La résidence alternée doit être une option et non une obligation, Par Danielle Moos, Avocat.

garde alternée et enfants

Des députés veulent faire adopter une nouvelle loi imposant, par défaut, la garde alternée des enfants aux parents. Une telle loi, selon Danielle Moos, avocat spécialisée en droit de la famille, n’est pas souhaitable. En effet, le juge doit garder toute la latitude nécessaire pour apprécier, en son âme et conscience, et au cas par cas, la solution la plus conforme aux intérêts des enfants.

Depuis la loi du 4 mars 2002, la résidence alternée est un principe inscrit dans le Code civil. C’est donc un choix supplémentaire qui s’offre au juge lorsqu’il doit trancher le sort des enfants dans le cadre d’une séparation des parents. Après avoir honni des années durant ce mode de garde, dont on supposait qu’il déséquilibrait l’enfant, certains psychologues l’ont préconisé avec force. Ce qui a conduit en mars 2009 les députés Mallié et Decool à concevoir une proposition de loi visant à « affirmer avec force que la résidence en alternance égalitaire est préférable dès lors que l’un au moins des deux parents la demande sur la base de critères matériel, géographique et moral. » Une nouvelle mouture de cette proposition (n° 3835) a été déposée en octobre 2011, mais elle n’est toujours pas inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.

Tel le rocher de Sisyphe…

Que penser des incessantes variations du législateur qui croit remédier au mal-être des enfants par un empilement continu de lois ? Tel Sisyphe déplaçant son rocher, le législateur fait, défait et refait ce qu’a voté son prédécesseur, selon les convictions du moment.

Comment les juges aux affaires familiales pourraient-ils se satisfaire d’une loi qui se veut innovante, mais qui leur impose une solution ?

Aucune loi ne peut éviter la souffrance des enfants

Si l’on considère le point de vue de l’enfant, que souhaite-t-il au plus profond de lui ? Que ses parents, ses véritables génies tutélaires, restent ensemble et que lui-même, fruit de leur amour, soit le ciment indestructible d’un foyer uni. Et aucune loi ne pourra l’empêcher d’avoir ce sentiment.

On a bien souvent dit que les enfants étaient les oubliés du divorce. C’est vrai dans la mesure où leur intérêt propre est de moins en moins pris en compte, pour ce qu’il est, à savoir la grande proximité d’un enfant à son père et sa mère si l’on souhaite qu’il grandisse normalement.

Mesure-t-on ce que ressent un enfant lorsqu’il doit se partager entre deux résidences, deux milieux familiaux différents puisque, la plupart du temps, ses parents, désormais divorcés, ont refait leur vie et partagent l’existence d’un autre conjoint ? Et sa douleur lorsqu’il voit son père ou sa mère dans les bras d’un nouveau compagnon ou d’une nouvelle compagne ?

Ce ne sera jamais dans la loi qu’il faudra chercher les remèdes à cela.

La résidence alternée, une cote mal taillée.

La résidence alternée que certains voudraient voir généralisée n’est pas la panacée car tout dépend, en fait, de son adéquation avec le milieu et le caractère de l’enfant concerné.

Et elle ne mérite ni ce surcroît d’honneur ni cet excès d’indignité que les uns ou les autres lui confèrent. En fait, pour s’exprimer simplement, c’est une cote mal taillée, qui ne compensera jamais aux yeux de l’enfant la séparation irrémédiable de ses parents. Bien sur, la résidence alternée présente bien des avantages, notamment celui de ne pas éloigner durablement un enfant de l’un de ses parents. A la condition que l’enfant soit bien accueilli et bien intégré dans une nouvelle fratrie, ce qui n’est pas toujours le cas.

En d’autres termes, l’enfant doit se faire une place par lui-même, en ne comptant que sur ses propres forces, ce qui peut, parfois, le dépasser largement.

Le problème posé par la résidence alternée est un fait de conscience, et aucune loi ne pourra le mesurer et encore moins le résoudre. Elle peut, tout au plus, tenter d’y suppléer en accordant à l’enfant en souffrance la possibilité de diviser par deux son mal de vivre.

Laissons les juges juger en âme et conscience

Le législateur a été bien inspiré de faciliter, en quelque sorte, le divorce. Mais force est de constater que cette « dépénalisation sociale » du divorce a conduit maints parents à dissoudre le lien matrimonial avec une aisance déconcertante, prouvant que le sort de leurs enfants n’était pas leur préoccupation première.

Les juges aux affaires familiales n’ont pas de besoin de lois supplémentaires. Les lois existantes leur donnent toute une panoplie de solutions et de modulations des modes de garde des enfants. C’est à eux d’adapter leur jugement au cas spécifique de chaque enfant.

