Les enfants et le mensonge: comment réagir ?

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C’est habituel et bénin pour un enfant de mentir de temps en temps. Sans cautionner ce comportement, ce n’est pas toujours aussi dramatique qu’on pourrait le croire. Les réactions face au mensonge doivent, elles, dépendre de différents critères tels que l’âge de l’enfant et la fréquence de ceux-ci.

L’âge, premier critère important

Celui qui ne tient pas compte de ce critère ne peut pas comprendre les mensonges. Les enfants qui, avant 6 ans, se créent des histoires, ont juste énormément d’imagination et s’amusent à inventer leur monde. Les mensonges ne sont alors pas destinés à blesser qui que ce soit et ne doivent, en générale, pas inquiéter. Ces enfants ne comprennent juste pas encore la différence entre la réalité et la fiction.

Un enfant peut mentir pour plusieurs raisons. La plupart des mensonges servent à éviter une punition ou tout simplement de devoir faire quelque chose qu’il n’a pas envie de faire. Il est temps, à cet âge-là, de vous asseoir avec votre enfant et de lui expliquer toute l’importance d’être honnête et comment les mensonges peuvent blesser. Quand vous abordez une discussion sur le mensonge, ne lui dites pas qu’il a eu un mauvais comportement. Si l’enfant pense qu’il a mal agi il pourrait mentir à nouveau pour se couvrir.

Entre l’âge de 6 et 12 ans, le mensonge peut juste servir à se sortir du pétrin, en expliquant, par exemple, son retard à la maison. Assurez-vous qu’il y a bien un mensonge car si vous l’accusez et que vous avez tort, vous trahirez la confiance que vous avez l’un envers l’autre. La meilleure punition pour cette tranche d’âge est la sanction TV, téléphone ou jeux vidéos.

Entre 13 et 18 les choses se compliquent car votre enfant se bat pour son indépendance. Les mensonges couvrent souvent une fête ou tout simplement un besoin de liberté. Assurez-vous toujours qu’il y a bien mensonge avant d’entreprendre quoi que ce soit. Laissez lui savoir que vous êtes au courant de la vérité et laissez-lui l’opportunité de donner sa version des faits. Ensuite, prenez les mesures nécessaires et les sanctions adéquates pour lui faire comprendre que ce n’est pas un comportement respectueux et acceptable.

Fréquence et sanctions

Votre enfant peut mentir plus fréquemment s’il stresse et essaie de jongler entre les exigences à la maison, celles de l’école et sa vie sociale. Faites-lui comprendre que vous êtes au courant de ses mensonges, peut-être que cela suffira à les stopper. Soyez présent et dites-lui que vous êtes-là pour l’aider à traverser les difficultés avec lui, que le mensonge n’est pas nécessaire. Si cela ne suffit pas, des sanctions appropriées devront être appliquées.

Quand le mensonge devient-il un problème ?

Dans certains cas, le mensonge de votre bambin est le signe d’un problème plus grave. Si votre enfant ment et qu’il n’est pas en phase avec ses mensonges ou qu’il ne se soucie guère du mal que ceux-ci peuvent provoquer, il serait judicieux de faire appel à un professionnel pour découvrir la raison sous-jacente de ces mensonges. Les mensonges qui sont prononcés pour blesser ou créer des problèmes sont le signe d’un problème plus grave.

Votre enfant vit à 2 endroits différents, chez vous et chez l’autre parent. Vos réactions doivent être cohérentes, consistantes. Si l’un des parents est plutôt laxiste alors que l’autre corrige constamment, il y a confusion dans les signaux que l’enfant perçoit. 2houses vous aide à garder un équilibre dans la vie d’un enfant dont les parents sont séparés. Les outils mis à votre disposition permettent de garder une communication saine entre les parents, sans que l’enfant soit le messager. Le risque que le message transmis par l’un des parents arrive « transformé » selon les envies de l’enfant à l’autre parent est quasi nul 😉

Votre ex conjoint élève vos enfants d’une façon très différente de ce que vous estimez être « la bonne façon » ? Tant mieux !

