Comment créer une coparentalité efficace malgré la distance ?

Conseils pour la réussite d'une coparentalité à distance

Après une séparation, il est recommandé que les parents s’installent la plus près possible l’un de l’autre pour maintenir une relation équilibrée avec l’enfant. Cependant, la vie nous réserve souvent des surprises. Il est parfois nécessaire que l’un des deux ex-conjoints parte s’installer dans une autre région ou même un autre pays. Comment faire dans cette situation pour continuer à partager l’éducation de votre enfant ? Comment maintenir un lien de qualité avec son parent qu’il ne voit que rarement ? Découvrez dans cet article comment préserver la relation malgré la distance.

Quel mode de garde pour une coparentalité longue distance ?

Dans le cas où les deux parents habitent dans la même ville, on essaie de plus en plus de privilégier la garde partagée lorsque c’est possible. L’éducation de l’enfant est alors assurée par les deux parents, chacun l’accueillant à tour de rôle. Dans le cas où les co-parents vivent à distance, la garde alternée devient évidemment très difficile à mettre en œuvre.

On va alors s’orienter vers une solution où l’un des parents a la garde exclusive, tandis que l’autre bénéficie d’un droit de visite et d’hébergement. Cela permet à l’enfant de ne pas devoir subir des voyages longs et répétés, et de conserver tous ses repères : école, amis, activités…

Lorsque votre enfant va grandir, il est possible de modifier l’accord de garde pour qu’il aille vivre chez son autre parent, de façon définitive ou pour une année par exemple.

Communiquez efficacement avec votre co-parent

La base d’une coparentalité efficace est la communication. Lorsque l’un des deux parents est moins présent dans la vie de son enfant en raison de la distance, cette communication est souvent de moins bonne qualité. Il est pourtant indispensable de la maintenir.

Une communication qui se travaille à deux

Les efforts doivent être partagés entre le parent qui a la garde habituelle de l’enfant et celui qui habite loin. Si votre enfant vit avec vous, assurez-vous de tenir votre ex-conjoint(e) au courant de ce qui se passe dans sa vie. Favorisez des contacts réguliers avec votre enfant, mais également avec vous pour que vous puissiez évoquer les problèmes éventuels. Si c’est vous qui êtes physiquement absent, demandez très régulièrement des nouvelles et montrez à votre co-parent que vous souhaitez vous impliquer.

Quelles informations partager ?

Lorsque la distance est grande et que les rencontres physiques sont rares, on peut avoir tendance à ne donner que les informations les plus importantes. Pourtant, il est primordial que le parent qui vit loin de son enfant continue à jouer un rôle dans son quotidien. Pour cela, il est intéressant de partager également les petits détails : la chute d’une dent de lait, une bonne note à l’école, l’organisation du goûter d’anniversaire… Ce sont ces petites choses du quotidien qui rendent une relation vivante !

L’importance de la communication entre parents pour le bien-être de votre enfant

Vous ne formez plus un couple amoureux, mais vous êtes toujours les deux personnes les plus importantes pour votre enfant. En lui montrant que vous continuez à échanger sur les sujets qui le concernent, vous renforcerez son sentiment de sécurité.

Il est fréquent qu’un enfant se sente responsable de la séparation de ses parents. Si en plus l’un des deux part vivre loin de lui, cela peut venir alimenter ce sentiment de culpabilité. Vous devez donc travailler ensemble pour lui faire comprendre qu’il n’est pour rien dans la fin de votre relation de couple. Aidez-le aussi à réaliser que l’amour d’un parent ne s’efface pas avec la distance.

Entretenez le lien avec votre enfant quand vous vivez loin de lui

Votre enfant vit habituellement avec son autre parent, et vous habitez loin de lui ? Heureusement, la technologie moderne vous offre de multiples possibilités de garder le contact et de continuer à tisser des liens forts.

Parlez régulièrement avec votre enfant

Prévoyez des rendez-vous réguliers avec votre enfant. Assurez-vous d’être totalement disponible pour lui parler à ce moment. Si vous vivez sur un autre continent, tenez bien compte du décalage horaire pour planifier ces appels !

Essayez d’être présent sans pour autant perturber le quotidien de votre co-parent. Mettez-vous d’accord ensemble pour fixer la fréquence et le moment des appels. La régularité est importante, car elle vous ancre dans le quotidien de votre enfant. Il peut ainsi anticiper le prochain moment d’échange et prévoir ce qu’il veut partager avec vous !

Bien entendu, cela n’empêche pas des contacts spontanés lorsque l’on a quelque chose de spécial à partager ! Faites votre maximum pour répondre aux appels de votre enfant. Si vous n’êtes pas disponible à ce moment, mieux vaut le lui dire et le rappeler dès que vous pourrez réellement vous consacrer à lui.

Faites des appels en visio

Nous avons la chance de vivre à une époque où il est possible de se voir même lorsque l’on vit à des centaines ou des milliers de kilomètres ! Or, la vidéo permet de rendre l’échange plus concret et de mieux partager les émotions. Quand c’est possible, organisez des appels vidéos avec votre enfant. Il pourra ainsi vous montrer son dernier dessin ou faire un concours de grimaces avec vous !

Inventez des jeux à distance

C’est encore l’une des magies de la technologie : il est maintenant possible de jouer ensemble même lorsque l’on habite loin ! Si votre enfant est suffisamment âgé et que votre co-parent est d’accord, vous pouvez vous retrouver le temps d’une partie de jeu en ligne. C’est à la fois un moyen de partager un moment de complicité et de se découvrir sous un jour un peu différent.

Il est également possible d’organiser des jeux plus classiques. Vous pouvez échanger des énigmes et des devinettes, ou encore organiser une chasse au trésor en photo. Le premier qui envoie une photo de chat à l’autre a gagné !

Vous l’aurez compris, peu importe le jeu en lui-même. Ce qui compte, c’est la proximité qu’il va créer avec votre enfant, et les rires partagés !

Ne négligez pas le courrier et les colis !

À l’heure d’internet, on a un peu perdu l’habitude d’envoyer du courrier. Pourtant, votre enfant sera émerveillé de recevoir une lettre à son nom ! Vous pouvez y glisser une photo de vous, une image rigolote… Les colis vous donnent la possibilité d’envoyer à votre enfant des petits cadeaux, mais aussi d’autres choses à découvrir : une friandise locale, un beau caillou, une feuille séchée, un peu de sable… Les plus jeunes apprécient toujours ce genre de découverte ! De plus, cela leur permet de se projeter dans votre vie.

Partagez votre quotidien avec votre enfant

À force de vous voir uniquement au travers d’un écran, votre enfant peut avoir du mal à imaginer votre vie quotidienne. À terme, cela peut creuser un fossé entre vous. N’hésitez pas à partager votre quotidien avec lui comme il le fait avec vous. Envoyez-lui des photos de l’endroit où vous vivez et des lieux que vous fréquentez. Faites-lui visiter votre logement lors des appels en visio. Racontez-lui des anecdotes qui vous sont arrivées…

Pour un petit, chaque petite chose devient exceptionnelle si elle est bien racontée ! Plus votre enfant saura de choses sur vous et votre vie, plus les liens seront forts. Cela l’aidera également à se confier en retour.

Quand votre enfant semble s’éloigner…

Pour un enfant, vivre cette relation à distance n’est pas facile. Il est probable qu’il passe par des phases de colère. Il est même possible qu’il souhaite couper le contact pour un moment. Ne prenez surtout pas cela comme un rejet définitif. Faites tout ce que vous pouvez pour maintenir le contact sans pour autant le forcer. Dites-lui bien que vous l’aimez, et que vous appréciez les moments d’échange avec lui. Rappelez-lui aussi qu’il peut vous appeler lorsqu’il le souhaite.