Ils doivent faire preuve d’une grande souplesse et surtout d’une grande empathie pour sentir ou deviner le traitement qui sera le plus profitable à l’enfant en l’aidant à surmonter ce terrible handicap qu’est la destruction de la cellule parentale où il est né.

A quand la résidence des enfants chez un tiers ?

Les juges ne sont pas au bout de leurs peines. La société évolue très vite, et dans une direction que l’on ne pouvait pas soupçonner il y a encore quelques années.

En effet, certains juges et avocats assistent de plus en plus souvent, avec effroi, à des scènes où les parents se disputent non pas «  comme autrefois » la garde des enfants ou la résidence alternée, mais au contraire, rejettent la charge et la responsabilité du ou des enfants sur l’autre conjoint qui, à son tour, s’en défend. Aucun des deux parents ne veut la garde.

Alors, à quand la résidence des enfants chez un tiers ? Cela se produit déjà.

Quel que soit le cas de figure, aucune solution ne sera jamais totalement satisfaisante pour les enfants. C’est presque la quadrature du cercle. Les avocats saisis de tels dossiers doivent faire preuve de lucidité et les juges aux affaires familiales d’une vigilance accrue. Car de leur décision, plus ou moins éclairée, dépend l’avenir radieux , ou lugubre, de nos adultes de demain.

Danielle Moos,  Avocat.

Comment rassurer ses enfants et éviter au maximum l’impact négatif du divorce ?

enfants et divorce

Parler et expliquer : 
Il faut que la situation soit claire pour lui, à savoir que sa place d’enfant est toujours préservée, et qu’il n’est pas responsable de la séparation et qu’il n’est pas en son pouvoir de modifier la situation.
Il faut le rassurer en paroles et en actes, sur l’amour de ses 2 parents, sans l’impliquer dans les conflits conjugaux.
Rester disponible et ouvert à ses questions : lui répondre simplement avec des mots de son âge et de façon authentique. Cacher la vérité à son enfant ne ferait qu’alourdir ses angoisses.
Or un enfant à qui l’on cache un événement grave, est un enfant qui peut développer divers troubles, dont de graves difficultés scolaires.

Relativiser les mauvais résultats : 
Ne pas se focaliser sur les résultats scolaires : les baisses de notes sont facilement trop investies par les parents, comme un signe d’échec. L’enfant n’est pas une machine à notes, de plus, s’il est suivi et aidé dans ses devoirs avec souplesse et régularité, il peut très vite récupérer ses moyens. Au contraire, si les parents se focalisent trop sur leur enfant en termes de réussite ou d’échec, l’enfant peut en venir à refuser tout apprentissage. Il est bon de rappeler aux parents que c’est en  » ratant  » que l’on apprend le plus !

Encourager, rassurer, redonner confiance :
Rester attentif à la souffrance de l’enfant, dans la période post-divorce, et ne pas hésiter à consulter en cas de troubles persistants tels que, cauchemars, peurs récurrentes, troubles du comportement, repli ou agitation excessive, irritabilité, perte d’appétit ou boulimie. Une étude, menée dans les années 85 par des chercheurs et professionnels de l’enfance, a démontré que la principale répercussion sur l’enfant résidait dans une forte baisse de confiance en lui, plus que dans les difficultés scolaires.

Conclusion :
Un enfant aimé, encouragé et respecté dans son identité et ses capacités réussira non seulement mieux à l’école, mais aussi dans sa vie. C’est pourquoi, nombres d’enfants de divorcés, dont les propres parents se sont montrés aimants et attentifs ont développé plus de capacités d’adaptation, de débrouillardise et de combativité que des enfants de familles unies, parce qu’ils avaient dû mobiliser leurs ressources et passer ce cap, accompagnés par leurs parents.

article de Marie Delambre pour elledivorce.com

Interview: «L’enfant se construit dans le dialogue avec ses parents»

dialogue et les enfants pour le divorce - 2hoses

INTERVIEW. – Claude Halmos, psychanalyste formée par Françoise Dolto, spécialiste de l’enfance, vient de publier Dis-moi pourquoi. Parler à hauteur d’enfant (Éd. Fayard).

Comparé au dialogue avec les professionnels, qu’est-ce qui  est vraiment spécifique au dialogue parents-enfant?