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Vos enfants seront alors riches de deux éducations, plutôt que d’une seule. La « bonne façon » d’élever les enfants ne révèle que vos conditionnements et vos croyances, les idées que vous vous faites de comment il faut élever les enfants pour qu’ils soient des personnes bien et heureuses.

Et il se peut que votre conjoint ait des idées très différentes sur le sujet, car il a été élevé autrement, ou qu’il a intégré d’autres expériences que les vôtres. Sa vision est différente, elle n’est pas plus ou moins juste que la vôtre. Car en matière d’éducation comme en toute chose, il n’est pas une vérité, que justement vous détiendriez…

Et vos valeurs, direz vous ? Vous souhaitez transmettre des valeurs à vos enfants et ne voulez pas qu’elles soient contredites, ou sapées par l’autre parent…C’est justement là que l’absence de jugement entre en ligne : si vous luttez contre la façon dont votre ex conjoint éduque vos enfants, si vous luttez contre ses comportements ou l’absence de valeurs, alors ce que votre enfant vivra, c’est le conflit et la confusion, et ce sera le fond de ses valeurs…

Si au contraire, vous vous détendez sur le sujet, vous abandonnez l’idée de contrôler ce que fait l’autre, vous laissez votre ex conjoint élever vos enfants comme il l’entend, sans jugement, et que vous, par votre comportement, vos actes et vos dires, vous transmettez à vos enfants ce qui est le plus précieux pour vous, alors vos enfants intégreront pleinement vos valeurs, et en plus, ils intégreront les valeurs de l’autre parent. Ils seront deux fois riches, alors que si vous êtes en lutte de peur que l’autre sape votre travail, ils seront deux fois pauvres, et perdus.

Lutter contre renforce ce contre quoi on lutte. En revanche, œuvrer pour, en l’occurrence la transmission de vos valeurs à vos enfants, donne de beaux fruits.

Hélène Mélikov, le 27 mars 2014

Comment éviter la jalousie entre les enfants ?

jalousie entre les enfants - 2houses

On le sait, les enfants sont extrêmement sensibles. Ils doivent apprendre beaucoup en un minimum de temps. Leur cerveau est donc programmé à imiter, à répéter le comportement des adultes. C’est pourquoi les parents tentent  de cacher leurs émotions à leur(s) enfant(s), spécialement lorsqu’ils ressentent de la colère, du doute ou même de la jalousie. Cependant, cacher ses émotions à des enfants n’est pas aussi facile qu’on pourrait le penser. Dans certaines familles où les problèmes relationnels sont omniprésents, la jalousie entre enfants est souvent le reflet des conflits entre les parents.

Une chose doit être claire pour les parents: il est parfaitement normal que les enfants éprouvent de la jalousie entres eux à un moment donné. Nous sommes tous humains et nous avons tous, occasionnellement, certaines tendances égoïstes. En effet, rares sont ceux pour qui la vie s’est montrée juste ! Il est inévitable que les enfants perçoivent quelques traces de favoritisme dans votre comportement. « Ce n’est pas juste! » et « Maman t’a toujours préféré ! » sont des paroles qu’on a pas fini d’entendre. Quand la jalousie entre frères et/ou soeurs devient persistante voire violente, le problème doit être abordé avec fermeté mais également avec compassion. Une jalousie grandissante peut entrainer un égoïsme sur-dimensionné chez l’enfant. Cela se traduit souvent par des crises de colère ou de pleurs. Il s’agit, en fait, de problèmes courants rencontrés par les enfants de famille séparée. Ces enfants en difficulté méritent une attention et un soutien supplémentaires, pas qu’on les condamne ou qu’on les pointe du doigt.

La meilleure façon d’éviter ces querelles est de fréquemment rappeler aux enfants qu’ils sont uniques et qu’ils restent votre priorité quoiqu’il arrive. Voici quatre façons d’aider les enfants à résoudre leurs différends  et à devenir amis pour la vie comme le sont de véritables frères et soeurs.

  • Poussez-les à s’entraider

Que ce soit lors de grosses disputes ou de simples chamailleries, n ‘intervenez pas systématiquement pour trancher. Offrez-leur des alternatives. Par exemple, rappelez-leur tous les bons moments qu’ils ont partagés ensemble et éloignez-vous ensuite. Laissez-leur du temps pour parfaire leur compréhension de l’autre à travers des jeux collaboratifs.

