Comment créer une coparentalité efficace malgré la distance ?

Conseils pour la réussite d'une coparentalité à distance

Après une séparation, il est recommandé que les parents s’installent la plus près possible l’un de l’autre pour maintenir une relation équilibrée avec l’enfant. Cependant, la vie nous réserve souvent des surprises. Il est parfois nécessaire que l’un des deux ex-conjoints parte s’installer dans une autre région ou même un autre pays. Comment faire dans cette situation pour continuer à partager l’éducation de votre enfant ? Comment maintenir un lien de qualité avec son parent qu’il ne voit que rarement ? Découvrez dans cet article comment préserver la relation malgré la distance.

Quel mode de garde pour une coparentalité longue distance ?

Dans le cas où les deux parents habitent dans la même ville, on essaie de plus en plus de privilégier la garde partagée lorsque c’est possible. L’éducation de l’enfant est alors assurée par les deux parents, chacun l’accueillant à tour de rôle. Dans le cas où les co-parents vivent à distance, la garde alternée devient évidemment très difficile à mettre en œuvre.

On va alors s’orienter vers une solution où l’un des parents a la garde exclusive, tandis que l’autre bénéficie d’un droit de visite et d’hébergement. Cela permet à l’enfant de ne pas devoir subir des voyages longs et répétés, et de conserver tous ses repères : école, amis, activités…

Lorsque votre enfant va grandir, il est possible de modifier l’accord de garde pour qu’il aille vivre chez son autre parent, de façon définitive ou pour une année par exemple.

Communiquez efficacement avec votre co-parent

La base d’une coparentalité efficace est la communication. Lorsque l’un des deux parents est moins présent dans la vie de son enfant en raison de la distance, cette communication est souvent de moins bonne qualité. Il est pourtant indispensable de la maintenir.

Une communication qui se travaille à deux

Les efforts doivent être partagés entre le parent qui a la garde habituelle de l’enfant et celui qui habite loin. Si votre enfant vit avec vous, assurez-vous de tenir votre ex-conjoint(e) au courant de ce qui se passe dans sa vie. Favorisez des contacts réguliers avec votre enfant, mais également avec vous pour que vous puissiez évoquer les problèmes éventuels. Si c’est vous qui êtes physiquement absent, demandez très régulièrement des nouvelles et montrez à votre co-parent que vous souhaitez vous impliquer.

Quelles informations partager ?

Lorsque la distance est grande et que les rencontres physiques sont rares, on peut avoir tendance à ne donner que les informations les plus importantes. Pourtant, il est primordial que le parent qui vit loin de son enfant continue à jouer un rôle dans son quotidien. Pour cela, il est intéressant de partager également les petits détails : la chute d’une dent de lait, une bonne note à l’école, l’organisation du goûter d’anniversaire… Ce sont ces petites choses du quotidien qui rendent une relation vivante !

L’importance de la communication entre parents pour le bien-être de votre enfant

Vous ne formez plus un couple amoureux, mais vous êtes toujours les deux personnes les plus importantes pour votre enfant. En lui montrant que vous continuez à échanger sur les sujets qui le concernent, vous renforcerez son sentiment de sécurité.

Il est fréquent qu’un enfant se sente responsable de la séparation de ses parents. Si en plus l’un des deux part vivre loin de lui, cela peut venir alimenter ce sentiment de culpabilité. Vous devez donc travailler ensemble pour lui faire comprendre qu’il n’est pour rien dans la fin de votre relation de couple. Aidez-le aussi à réaliser que l’amour d’un parent ne s’efface pas avec la distance.

Entretenez le lien avec votre enfant quand vous vivez loin de lui

Votre enfant vit habituellement avec son autre parent, et vous habitez loin de lui ? Heureusement, la technologie moderne vous offre de multiples possibilités de garder le contact et de continuer à tisser des liens forts.

Parlez régulièrement avec votre enfant

Prévoyez des rendez-vous réguliers avec votre enfant. Assurez-vous d’être totalement disponible pour lui parler à ce moment. Si vous vivez sur un autre continent, tenez bien compte du décalage horaire pour planifier ces appels !

Essayez d’être présent sans pour autant perturber le quotidien de votre co-parent. Mettez-vous d’accord ensemble pour fixer la fréquence et le moment des appels. La régularité est importante, car elle vous ancre dans le quotidien de votre enfant. Il peut ainsi anticiper le prochain moment d’échange et prévoir ce qu’il veut partager avec vous !

Bien entendu, cela n’empêche pas des contacts spontanés lorsque l’on a quelque chose de spécial à partager ! Faites votre maximum pour répondre aux appels de votre enfant. Si vous n’êtes pas disponible à ce moment, mieux vaut le lui dire et le rappeler dès que vous pourrez réellement vous consacrer à lui.