Claude HALMOS. – Le dialogue avec les professionnels (médecins, «psys»… ) est très important pour l’enfant car il crédite ceux-ci d’un savoir et d’un pouvoir et a donc souvent l’impression qu’à travers eux c’est la société tout entière qui le juge. Mais leur influence dépend toujours de l’image de lui-même qu’a l’enfant. Image qui se construit dans le dialogue avec ses parents. Quand un parent écoute son enfant, répond à ses questions, il lui signifie qu’il est un interlocuteur valable, digne de confiance et d’intérêt. Et il l’assure que son désir de savoir, loin d’être coupable, est légitime et positif puisqu’il lui permet de développer son intelligence. En lui parlant, le parent apprend à son enfant qui il est, ce qu’est le monde et lui donne la boussole qui lui permettra, toute sa vie, d’y circuler sans crainte.

De quoi un parent doit-il être conscient lorsqu’il parle à son enfant?

Le parent doit garder en tête que, lorsqu’il parle à son enfant, il lui donne par là même le droit de s’exprimer. Dès lors, si ce dernier n’a pas compris ce qui lui était dit, peu importe, car il pourra interroger à nouveau. Mais il est important, avant de répondre à un enfant, de l’interroger pour savoir ce qu’il croit être la bonne réponse, ce qu’il imagine. Cela permet de partir du point où il en est pour le faire progresser dans la connaissance ou, au contraire, le détromper.

Qu’est-ce qui le plus souvent parasite le dialogue parent-enfant?

Parler à son enfant a toujours été difficile pour les parents car ils craignent de le perturber en ne trouvant pas les bons mots, en en disant trop ou pas assez, etc. Mais ils se sentent, me semble-t-il, plus démunis encore aujourd’hui. Parce que le statut de l’enfant a changé mais surtout à cause de l’inflation de «conseils psys» qui envahissent les médias. Et qui tendent à leur faire croire qu’il y aurait, pour chaque problème, pour chaque âge, une «bonne façon de dire». C’est un leurre. Chaque parent doit parler à son enfant comme il le sent, comme il le peut, avec les mots qu’il trouve et sans craindre les émotions qui surgissent. L’enfant n’a que faire du «bien parler» car il entend toujours, au-delà des mots, l’amour et l’attention dont ils sont porteurs.

Et qu’est-ce qui peut aider le parent?

Je crois que ce qui permet au parent de se sentir une légitimité, c’est de se souvenir de l’enfant qu’il a été, des questions que cet enfant se posait et de la souffrance éprouvée quand elles restaient sans réponse. C’est cette conviction de la nécessité de la parole qui peut permettre au parent de dépasser ses craintes et de parler.

Peut-on tout dire à un enfant?

Il ne s’agit en aucun cas de tout dire à un enfant car il doit, dans le dialogue, rester à sa place d’enfant. On doit donc lui dire ce qui le concerne: sa filiation, ce qui va l’affecter (la maladie ou la mort de ses proches) ou modifier sa vie (divorce, déménagement, nouvelle naissance…), mais uniquement cela. Dans un divorce, par exemple, on doit lui expliquer la séparation du couple, le fait que ses parents, même séparés, continueront à se charger ensemble de son éducation. Mais il n’a rien à savoir des dissensions du couple. Cela ne le regarde pas et il faut le lui expliquer clairement.

Lien vers le livre (Amazon): « Dis-moi pourquoi: Parler à hauteur d’enfant »

Interview de Pascale Senk pour sante.lefigaro.fr

« La garde alternée, un débat mal posé »

garde alternée

Le principe ne saurait souffrir de remise en cause s’il est considéré que la résidence alternée (le terme de résidence s’étant substitué à celui de «garde » précisément depuis la loi n° 2002-305 du 4 mars 2002) doit préserver des liens privilégiés et diversifiés de l’enfant avec chacun de ses parents séparés, c’est-à-dire éviter que l’un des deux ne soit qu’un parent du dimanche et des vacances, trop facilement mis à l’écart d’une prise en charge du quotidien. La résidence alternée ne peut qu’encourager les parents à maintenir un dialogue sur leurs choix éducatifs, et un partage de responsabilités, dans l’intérêt de leur enfant.

Ce qui est davantage sujet à caution, et beaucoup moins discuté, ce sont les modalités de la résidence alternée. Beaucoup de décisions sont inopportunes au regard de l’équilibre de l’enfant. Le critère de l’intérêt de l’enfant reste méconnu des parents qui entendent avant tout obtenir un temps égal à celui de l’autre parent. La Cour de cassation a tranché que la résidence alternée pouvait aboutir à autre chose qu’un enfant coupé en deux et que la qualité de la relation devait primer sur un temps strictement partagé à égalité.

Mais il faut savoir que les magistrats sont tenus de prendre leur décision en fonction des demandes des parents sauf à refuser, de manière motivée, une demande qui leur paraîtrait préjudiciable à l’intérêt de l’enfant. Enfin, la représentation de la mère comme figure d’attachement incontournable reste encore très prégnante, quand bien même les pères présenteraient des qualités identiques de garantie d’une bonne construction de la personnalité de l’enfant ; irait-on reprocher à un veuf de mettre en péril l’avenir de son enfant en l’élevant seul ?