Parlez-en également avec votre co-parent. Il est possible que votre enfant traverse une période difficile et qu’il vous en veuille de ne pas être à ses côtés pour le soutenir. Dans ce cas, il est d’autant plus important de continuer à lui envoyer des messages et à lui montrer que vous êtes là pour lui.

Un éloignement apparent peut aussi tout simplement signifier que votre enfant grandit ! En entrant dans l’adolescence, il est parfaitement normal qu’il cesse de tout vous raconter et qu’il souhaite protéger son jardin secret. Avec le temps, vous saurez faire évoluer votre relation pour construire une nouvelle complicité.

Profitez des moments de retrouvailles

Ça y est ! Après des semaines ou des mois de séparation, vous allez enfin retrouver votre enfant en chair et en os pour partager quelques jours ! Comment profiter au mieux de ce moment si précieux ?

Laissez-lui le temps de s’habituer

Il est normal que votre enfant ait du mal à trouver ses marques en arrivant. Vous retrouver après une longue absence est déstabilisant. Les adolescents ont notamment des difficultés à exprimer leurs émotions, et votre ado pourrait donc vous sembler un peu distant.

Prenez le temps de vous retrouver. Si votre enfant apprécie le calme, passez du temps en tête-à-tête. Pour d’autres, faire une activité qui vous permettra de rire ou de vivre des aventures ensemble aidera à briser la glace.

Ne surchargez pas l’emploi du temps

Vous allez naturellement être tenté de multiplier les sorties avec votre enfant. Si c’est lui qui a fait le voyage pour vous retrouver, vous avez bien entendu envie de lui faire découvrir un maximum de choses. Il sera certainement ravi de visiter votre ville et d’apprendre à connaître votre environnement.

Cependant, ne prévoyez pas des activités permanentes. Vous avez également besoin de passer du temps ensemble au calme pour mieux vous retrouver. Faire la cuisine, lire un livre, jouer à un jeu de société, ou tout simplement s’allonger dans l’herbe pour regarder les nuages ou les étoiles : ces moments de partage laisseront une empreinte indélébile dans vos cœurs !

Facilitez la relation entre votre enfant et son parent qui habite loin

Vous avez la garde de votre enfant et votre co-parent vit dans une autre région, ou même dans un autre pays ? Vous pouvez jouer un rôle déterminant dans le maintien d’un lien de qualité.

Parlez à votre enfant de son parent absent

Pour un jeune enfant, ce qu’il ne voit pas n’existe pas vraiment. Si les contacts avec son autre parent ne sont pas très fréquents, essayez de lui en parler souvent pour qu’il continue à faire partie de sa vie. Montrez-lui sur une carte l’endroit où il habite. Quand il vit un moment important, incitez-le à appeler son papa ou sa maman pour lui raconter. Prenez des photos à envoyer lorsque vous faites une activité ou découvrez un nouvel endroit. Pour les partager facilement, vous pouvez utiliser l’application 2houses qui offre un espace de stockage de photos accessible aux deux parents.

Si la relation est conflictuelle, faites tout votre possible pour parler positivement de votre ex-conjoint(e) à votre enfant. Focalisez-vous sur les points positifs, et évitez de mentionner le reste !

Impliquez votre co-parent dans l’éducation de votre enfant

Si nécessaire, prenez l’initiative de contacter votre co-parent pour discuter ensemble des décisions concernant l’éducation de votre enfant. En tant que parent qui a la garde, vous avez bien entendu plus de poids dans ces décisions. Pourtant, en parler ensemble permet à la fois d’éviter des conflits et d’aider votre ex-conjoint(e) à s’impliquer.

Lorsque vous avez discuté avec votre co-parent d’une décision concernant votre enfant, dites-le-lui clairement. Il va ainsi comprendre que ses deux parents forment une équipe pour assurer son bien-être. Cela va le rassurer et lui donner un sentiment de sécurité.

Favorisez les retrouvailles

Pour votre enfant, les moments de retrouvaille avec son autre parent sont d’une importance capitale. Qu’il s’agisse de rencontres physiques ou virtuelles, essayez de les favoriser le plus possible, même si cela implique de faire preuve de souplesse.

Essayez d’anticiper les voyages afin de bénéficier de meilleurs tarifs si c’est votre enfant qui doit se déplacer. Discutez bien entendu avec votre co-parent de la répartition des frais.

Il se peut que votre enfant montre de l’appréhension avant de retrouver un parent qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Écoutez ses craintes et rassurez-le. Rappelez-lui que ses deux parents l’aiment, et que vous serez joignable en cas de besoin.

Comment mieux préparer les enfants au jour du changement de garde ?

Bien préparer les enfants au jour du changement de garde

Le jour du changement de garde est souvent un moment stressant pour les parents comme pour l’enfant. Pourtant, bien s’y préparer permet de l’aborder dans de bonnes conditions. Cela implique de discuter entre co-parents pour trouver le meilleur système à long terme. Chaque changement de jour de garde doit aussi être préparé avec votre enfant pour qu’il vive sereinement ce moment. Découvrez comment faire pour que ce jour soit marqué par le bonheur des retrouvailles et pas par le stress du déménagement et de la séparation !

Mettre en place un système efficace pour le jour du changement de garde

Pour que le jour du changement de garde se déroule le mieux possible, tout doit avoir été prévu à l’avance. Le moment choisi pour les transferts est très important. Vous pouvez aussi prévoir de réduire au maximum les bagages que votre enfant devra emporter à chaque fois.

Une organisation différente en fonction du calendrier de garde

L’impact du changement de garde est différent en fonction de la répartition du temps que vous avez choisie. Dans le cas d’une alternance rapide du type calendrier 2-2-3, l’enfant est beaucoup plus habitué à ces changements. Pour certains, cela facilite les choses puisqu’ils savent qu’ils ne seront pas longtemps séparés de chacun de leurs parents. Pour d’autres, ces déménagements incessants sont stressants et difficiles à vivre.

De façon générale, plus l’alternance est longue, plus le jour du changement de garde doit être préparé avec soin pour que tout se passe bien. L’oubli d’un vêtement ou la mauvaise transmission d’une information a souvent moins d’impact quand le séjour dure deux jours que quand il dure une semaine.

Bien planifier les changements de garde

Prenez le temps de discuter entre parents pour choisir le jour de changement de garde qui permettra que cela se fasse avec le moins de stress possible. Cela va bien entendu dépendre du calendrier de garde choisi. On recommande généralement d’éviter de faire ce changement le dimanche soir.

Si votre enfant est suffisamment mûr, intégrez-le dans cette discussion et tenez compte autant que possible de son avis. Déterminez également les modalités pratiques : où faire l’échange, comment se transmettre les bagages…

Bien entendu, ces arrangements ne sont pas figés. Vous allez peut-être vous rendre compte que le jour que vous avez choisi n’est pas idéal, et devoir tester plusieurs solutions avant de trouver la meilleure. De plus, votre enfant va grandir, votre rythme de vie et celui de votre co-parent vont évoluer. Vous devrez donc sans doute faire des modifications au fil du temps.

Réduire les bagages le plus possible

Essayer de faire en sorte que votre enfant ait le moins possible de bagages. Cela implique qu’il dispose de tout ce dont il a besoin dans les deux maisons : produits d’hygiène, vêtements, jouets… L’idéal est qu’il ne transporte que ses affaires d’école et quelques objets qui le rassurent : doudou, jouet préféré…

Moins il y aura de bagages à préparer à chaque transition, moins elles seront stressantes pour tout le monde. Cela peut également vous permettre de faire le changement de garde par le biais de l’école puisqu’il n’y a pas de bagages à transférer d’une maison à l’autre.

