Les enfants ne choisissent pas la séparation de leurs parents, pas plus d’ailleurs qu’ils ne choisissent leur recomposition.
Un parent choisit un nouveau conjoint, il l’aime et croit que cet amour sera partagé par les enfants. La réalité est différente. Le parent et le conjoint se sont choisis ; les enfants eux subissent cette nouvelle relation. La réaction varie en fonction de l’âge de l’enfant, de ses affinités avec le nouveau partenaire, de l’existence ou non d’autres enfants, etc.
La recomposition demande du temps, de la patience, de l’énergie et de la volonté. Le parent doit avoir des attentes réalistes et ne pas croire que l’entente va de soi.
La réussite de cette nouvelle famille dépend beaucoup du désir réel de vivre avec le nouveau conjoint et le désir de ce conjoint de vivre avec une nouvelle famille.
La place du beau-père ou de la belle-mère*
* pour faciliter la lecture du passage ci-dessous, les « partenaires » sont conjugués au masculin. Mais il est question de nouveau conjoint et de nouvelle conjointe. Leur place dans la famille en recomposition doit être discrète. Ils n’arrivent pas en terrain conquis. Il leur faut respecter avant tout les enfants de leur conjoint(e).
Quelques conseils :
- Laissez le temps à votre enfant (ou à vos enfants) et à votre partenaire de s’apprivoiser mutuellement :
- Ne présentez pas d’emblée votre partenaire comme un beau-père, présentez-le plutôt comme un « ami » avec qui vous passez la journée ou la soirée. Cette période doit être suffisamment longue pour que l’enfant s’habitue au nouveau venu. Votre partenaire fera lui aussi l’expérience d’une période probatoire sans se sentir embarqué dans une situation trop lourde à assumer pour lui.
- Faites des activités ensemble.
- Au début, demandez à votre ami de rentrer dormir chez lui la nuit, sinon il passera pour un intrus, un individu qui prend bien trop vite la place de papa ou maman. Et cela aura des conséquences fâcheuses sur la relation future entre votre partenaire et votre enfant.