Un enfant a besoin pour grandir de chacun de ses deux parents et de sentir que chacun de ses parents reconnaît les qualités de l’autre. Le décompte du temps devient dès lors secondaire, l’essentiel restant la disponibilité que chacun des parents, compte tenu de sa vie professionnelle et personnelle, peut accorder à l’enfant pendant un temps donné.

 

De son côté, l’enfant a besoin de stabilité et de pouvoir se poser ; l’organisation de la résidence alternée doit d’abord tenir compte de ce besoin essentiel. Il ne faut pas s’étonner qu’un enfant finisse par exploser littéralement en morceaux lorsqu’il se trouve contraint, à longueur d’année, de ne jamais passer plus de deux nuits dans le même lit, au motif que chacun des parents veut « profiter » au maximum et ne supporte pas plus de deux jours de séparation d’avec l’enfant, confondant l’intérêt de celui-ci avec le sien propre! Un partage par quinzaine peut être envisagé si cela apporte plus de confort à l’enfant; des parents géographiquement éloignés peuvent décider d’une rotation par année, voire tous les deux ans si l’un d’eux est domicilié à l’étranger. Toute solution incluant une inégalité de temps doit être recherchée si elle apporte un meilleur équilibre à l’enfant. Enfin, qu’elle soit alternée ou non, la résidence doit être évolutive dans ses modalités lorsque l’enfant grandit pour ne pas être une contrainte à laquelle il se soumet au détriment de ses propres aspirations et pour se préserver de la persistance d’un conflit parental.

Il ne s’agit donc pas de savoir si la résidence alternée est bonne ou non pour l’enfant, mais surtout d’abandonner l’idée que celui-ci est la propriété de ses parents, et comme tel, réduit à la position d’un objet à découper suivant le pointillé, comme un chiffon de papier. Si les parents manquent d’imagination pour inventer le cadre de vie de leur enfant, il n’appartient pas aux juges de le faire à leur place.

Source: Article tiré du blog du journal Le Monde et rédigé par Colette Clément-Barthez,  Magistrate retraitée, ancienne conseillère juridique de la Défenseure des Enfants

Les souffrances des enfants du divorce

enfants et divorce - 2houses

 

Selon une étude de l’Union des familles en Europe, 48 % d’entre eux affirment que la séparation a perturbé leur vie amoureuse.

 A l’heure de la banalisation du divorce, la souffrance des enfants a-t-elle été oubliée ? Alors que 2,9 millions de mineurs vivent avec un seul parent et que près d’un mariage sur deux se termine par une rupture, il s’agit de «réussir son divorce» et de «préserver le couple parental».

Un credo illusoire, selon l’Union des familles en Europe.«Comment vit-on vraiment le divorce de ses parents ?», s’est interrogée l’association, qui prône la défense des intérêts des familles et souhaite contrebalancer les thèses actuelles sur le «divorce heureux».

Dans une enquête, elle a posé la question à 1137 personnes, âgées de 18 ans à plus de 56 ans, «victimes» d’une rupture parentale.

Pour l’écrasante majorité (88 %), cette séparation a eu des effets à long terme sur leur personnalité. Certains disent avoir peur d’être abandonné, manquer de confiance, souffrir de dépression. «J’ai un sentiment de culpabilité étouffant», se plaint un sondé. «J’ai peur que tout s’écroule du jour au lendemain», ajoute un autre. «Je ne fais pas confiance aux hommes», constate une troisième. Quelques éclaircies nuancent néanmoins ce tableau. «Je sais m’adapter à toutes les situations», «cela m’a permis de mûrir plus vite», avancent les plus optimistes.

«Le divorce a rendu une poignée d’entre eux plus coriaces. Mais c’est presque devenu un tabou de dire que les enfants souffrent énormément du divorce de leurs parents, s’insurge Dominique Marcilhacy, porte-parole de l’association, aujourd’hui, tout le monde défend la même thèse : si les parents vont bien, les enfants vont bien. Tenir un autre discours serait trop culpabilisant. Avec plus de 55 % de divorces prononcés par consentement mutuel, on entretient le mythe du divorce heureux.

