Comment partager et gérer les dépenses liées aux enfants en cas de séparation ?

Coparentalité : comment gérer les dépenses partagées ?

Élever un enfant coûte cher ! Il est donc naturel que la question du partage et de la gestion des dépenses se pose après un divorce ou une séparation. Vous redoutez peut-être cette discussion qui risque de dégénérer en conflit. Pourtant, établir clairement la façon dont vous souhaitez partager et gérer les dépenses peut vous éviter bien des difficultés par la suite. Découvrez quelques conseils pour partir sur de bonnes bases et gérer sereinement le budget de votre enfant au quotidien avec votre co-parent !

Comment bien définir la répartition des dépenses partagées ?

Les accords que vous allez passer dans les premiers temps qui suivent la séparation vont être déterminants pour la façon dont les choses vont se dérouler par la suite.

Préparez-vous à la discussion

Au moment de la séparation, les relations sont généralement très tendues. Vous et votre ex-conjoint(e) n’êtes pas dans les meilleures dispositions pour avoir une discussion constructive. Pourtant, vous allez devoir vous mettre d’accord sur des sujets importants. La répartition des dépenses liées à l’éducation de votre enfant en fait partie.

Préparez-vous donc bien à défendre votre point de vue sans pour autant rentrer en conflit. Restez raisonnable dans vos demandes. La participation aux dépenses est un moyen d’assurer le bien-être de l’enfant, pas une arme à utiliser contre l’autre !

Si vous passez par une procédure judiciaire, vous allez être assisté(e) d’un(e) avocat(e). Dans le cadre d’une séparation à l’amiable, vous pouvez demander l’accompagnement d’un médiateur ou d’une médiatrice familiale. Le rôle de ces professionnels est de favoriser des échanges apaisés et constructifs.

Prenez en compte toutes les dépenses

Vous avez besoin de disposer d’un maximum d’éléments pour décider de la future répartition des dépenses. Pour cela, essayez de lister tous les frais liés à l’éducation d’un enfant :

  • dépenses d’alimentation ;
  • produits d’hygiène ;
  • achat de vêtements et de chaussures ;
  • frais de garde éventuels (crèche, assistante maternelle, périscolaire…) ;
  • frais de cantine ;
  • fournitures scolaires ;
  • sorties scolaires ;
  • activités extrascolaires ;
  • loisirs ;
  • cadeaux ;
  • abonnement de téléphone pour les plus grands ;
  • argent de poche ;
  • urgences éventuelles (dépenses de santé, remplacement d’un cartable…)

Vous n’arriverez sans doute pas à tout prévoir, mais essayez de dresser une liste la plus complète possible. Cela vous permettra de vous mettre d’accord sur une grande partie des dépenses, et de limiter les conflits éventuels par la suite.

Mettez-vous d’accord sur la répartition des dépenses

Si vous avez décidé de vous séparer à l’amiable sans faire intervenir la justice, vous êtes libres de fixer la répartition des dépenses comme vous le souhaitez. Le but est de faire les choses de façon équitable, ce qui ne veut pas forcément dire faire 50/50 !

Si l’un de vous deux dispose de revenus plus élevés, il peut être tout à fait normal qu’il assume une plus grosse part des dépenses. Tenez également compte des rentrées d’argent telles que les allocations familiales ou la prime de rentrée scolaire par exemple.

Dans certaines situations, l’un des parents va diminuer son temps de travail pour se rendre plus disponible. L’enfant passera plus de temps chez elle ou lui. Vous pouvez alors décider que l’autre assume une plus grosse part des dépenses en contrepartie.

Si le versement d’une pension alimentaire a été décidé, il faut bien entendu en tenir compte. Définissez clairement les dépenses qu’elle doit couvrir entièrement, et celles qui doivent être partagées entre vous.

Définissez des règles claires

Vous n’allez bien entendu pas pouvoir anticiper tous les cas de figure possibles, mais essayez de fixer des règles précises le plus vite possible. De nombreuses questions vont se poser. Qui paye pour une activité extrascolaire qui se déroule uniquement pendant sa garde ? Devez-vous participer aux dépenses pour un vêtement de marque ou une paire de baskets fantaisie si c’est votre ex-conjoint(e) qui a décidé seul de cet achat ? Votre co-parent doit-il assumer une partie du salaire de l’assistante maternelle si elle s’occupe de votre enfant uniquement pendant votre tour de garde ?

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à ces questions. Chaque situation est unique, et c’est à vous de trouver un accord en fonction de vos valeurs et des moyens de chacun. Gardez toujours l’intérêt de votre enfant à l’esprit. Mieux vaut parfois payer un peu plus et être certain(e) qu’il bénéficiera du meilleur confort possible lorsqu’il n’est pas avec vous !