En revanche, prévoyez un objet de transition que votre enfant va toujours garder avec lui pour le rassurer. Pour les plus jeunes, c’est généralement le doudou, mais les plus grands peuvent également avoir besoin d’un objet pour garder le lien. Il peut s’agir d’un jouet, d’un vêtement ou même de choses plus surprenantes comme un caillou.

Préparer l’enfant avant chaque changement de garde

Plus votre enfant est jeune, plus le changement de garde peut être difficile à vivre pour lui. Il ne se repère pas encore bien dans le temps, et il ne sait donc pas à quoi s’attendre. Heureusement, vous pouvez l’aider à anticiper la prochaine séparation et à mieux la vivre.

Utilisez un calendrier

Pour aider votre enfant à savoir quand il va devoir changer de maison, affichez un calendrier à sa portée. Indiquez clairement les périodes où il est avec vous et celles où il est avec votre co-parent, par exemple avec un code couleur. Barrez ensemble chaque jour la ligne correspondante, pour qu’il puisse se repérer très facilement.

Utiliser un calendrier est très utile pour les jeunes enfants. C’est également une aide précieuse pour les plus grands, surtout quand vous avez un calendrier de garde irrégulier. Le jour du changement de garde ne tombant pas toujours le même jour de la semaine, il est plus difficile pour votre enfant de savoir où il en est.

Communiquez avec votre enfant

Prenez le temps de parler avec votre enfant du prochain changement de garde, afin qu’il sache à quoi s’attendre. Laissez-le exprimer son ressenti face à la situation, poser des questions s’il le souhaite, et formuler son inquiétude ou son désaccord. Cela peut être difficile pour vous, mais cela va vous permettre de réconforter votre enfant et de calmer ses inquiétudes.

Rassurez-le sur le fait que ses affaires seront en sécurité pendant son absence s’il a des demi-frères ou sœurs qui vont rester à la maison. Aucun enfant n’a envie de retrouver ses affaires abîmées par son petit frère !

S’il est inquiet à l’idée de vous quitter, parlez avec lui des choses agréables qu’il va faire avec son autre parent. Évoquez les visites aux grands-parents, les jeux avec ses demi-frères ou sœurs, les jouets qu’il n’a pas chez vous… Dites-lui bien que vous penserez à lui pendant son absence et qu’il peut toujours vous téléphoner.

Préparez les bagages à l’avance

Afin d’éviter la panique de dernière minute, prévoyez de faire les bagages bien à l’avance. Cela vous permettra de vous rendre compte si vous devez lancer une machine à laver en urgence avant le départ !

Si possible, faites les bagages avec votre enfant. Cela va rendre l’approche du changement de garde plus concrète pour lui. De plus, il pourra constater que ses bagages sont complets et qu’il ne va manquer de rien. S’il est suffisamment âgé, laissez-le faire ses bagages lui-même, éventuellement en suivant une liste. Vérifiez juste avec lui qu’il n’a rien oublié.

Passez un moment de qualité

Prévoyez un moment de qualité en famille avant le jour du changement de garde, par exemple la veille. Assurez-vous d’être totalement disponible pour votre enfant. Cela lui permettra de faire le plein d’amour avant d’être séparé de vous ! Si vous êtes à la tête d’une famille recomposée, ce moment peut éventuellement inclure votre nouveau conjoint ou votre nouvelle conjointe et les demi-frères et sœurs. Laissez votre enfant décider s’il préfère passer ce moment en tête-à-tête avec vous ou en famille.

Le moment de la séparation approche, et c’est également difficile à vivre pour vous. Essayez de ne pas montrer votre angoisse à votre enfant, cela ne ferait que renforcer la sienne.

Vérifiez qu’il n’y a pas d’imprévu

Il peut être judicieux de transmettre les informations utiles à votre co-parent avant le jour du changement de garde. Cela permettra d’éviter d’oublier des choses importantes au moment de l’échange. Ce moment chargé d’émotion n’est pas forcément propice pour retenir la liste des devoirs et l’heure du rendez-vous chez le médecin ! Vous pouvez transmettre ces informations par mail, ou utiliser une application de coparentalité qui vous simplifiera la vie.

Si vous en ressentez le besoin, c’est également le moment de confirmer avec votre co-parent l’heure et le lieu du rendez-vous. Cela peut contribuer à éviter un moment de stress si vous découvrez au dernier moment qu’il y a un changement de programme !

De votre côté, évitez autant que possible les changements de dernière minute. Bien entendu, c’est parfois inévitable ! Dans ce cas, expliquez le nouveau plan à votre enfant et prévenez votre co-parent le plus tôt possible.

Gérer le jour du changement de garde

La façon dont se déroule chaque changement de garde va préparer les prochaines échéances. Si tout se déroule le mieux possible, votre enfant sera sans doute plus serein lorsqu’il verra arriver le prochain changement. En revanche, si l’échange est source de tension, votre enfant risque d’être angoissé lorsqu’il se rendra compte qu’il va falloir recommencer.

Que faire juste avant l’échange ?

Le jour du changement de garde est arrivé. Vous allez peut-être confier directement votre enfant à votre co-parent, ou faire l’échange par l’intermédiaire de l’école. Dans tous les cas, assurez-vous bien que vous n’avez rien oublié.

Ce moment de la séparation est forcément un peu difficile pour tout le monde. Pour un jeune enfant ou un enfant autiste, prévoir un rituel peut être sécurisant. Vous pouvez par exemple faire les choses toujours dans le même ordre, prononcer les mêmes phrases… Prévoyez aussi un temps de câlin pour dire au revoir à votre enfant avant le moment de l’échange où il est tiraillé entre ses deux parents.

Essayez d’être bien à l’heure au rendez-vous. Cela permettra de réduire le stress de tout le monde et d’éviter de créer des tensions inutiles.

Comment organiser la rencontre ?

Dans le cas idéal, vous et votre co-parent avez de bonnes relations et tout se passe naturellement. Mais il se peut également que la relation soit plus conflictuelle. Dans ce cas, mieux vaut parfois ne pas avoir de rencontre directe, et utiliser l’école ou l’assistante maternelle comme relais entre les deux parents. Si ce n’est pas possible, choisissez un lieu de rencontre neutre et rassurant pour votre enfant : le parc, un salon de thé, un lieu de loisir qui peut créer une bonne diversion…

Si vous conduisez votre enfant chez votre co-parent, respectez les limites fixées par celui-ci. Par exemple, n’insistez pas pour rentrer dans la maison si vous n’y êtes pas invité(e). Il est généralement préférable d’éviter d’impliquer les nouveaux conjoints dans l’échange, sauf bien sûr si tout le monde a de bonnes relations.

Comment échanger les informations ?

Au moment de la rencontre, il est normal que votre co-parent soit focalisé sur votre enfant et pas forcément très réceptif à ce que vous lui dites. Prévoyez donc de communiquer les informations utiles de façon synthétique : invitation de votre enfant à un anniversaire, rendez-vous médical, médicament à prendre, sortie de classe à prévoir, papier à signer pour l’école…

Pour être sûr(e) que le message est bien passé, vous pouvez transmettre ces renseignements par écrit, sous forme papier ou par mail. Vous pouvez également avoir recours à une application destinée à faciliter la vie des parents séparés. Elle vous permettra de centraliser toutes les informations concernant votre enfant, qui seront accessibles en permanence pour vous et votre co-parent. Ce type d’application peut être une excellente solution même si vous vous entendez bien.