  • Donnez-leur confiance en eux

Peu importe ce que les autres possèdent tant que vous êtes heureux dans votre propre vie. Il est primordial de rappeler cet adage à vos enfants. Chérissez-les et montrez-leur à quel point ils sont importants pour votre propre équilibre.

  • « Partez en mer »

L’une des métaphores les plus pertinentes pour décrire la relation qui unit les membres d’une famile est « Le bateau en mer ». En effet, les membres d’équipage, aussi différents soient-ils, sont obligés de travailler ensemble afin de traverser les tempêtes. Essayez de lire un livre ou de regarder un film sur un groupe d’individus d’horizons différentes qui doivent s’unir pour atteindre un but commun. Le film « Pirates des Caraïbes »: Jusqu’au bout du monde » en est un très bon exemple. Il montre deux équipes que tout oppose et les avantages de leur collaboration.

  • Planifiez une journée à l’extérieure

Une fois dans un environnement plus vaste, les petites disputes s’atténuent et on apprend à relativiser. Sortez vos enfants des murs qu’ils ont l’habitude de voir quotidiennement et montrez-leur le monde extérieur. Utilisez l’agenda 2houses et planifiez un séjour qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

Séparation: l’enfant, a-t-il son mot à dire?

les enfants et la séparation - 2houses

Quand un couple se sépare, tout peut être divisé en deux sauf… l’enfant. Choisir d’aller vivre chez papa et maman peut parfois porter à conséquence pour l’enfant car il peut se reprocher d’avoir choisi et préféré un des parents plutôt que l’autre…

Pour l’enfant, faire ce choix est parfois lourd de conséquences et peut le déstabiliser

L’enfant a deux parents et, deux parents auxquels il est attaché, et pour lesquels il est préoccupé.

Cet amour, cette fidélité et cette loyauté envers papa et à maman représentent une réalité très naturelle même si ce papa, cette maman ne sont pas toujours des héros !

Si l’enfant se retrouve entre deux adultes qui se font la guerre, il ne veut aller ni près de l’un, ni près de l’autre mais les garder tout près de lui, ensemble. Il croit en se rapprochant plus de l’un que de l’autre, qu’il ne verra plus celui dont il s’est éloigné.

On peut également se demander à partir de quel âge, la garde alternée appelée aussi « hébergement égalitaire » est appropriée.

Chez papa ou chez maman ?

Dans ce cas, il est utile de recourir à une aide extérieure et de passer devant le juge, qui consultera et entendra l’enfant et prendra une décision dans l’intérêt de ce dernier.

A partir de son 12ème anniversaire, l’enfant peut également choisir d’aller vivre chez papa ou maman.

Que se passe-t-il si l’enfant décide de ne plus voir sa maman ou son papa ?  

La seule possibilité est de se tourner vers la justice.

Le parent ayant la garde introduit alors un recours afin de faire suspendre la visite à l’autre parent, pour éviter de déposer plainte pour « non présentation d’enfant ». Le juge peut également décider d’entendre l’enfant pour mieux comprendre son refus ne de pas voir un de ses parents. Ceci afin de vérifier que l’enfant n’est pas victime de la manipulation d’un des deux parents qui a la garde.

Enfin que se passe-t-il si un des parents ne ramène pas l’enfant ? Ou si le parent refuse de le prendre en charge ?

A nouveau, le juge procédera à une expertise, voir une enquête sociale, afin d’obtenir une conciliation entre les parents.

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Coparents : 5 conseils pour bien gérer la rentrée des classes !

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Finies les vacances ! La rentrée des classes peut être une source de stress pour un enfant mais aussi pour ses parents séparés. Voici quelques conseils pour un retour à l’école en douceur…

1) Redéfinir un rythme de vie régulier

En vacances, tout le monde se relâche : on oublie les repas à heure fixe, on se couche tard, on change d’activité à sa guise, … Sophie Dierick, institutrice et maman séparée de 2 ados, en est persuadée : « Beaucoup de stress et de conflits peuvent être évités par une plus grande rigueur des parents à la rentrée ». Le premier conseil est donc de réguler progressivement le rythme de vie de votre enfant, par exemple en avançant l’heure du coucher d’un quart d’heure chaque jour de la semaine précédant la rentrée et en lui suggérant quelques activités intellectuelles (lecture, jeux de réflexion, …).