Formalisez les décisions

Créez un document où vous indiquez clairement les décisions que vous avez prises concernant la répartition des dépenses partagées. Précisez également quand se feront les remboursements entre vous : par semaine, par mois, à chaque changement de garde ? Définissez les moyens de paiement utilisés : chèque, virement, espèces ?

Gardez en lieu sûr une copie du document ou confiez-le à une personne de confiance. En effet, même si vos relations sont bonnes, un conflit lié à la question de l’argent peut toujours apparaître par la suite. Dans ce cas, il vous sera très utile de pouvoir vous appuyer sur un accord écrit. Il est aussi possible qu’avec le temps vous ne vous souveniez plus bien de ce que vous aviez convenu. Avoir une trace écrite ne peut être que positif.

N’impliquez pas l’enfant dans la gestion des dépenses partagées

Votre enfant doit absolument être laissé en dehors des discussions et des décisions à propos de la répartition des dépenses qui le concernent. L’idéal est qu’il ne sache pas qui paye quoi et dans quelles proportions, surtout si la répartition est inégale. Cela pourrait lui donner l’impression qu’il est moins important aux yeux du parent qui paye moins. En grandissant, il peut même développer un sentiment d’injustice en pensant que l’un de ses parents arnaque l’autre.

Devenu adolescent, il est possible qu’il insiste pour savoir comment vous avez décidé de gérer le budget. Expliquez-lui alors les choix que vous avez faits, et les raisons qui vous ont amené à les faire.

Comment gérer les dépenses partagées au jour le jour ?

Si vous avez décidé de partager une grande partie de frais, cela va nécessiter une grande rigueur dans la tenue de votre budget. des moyens existent pour que cette gestion ne devienne pas un stress de tous les jours.

Notez soigneusement toutes les dépenses

Afin de ne rien oublier, mieux vaut noter au jour le jour toutes vos dépenses. Pour cela, vous avez plusieurs solutions, du petit carnet aux applications de coparentalité permettant de gérer un budget. Pour les dépenses importantes, conservez bien les justificatifs.

Échangez les informations pour permettre les remboursements

Faites le point très régulièrement sur les dépenses que chacun de vous avez engagées. En fonction de vos moyens financiers respectifs et de la qualité de vos relations, plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous pouvez par exemple décider de remettre les compteurs à zéro à chaque changement de garde. Mais il est également tout à fait possible de laisser les dépenses s’équilibrer sur quelques semaines. Cela vous évitera de devoir gérer de nombreux petits remboursements.

Utilisez une application de suivi et de gestion des dépenses partagées

Une application telle que 2houses vous permet une gestion simplifiée de votre budget commun. Elle vous donne en permanence une vision claire de la situation. Elle vous donne également la possibilité de transmettre les informations à votre co-parent et de lui envoyer des demandes de paiement.

Ce type d’application présente un triple avantage. Elle facilite la gestion des dépenses en centralisant les informations. Elle permet de ne pas avoir à aborder la question de l’argent lors de changements de garde. Enfin, elle conserve une trace de tous les paiements, et donne donc la possibilité de vérifier que chacun couvre bien sa part des dépenses.

Comment gérer les conflits concernant le partage des dépenses ?

Dans presque tous les couples, l’argent est source de tensions de temps à autre. C’est évidemment encore plus le cas lorsque le couple est séparé ! Il existe pourtant des solutions pour limiter le plus possible ces conflits et faire en sorte que tout se passe pour le mieux.

Demandez l’accord de votre co-parent pour les gros achats

C’est vous qui vous occupez des achats de fournitures scolaires pour cette rentrée et votre enfant a envie d’un cartable cher à l’effigie de son héros préféré ? Votre grande aimerait organiser une belle fête d’anniversaire avec beaucoup d’invités ? Avant de vous lancer dans les achats, vérifiez que votre co-parent est d’accord. Cela évitera de devoir négocier par la suite pour vous faire rembourser.

Laissez bien entendu votre enfant en dehors de cette conversation. Si votre ex-conjoint(e) n’est pas d’accord, présentez cela comme une décision que vous avez prise en commun. Cela évitera que votre enfant en veuille à votre ex-conjoint(e).

Faites preuve de souplesse quand c’est possible

Votre co-parent attend une rentrée d’argent et ne peut pas vous rembourser tout de suite ? Si votre budget vous le permet, accordez-lui un délai. Cela favorisera une relation apaisée. Le jour où c’est vous qui serez en retard pour payer, votre ex-conjoint(e) sera aussi plus conciliant si vous savez vous-même faire preuve de souplesse.

Modifiez vos accords lorsque c’est nécessaire

Après la séparation, vos vies vont continuer chacun de votre côté. Vos situations financières respectives peuvent évoluer avec le temps. De plus, votre enfant va grandir, et de nouvelles dépenses vont apparaître : activités sportives, camps de vacances, sorties au cinéma… Plus tard se posera également la question du financement des études.

