adéquate suivant l’âge de l’enfant afin qu’il sache qu’il reste toujours votre priorité.

Les nourrissons et les tout-petits

Ne perdez pas de vue que même les bébés peuvent ressentir la tension entre des parents. S’ils ne se sentent pas rassurés, ils peuvent très vite devenir envahissant et se laisser emporter par des crises de colère. Durant cette transition, les nourrissons ont besoin de structure et de cohérence dans leur routine quotidienne. Siestes, repas t moments de détente ne doivent pas être perturbés. Les enfants peuvent également avoir besoin d’attention supplémentaire (câlins, étreintes, grimaces, …)

Maternelle et premières années du primaire

C’est principalement durant cette période que les enfants expriment leur colère. Idéalement, le parent qui n’a pas la garde de l’enfant peut augmenter la fréquence de ses visites afin de passer plus de temps avec son enfant. Le but étant principalement de lui redonner de l’assurance ainsi que de l’affection.

A cet âge-là, les enfants développent un sentiment d’insécurité et ont besoin de savoir qu’ils ne seront pas abandonnés. A partir de la primaire, il n’est pas rare qu’ils agissent de manière à pousser leurs parents à se remettre ensemble.

Fin de la primaire et début de l’adolescence

Cette catégorie d’âge est plus facilement irritable et se fâchent beaucoup plus vite. Ils peuvent réagir de manière plus ou moins violente. Il leur arrive même de vouloir cacher leurs petits soucis de santé tels que les maux de tête ou d’estomac. A l’inverse, l’angoisse liée au divorce peut aggraver des maladies déjà existantes comme l’asthme.

Pendant cette période, les enfants commencent à mentir et à manipuler les gens autour d’eux. Dans une moindre mesure, certains d’entre eux commencent même à commettre des délits mineurs. C’est pourquoi il est très important de communiquer avec eux autant que possible et de les tenir régulièrement informés de l’évolution de la relation entre les parents. Ils aiment à penser qu’ils sont des adultes avec qui on peut partager un maximum d’informations. Gardez un œil sur leurs activités scolaires mais également extra-scolaires. Veillez également à être cohérent avec les règles imposées à la maison. Les réunions de famille sont une bonne alternative pour discuter des inquiétudes des enfants de cette catégorie d’âge là.

Les adolescents

Les adolescents plus âgés ont une meilleure compréhension du divorce. Cependant, il peut encore leur arriver d’agir de manière immature. Après tout, ils ne sont encore que des adolescents. Ils peuvent également se cacher derrière un « masque ». Pour le faire tomber, encouragez-les à exprimer ce qu’ils ressentent au sujet de la séparation. Soyez à l’affût du moindre signe de dépression (abandon des activités scolaires, isolement, abus d’alcool ou autres substances, …).

Évitez de donner les « clés de la maison » à votre enfant et ne lui demander pas de s’occuper de ses plus jeunes frères et sœurs. N’oubliez pas qu’ils ne sont pas encore des adultes et qu’ils doivent pouvoir se comporter comme des adolescents de leur âge. Par exemple, laissez-les décider du moment et de la fréquence à laquelle ils désirent voir le parent qui n’en a pas la garde. Faites preuve de flexibilité si votre enfant souhaite adapter son temps de visite entre les parents.

Conclusion

Il est important pour les enfants confrontés au divorce de leurs parents d’avoir une communication efficace et une relation ouverte avec ceux-ci. Il n’y a aucune raison que les enfants du divorce ne puissent pas grandir normalement et se développer de manière saine.