Mais cette procédure ne règle en rien les conflits des parents.» Comme le soulignait le sociologue Paul Archambault dans une enquête pour l’Ined publiée en 2002, le séisme du divorce joue aussi un rôle dans la réussite scolaire des enfants. «La durée des études est réduite en cas de dissociation parentale» , relevait le chercheur. Ce sondage tend à le confirmer. 56 % des personnes interrogées évoquent des études écourtées, des conditions matérielles peu propices à la course aux diplômes ou encore des difficultés de concentration. Pour 41 % d’entre eux, l’onde de choc se répercute jusque dans leur vie professionnelle. Les plus pressés de s’extraire de la vie familiale ont pris le premier travail venu. Les plus affectés disent qu’ils traînent encore leur manque de confiance au bureau. Quelques-uns ont fait le choix d’un métier de «réparation», comme la médiation, pour panser leurs propres blessures.

 

«Certains s’en sortent très bien»

Enfin, 48 % des personnes interrogées projettent l’ombre de la séparation jusque dans leur propre vie sentimentale. «Beaucoup rêvent d’une union solide et, paradoxalement, peinent à s’engager» , selon le pédopsychiatre Stéphane Clerget. Si la détresse des enfants de divorcés ne fait plus les gros titres, elle se confesse plus en plus souvent dans les cabinets de pédopsychiatres. «Le nombre de consultations autour de la question du divorce a explosé depuis une quinzaine d’années, souligne Stéphane Clerget. Désormais, les rendez-vous ont même lieu en amont de la séparation.» Les enfants vont-ils mieux pour autant ? «Certains s’en sortent très bien. Pour cela, il faut avant tout qu’ils gardent le lien avec leurs deux parents et que des derniers arrêtent de les impliquer dans leurs disputes» , résume Stéphane Clerget. Une ligne de conduite apparemment difficile à tenir. 40 % des sondés indiquent ne pas avoir maintenu de lien régulier avec le parent qui n’avait pas la garde, généralement le père.

Quant aux querelles, elles ont la vie dure. 61 % des ex-conjoints continueraient à ferrailler sur la question sensible de la pension alimentaire. Dans cette ambiance, près de la moitié des enfants de divorcés avouent qu’ils ont dû faire un choix affectif entre leurs deux parents. Plus des deux tiers ont entendu leur père ou mère refaire régulièrement le procès de l’absent. Un souvenir cuisant. «Ne pas dénigrer l’autre parent et tenir l’enfant à l’écart des disputes» : c’est la leçon qu’ils retiennent tous de cette expérience malheureuse.

 

 
source: article de lefigaro.fr par Agnès Leclair
article original: http://www.uniondesfamilles.org/enquete-enfants-du-divorce.htm

Comment annoncer son divorce à ses enfants?

annoncer son divorce aux enfants - 2houses

Que faut-il dire à un enfant ?

Le message essentiel à faire passer, c’est que les parents ont pris la décision de divorcer parce qu’ils sont malheureux ensemble, et que cela se passerait mal à la maison, pour eux comme pour les enfants, s’ils ne se séparaient pas. Qu’il est certes plus agréable de vivre tous ensemble quand on s’aime, mais que lorsqu’on ne s’aime plus et que l’on se dispute en permanence, ce n’est plus vivable.

Il faut expliquer que l’essentiel est préservé : « Ce sont nos problèmes d’adultes, ce n’est pas de ta faute et nous veillerons à ce que cela se passe bien pour toi. Contrairement aux liens amoureux, les liens entre les parents, les frères et sœurs durent toute la vie. Ta mère sera toujours ta mère, ton père sera toujours ton père et, quand tu fonderas une famille, ils seront les grands-parents de tes enfants. »

 

Comment le rassurer ?

L’idée forte à faire passer est que l’on ne peut divorcer de ses enfants ! Le couple parental reste uni même si le couple conjugal est en crise. Pour que sa sécurité de base ne soit pas trop malmenée, un enfant doit sentir que l’intégrité du couple parental est maintenue et qu’il grandira entouré de l’appui maternel et de l’appui paternel dans leurs différences.

Il a besoin de savoir que ses deux parents seront responsables de son éducation et de son cadre de vie, qu’ils prendront ensemble les décisions le concernant, qu’il pourra voir son père et sa mère aussi souvent qu’il en aura besoin et qu’ils tiendront, dans la mesure du possible, un discours commun. Il est donc essentiel de se mettre d’accord sur l’organisation pratique de sa future vie avant de lui parler du divorce. Tant qu’il subsiste des désaccords sur les modalités de garde, mieux vaut ne rien dire.

 

Quand faut-il l’annoncer ?

Tous les couples traversent des crises et se retrouvent un jour au bord de la rupture. Beaucoup menacent de se séparer dans les moments d’exaspération mutuelle. Tant que les parents ne sont pas certains de divorcer, il ne sert à rien de l’évoquer. Sinon, l’enfant n’y comprend plus rien et risque de penser qu’il est de son ressort d’arranger la situation. Il développe un sentiment de toute-puissance, puis de culpabilité si ses parents finissent par se séparer.