Tout au long de votre vie de co-parents, vous devrez donc régulièrement redéfinir le partage et ma gestion des dépenses !

Que faire quand les deux parents ont des niveaux de vie très différents ?

Dans certaines situations, il y a une grosse différence de revenus entre vous et votre ex-conjoint. Même si une pension alimentaire est versée, elle ne suffit pas à équilibrer les niveaux de vie. Pour votre enfant, il peut être difficile de comprendre cette différence. Voilà quelques conseils pour que cela ne devienne pas un problème.

Expliquez la situation à votre enfant

Votre ex-conjoint(e) a une grande maison avec jardin et piscine, et emmène votre enfant en vacances à l’autre bout du monde ? Sachez d’abord que les enfants sont généralement beaucoup moins sensibles à ces aspects que les adultes ! Si votre enfant n’aborde jamais le sujet, mieux vaut ne pas en parler.

En revanche, s’il vous demande pourquoi vous ne lui offrez pas les mêmes choses que son autre parent, répondez-lui avec franchise. Expliquez que tout le monde ne gagne pas autant d’argent, et que vous n’avez pas les moyens d’acheter les mêmes choses que votre co-parent. Ne critiquez pas le fait qu’il ou elle fasse ces dépenses. Au contraire, montrez à votre enfant que vous vous réjouissez qu’il puisse en bénéficier.

Faites preuve de respect avec votre co-parent

Si c’est vous qui disposez d’un budget plus important, n’insistez jamais sur ce point. Si votre enfant aborde le sujet, expliquez-lui avec des mots simples que son autre parent l’aime tout autant même s’il ne peut pas lui offrir les mêmes choses.

Si vous souhaitez faire un achat, demandez l’accord de votre ex-conjoint(e) avant d’en parler avec votre enfant. Il est possible que vous décidiez d’engager des dépenses pour votre enfant en sachant que votre co-parent ne pourra pas payer sa part. C’est le cas par exemple si vous l’inscrivez à un sport nécessitant un équipement coûteux. Dans ce cas, assumez l’intégralité des dépenses.

Offrez à votre enfant du temps plutôt que des biens matériels

Votre enfant n’a pas besoin de jouets hors de prix et de sorties exceptionnelles pour être heureux ! Que vous ayez beaucoup d’argent ou non, vous avez tout ce qu’il faut pour assurer le bonheur de votre enfant. Les petits moments de partage du quotidien sont également extrêmement précieux pour lui. Jouer avec lui, lui lire des histoires, faire de grandes promenades à son rythme : il existe de nombreux moyens de lui créer de bons souvenirs sans se ruiner !

La coparentalité d’un enfant autiste : comment l’accompagner au mieux ?

Coparentalité d'un enfant autiste

Plus encore qu’un autre, un enfant autiste a besoin de toute l’attention de ses parents pour grandir et s’épanouir. Lorsque le couple se sépare, trouver un équilibre entre les deux parents n’est jamais simple. Or, cet équilibre est primordial pour un enfant autiste. Ses besoins spécifiques doivent absolument être pris en compte.

Vous vous demandez quelle solution de garde choisir pour votre enfant ? Vous trouverez dans cet article des éléments pour orienter votre réflexion. Découvrez également des conseils pour vous aider dans la mise en place de la coparentalité d’un enfant autiste. Si vous et votre co-parent êtes tous deux impliqués et prêts à coopérer, vous pourrez accompagner votre enfant au mieux dans cette nouvelle phase de sa vie.

La coparentalité d’un enfant autiste : un double défi

Élever un enfant n’est jamais simple, même pour un couple soudé. En cas de séparation, il est toujours délicat de mettre en place l’équilibre subtil de la coparentalité. Lorsque l’enfant a des besoins spécifiques, comme c’est le cas pour un enfant autiste, les parents sont confrontés à un défi supplémentaire.

La coparentalité : un équilibre toujours difficile à trouver

La séparation est un moment toujours délicat à traverser. Bien souvent, il y a de la rancune et de la colère des deux côtés. Or, la relation entre vous et votre ex-conjoint ne prend pas fin avec le divorce ou la séparation. Le couple amoureux disparaît, mais le duo parental doit continuer à exister.

Pour le bien-être de l’enfant, il faut réussir à mettre de côté les sentiments négatifs envers votre co-parent. Le but est de créer une nouvelle relation totalement centrée sur l’enfant. Choix du mode de garde, mise en place du calendrier, répartition des dépenses, définition du rôle de chacun : les décisions à prendre sont nombreuses. Il est tout naturel de mettre plusieurs mois pour trouver un équilibre.

Votre enfant a également besoin de temps pour trouver ses marques dans cette nouvelle organisation. Certains s’y adaptent rapidement, tandis que pour d’autres cela prend plus de temps.