Éviter les conversations conflictuelles

Le changement de garde n’est pas le bon moment pour parler des sujets qui peuvent provoquer des conflits. Évitez donc de discuter du changement éventuel du calendrier de garde ou de la répartition des dépenses. Gardez à l’esprit que votre enfant est attentif à ce qui se passe entre ses deux parents. La conversation devrait donc toujours rester calme et polie. Si vous avez un sujet de désaccord, prévoyez d’en reparler plus tard.

En revanche, votre enfant doit constater que vous vous communiquez toutes les informations nécessaires. Cela le rassurera beaucoup de voir que ses parents coopèrent pour assurer son bonheur et son bien-être.

Prendre soin de vous

La séparation peut être un moment douloureux pour vous. Prévoyez une activité qui vous ressource juste après avoir confié votre enfant à votre co-parent. Cela vous permettra de mieux vivre ce moment et d’envisager plus sereinement le prochain changement de garde. Essayez également de profiter de l’absence de votre enfant pour prendre plus de temps pour vous. Vous serrez ainsi en pleine forme pour l’accueillir à son retour!

Que faire quand c’est le début de votre tour de garde ?

Votre enfant a passé les derniers jours chez votre co-parent ? Dans la mesure du possible, assurez-vous d’être totalement disponible pour partager un moment privilégié avec lui à l’occasion de vos retrouvailles.

Laissez votre enfant raconter son séjour s’il en a envie. Intéressez-vous à son récit en essayant de ne pas poser de questions intrusives. Il est normal qu’il ne veuille pas forcément tout partager avec vous. Évitez de commenter négativement le comportement de votre co-parent, et concentrez-vous sur le positif. Ainsi, votre enfant aura plus de facilité à vous raconter son séjour la prochaine fois !

Comment partager et gérer les dépenses liées aux enfants en cas de séparation ?

Coparentalité : comment gérer les dépenses partagées ?

Élever un enfant coûte cher ! Il est donc naturel que la question du partage et de la gestion des dépenses se pose après un divorce ou une séparation. Vous redoutez peut-être cette discussion qui risque de dégénérer en conflit. Pourtant, établir clairement la façon dont vous souhaitez partager et gérer les dépenses peut vous éviter bien des difficultés par la suite. Découvrez quelques conseils pour partir sur de bonnes bases et gérer sereinement le budget de votre enfant au quotidien avec votre co-parent !

Comment bien définir la répartition des dépenses partagées ?

Les accords que vous allez passer dans les premiers temps qui suivent la séparation vont être déterminants pour la façon dont les choses vont se dérouler par la suite.

Préparez-vous à la discussion

Au moment de la séparation, les relations sont généralement très tendues. Vous et votre ex-conjoint(e) n’êtes pas dans les meilleures dispositions pour avoir une discussion constructive. Pourtant, vous allez devoir vous mettre d’accord sur des sujets importants. La répartition des dépenses liées à l’éducation de votre enfant en fait partie.

Préparez-vous donc bien à défendre votre point de vue sans pour autant rentrer en conflit. Restez raisonnable dans vos demandes. La participation aux dépenses est un moyen d’assurer le bien-être de l’enfant, pas une arme à utiliser contre l’autre !

Si vous passez par une procédure judiciaire, vous allez être assisté(e) d’un(e) avocat(e). Dans le cadre d’une séparation à l’amiable, vous pouvez demander l’accompagnement d’un médiateur ou d’une médiatrice familiale. Le rôle de ces professionnels est de favoriser des échanges apaisés et constructifs.

Prenez en compte toutes les dépenses

Vous avez besoin de disposer d’un maximum d’éléments pour décider de la future répartition des dépenses. Pour cela, essayez de lister tous les frais liés à l’éducation d’un enfant :

  • dépenses d’alimentation ;
  • produits d’hygiène ;
  • achat de vêtements et de chaussures ;
  • frais de garde éventuels (crèche, assistante maternelle, périscolaire…) ;
  • frais de cantine ;
  • fournitures scolaires ;
  • sorties scolaires ;
  • activités extrascolaires ;
  • loisirs ;
  • cadeaux ;
  • abonnement de téléphone pour les plus grands ;
  • argent de poche ;
  • urgences éventuelles (dépenses de santé, remplacement d’un cartable…)

Vous n’arriverez sans doute pas à tout prévoir, mais essayez de dresser une liste la plus complète possible. Cela vous permettra de vous mettre d’accord sur une grande partie des dépenses, et de limiter les conflits éventuels par la suite.

Mettez-vous d’accord sur la répartition des dépenses

Si vous avez décidé de vous séparer à l’amiable sans faire intervenir la justice, vous êtes libres de fixer la répartition des dépenses comme vous le souhaitez. Le but est de faire les choses de façon équitable, ce qui ne veut pas forcément dire faire 50/50 !

Si l’un de vous deux dispose de revenus plus élevés, il peut être tout à fait normal qu’il assume une plus grosse part des dépenses. Tenez également compte des rentrées d’argent telles que les allocations familiales ou la prime de rentrée scolaire par exemple.

Dans certaines situations, l’un des parents va diminuer son temps de travail pour se rendre plus disponible. L’enfant passera plus de temps chez elle ou lui. Vous pouvez alors décider que l’autre assume une plus grosse part des dépenses en contrepartie.

Si le versement d’une pension alimentaire a été décidé, il faut bien entendu en tenir compte. Définissez clairement les dépenses qu’elle doit couvrir entièrement, et celles qui doivent être partagées entre vous.

Définissez des règles claires

Vous n’allez bien entendu pas pouvoir anticiper tous les cas de figure possibles, mais essayez de fixer des règles précises le plus vite possible. De nombreuses questions vont se poser. Qui paye pour une activité extrascolaire qui se déroule uniquement pendant sa garde ? Devez-vous participer aux dépenses pour un vêtement de marque ou une paire de baskets fantaisie si c’est votre ex-conjoint(e) qui a décidé seul de cet achat ? Votre co-parent doit-il assumer une partie du salaire de l’assistante maternelle si elle s’occupe de votre enfant uniquement pendant votre tour de garde ?

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à ces questions. Chaque situation est unique, et c’est à vous de trouver un accord en fonction de vos valeurs et des moyens de chacun. Gardez toujours l’intérêt de votre enfant à l’esprit. Mieux vaut parfois payer un peu plus et être certain(e) qu’il bénéficiera du meilleur confort possible lorsqu’il n’est pas avec vous !

Formalisez les décisions

Créez un document où vous indiquez clairement les décisions que vous avez prises concernant la répartition des dépenses partagées. Précisez également quand se feront les remboursements entre vous : par semaine, par mois, à chaque changement de garde ? Définissez les moyens de paiement utilisés : chèque, virement, espèces ?

Gardez en lieu sûr une copie du document ou confiez-le à une personne de confiance. En effet, même si vos relations sont bonnes, un conflit lié à la question de l’argent peut toujours apparaître par la suite. Dans ce cas, il vous sera très utile de pouvoir vous appuyer sur un accord écrit. Il est aussi possible qu’avec le temps vous ne vous souveniez plus bien de ce que vous aviez convenu. Avoir une trace écrite ne peut être que positif.

N’impliquez pas l’enfant dans la gestion des dépenses partagées

Votre enfant doit absolument être laissé en dehors des discussions et des décisions à propos de la répartition des dépenses qui le concernent. L’idéal est qu’il ne sache pas qui paye quoi et dans quelles proportions, surtout si la répartition est inégale. Cela pourrait lui donner l’impression qu’il est moins important aux yeux du parent qui paye moins. En grandissant, il peut même développer un sentiment d’injustice en pensant que l’un de ses parents arnaque l’autre.

Devenu adolescent, il est possible qu’il insiste pour savoir comment vous avez décidé de gérer le budget. Expliquez-lui alors les choix que vous avez faits, et les raisons qui vous ont amené à les faire.