2) Programmer les dépenses de rentrée

Faites le point avec votre coparent : de quoi votre enfant a-t-il besoin dans ses 2 maisons ? Quels sont les achats à faire en commun ? Qu’est-ce qui peut être réutilisé ? Pensez global : la rentrée, ce n’est pas seulement des fournitures scolaires, c’est aussi l’abonnement de bus à renouveler, la garde-robe à trier, les chaussures de sport à remplacer voire l’argent de poche à prévoir pour les repas à l’école. Planifiez vos achats en dehors des heures de pointe ou mieux, faites-les en ligne ! N’oubliez pas de reporter vos dépenses respectives ainsi que la perception de l’allocation de rentrée.

3) Rechercher une activité extrascolaire

Théâtre, musique, sport, scoutisme, … Les activités extrascolaires sont essentielles pour aider un enfant à développer sa confiance en soi et à canaliser son énergie. Renseignez-vous à l’avance sur les animations à proximité et au goût de votre fille ou de votre fils. Ajoutez à votre calendrier de garde partagée le paiement des cotisations ainsi que la visite éventuelle chez le médecin pour le certificat d’aptitude au sport.

4) Se mettre en ordre pour être rassuré-e

Un bureau rangé et bien fourni, c’est aussi une motivation pour reprendre le chemin de l’école ! Si votre enfant est en âge d’avoir des devoirs, il est important de lui montrer que vous vous souciez de son confort de travail, en lui aménageant un coin au calme et loin des sources de distraction. En classe également, un cartable en ordre le rassurera. Notre institutrice insiste sur ce point : « Il faut que les enfants se présentent le jour de la rentrée avec leur matériel en ordre, sinon ils ralentissent le groupe et prennent peur, surtout chez les petits ».

5) Mettre tous les agendas à jour

Le médecin, l’entraîneur, les parents de la (nouvelle) meilleure amie… avez-vous encodé tous les numéros de téléphone utiles dans votre carnet d’adresses ? Un agenda partagé entre parents séparés rendra ces données accessibles à tout moment et sans stress !

Vous avez d’autres astuces pour bien gérer la rentrée avec votre enfant et votre coparent ? Partagez-les dans les commentaires !

J’élève seule mon ado

élever son ado seul - 2houses

Jusqu’à présent, tout se passait bien entre votre enfant et vous. Vous partagiez des moments de complicité que vous pensiez indestructibles. Mais voilà que depuis quelque temps, votre ado se rebelle. Vous regrettez son attitude d’autant plus que vous avez l’impression de lui avoir consacré tout votre temps.

Votre ado a changé de comportement

Du jour au lendemain, votre ado ne se confie plus à vous alors que vous passiez des soirées à discuter. Quand il est l’heure de passer à table, voilà qu’il sort sans permission. Et quand vous demandez une explication à son retour, il se réfugie dans sa chambre en claquant la porte. Vous êtes complètement déboussolée par son comportement. Et plus vous demandez des explications, plus il s’énerve et plus vous insistez, plus il devient agressif. Pourquoi cherche-t’il à vous éviter ? Là est la question !

Pour x raisons, vous avez été amenée à élever seule votre enfant. Malgré les difficultés rencontrées, vous avez fini par instaurer une relation privilégiée avec votre enfant. Votre enfant est devenu votre centre d’intérêt et votre priorité dans la vie. Jusqu’à présent, vous partagiez presque tout. Votre relation est fusionnelle.

Pourquoi ce changement inopiné ?

Mais voilà, votre enfant a grandi. Il devient un ado qui a besoin de prendre de la distance avec vous pour se construire et gagner en autonomie. Son refus de partager des moments avec vous s’explique par le fait qu’il a besoin de se détacher de cette relation qui a été établie jusqu’à présent. Il ne se sent plus à sa place. Cette relation est même ressentie comme ambiguë. Votre adolescent ressent comme intrusive votre présence.