Pendant la période où la relation se dégrade, mais où l’on ne prend pas encore la décision, on peut recourir à des formules comme : « Tu vois que cela ne va pas bien entre ton père et moi. Nous allons réfléchir tous les deux à ce que nous allons faire et nous te dirons ce qu’il en est dès que nous serons décidés. » Une fois la décision prise, les parents l’annonceront ensemble de préférence.

 

Faut-il prendre chaque enfant à part et adapter son discours à son âge ?

L’important, c’est de dire les choses le plus simplement possible, devant tous les enfants réunis. Les petits comme les grands ont droit à la vérité. Cette connaissance partagée de la situation, le fait de pouvoir en parler ensemble et de poser toutes les questions qui les tracassent, aideront la fratrie à mieux supporter l’épreuve…

 

N’est-il pas préférable de les ménager, en parlant d’abord d’une séparation momentanée ?

On peut être tenté, en disant qu’il s’agit d’une séparation provisoire, de ménager l’enfant mais, ce faisant, on lui demande implicitement d’être l’artisan de ces possibles retrouvailles… Et pour parvenir à cette réunification, l’enfant n’a d’autres solutions que de se fabriquer des symptômes. Si les choses ne sont pas claires, il ne va plus travailler à l’école, faire des cauchemars, se remettre à faire pipi au lit, trouver quelque chose de suffisamment inquiétant pour réunir ses parents autour de lui.

Doit-on lui demander son avis sur la façon dont sa nouvelle vie va s’organiser ?

Non, il faut que l’enfant sache que ce sont ses parents qui choisissent la meilleure solution pour lui. Lui demander de décider avec qui il veut rester, c’est le placer en position parentale et « l’insécuriser ». Là aussi, on se berce de l’idée qu’en faisant des choix, l’enfant va surmonter plus facilement l’angoisse ou la dépression liées à la séparation alors que, bien au contraire, on renforce implicitement le conflit de loyauté envers ses parents et la culpabilité inconsciente.

Un enfant ne doit jamais avoir à choisir entre son père et sa mère. En revanche, il a tout à fait le droit de dire : « Je veux rester avec papa ! » Au cours de son développement, tout enfant se rapproche de sa mère ou de son père par phases. Les périodes de conflit alternent avec l’un puis avec l’autre. Si nous suivons le désir de l’enfant, nous le privons de ces moments d’affrontement nécessaires à son développement.

 

Critiquer son conjoint devant l’enfant peut-il avoir de graves conséquences ?

En dévalorisant sa mère ou son père devant lui, c’est la moitié de l’enfant que l’on dévalorise. Son estime de soi est foulée aux pieds par ceux-là mêmes qui lui ont donné la vie. C’est tout à fait négatif pour son développement et pour ses choix amoureux futurs. Dire à son enfant : « Je n’oublie jamais qu’avec ton père nous nous sommes aimés et je respecte cet homme », c’est respecter la vie qui est en train de grandir. Le souvenir de ce respect mutuel l’aidera à traverser la dure épreuve de la séparation. Même si celle-ci suscite des conflits aigus, un enfant a besoin de savoir qu’il est le fruit du désir et de l’union de ses parents et que ces derniers ne regrettent jamais le moment où il a été conçu.

 

Est-il important que les parents se revoient avec les enfants ?

Il y a des séparations qui se font de façon adulte, sans coupure radicale, sans précipitation, sans haine. Dans ces cas-là, les parents peuvent passer des moments ensemble avec leurs enfants après le divorce. Mais il faut que la situation soit très claire. Car un enfant garde, pendant des années, l’espoir que ses parents se retrouvent et se remettent ensemble. Quand les parents demeurent trop « copains », il développe une « fantasmatique » envahissante sur les retrouvailles.

Faut-il cacher sa tristesse et prendre sur soi ?

On peut s’autoriser à être vrai, dire à son enfant que cette séparation est difficile et que l’on a du chagrin. Mais il faut surtout bien préciser que ce n’est pas à cause de lui que l’on est triste. Au contraire, il est essentiel de souligner que, grâce à lui, on trouvera le courage de s’en sortir et qu’il n’a pas à s’inquiéter même si, en ce moment, le moral est plutôt bas. Car l’enfant a tendance à se culpabiliser et à prendre la tristesse de ses parents sur ses épaules. De toute façon, même si la situation est dure à vivre, mieux vaut s’intéresser à la tristesse de l’enfant que de s’intéresser à la sienne propre.

 

Comment lui présenter les bons côtés de la situation ?