Comment gérer les dépenses partagées au jour le jour ?

Si vous avez décidé de partager une grande partie de frais, cela va nécessiter une grande rigueur dans la tenue de votre budget. des moyens existent pour que cette gestion ne devienne pas un stress de tous les jours.

Notez soigneusement toutes les dépenses

Afin de ne rien oublier, mieux vaut noter au jour le jour toutes vos dépenses. Pour cela, vous avez plusieurs solutions, du petit carnet aux applications de coparentalité permettant de gérer un budget. Pour les dépenses importantes, conservez bien les justificatifs.

Échangez les informations pour permettre les remboursements

Faites le point très régulièrement sur les dépenses que chacun de vous avez engagées. En fonction de vos moyens financiers respectifs et de la qualité de vos relations, plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous pouvez par exemple décider de remettre les compteurs à zéro à chaque changement de garde. Mais il est également tout à fait possible de laisser les dépenses s’équilibrer sur quelques semaines. Cela vous évitera de devoir gérer de nombreux petits remboursements.

Utilisez une application de suivi et de gestion des dépenses partagées

Une application telle que 2houses vous permet une gestion simplifiée de votre budget commun. Elle vous donne en permanence une vision claire de la situation. Elle vous donne également la possibilité de transmettre les informations à votre co-parent et de lui envoyer des demandes de paiement.

Ce type d’application présente un triple avantage. Elle facilite la gestion des dépenses en centralisant les informations. Elle permet de ne pas avoir à aborder la question de l’argent lors de changements de garde. Enfin, elle conserve une trace de tous les paiements, et donne donc la possibilité de vérifier que chacun couvre bien sa part des dépenses.

Comment gérer les conflits concernant le partage des dépenses ?

Dans presque tous les couples, l’argent est source de tensions de temps à autre. C’est évidemment encore plus le cas lorsque le couple est séparé ! Il existe pourtant des solutions pour limiter le plus possible ces conflits et faire en sorte que tout se passe pour le mieux.

Demandez l’accord de votre co-parent pour les gros achats

C’est vous qui vous occupez des achats de fournitures scolaires pour cette rentrée et votre enfant a envie d’un cartable cher à l’effigie de son héros préféré ? Votre grande aimerait organiser une belle fête d’anniversaire avec beaucoup d’invités ? Avant de vous lancer dans les achats, vérifiez que votre co-parent est d’accord. Cela évitera de devoir négocier par la suite pour vous faire rembourser.

Laissez bien entendu votre enfant en dehors de cette conversation. Si votre ex-conjoint(e) n’est pas d’accord, présentez cela comme une décision que vous avez prise en commun. Cela évitera que votre enfant en veuille à votre ex-conjoint(e).

Faites preuve de souplesse quand c’est possible

Votre co-parent attend une rentrée d’argent et ne peut pas vous rembourser tout de suite ? Si votre budget vous le permet, accordez-lui un délai. Cela favorisera une relation apaisée. Le jour où c’est vous qui serez en retard pour payer, votre ex-conjoint(e) sera aussi plus conciliant si vous savez vous-même faire preuve de souplesse.

Modifiez vos accords lorsque c’est nécessaire

Après la séparation, vos vies vont continuer chacun de votre côté. Vos situations financières respectives peuvent évoluer avec le temps. De plus, votre enfant va grandir, et de nouvelles dépenses vont apparaître : activités sportives, camps de vacances, sorties au cinéma… Plus tard se posera également la question du financement des études.

Tout au long de votre vie de co-parents, vous devrez donc régulièrement redéfinir le partage et ma gestion des dépenses !

Que faire quand les deux parents ont des niveaux de vie très différents ?

Dans certaines situations, il y a une grosse différence de revenus entre vous et votre ex-conjoint. Même si une pension alimentaire est versée, elle ne suffit pas à équilibrer les niveaux de vie. Pour votre enfant, il peut être difficile de comprendre cette différence. Voilà quelques conseils pour que cela ne devienne pas un problème.

Expliquez la situation à votre enfant

Votre ex-conjoint(e) a une grande maison avec jardin et piscine, et emmène votre enfant en vacances à l’autre bout du monde ? Sachez d’abord que les enfants sont généralement beaucoup moins sensibles à ces aspects que les adultes ! Si votre enfant n’aborde jamais le sujet, mieux vaut ne pas en parler.

En revanche, s’il vous demande pourquoi vous ne lui offrez pas les mêmes choses que son autre parent, répondez-lui avec franchise. Expliquez que tout le monde ne gagne pas autant d’argent, et que vous n’avez pas les moyens d’acheter les mêmes choses que votre co-parent. Ne critiquez pas le fait qu’il ou elle fasse ces dépenses. Au contraire, montrez à votre enfant que vous vous réjouissez qu’il puisse en bénéficier.

Faites preuve de respect avec votre co-parent

Si c’est vous qui disposez d’un budget plus important, n’insistez jamais sur ce point. Si votre enfant aborde le sujet, expliquez-lui avec des mots simples que son autre parent l’aime tout autant même s’il ne peut pas lui offrir les mêmes choses.

Si vous souhaitez faire un achat, demandez l’accord de votre ex-conjoint(e) avant d’en parler avec votre enfant. Il est possible que vous décidiez d’engager des dépenses pour votre enfant en sachant que votre co-parent ne pourra pas payer sa part. C’est le cas par exemple si vous l’inscrivez à un sport nécessitant un équipement coûteux. Dans ce cas, assumez l’intégralité des dépenses.

Offrez à votre enfant du temps plutôt que des biens matériels

Votre enfant n’a pas besoin de jouets hors de prix et de sorties exceptionnelles pour être heureux ! Que vous ayez beaucoup d’argent ou non, vous avez tout ce qu’il faut pour assurer le bonheur de votre enfant. Les petits moments de partage du quotidien sont également extrêmement précieux pour lui. Jouer avec lui, lui lire des histoires, faire de grandes promenades à son rythme : il existe de nombreux moyens de lui créer de bons souvenirs sans se ruiner !

Comment créer un calendrier 2-2-3 pour la garde partagée ?

Création d'un calendrier 2-2-3 : le guide complet

Vous êtes séparé(e) du papa ou de la maman de votre enfant, et vous pensez opter pour une garde partagée sous forme d’un calendrier 2-2-3 ? 2houses vous dit tout ce qu’il y a à savoir sur ce type de calendrier : enfants concernés, avantages et inconvénients, détails pratiques… Surtout, nous vous donnons quelques conseils pour que les transitions se passent bien pour votre enfant !

Le calendrier 2-2-3, un accord de garde partagée à 50/50

Lors d’un divorce ou d’une séparation, la garde des enfants est toujours une question délicate à résoudre. Si les relations sont conflictuelles, la décision est prise par le juge aux affaires familiales. Il se base alors sur différents critères pour fixer le mode de garde qu’il juge le plus adapté au bien-être de l’enfant.

En revanche, si la séparation se passe dans de bonnes conditions, vous et votre ex-conjoint(e) êtes libres de fixer le calendrier de garde qui vous convient le mieux. Il existe un grand nombre de calendriers possibles, qui correspondent à différentes répartitions de la garde entre les deux parents.

En quoi consiste le calendrier 2-2-3 ?

Le calendrier 2-2-3 est un accord de garde à 50/50, ce qui signifie que sur une période donnée l’enfant passe autant de temps chez les deux co-parents. Dans le cas du calendrier 2-2-3, l’équilibre se fait sur deux semaines.