Les besoins spécifiques de l’enfant autiste

L’autisme est un trouble du développement qui se caractérise par différents symptômes :

  • des difficultés dans les interactions sociales ;
  • des troubles de la communication ;
  • des hypersensibilités sensorielles (toucher, ouïe…) ;
  • des intérêts spécifiques et restreints ;
  • des comportements répétitifs ;
  • des difficultés d’adaptation…

En tant que parent, vous savez bien que chaque enfant autiste est unique. L’autisme est un spectre : chez un individu, chaque symptôme peut être plus ou moins marqué.

De façon générale, un enfant autiste a un fort besoin de stabilité, de repères et de routines. Le bouleversement de la séparation est d’autant plus difficile à vivre pour lui. De plus, il a du mal à verbaliser ses ressentis, et à exprimer un mal-être. Vous pouvez donc avoir des difficultés à détecter sa souffrance face à la situation.

Un risque plus élevé de divorce pour les parents d’enfants autistes

L’arrivée d’un enfant vient toujours bouleverser l’équilibre du couple. Quand cet enfant est différent, le bouleversement est encore plus grand.

Face à cette situation, les parents ne réagissent pas toujours de la même façon. Renoncer à l’enfant idéal tel qu’on l’avait imaginé est difficile, et chacun le fait à son rythme et à sa manière.

De plus, vous savez qu’élever un enfant autiste au quotidien peut être épuisant. Il demande souvent une attention de chaque instant. Pour certains enfants, les journées sont ponctuées de crises difficiles à gérer pour eux comme pour vous. De nombreux enfants autistes présentent également des troubles du sommeil plus ou moins importants, ce qui provoque une grande fatigue chez les parents.

Tous ces facteurs conduisent malheureusement souvent à l’éclatement du couple. Il n’existe pas de statistiques sur le nombre de divorces chez les parents d’autistes, mais certaines associations avancent le chiffre de 80%.

Quelle solution de garde pour un enfant autiste ?

Au moment de la séparation, le choix du mode de garde est toujours un enjeu important. Ces dernières années, la garde alternée à 50/50 entre les deux parents devient progressivement la norme. Elle permet en effet de préserver l’intérêt de l’enfant en assurant un lien de qualité avec ses deux parents. Mais cette solution est-elle compatible avec les besoins spécifiques de votre enfant autiste ?

La garde partagée : est-ce possible pour un enfant autiste ?

En général, la garde partagée est sans doute la meilleure solution pour les enfants en cas de séparation. Cela leur permet de garder un contact proche avec chacun de leurs deux parents. Toutefois, les solutions de garde de type 50/50 avec résidence alternée sont extrêmement contraignantes pour un enfant autiste.

En effet, votre enfant a besoin de repères fixes pour se sentir en sécurité : des objets toujours à la même place, des routines qui ne changent jamais, les mêmes aliments préparés de la même façon et à la même température… Changer de maison tous les deux à sept jours est donc à chaque fois un énorme bouleversement pour lui. De plus, la plupart des enfants autistes gèrent très mal les transitions.

Bien entendu, chaque enfant étant unique, tous n’auront pas le même niveau de difficulté. Il est possible qu’un enfant autiste s’adapte assez bien à ces changements réguliers, tandis que chez un autre cela générera une angoisse importante et des crises répétées.

Les juges aux affaires familiales attribuent généralement la garde exclusive d’un enfant autiste à l’un des deux parents, généralement la mère. Si cela permet de lui assurer une vie stable, cette situation l’éloigne également inexorablement de son autre parent.

Si vous et votre ex-conjoint vous entendez suffisamment bien, la garde partagée peut être une solution envisageable si votre enfant est suffisamment grand. Elle demande une excellente communication et une profonde implication de chacun dans la coparentalité de votre enfant autiste.

Dans la majorité des cas, il est préférable d’éviter les calendriers de garde à alternance rapide, qui impliquent trop de transitions épuisantes pour l’enfant. Un calendrier une semaine sur deux est généralement plus adapté.

Le « nesting », une solution pour la coparentalité d’un enfant autiste

Dans le cadre d’un accord de garde partagée classique, c’est l’enfant qui change de domicile régulièrement pour se rendre chez chacun de ses parents. Le principe du nesting est totalement inverse : le domicile de l’enfant est fixe, et ce sont les parents qui s’y installent à tour de rôle.

Ce mode de résidence présente des inconvénients. Il impose notamment aux parents d’avoir un logement chacun en plus de celui de l’enfant, ce qui implique des coûts supplémentaires. De plus, il est nécessaire que vous et votre co-parent vous entendiez très bien.