Pour mieux comprendre le comportement de votre ado, demandez-vous quelle place a pris votre enfant dans votre vie. Si effectivement, vous avez mis votre vie de femme de côté tout comme votre vie amoureuse, votre ado a eu ce sentiment inconscient d’être votre objet d’amour. Et à l’âge où il prend petit à petit conscience qu’il peut aussi avoir des relations sexuelles, votre présence permanente est ressentie comme intrusive dans sa vie d’ado. Il a besoin de prendre de la distance par rapport à son ressenti. Pour éviter que la relation devienne encore plus conflictuelle, faites intervenir une figure paternelle telle que l’oncle ou le parrain avec lequel il pourra discuter ou partager des moments entre hommes.

Évoquez avec votre ado le fait que vous comprenez qu’il a besoin de son espace et de son indépendance et que pour cette raison vous acceptez qu’il ait des activités hors du foyer mais que vous avez besoin de savoir où il va, avec qui et d’établir avec lui les horaires de sorties. Faites-lui comprendre que vous êtes prête à accepter qu’il ait des moments à lui mais à vos conditions. Votre ado a besoin qu’un adulte fixe les règles. Il se sentira alors en sécurité. Et votre relation sera plus sereine.

Élever seule un ado implique une remise en question à chaque instant. Votre ado a besoin d’une mère aimante qui impose ses règles et les fait respecter. Il ne recherche pas une copine mais bien une figure parentale sur laquelle s’appuyer en cas de problèmes.

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Examens : mettez toutes les chances de votre côté !

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Le jour J approche et la tension monte. Vertige devant le programme qu’il vous reste à réviser, angoisse de la feuille blanche, panique à l’idée d’affronter à l’oral un examinateur particulièrement pointilleux à votre égard, sentiment angoissant de jouer en un examen toute votre vie… Chômage et exclusion aidant, la pression sociale et familiale s’est amplifiée. Si bien que nombre d’entre vous s’imaginent déjà pointer à l’ANPE en cas d’échec !

L’enjeu est devenu tel que la réussite scolaire se paye, pour certains, au prix fort. Ce que montre le psychanalyste Alain Braconnier, dans son livre Classes préparatoires. Des étudiants pas comme les autres (Bayard Editions/Fondation de France, 1998.) Il y décrit des jeunes « accros » à leurs études, coupés de leurs désirs, vivant dans une grande solitude affective…Heureusement, des outils existent pour vous aider à préparer et aborder un examen dans les meilleures conditions. PNL, sophrologie, thérapie comportementale et cognitive, analyse transactionnelle, relaxation et visualisation : certaines nécessitent l’accompagnement d’un thérapeute ; d’autres peuvent être utilisées seules, après un stage ou avec l’aide d’un livre.

Les révisions

Retrouvez le calme

Vous vous imaginez sans doute qu’en passant le bac ou votre concours d’entrée à Sciences-po, vous jouez votre avenir professionnel. En plaçant ainsi la barre très haut, vous augmentez votre anxiété. Pour la contrer, « ajustez l’intensité de l’émotion à la réalité que vous allez affronter », conseille Eric Albert, psychothérapeute, dans Le Bac sans stress (Bayard Editions, 1998). Vous pouvez, par exemple, imaginer toutes les solutions possibles en cas d’échec, ou penser aux personnes de votre entourage qui ont réussi une belle carrière sans être diplômées…

Il s’agit de prendre du recul par rapport à vous-même, pour passer à une représentation moins angoissante de la réalité : « Si je n’ai pas mon examen, c’est ennuyeux, mais pas dramatique pour mon avenir. » Complétez ce travail par une pratique régulière de la relaxation. Son but : vous permettre de contrôler les conséquences du stress sur votre corps (tremblements, palpitations, sueurs, etc.) et votre esprit (obsessions, angoisses, etc.). Différentes méthodes existent, que vous pouvez pratiquer seul à l’aide de livres et de cassettes, ou en groupe (club de sport, yoga).

Ces exercices ne parviennent pas à calmer vos nerfs ?