Prenons un exemple :

  • La première semaine, votre enfant passe le lundi et le mardi avec vous, puis le mercredi et le jeudi avec votre ex-conjoint(e), puis à nouveau le vendredi, le samedi et le dimanche avec vous. Il a donc passé en tout cinq jours de la semaine chez vous, et deux jours chez son autre parent.
  • La semaine suivante, les jours sont inversés, et vous avez donc la garde de votre enfant pendant deux jours, le mercredi et le jeudi, tandis que votre ex-conjoint(e) s’en occupe le lundi, le mardi, le vendredi, le samedi et le dimanche.

Le calendrier 2-2-3 est dit à alternance rapide. En effet, l’enfant ne passe jamais plus de trois jours d’affilée sans voir l’autre parent.

À qui s’adresse le calendrier 2-2-3 ?

Le calendrier 2-2-3 est généralement privilégié pour les jeunes enfants, qui supportent mal les séparations longues. L’alternance rapide permet à l’enfant de ne pas trop souffrir de l’absence de l’autre parent. De plus, il donne la possibilité à chacun des parents de voir l’enfant grandir au jour le jour à un âge où il évolue très rapidement.

Cependant, les changements de domicile fréquents ne conviennent pas à tous les enfants, certains ayant besoin de plus de stabilité et de repères. Au contraire, les petits ont parfois besoin d’une alternance encore plus rapide et ne supportent pas de passer trois jours entiers loin de l’un de leurs parents.

Rappelons que la garde partagée à 50/50 est déconseillée pour les enfants de moins de trois ans. En effet, les tout petits ont une figure d’attachement principale, en général la maman, avec qui ils ont besoin de passer plus de temps. Certains spécialistes conseillent même d’attendre les six ans de l’enfant pour mettre en place ce type de garde. Bien entendu, vous connaissez votre enfant mieux que personne ! Vous êtes donc libre de faire le choix du calendrier 2-2-3 si vous le sentez capable de s’adapter à cette situation.

Enfin, le calendrier 2-2-3 est généralement abandonné lorsque l’enfant grandit. Les préados et les ados préfèrent souvent les alternances plus longues, qui permettent également aux parents de s’organiser plus facilement.

Quels sont les autres calendriers possibles pour la garde à 50/50 ?

Si votre enfant supporte mal d’être séparé de vous ou de votre ex-conjoint(e), vous pouvez opter pour une alternance encore plus rapide. Dans le cas du calendrier 1 nuit-1 nuit, l’alternance se fait tous les jours. Ce choix peut être une bonne solution pour les tout-petits, mais il est très contraignant pour les parents. Vous avez également la possibilité de choisir le calendrier 2 jours-2 jours : l’alternance se fait régulièrement un jour sur deux, y compris le week-end.

Pour les plus grands, d’autres solutions existent pour limiter les changements, avec notamment le calendrier 5-2-2-5. Lorsque l’enfant est prêt à se séparer plus longtemps de chaque parent, les modes de garde les plus courants sont le calendrier 1 semaine-1 semaine et le calendrier 2 semaines-2 semaines.

Quels sont les avantages et les inconvénients du calendrier 2-2-3 ?

Le calendrier 2-2-3, dit à alternance rapide, évite des séparations trop longues pour l’enfant comme pour les parents. Cependant, il présente aussi certains inconvénients et ne s’adapte pas à tous les emplois du temps.

Les avantages pour les enfants et pour les parents

Le principal avantage du calendrier 2-2-3 pour l’enfant est qu’il lui permet de ne pas être séparé trop longtemps de chaque parent. Dans le cas où il ou elle a des demi-frères ou sœurs, votre enfant a aussi la possibilité de les voir fréquemment et de participer activement au quotidien de la famille recomposée. De plus, il peut partager des activités du mercredi avec chacun de ses deux parents si vous avez tous deux la possibilité de prendre congé ce jour-là. Enfin, vous bénéficiez chacun d’un week-end de garde sur deux.

Pour vous aussi, les séparations sont moins longues et donc plus faciles à vivre. De plus, si vous travaillez beaucoup et que vos horaires sont souples, le calendrier 2-2-3 peut être une bonne solution. En effet, il vous permet de faire de plus longues journées de travail une partie de la semaine et avoir plus de temps à consacrer à votre enfant les autres jours.

Un calendrier à alternance rapide qui présente certains inconvénients

Changer de maison tous les deux ou trois jours peut être une source de stress pour l’enfant. Certains petits ont en effet besoin de temps pour reprendre leurs repères, et ne parviennent pas à s’adapter à ces changements fréquents.

Vos jours de garde changeant chaque semaine, il est parfois difficile de faire correspondre le calendrier 2-2-3 avec votre emploi du temps professionnel et personnel. Par exemple, il n’est pas toujours possible pour vous de planifier une activité sportive ou artistique les soirs de semaine. De plus, si vous avez plusieurs enfants d’âges différents, il peut être compliqué de concilier le calendrier 2-2-3 avec une alternance plus lente pour vos autres enfants.

Enfin, si le passage de bras ne se fait pas par l’intermédiaire de l’école ou de la crèche, l’alternance rapide vous amène à croiser votre ex-conjoint(e) trois fois par semaine. Cette situation peut être compliquée à vivre si les blessures de la séparation sont encore vives.

Comment établir un calendrier 2-2-3 ?

Au moment d’établir un calendrier de garde partagée 2-2-3, certains éléments doivent être pris en compte. Cela permettra d’éviter les incompréhensions et les conflits liés aux transitions entre vous et votre ex-conjoint(e). Pensez à créer un calendrier partagé afin de pouvoir vérifier les jours de garde de chacun à tout moment !

Planifier les vacances scolaires et les jours fériés

Essayez de prévoir le plus tôt possible les situations dans lesquelles le rythme d’alternance doit être modifié. C’est généralement le cas au moment des vacances scolaires, notamment en été. Il est en effet normal que chacun des deux parents puisse partir au moins une semaine complète avec l’enfant si son âge le permet.

Mettez-vous aussi d’accord en avance sur les jours fériés et les ponts du printemps . Vous pouvez par exemple décider que vous garderez votre enfant tout le week-end de Pâques, et que votre ex-conjoint(e) s’en occupera tout le week-end de Pentecôte.

Faire preuve de souplesse

Un demi-frère de votre enfant fête son anniversaire ? Une grande fête de famille est organisée dans la famille de votre ex-conjoint(e) ? Essayez de faire preuve de souplesse et d’échanger deux tours de garde afin que votre enfant puisse être de la fête !

De même, si les relations avec votre ex-conjoint(e) sont suffisamment bonnes, vous pouvez parfaitement assouplir le calendrier lorsque l’un de vous a un impératif professionnel par exemple.

Adapter les emplois du temps des parents

Débuter une garde alternée impose souvent d’adapter son emploi du temps, surtout si c’est votre ex-conjoint(e) qui s’occupait de l’enfant après l’école ou la crèche et le mercredi. Essayez autant que possible de vous dégager un maximum de temps pour vos jours de garde. Dans certains cas, votre employeur se montrera conciliant et vous permettra d’adapter vos horaires. Il est également possible que vous soyez obligé de demander de l’aide à votre famille ou de recruter une assistante maternelle.

Comment faire évoluer le calendrier 2-2-3 lorsque l’enfant grandit ?

Au fur et à mesure que votre enfant évolue, il va pouvoir être séparé de chacun de ses parents pendant des périodes plus longues. Vous pouvez faire évoluer doucement le calendrier de garde, par exemple en passant dans un premier temps sur un rythme 2-2-5-5. Dans ce cas, il ou elle passera deux jours chez vous, deux jours chez l’autre parent, puis cinq jours chez vous et enfin cinq chez son autre parent. Ce rythme permet toujours des séparations relativement courtes, et garantit de passer un week-end sur deux avec chacun des parents.