Le nesting permet de donner à l’enfant une très grande stabilité. Cette solution est donc particulièrement intéressante pour un enfant autiste. Le fait de vivre toujours au même endroit lui permet de conserver tous ses repères et ses routines. Dans l’idéal, le domicile de l’enfant est celui qu’il habitait déjà avec ses parents avant la séparation.

Cette solution peut être transitoire. Elle donne alors la possibilité à votre enfant de s’adapter en douceur au changement. Il s’habitue progressivement aux habitudes forcément différentes de chacun de ses parents. Cela le prépare à mieux accepter le passage à un mode de résidence alternée classique avec deux logements différents.

Les avantages de la garde alternée pour les parents d’enfants autistes

Le quotidien avec un enfant autiste présente évidemment des moments de joie et de douceur. Vous savez néanmoins à quel point il est également fatigant. Si votre enfant présente des symptômes importants, le parent qui s’en occupe doit être dans une attitude d’hypervigilance permanente.

Enchaîner les rendez-vous avec les spécialistes pour la prise en charge de votre enfant peut également se transformer en un marathon quotidien. La fatigue est bien présente, et le temps disponible pour se ressourcer est très limité.

Se retrouver parent solo d’un enfant autiste peut donc rapidement vous conduire à l’épuisement, voire au burnout. En revanche,si les deux parents sont impliqués dans la prise en charge de l’enfant, une solution de garde partagée permet à chacun de se reposer et de prendre du temps pour soi.

Comment mettre en place une coparentalité qui respecte les besoins d’un enfant autiste ?

Comme pour tout enfant, il est important que les deux parents d’un enfant autiste jouent un rôle dans sa vie à chaque fois que c’est possible. Mais comment créer une relation de coparentalité d’un enfant autiste qui respecte ses besoins spécifiques ?

Mettez l’intérêt de l’enfant plus que jamais au centre de la relation

Le principe même de la relation de coparentalité est de se centrer sur l’enfant, son intérêt et son bien-être. C’est encore plus vrai dans le cas d’un enfant autiste, plus vulnérable encore qu’un autre. Il est indispensable que vous et votre co-parent mettiez de côté vos différends pour vous concentrer sur votre enfant.

Si cela s’avère trop difficile, il peut être intéressant de vous faire accompagner par des professionnels. Un(e) psychologue peut aider chaque parent à mieux vivre la situation. Un(e) médiateur(trice) familial(e) permet à chacun de s’exprimer et peut aider à mettre en place cette relation de coparentalité apaisée.

Expliquez la situation à votre enfant

Ce n’est pas parce que votre enfant ne s’exprime pas qu’il ne comprend pas ce qui se passe. Beaucoup d’enfants autistes, même ceux qui ne parlent pas, ont des capacités intellectuelles parfaitement normales. Ils ont besoin d’explications tout autant qu’un autre enfant.

Il est important de bien insister sur le fait que ses deux parents continuent à l’aimer, et que vous êtes associés pour assurer son bien-être.

Certains enfants ont une compréhension verbale très développée, et comprendront dès la première explication. Pour d’autres, il sera nécessaire de répéter beaucoup, à chaque transition par exemple.

Conservez au maximum les repères de votre enfant dans les deux maisons

Votre enfant autiste est sans doute très attaché à ses repères, qui sont indispensables à son équilibre. Vous devez donc vous mettre d’accord pour que l’environnement et les habitudes de vie de votre enfant soient le plus proche possible dans les deux maisons.

Il peut par exemple être bénéfique d’acheter tous les objets du quotidien en double, afin qu’il ou elle les retrouve dans les deux foyers : jouets, vaisselle, matériel éducatif… Il est également possible de définir un certain nombre d’objets qu’il ou elle transporte à chaque transition.

Au-delà des objets, votre enfant doit conserver au maximum ses habitudes et son rythme de vie entre les deux maisons. Dans la mesure du possible, veillez à établir des routines identiques, et à respecter les mêmes horaires. Pensez également à lui proposer dans les deux foyers ses aliments et produits de soin habituels.

Utiliser une application telle que celle proposée par 2houses peut permettre de centraliser toutes les informations sur les goûts et les habitudes de votre enfant. Cela permettra à vous et à votre co-parent d’avoir un accès permanent à toutes ces informations sans devoir sans cesse déranger l’autre.

Si votre enfant est gardé par une tierce personne en journée (grands-parents, assistante maternelle…), il est primordial que cet accueil ne varie pas en fonction des tours de garde. Cela constituera un repère rassurant supplémentaire pour votre enfant.

Favorisez des transitions en douceur

Les enfants autistes vivent souvent mal les transitions entre deux lieux ou deux activités. Ces situations leur causent une grande anxiété. Les transitions doivent donc se faire le plus doucement et sereinement possible.

Essayez de vous organiser pour que votre enfant puisse prendre son temps, et établissez une routine rassurante que vous répéterez à chaque transition.