Essayer de lui présenter les choses sous un angle positif et joyeux avec des phrases comme : « Tu vas avoir deux maisons, deux fois plus de cadeaux à Noël ! Tu vas changer d’école et avoir de nouveaux copains », c’est lui mentir. Ça part peut-être d’un bon sentiment, mais c’est du déni. Tous ces films qui banalisent le processus de séparation, du genre “Génial, mes parents divorcent” (film de Patrick Braoudé, 1990), sont un peu pernicieux. Ils servent surtout à déculpabiliser les parents.

 

Pourtant, certains enfants semblent bien assumer la situation…

« Il le prend très bien ! Il n’y a aucun problème ! » s’exclament certains parents ravis. En fait, cette réaction montre que l’enfant développe des mécanismes de déni de sa propre souffrance. Les parents ont à veiller à ces attitudes qui font masque. Mieux vaut dire : « Un divorce, c’est difficile à supporter. Tu sais que tu peux toujours m’en parler si tu te sens triste. »

On voit très souvent, en consultation, des adolescents ou des adultes qui racontent qu’au moment du divorce, ils prenaient ça très bien, c’était formidable, ils avaient même l’air contents. Mais en fait, la blessure était là, cachée, et elle reparaît bien des années plus tard. Pour soutenir son père ou sa mère qu’il sentait effondré(e), pour les protéger, l’enfant a masqué son chagrin et il n’a pas pu, lui, être consolé.

 

Un enfant ne se sent-il pas soulagé de ne plus vivre avec des parents qui se disputent tout le temps ?

Quand la situation de crise est intense, le premier mouvement psychique de l’enfant est d’être soulagé. Mais plus en profondeur, il a un travail de deuil à faire par rapport à sa famille idéale d’origine. Après, il vivra autre chose, d’autres relations, mais il va falloir, d’abord, qu’il fasse le deuil de cette première famille.

A-t-on besoin d’un psy pour divorcer ?

Selon la psychanalyste Catherine Mathelin, il n’y a aucune obligation à consulter un psy lorsqu’on divorce. Un psychothérapeute peut donner des conseils pour réguler les conflits et trouver un accord ; il peut aider à éviter un certain nombre d’erreurs majeures et permettre à chacun de mettre des mots sur sa souffrance. Mais les parents doivent absolument se sortir de la tête cette idée fort répandue que, si on va chez le psy, le divorce passera comme une lettre à la poste ! De toute façon, un divorce est difficile et douloureux à vivre pour un enfant.

 

Réponses de Danièle Dalloz, psychanalyste, et Serge Hefez, thérapeute de couple, recueillis par Catherine Marchi pour psychologies.com

Présentation de l’équipe: Sinclair

équipe

 

Aujourd’hui nous vous présentons Sinclair qui a rejoint l’équipe 2houses en tant que Community Manager. Sinclair a 21ans, étudiant à l’Ecole de Management de Normandie, il est actuellement basé en Angleterre pour un an. Quand il n’est pas sur son ordinateur, Sinclair aime pratiquer le squash et jouer de la guitare. Il a longtemps bidouillé les ordinateurs,  après les avoir démonté, bidouillé et remonté, il a décidé en 2009 de créer son entreprise de maintenance et réparation d’ordinateurs. Il est également administrateur du site spécialisé dans l’actualité Apple: MacRecord.com. Après le divorce de ses parents il avait eu l’idée il y a quelques années de créer un outil semblable., C’est dans ce cadre là qu’il a rencontré le fondateur de 2houses et a rejoint l’équipe cette année.

 

Nous avons posé quelques questions à Sinclair pour en savoir un peu plus:

2houses en un mot ?

Révolution

Parfum de glace préféré ?

Mangue

Si tu étais un crayon, de quelle couleur serais-tu ?

Bleue, valeur sûre 😉

Type de cuisine préféré ?

Peut-être la cuisine japonaise

Rolling Stones ou Beatles ?

Beatles sans hésiter

Si tu étais quelqu’un d’autre, serais-tu ami avec toi ?

Peut-être 

Le dernier film que tu as vu ?

A week with Marylin (pas terrible)

Un morceau favori ?

Mmmm Mmmm Mmmm Mmmm de Crash Test Dummies

Divorce: le 7 pièges à éviter

divorce - 2houses

Fort de plus de 40 ans d’expérience en matière de droit de la famille, Henry Gornbein a concilié les 7 déclarations à ne jamais susurrer à l’oreille de votre avocat si vous désirez un divorce réussi.