Si vous et votre ex-conjoint(e) êtes d’accord pour cette solution et que vos emplois du temps s’y prêtent bien, vous avez bien sûr également la possibilité de fixer des jours de garde permanents. Dans ce cas, toutes les semaines sont identiques. Cette solution peut toutefois ne pas vous convenir, puisqu’elle impose que l’enfant passe tous ses week-ends chez le même parent.

Quelques conseils pour aider votre enfant à bien vivre le calendrier 2-2-3

Devoir se séparer de l’un de ses parents plusieurs fois chaque semaine est difficile à vivre pour votre enfant. Cependant, vous pouvez l’aider à s’adapter au mieux à cette situation.

Limitez l’angoisse des transitions

Veillez à ce que les transitions se fassent dans une ambiance sereine. Votre enfant va à l’école ou est gardé ? Il sera sans doute plus facile de faire la transition par l’intermédiaire de l’école, de la crèche ou de l’assistante maternelle. Dans la mesure du possible, évitez les trajets du soir, surtout pour les plus jeunes.

Dédramatisez la séparation : votre enfant doit savoir que vous pensez à lui lorsqu’il n’est pas là, mais pas que vous souffrez de son absence.

Adaptez-vous à l’enfant

C’est la clé pour un enfant épanoui malgré la séparation de ses parents : soyez toujours à l’écoute, et soyez prêt(e) à vous adapter si besoin. Certains enfants supportent bien les changements permanents, d’autres non. Un enfant peut également très bien le vivre à certaines périodes et moins bien à d’autres moments. Un petit aura par exemple souvent plus besoin de sa maman s’il est malade.

Si votre enfant refuse de temps en temps de changer de maison, répondez à sa demande dans la mesure du possible. Ne pensez surtout jamais qu’il s’agit d’un rejet de sa part.

Donnez-lui des repères

Même si votre enfant est petit, il peut être intéressant d’afficher à sa hauteur un calendrier qui montre les jours chez vous et chez son autre parent, avec un repère pour qu’il sache où il en est.

Dans la mesure du possible, essayez d’établir les mêmes règles de vie chez vous et chez votre ex-conjoint(e) : horaires des repas et du coucher, routine du soir… Cela aidera votre enfant à garder ses repères et à se sentir sécurisé.

Veillez également à ce qu’il retrouve les objets du quotidien qu’il apprécie dans les deux maisons.

Prenez soin de vous et ressourcez-vous

Pour qu’un enfant aille bien, le plus important est que ses parents aillent bien ! Lorsque vous n’avez pas sa garde, profitez-en pour prendre du temps pour vous et vous ressourcer au maximum. Cela vous permettra d’être en forme pour profiter pleinement des moments passés ensemble !

Les limites de la coparentalité : comment les dépasser ?

la coparentalité

Vous avez des enfants avec votre ex-conjoint(e) ? Bienvenue dans le monde de la coparentalité ! En effet, un divorce ou une séparation n’est pas toujours synonyme de fin de relation. Dans la plupart des cas, les deux parents devront exercer en commun l’autorité parentale. Cela implique de communiquer afin de prendre ensemble les meilleures décisions pour le bien-être de l’enfant. Or, cette nouvelle relation n’est pas toujours simple à mettre en place, et comporte de nombreux obstacles. Heureusement, des solutions existent pour les surmonter et préserver un lien de qualité, gage d’équilibre pour l’enfant.

La coparentalité, c’est quoi exactement ?

On définit la coparentalité comme la relation qui reste entre deux parents après leur séparation. Elle existe dans tous les cas où les deux parents ont conservé leur autorité parentale, même si la résidence de l’enfant est fixée chez l’un des deux uniquement. Cependant, elle est particulièrement développée dans les cas de garde partagée, où les deux parents interviennent à parts égales dans l’éducation de l’enfant.

Le respect des droits de l’enfant

L’enfant est bien entendu au cœur de cette relation. Elle permet en effet de préserver au mieux les droits de l’enfant, notamment celui de conserver une véritable relation avec ses deux parents. La loi précise d’ailleurs que « l’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant». L’intérêt de l’enfant implique de continuer à exercer sa propre parentalité, mais également de respecter celle de l’autre conjoint.

La coparentalité subie

Une séparation ne se passe pas toujours bien… Dans certains cas, les ex préféreraient ne plus avoir la moindre relation. Lorsqu’ils ont des enfants en commun, une rupture totale n’est pas possible. Les deux parents doivent maintenir un minimum de contact, même si cela se limite à des détails purement pratiques : horaires, dépenses… Dans ces situations conflictuelles, les modalités de garde et le cadre d’exercice de la coparentalité sont en général fixés par le juge aux affaires familiales. Les parents n’ont pas le choix de s’y soumettre.

Tout l’enjeu pour eux est alors de protéger au maximum l’enfant, en limitant les conflits. La relation peut d’ailleurs s’apaiser au fil du temps, et une coparentalité basée sur la communication peut apparaître petit à petit.

La coparentalité active

Si les tensions ne sont pas trop vives, vous pouvez décider de maintenir une relation beaucoup plus proche et de coopérer pleinement dans l’éducation des enfants. Vous et votre co-parent devenez alors de véritables associés dont le projet commun est d’élever votre ou vos enfants. Dans ce cas, le juge intervient généralement beaucoup moins, et c’est à vous de décider en commun de la place de chacun. Les relations peuvent être plus ou moins proches. Pour certains ex-conjoints, cela se limite à une communication régulière et à des prises de décision sans conflits. Pour d’autres, cela peut aller beaucoup plus loin, avec l’organisation d’activités communes par exemple.

Quelles sont les difficultés et les limites de la coparentalité ?

Par sa nature même, la coparentalité se heurte à certaines difficultés. Elle oblige deux personnes à continuer un chemin ensemble bien qu’elles aient décidé de se séparer.

Les premiers mois : des tensions presque inévitables

Les premiers mois qui suivent la séparation sont souvent les plus difficiles. Les blessures sont encore fraîches, et chacun essaie toujours de trouver un équilibre dans sa nouvelle vie de parent solo. Ajouter la création d’une relation de coparentalité à l’équation n’est pas facile.

C’est aussi parfois le moment de choix compliqués : nouveau lieu de résidence pour vous ou pour votre ex, mise en place du calendrier de garde, éventuellement choix d’une nouvelle école pour votre ou vos enfants… Toutes ces décisions à prendre en commun peuvent être source de vives tensions. Or, une coparentalité qui débute sur des bases saines a plus de chances de bien se passer par la suite. Il est donc indispensable de limiter les conflits dans cette période de mise en place de la relation.

Le cas des enfants en bas âge

La coparentalité est difficile à exercer pour les parents de très jeunes enfants. Ils sont en effet très souvent confiés à l’un des deux parents, généralement la maman. Le co-parent a alors un droit de visite et d’hébergement limité, plus ou moins important en fonction de l’âge de l’enfant. La relation qui se met en place est donc par nature déséquilibrée. En tant que parent chez qui l’enfant réside, vous pouvez mal vivre le fait de devoir tenir compte de l’avis de votre ex. En effet, il ne participe concrètement que très peu au quotidien de l’enfant. De l’autre côté, en tant que co-parent, vous pouvez vous sentir frustré de ne pas avoir une place plus importante dans la vie de votre enfant.