Anticipez également les changements de résidence. Vous pouvez par exemple afficher un calendrier compréhensible pour l’enfant, avec des repères de couleur. Vous barrerez chaque jour qui passe afin d’aider votre enfant à se repérer dans le temps et à se rendre compte que la fin de votre tour de garde approche.

Mettez en place une bonne communication entre parents

Une communication efficace entre les parents est indispensable à la santé d’un enfant autiste. En effet, il peut avoir beaucoup de difficultés à exprimer ses ressentis. Dans certains cas, il en est même totalement incapable. Il ne pourra pas indiquer qu’il se sent mal ou ressent une douleur.

Il est donc indispensable que vous puissiez échanger avec votre co-parent un maximum d’informations sur l’état de santé de votre enfant. Vous pourrez ainsi être plus attentif au moindre signe indiquant un problème. Cela implique des moments de dialogue très réguliers, idéalement à chaque transition.

Soyez à l’écoute de votre enfant

Enfin, soyez toujours à l’écoute des ressentis de votre enfant. Vous et votre co-parent êtes sans doute les personnes qui le comprennent le mieux. S’il n’est pas capable de s’exprimer verbalement, soyez attentif à ses changements de comportement. Une augmentation des comportements d’autostimulation ou l’apparition de gestes violents doivent par exemple vous alerter.

Vous et votre ex-conjoint devez être toujours prêts à réagir rapidement en cas de mal-être de votre enfant. Cela passera éventuellement par un renforcement de sa prise en charge par les professionnels pour l’aider à traverser cette période. Cela peut également vous conduire à modifier les conditions de garde : calendrier différent, voire passage à une garde exclusive avec droit de visite le temps que votre enfant soit prêt pour la garde alternée.

Les limites de la coparentalité : comment les dépasser ?

la coparentalité

Vous avez des enfants avec votre ex-conjoint(e) ? Bienvenue dans le monde de la coparentalité ! En effet, un divorce ou une séparation n’est pas toujours synonyme de fin de relation. Dans la plupart des cas, les deux parents devront exercer en commun l’autorité parentale. Cela implique de communiquer afin de prendre ensemble les meilleures décisions pour le bien-être de l’enfant. Or, cette nouvelle relation n’est pas toujours simple à mettre en place, et comporte de nombreux obstacles. Heureusement, des solutions existent pour les surmonter et préserver un lien de qualité, gage d’équilibre pour l’enfant.

La coparentalité, c’est quoi exactement ?

On définit la coparentalité comme la relation qui reste entre deux parents après leur séparation. Elle existe dans tous les cas où les deux parents ont conservé leur autorité parentale, même si la résidence de l’enfant est fixée chez l’un des deux uniquement. Cependant, elle est particulièrement développée dans les cas de garde partagée, où les deux parents interviennent à parts égales dans l’éducation de l’enfant.

Le respect des droits de l’enfant

L’enfant est bien entendu au cœur de cette relation. Elle permet en effet de préserver au mieux les droits de l’enfant, notamment celui de conserver une véritable relation avec ses deux parents. La loi précise d’ailleurs que « l’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant». L’intérêt de l’enfant implique de continuer à exercer sa propre parentalité, mais également de respecter celle de l’autre conjoint.

La coparentalité subie

Une séparation ne se passe pas toujours bien… Dans certains cas, les ex préféreraient ne plus avoir la moindre relation. Lorsqu’ils ont des enfants en commun, une rupture totale n’est pas possible. Les deux parents doivent maintenir un minimum de contact, même si cela se limite à des détails purement pratiques : horaires, dépenses… Dans ces situations conflictuelles, les modalités de garde et le cadre d’exercice de la coparentalité sont en général fixés par le juge aux affaires familiales. Les parents n’ont pas le choix de s’y soumettre.

Tout l’enjeu pour eux est alors de protéger au maximum l’enfant, en limitant les conflits. La relation peut d’ailleurs s’apaiser au fil du temps, et une coparentalité basée sur la communication peut apparaître petit à petit.

La coparentalité active

Si les tensions ne sont pas trop vives, vous pouvez décider de maintenir une relation beaucoup plus proche et de coopérer pleinement dans l’éducation des enfants. Vous et votre co-parent devenez alors de véritables associés dont le projet commun est d’élever votre ou vos enfants. Dans ce cas, le juge intervient généralement beaucoup moins, et c’est à vous de décider en commun de la place de chacun. Les relations peuvent être plus ou moins proches. Pour certains ex-conjoints, cela se limite à une communication régulière et à des prises de décision sans conflits. Pour d’autres, cela peut aller beaucoup plus loin, avec l’organisation d’activités communes par exemple.

Quelles sont les difficultés et les limites de la coparentalité ?

Par sa nature même, la coparentalité se heurte à certaines difficultés. Elle oblige deux personnes à continuer un chemin ensemble bien qu’elles aient décidé de se séparer.