Quelques séances de thérapie comportementale et cognitive peuvent vous aider, grâce à la technique de « désensibilisation à la situation phobique ». « On analyse le problème et on repère ce qui déclenche l’anxiété, explique Frédérique Petit, psychologue comportementaliste. Je propose d’abord une relaxation. Puis, je fais visualiser à la personne la situation anxiogène, en lui demandant comment elle se sent un mois avant l’examen, trois semaines, deux semaines avant…

L’exercice est suivi de la visualisation d’une scène de détente. Au cours d’une même séance, on fait alterner les deux. L’objectif est de casser l’association examen/anxiété, pour la remplacer par un couple examen/détente. »

Mobilisez toutes vos ressources

« J’aide les personnes à rechercher et à modéliser leurs stratégies gagnantes dans des domaines autres que les études, explique Marie-Cristine Groh, psychothérapeute, animatrice d’un stage « PNL et préparation aux examens » au Dôjô. Puis, on voit comment elles peuvent être transposées à la préparation des examens, afin de se motiver, réviser efficacement, s’organiser… »

Exemple : Eric n’arrivait pas à gérer son temps et sa masse de travail. Régulièrement, il se décourageait et abandonnait tout. « Or il était passionné de kendo. Je lui ai demandé de nous décrire comment il vivait intérieurement une leçon de kendo. Il nous a expliqué qu’il distinguait “ce qu’il savait faire” et “ce qu’il avait à améliorer”, puis se concentrait sur ce second volet et le travaillait jusqu’à ce qu’il puisse le classer dans le “je sais faire”. Je lui ai alors proposé de noter toutes ces étapes et de les transposer au travail de révision. Il a repris confiance en lui. Sa difficulté, dans le domaine scolaire, était de ne jamais voir ses acquis et donc de se dévaloriser constamment. »

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Toutsurmonado: Votre ado invite son ami(e) à dormir à la maison

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Pas facile pour les parents d’imaginer que leur bébé qui rentre dans l’âge adolescent est en mesure d’avoir des rapports sexuels et peut devenir à son tour parent. Avant de dramatiser la situation et de croire que votre fille va tomber enceinte ou que votre fils risque une maladie sexuellement transmissible, imaginez votre ado responsable !

Ça y est ! C’est un grand jour pour votre ado ! Il a décidé de vous présenter sa petite amie ou son petit ami. Parfois, pour les parents, ce sera la surprise. Votre ado aura débarqué à la maison après les cours accompagné de son amoureux(se). Et voilà, les présentations se font naturellement au pied de la porte. Et il vous demande illico si elle ou il peut rester dormir ce soir à la maison. Et vous, au lieu de crier qu’il n’en est pas question, vous allez garder votre calme et dire que c’est possible si les parents du jeune homme ou de la jeune fille sont au courant.

Comment réagir ?

En accord avec les ados, vous allez téléphoner aux parents de votre invité(e) pour vous assurer qu’il n’y a pas anguille sous roche. Une fois que vous vous êtes assuré(e) de l’accord parental de l’invité(e), détendez-vous ! Si votre ado vous a présenté sa ou son chéri c’est que c’est un grand jour pour lui. Il vous fait confiance et a envie de franchir cette étape. Votre ado est amoureux. Ne lui gâchez pas ce plaisir ! Et puis, le fait de venir à la maison avec sa compagne ou son compagnon, c’est que votre ado se sent plus à l’aise dans un endroit qui lui est familier. Il est rassurant que votre ado ait pris cette initiative au lieu de se retrouver dans un endroit glauque. De par son initiative il vous montre aussi qu’il n’est plus un enfant. A partir de là, vous allez assurer la soirée en évitant de glisser des somnifères dans le repas que vous aurez préparé.

Ceci dit, vous êtes en droit, si cela ne vous convient pas, d’accepter que l’invité(e) reste dormir dans votre maison mais dans une autre pièce que dans la chambre de votre ado. Si, au contraire, vous êtes prêts à accepter la situation, vous pouvez vous assurer qu’ils ont pris les précautions nécessaires. Le papa peut se charger d’en discuter discrètement avec son fils ou la maman avec sa fille. Le préservatif, ne l’oublions pas, reste le meilleur moyen de protection contre la maternité et les maladies sexuellement transmissibles.