Une coparentalité qui évolue au fil du temps

Il arrive aussi que la relation entre les deux parents se complique lorsque l’enfant grandit. En effet, les choix éducatifs à faire sont de plus en plus lourds de conséquences : orientation scolaire, autorisation de sortir le soir… Or, au fil du temps, vous et votre ex-conjoint(e) allez évoluer chacun de votre côté, et vos valeurs respectives peuvent s’éloigner de plus en plus. Pour compliquer encore un peu les choses, votre enfant devenu pré-ado ou ado aura lui aussi son mot à dire. Il viendra donc naturellement s’immiscer dans l’équation de la coparentalité.

La coparentalité n’est donc jamais une relation figée, avec des règles établies une fois pour toutes. Elle nécessite de s’adapter en permanence, afin de toujours préserver les intérêts de votre ou vos enfants, mais aussi ceux des deux parents.

La question financière

La répartition des dépenses liées à l’éducation et au soin des enfants est souvent un sujet sensible. C’est d’autant plus le cas lorsque les situations financières des deux ex-conjoints sont très différentes. Si vous êtes à l’aise financièrement, vous pouvez être tenté d’inscrire votre enfant à une activité extrascolaire chère, ou dans une école privée. En revanche, si c’est votre co-parent qui souhaite prendre une telle décision, il peut être difficile, voire impossible pour vous de prendre en charge la moitié de ces dépenses. Il est alors nécessaire de faire des compromis, forcément frustrants pour au moins l’un des deux co-parents.

L’éloignement géographique

Entretenir une relation de coparentalité harmonieuse est souvent plus compliqué lorsque les lieux de résidence sont très éloignés. En effet, dans ce cas, l’un des deux parents est beaucoup moins présent dans la vie du ou des enfants. La relation est donc déséquilibrée. Pourtant, pour le bien de votre ou vos enfants, il est indispensable de maintenir un lien aussi fort que possible. Cela demande de la patience, de l’organisation et de la créativité !

Quand de nouveaux conjoints entrent en scène

Vous avez rencontré une nouvelle personne, ou c’est votre ex-conjoint qui a reformé un couple ? Il est normal d’aller de l’avant, mais ce changement est toujours un moment délicat. En effet, l’équilibre qui s’était établi au fil du temps est parfois totalement bouleversé par l’arrivée de cette tierce personne. Le beau-père ou la belle-mère va tout naturellement prendre un rôle plus ou moins grand dans l’éducation de votre ou vos enfants.

Cette situation est souvent la source de tension avec l’autre co-parent, en particulier si la blessure de la séparation n’est pas bien cicatrisée. Les difficultés peuvent encore être augmentées si vous ou votre ex-conjoint devenez parent d’un nouvel enfant.

Le mirage d’une relation de couple qui perdure

Il est fort possible que vous ressentiez toujours des sentiments pour votre ex-conjoint, ou que vous soyez dans la situation inverse. L’un de vous deux peut même nourrir l’espoir de voir la relation reprendre. Dans ce cas, une coparentalité active qui implique de nombreuses interactions vat venir brouiller les cartes encore un peu plus. La difficulté à tourner la page est renforcée, et le risque d’entretenir de faux espoirs est bien présent. Cette situation vient encore compliquer la mise en place de cette nouvelle relation de co-parents.

Une relation trop ambiguë entre co-parents peut aussi créer une grande insécurité chez l’enfant. Il risque de se donner la mission de réunir ses parents, et de se sentir coupable devant l’échec de ses tentatives.

Devenir co-parents sans avoir été un couple

Il arrive que la vie nous réserve des surprises. Vous êtes peut-être devenus parents avant même d’avoir été un véritable couple. Vous allez donc devoir mettre en place une relation de coparentalité alors même que devenir parents n’a jamais été un projet commun. Cette situation est particulièrement délicate, et potentiellement source de conflits profonds. Il est en effet parfois difficile d’accepter que quelqu’un que vous n’avez pas réellement choisi participe à l’éducation de votre enfant !

Comment mettre en place une coparentalité équilibrée et sereine ?

Nous avons vu que l’exercice de la coparentalité est loin d’être un long fleuve tranquille. Dans certaines situations (séparation très conflictuelle, séparation suite à des violences…), il est très difficile de créer une relation apaisée entre les co-parents. Heureusement, les séparations se font généralement dans des conditions moins dramatiques. Une relation de coparentalité apaisée va alors pouvoir se construire. Cela va cependant vous demander beaucoup d’efforts, et passer par l’établissement de règles solides.

Définissez des règles claires dès le départ

Afin d’éviter au maximum les conflits, établissez des règles complètes et précises dès la séparation. Cela concerne en premier lieu les aspects pratiques : calendrier de garde, répartition des dépenses… Essayez au maximum d’éviter les ambiguïtés, notamment en ce qui concerne les situations particulières : vacances, jours fériés… En cas d’apparition de tensions, vous pourrez toujours vous appuyer sur ces règles définies ensemble pour trancher les litiges.

Définissez également bien la place de chacun, et le cadre des interactions. Vous pouvez par exemple décider que toutes les rencontres se feront dans des lieux neutres et pas à votre domicile ou à celui de votre co-parent. Il est également possible de lister les décisions pour lesquelles chacun de vous veut absolument être consulté. Bien entendu, chaque relation est unique, et les limites seront très différentes d’une famille à l’autre. De plus, ces règles seront amenées à évoluer au fil du temps. Soyez prêt(e) à faire preuve de flexibilité !

Mettez toujours l’enfant au cœur de la relation

L’enfant que vous avez en commun est ce qui vous relie. Son bien-être doit absolument passer avant les rancunes éventuelles. Bien évidemment, ce n’est pas toujours facile. N’oubliez jamais que vous aimez tous les deux votre ou vos enfants. En cas de conflit, essayez de vous focaliser sur cet aspect de la personnalité de votre co-parent. Le but est de cesser de voir en elle ou lui l’ex-conjoint(e) qui vous a blessé(e), mais de voir au contraire un(e) partenaire qui va vous aider à créer une vie heureuse pour votre ou vos enfants.

Il est également primordial de laisser les enfants en dehors des conflits éventuels. Savoir que leurs deux parents coopèrent pour leur bien-être est un atout énorme pour leur sécurité affective. Rappelez-leur souvent que la séparation ne remet pas en question l’amour que chacun de ses parents a pour eux.

N’hésitez pas à vous faire aider

Une séparation ne laisse personne indemne, et nécessite un véritable travail de deuil qui prend du temps. Il est parfaitement normal d’avoir du mal à recréer une relation sereine avec votre co-parent. Parfois, les blessures sont trop profondes pour y arriver seul(e). Heureusement, des solutions existent pour se faire accompagner.

Le recours à la médiation familiale permet souvent de dénouer des conflits. Il est possible de demander une médiation familiale pendant la procédure de séparation, mais également après. Un professionnel vous accompagnera alors pour vous aider à poser les bases de votre nouvelle relation. Le but est que chacun de vous parvienne à voir l’autre non plus comme un ex-conjoint, mais comme un associé dans l’éducation de l’enfant.

Le médiateur familial n’est pas là pour définir des solutions à votre place. Son rôle est de vous permettre de vous exprimer et de renouer le dialogue, afin de trouver vous-même ces solutions.

Utilisez une application comme intermédiaire

Des applications existent maintenant pour faciliter la communication entre co-parents. Cela vous permet des synchroniser les emplois du temps et de gérer les finances plus facilement. Mais une application de ce type présente encore bien plus d’avantages. Elle vous offre en effet la possibilité de partager toutes les informations relatives aux enfants sans nécessiter de contact direct. C’est donc une excellente solution lorsque la relation est encore conflictuelle, ou lorsque l’on souhaite tout simplement mettre un peu de distance avec l’autre parent.

De plus, la centralisation des informations vous permet d’éviter les conflits dus au manque de communication. Cela contribue donc à créer une relation de coparentalité sereine et dans laquelle tout le monde se sent bien !