Les premiers mois : des tensions presque inévitables

Les premiers mois qui suivent la séparation sont souvent les plus difficiles. Les blessures sont encore fraîches, et chacun essaie toujours de trouver un équilibre dans sa nouvelle vie de parent solo. Ajouter la création d’une relation de coparentalité à l’équation n’est pas facile.

C’est aussi parfois le moment de choix compliqués : nouveau lieu de résidence pour vous ou pour votre ex, mise en place du calendrier de garde, éventuellement choix d’une nouvelle école pour votre ou vos enfants… Toutes ces décisions à prendre en commun peuvent être source de vives tensions. Or, une coparentalité qui débute sur des bases saines a plus de chances de bien se passer par la suite. Il est donc indispensable de limiter les conflits dans cette période de mise en place de la relation.

Le cas des enfants en bas âge

La coparentalité est difficile à exercer pour les parents de très jeunes enfants. Ils sont en effet très souvent confiés à l’un des deux parents, généralement la maman. Le co-parent a alors un droit de visite et d’hébergement limité, plus ou moins important en fonction de l’âge de l’enfant. La relation qui se met en place est donc par nature déséquilibrée. En tant que parent chez qui l’enfant réside, vous pouvez mal vivre le fait de devoir tenir compte de l’avis de votre ex. En effet, il ne participe concrètement que très peu au quotidien de l’enfant. De l’autre côté, en tant que co-parent, vous pouvez vous sentir frustré de ne pas avoir une place plus importante dans la vie de votre enfant.

Une coparentalité qui évolue au fil du temps

Il arrive aussi que la relation entre les deux parents se complique lorsque l’enfant grandit. En effet, les choix éducatifs à faire sont de plus en plus lourds de conséquences : orientation scolaire, autorisation de sortir le soir… Or, au fil du temps, vous et votre ex-conjoint(e) allez évoluer chacun de votre côté, et vos valeurs respectives peuvent s’éloigner de plus en plus. Pour compliquer encore un peu les choses, votre enfant devenu pré-ado ou ado aura lui aussi son mot à dire. Il viendra donc naturellement s’immiscer dans l’équation de la coparentalité.

La coparentalité n’est donc jamais une relation figée, avec des règles établies une fois pour toutes. Elle nécessite de s’adapter en permanence, afin de toujours préserver les intérêts de votre ou vos enfants, mais aussi ceux des deux parents.

La question financière

La répartition des dépenses liées à l’éducation et au soin des enfants est souvent un sujet sensible. C’est d’autant plus le cas lorsque les situations financières des deux ex-conjoints sont très différentes. Si vous êtes à l’aise financièrement, vous pouvez être tenté d’inscrire votre enfant à une activité extrascolaire chère, ou dans une école privée. En revanche, si c’est votre co-parent qui souhaite prendre une telle décision, il peut être difficile, voire impossible pour vous de prendre en charge la moitié de ces dépenses. Il est alors nécessaire de faire des compromis, forcément frustrants pour au moins l’un des deux co-parents.

L’éloignement géographique

Entretenir une relation de coparentalité harmonieuse est souvent plus compliqué lorsque les lieux de résidence sont très éloignés. En effet, dans ce cas, l’un des deux parents est beaucoup moins présent dans la vie du ou des enfants. La relation est donc déséquilibrée. Pourtant, pour le bien de votre ou vos enfants, il est indispensable de maintenir un lien aussi fort que possible. Cela demande de la patience, de l’organisation et de la créativité !

Quand de nouveaux conjoints entrent en scène

Vous avez rencontré une nouvelle personne, ou c’est votre ex-conjoint qui a reformé un couple ? Il est normal d’aller de l’avant, mais ce changement est toujours un moment délicat. En effet, l’équilibre qui s’était établi au fil du temps est parfois totalement bouleversé par l’arrivée de cette tierce personne. Le beau-père ou la belle-mère va tout naturellement prendre un rôle plus ou moins grand dans l’éducation de votre ou vos enfants.

Cette situation est souvent la source de tension avec l’autre co-parent, en particulier si la blessure de la séparation n’est pas bien cicatrisée. Les difficultés peuvent encore être augmentées si vous ou votre ex-conjoint devenez parent d’un nouvel enfant.

Le mirage d’une relation de couple qui perdure

Il est fort possible que vous ressentiez toujours des sentiments pour votre ex-conjoint, ou que vous soyez dans la situation inverse. L’un de vous deux peut même nourrir l’espoir de voir la relation reprendre. Dans ce cas, une coparentalité active qui implique de nombreuses interactions vat venir brouiller les cartes encore un peu plus. La difficulté à tourner la page est renforcée, et le risque d’entretenir de faux espoirs est bien présent. Cette situation vient encore compliquer la mise en place de cette nouvelle relation de co-parents.