Votre ado a franchi une étape. Celle de la confiance dans les parents. Il n’est pas facile pour les parents de se rendre compte que son ado grandit, qu’il devient autonome et que lui aussi peut devenir parent. La rencontre avec un autre est une forme de rupture avec les parents.

Votre ado vivra mieux sa relation amoureuse si vous lui avez appris à avoir confiance en lui. Il franchira l’étape de la relation sexuelle si et seulement si il se sent prêt. Faîtes-lui confiance et ne cherchez pas à connaître les détails de sa relation, ce qui ne serait pas respectable pour lui comme pour vous. Il construira sa vie amoureuse à partir de votre exemple, de ce qu’il aura vu et entendu de la bouche de ses parents. Rassuré(e) ?

Par Toutsurmonado.wordpress.com
Image publiée par Nutrition.fr

Pardonner à ses enfants

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De la banale déception à la rupture totale, les blessures que peuvent infliger les enfants à leurs parents ne manquent pas. Reconnaître ses souffrances, accepter ses failles, faire le deuil de l’enfant parfait… Le chemin jusqu’au pardon est long, mais nécessaire, pour nouer, avec son enfant devenu adulte, une relation apaisée. Les explications de Maryse Vaillant, psychologue et auteure de Pardonner à ses enfants (Albin Michel, 2012).

Vous écrivez Pardonner à ses enfants dix ans après Pardonner à ses parents. Est-ce une suite logique ?

Maryse Vaillant : C’est en réalité une suite très paradoxale, dont je pensais au départ qu’elle serait bien plus logique qu’elle ne l’est vraiment. Le temps du pardon est le même, puisqu’il s’agit d’un temps psychique que l’on ne peut quantifier. Mais le cadre, lui, n’a rien d’identique, ni de symétrique. Pardonner à ses parents, répondait à la question « Comment devenir l’enfant adulte de ses parents ? ». Pardonner à ses enfants répond à la question « Comment devenir le parent d’un adulte ? ».

Ce pardon parental, qu’a-t-il de si particulier ?

Maryse Vaillant : Les relations familiales sont entravées par les obligations qui sont celles de la parentalité. En tant que parent, on est responsable de son enfant. Il y a donc forcément des petits pardons quotidiens qui viennent émailler l’éducation. Et nous ne pouvons pas tenir le compte de toutes les incartades, de toutes les difficultés que nous pardonnons au jour le jour, sans y penser. Mais le pardon dont je parle dans le livre est un pardon psychique, c’est le pardon que l’on accorde, ou non, à son enfant devenu adulte. On ne pardonne pas à un fils ou à une fille de dix ans comme on pardonne à un homme ou à une femme de trente ans. Et pas pour les mêmes raisons.

L’expression « pardonner à ses enfants » peut choquer. Comment l’expliquez-vous ?

Maryse Vaillant : C’est à cause du fantasme de la grande oblativité parentale : l’amour toujours, l’amour sans défaut. Dans notre idéal de l’amour parental, la question du pardon aux enfants ne se pose même pas. Nous les aimons, et puis c’est tout. C’est le tabou de l’amour sans condition. Alors qu’en réalité, il y a toutes ces pilules qui ne passent pas, toutes ces amertumes qui persistent, tous ces reproches qui ne sont pas dits… Du simple malentendu à la vraie rupture, il faut parvenir à pardonner pour se réconcilier.

Pour pouvoir pardonner, vous expliquez qu’il faut aussi pouvoir reconnaître que l’on a été blessé. C’est une démarche difficile pour un parent ?

Maryse Vaillant : Nous voudrions que nos enfants soient non seulement le fruit de nos entrailles, mais aussi de notre éducation. Nos enfants n’étant pas parfaits et idéaux, nous avons, dès leur naissance, mille petites piqûres d’amertume que nous nous interdisons de penser, que nous refoulons. Il est très difficile d’accepter que nos enfants ne correspondent pas à notre imaginaire de perfection. On voudrait qu’ils soient beaux, intelligents, heureux… Et qu’ils ne nous fassent jamais de mal. À la fois pour réparer ce que, peut-être, nous n’avons pas eu nous-même, mais aussi parce que c’est ce qui nous fait sentir bons parents.