1. Je m’en fiche de ce que cela me coûte. Je vous donnerai n’importe quoi pourvu que je ne donne rien à mon mari/ma femme. « On regrette souvent ce que l’on dit sous le coup de la passion et de la colère. C’est particulièrement parlant lorsque l’on reçoit la facture finale (…) Il vaut mieux que vous dépensiez l’argent que nous avez gagné pour votre famille, pour l’éducation de vos enfants, ou pour les vacances. Les divorces sont déjà assez chers, économiquement et émotionnellement, sans que vous ayez besoin d’ajouter la quête de vengeance dans cette équation ».

2. J’aimerais que mes amis viennent avec moi durant l’entretien avec mon avocat. « A moins que la tierce partie soit associée à votre cas, cela coupe la relation privilégiée entre l’avocat et son client. Si un ami ou un amant est présent, et que l’affaire se complique (…) les secrets peuvent s’échapper et être révélés lors d’une déposition ou devant la Cour ».

3. Mon ami ou mon voisin m’a conseillé de faire ça… « Il n’y a rien de pire que des amis ou voisins qui vous conseillent de faire telle ou telle chose. Chaque divorce est différent. (..) En plus, vos amis ne vous racontent en général qu’une partie de leur histoire, et vous vous retrouvez alors désinformés. Pensez à cela. Il y a cinq variables dans un divorce. Tout d’abord, votre personnalité et les raisons pour lesquelles vous souhaitez ou non divorcer. Ensuite, votre conjoint et ses désirs. En trois, votre avocat, ses motivations et son expérience. En quatre, l’avocat de votre époux/épouse. Et en cinq, le juge. Changez l’une de ces variables et vous obtiendrez un résultat différent. »

4. J’ai hâte d’en finir avec tout ça. « Dire cela crée immédiatement un désavantage. Si vous laissez savoir à l’autre que vous être désespéré, et que son avocat le sait aussi, alors le divorce risque de vous coûter bien plus et vous allez le regretter dans le futur. (…) Ne vous pressez pas, un divorce est l’un des moments les plus critiques de votre vie. »

5. On m’a promis que je verrai plus les enfants et que je paierai moins. Je veux juste signer les papiers. « Faites attention, quelqu’un qui veut vous faire signer rapidement les papiers cache souvent quelque chose. Il est important que vous vous assuriez que votre avocat a bien compris votre cas, et qu’il va vous protéger et vous défendre si nécessaire ».

6. Montrer trop votre parti pris. « J’ai des clients qui viennent me voir et commencent à utiliser des termes calomnieux d’ordre racial, religieux ou ethnique. Je pense que c’est mauvais. Cela démontre une facette très peu attirante du client ».

7. Ne jamais dire jamais. « Ne dites jamais que votre conjoint peut tout avoir. Ne dites jamais qu’il ne va rien avoir. Ne dites jamais que vous allez laisser vos enfants. Chaque affaire connaît ses hauts et ses bas, mais dire « jamais » est la pire chose que vous pouvez faire. Bien sûr, il y a des exceptions à toutes les règles, surtout dans un divorce. Gardez l’esprit ouvert. Rappelez-vous que votre avocat est là pour vous conseiller et vous aider à regarder devant vous et à reconstruire votre vie ».

 

 

source: Aufeminin.com

Présentation de l’équipe: Cédric

nouveau membre - 2houses

Aujourd’hui nous vous présentons Cédric qui a rejoint l’équipe 2houses le 6 février 2012 en tant que Lead Web Developer. Il a 26 ans, basé en Belgique et quand il n’a pas la tête devant son écran, il aime particulièrement la photographie (argentique et numérique), l’Ecosse et le bon whisky.

Il a découvert le développement web vers l’âge de 15 ans. Après plusieurs années de bidouillage, Il a décidé de s’orienter dans cette voie professionelle.

En 2008, il a eu l’occasion d’intégrer l’équipe de Pepper&Koffee, une société de développement web spécialisée en Ruby on Rails. C’est là qu’il a eu l’occasion de découvrir et d’apprendre ce framework.

Il travaille comme freelance depuis 2010 et a rejoint l’équipe de 2houses cette année.

Nous avons posé quelques questions à Cédric pour en savoir un peu plus:

2houses en un mot:

Apaisant

Parfum de glace préféré ?

Vanille

Si tu étais un crayon, de quelle couleur serais-tu ?

Noir, c’est le plus pratique.

Type de cuisine préférée ?

S’il faut vraiment en choisir une, je dirais la cuisine chinoise.

Rolling Stones ou Beatles ?

Beatles.

Si tu étais quelqu’un d’autre, serais-tu ami avec toi ?

Probablement… pas.

Le dernier film que tu as vu ?

Je pense qu’il s’agit de « Road to Perdition »

Un morceau favori ?

Selon Last.fm : Another, par Ataxia