Une relation trop ambiguë entre co-parents peut aussi créer une grande insécurité chez l’enfant. Il risque de se donner la mission de réunir ses parents, et de se sentir coupable devant l’échec de ses tentatives.

Devenir co-parents sans avoir été un couple

Il arrive que la vie nous réserve des surprises. Vous êtes peut-être devenus parents avant même d’avoir été un véritable couple. Vous allez donc devoir mettre en place une relation de coparentalité alors même que devenir parents n’a jamais été un projet commun. Cette situation est particulièrement délicate, et potentiellement source de conflits profonds. Il est en effet parfois difficile d’accepter que quelqu’un que vous n’avez pas réellement choisi participe à l’éducation de votre enfant !

Comment mettre en place une coparentalité équilibrée et sereine ?

Nous avons vu que l’exercice de la coparentalité est loin d’être un long fleuve tranquille. Dans certaines situations (séparation très conflictuelle, séparation suite à des violences…), il est très difficile de créer une relation apaisée entre les co-parents. Heureusement, les séparations se font généralement dans des conditions moins dramatiques. Une relation de coparentalité apaisée va alors pouvoir se construire. Cela va cependant vous demander beaucoup d’efforts, et passer par l’établissement de règles solides.

Définissez des règles claires dès le départ

Afin d’éviter au maximum les conflits, établissez des règles complètes et précises dès la séparation. Cela concerne en premier lieu les aspects pratiques : calendrier de garde, répartition des dépenses… Essayez au maximum d’éviter les ambiguïtés, notamment en ce qui concerne les situations particulières : vacances, jours fériés… En cas d’apparition de tensions, vous pourrez toujours vous appuyer sur ces règles définies ensemble pour trancher les litiges.

Définissez également bien la place de chacun, et le cadre des interactions. Vous pouvez par exemple décider que toutes les rencontres se feront dans des lieux neutres et pas à votre domicile ou à celui de votre co-parent. Il est également possible de lister les décisions pour lesquelles chacun de vous veut absolument être consulté. Bien entendu, chaque relation est unique, et les limites seront très différentes d’une famille à l’autre. De plus, ces règles seront amenées à évoluer au fil du temps. Soyez prêt(e) à faire preuve de flexibilité !

Mettez toujours l’enfant au cœur de la relation

L’enfant que vous avez en commun est ce qui vous relie. Son bien-être doit absolument passer avant les rancunes éventuelles. Bien évidemment, ce n’est pas toujours facile. N’oubliez jamais que vous aimez tous les deux votre ou vos enfants. En cas de conflit, essayez de vous focaliser sur cet aspect de la personnalité de votre co-parent. Le but est de cesser de voir en elle ou lui l’ex-conjoint(e) qui vous a blessé(e), mais de voir au contraire un(e) partenaire qui va vous aider à créer une vie heureuse pour votre ou vos enfants.

Il est également primordial de laisser les enfants en dehors des conflits éventuels. Savoir que leurs deux parents coopèrent pour leur bien-être est un atout énorme pour leur sécurité affective. Rappelez-leur souvent que la séparation ne remet pas en question l’amour que chacun de ses parents a pour eux.

N’hésitez pas à vous faire aider

Une séparation ne laisse personne indemne, et nécessite un véritable travail de deuil qui prend du temps. Il est parfaitement normal d’avoir du mal à recréer une relation sereine avec votre co-parent. Parfois, les blessures sont trop profondes pour y arriver seul(e). Heureusement, des solutions existent pour se faire accompagner.

Le recours à la médiation familiale permet souvent de dénouer des conflits. Il est possible de demander une médiation familiale pendant la procédure de séparation, mais également après. Un professionnel vous accompagnera alors pour vous aider à poser les bases de votre nouvelle relation. Le but est que chacun de vous parvienne à voir l’autre non plus comme un ex-conjoint, mais comme un associé dans l’éducation de l’enfant.

Le médiateur familial n’est pas là pour définir des solutions à votre place. Son rôle est de vous permettre de vous exprimer et de renouer le dialogue, afin de trouver vous-même ces solutions.

Utilisez une application comme intermédiaire

Des applications existent maintenant pour faciliter la communication entre co-parents. Cela vous permet des synchroniser les emplois du temps et de gérer les finances plus facilement. Mais une application de ce type présente encore bien plus d’avantages. Elle vous offre en effet la possibilité de partager toutes les informations relatives aux enfants sans nécessiter de contact direct. C’est donc une excellente solution lorsque la relation est encore conflictuelle, ou lorsque l’on souhaite tout simplement mettre un peu de distance avec l’autre parent.

De plus, la centralisation des informations vous permet d’éviter les conflits dus au manque de communication. Cela contribue donc à créer une relation de coparentalité sereine et dans laquelle tout le monde se sent bien !