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Par Anne-Laure Vaineau pour Psychologies.com

Mode d’emploi pour parents d’ados

mon ado grandit et veut décider de sa vie - 2houses

Notre ado apprend à devenir quelqu’un et à se passer peu à peu de nous. Mais cette étape, aussi stimulante soit-elle, suscite son lot d’émotions. Voici des pistes pour mieux communiquer.

«C’est mon corps! Je peux bien faire ce que je veux!»

Camille, 16 ans, veut se faire percer le nez, mais son père refuse. «À mon âge, je sais ce que j’aime. Et j’aime les piercings. Mon père trouve ça laid et me parle de dangers et d’infections. Je voudrais qu’il respecte mes choix et mes goûts

Ce qu’en dit l’experte: «Il faut choisir nos batailles, rappelle Danie Beaulieu. Les cheveux orange, le fond de culotte à terre, l’allure gothique, on peut trouver ça laid, mais est-ce dangereux? Est-ce si important?» Plus on se battra pour imposer notre opinion à notre jeune, plus ce style deviendra attrayant pour lui. Il affirme ainsi sa personnalité et, sur ce point, on devrait lui donner beaucoup de latitude.

On garde notre énergie pour ce qui laisse des traces, comme les piercings et les tatouages. Comme l’ado a tendance à vivre dans l’immédiat, notre rôle consiste à l’aider à se projeter dans l’avenir. On lui demande s’il aime encore Caillou ou tout autre personnage qu’il aimait auparavant. Puis, s’il serait heureux d’avoir Caillou tatoué sur le corps. «L’objectif, c’est de lui faire réaliser que ses goûts ont changé et changeront encore, dit Danie Beaulieu. Que sa passion d’aujourd’hui lui fera peut-être honte plus tard.» Bien sûr, on lui demande aussi s’il connaît les risques pour la santé. Cette stratégie est plus efficace qu’un non catégorique. «On l’amène ainsi à réfléchir aux conséquences à long terme et, peut-être, à changer d’idée, explique Danie Beaulieu. Si on est trop autoritaire, on l’incite à s’opposer.» On court alors le risque qu’il se fasse tatouer ou percer à notre insu.

«Je ne veux pas aller en vacances avec vous.»

Cet été, Gabrielle, 15 ans, n’ira pas en voyage avec sa famille. Elle préfère participer à une immersion en anglais: «Je veux faire mes propres affaires», dit-elle. Son père, François, est d’accord. «Je trouve normal qu’elle ne veuille plus nous suivre, qu’elle souhaite plus de pouvoir sur sa vie.» Nathalie, pour sa part, est moins zen devant le refus de son fils de 15 ans d’aller au chalet familial. «Il trouve ça plate. Je comprends, mais ça pose un problème, car il n’est pas assez mature pour rester seul à la maison.» La solution retenue? Y aller un week-end sur deux.

Ce qu’en dit l’experte: «Notre ado nous aime autant qu’avant, soutient Mélanie Gosselin, psychologue scolaire au secondaire. Toutefois, il doit se détacher de nous pour forger son identité et acquérir son indépendance.» Reste que cela peut compliquer drôlement l’organisation des vacances! Certes, on peut obliger notre grand à suivre. Mais deux semaines en camping avec un ado qui fait la gueule, est-ce notre définition des vacances? «Le mieux, c’est de l’impliquer dans la planification et d’inclure des activités qui l’intéressent», note la psychologue. Et, oui, cela peut signifier renoncer à notre séjour annuel au chalet de tante Denise. On peut faire des compromis sur la destination, la durée du séjour (un week-end chez Denise au lieu de deux), les activités, le type d’hébergement. Une autre piste pour amadouer notre jeune: emmener un de ses amis avec nous.

Si on le juge assez mature pour rester à la maison, on s’entend avec lui sur ce qui est permis ou non, comme recevoir des amis. On s’assure également qu’il peut joindre un adulte en tout temps. Enfin, on l’avise de ne pas écrire sur sa page Facebook que ses parents sont absents… 482 amis, ça fait un méchant party!

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Par Nathalie Vallerand pour Coup de pouce