Faites des appels en visio

Nous avons la chance de vivre à une époque où il est possible de se voir même lorsque l’on vit à des centaines ou des milliers de kilomètres ! Or, la vidéo permet de rendre l’échange plus concret et de mieux partager les émotions. Quand c’est possible, organisez des appels vidéos avec votre enfant. Il pourra ainsi vous montrer son dernier dessin ou faire un concours de grimaces avec vous !

Inventez des jeux à distance

C’est encore l’une des magies de la technologie : il est maintenant possible de jouer ensemble même lorsque l’on habite loin ! Si votre enfant est suffisamment âgé et que votre co-parent est d’accord, vous pouvez vous retrouver le temps d’une partie de jeu en ligne. C’est à la fois un moyen de partager un moment de complicité et de se découvrir sous un jour un peu différent.

Il est également possible d’organiser des jeux plus classiques. Vous pouvez échanger des énigmes et des devinettes, ou encore organiser une chasse au trésor en photo. Le premier qui envoie une photo de chat à l’autre a gagné !

Vous l’aurez compris, peu importe le jeu en lui-même. Ce qui compte, c’est la proximité qu’il va créer avec votre enfant, et les rires partagés !

Ne négligez pas le courrier et les colis !

À l’heure d’internet, on a un peu perdu l’habitude d’envoyer du courrier. Pourtant, votre enfant sera émerveillé de recevoir une lettre à son nom ! Vous pouvez y glisser une photo de vous, une image rigolote… Les colis vous donnent la possibilité d’envoyer à votre enfant des petits cadeaux, mais aussi d’autres choses à découvrir : une friandise locale, un beau caillou, une feuille séchée, un peu de sable… Les plus jeunes apprécient toujours ce genre de découverte ! De plus, cela leur permet de se projeter dans votre vie.

Partagez votre quotidien avec votre enfant

À force de vous voir uniquement au travers d’un écran, votre enfant peut avoir du mal à imaginer votre vie quotidienne. À terme, cela peut creuser un fossé entre vous. N’hésitez pas à partager votre quotidien avec lui comme il le fait avec vous. Envoyez-lui des photos de l’endroit où vous vivez et des lieux que vous fréquentez. Faites-lui visiter votre logement lors des appels en visio. Racontez-lui des anecdotes qui vous sont arrivées…

Pour un petit, chaque petite chose devient exceptionnelle si elle est bien racontée ! Plus votre enfant saura de choses sur vous et votre vie, plus les liens seront forts. Cela l’aidera également à se confier en retour.

Quand votre enfant semble s’éloigner…

Pour un enfant, vivre cette relation à distance n’est pas facile. Il est probable qu’il passe par des phases de colère. Il est même possible qu’il souhaite couper le contact pour un moment. Ne prenez surtout pas cela comme un rejet définitif. Faites tout ce que vous pouvez pour maintenir le contact sans pour autant le forcer. Dites-lui bien que vous l’aimez, et que vous appréciez les moments d’échange avec lui. Rappelez-lui aussi qu’il peut vous appeler lorsqu’il le souhaite.

Parlez-en également avec votre co-parent. Il est possible que votre enfant traverse une période difficile et qu’il vous en veuille de ne pas être à ses côtés pour le soutenir. Dans ce cas, il est d’autant plus important de continuer à lui envoyer des messages et à lui montrer que vous êtes là pour lui.

Un éloignement apparent peut aussi tout simplement signifier que votre enfant grandit ! En entrant dans l’adolescence, il est parfaitement normal qu’il cesse de tout vous raconter et qu’il souhaite protéger son jardin secret. Avec le temps, vous saurez faire évoluer votre relation pour construire une nouvelle complicité.

Profitez des moments de retrouvailles

Ça y est ! Après des semaines ou des mois de séparation, vous allez enfin retrouver votre enfant en chair et en os pour partager quelques jours ! Comment profiter au mieux de ce moment si précieux ?

Laissez-lui le temps de s’habituer

Il est normal que votre enfant ait du mal à trouver ses marques en arrivant. Vous retrouver après une longue absence est déstabilisant. Les adolescents ont notamment des difficultés à exprimer leurs émotions, et votre ado pourrait donc vous sembler un peu distant.

Prenez le temps de vous retrouver. Si votre enfant apprécie le calme, passez du temps en tête-à-tête. Pour d’autres, faire une activité qui vous permettra de rire ou de vivre des aventures ensemble aidera à briser la glace.

Ne surchargez pas l’emploi du temps

Vous allez naturellement être tenté de multiplier les sorties avec votre enfant. Si c’est lui qui a fait le voyage pour vous retrouver, vous avez bien entendu envie de lui faire découvrir un maximum de choses. Il sera certainement ravi de visiter votre ville et d’apprendre à connaître votre environnement.

Cependant, ne prévoyez pas des activités permanentes. Vous avez également besoin de passer du temps ensemble au calme pour mieux vous retrouver. Faire la cuisine, lire un livre, jouer à un jeu de société, ou tout simplement s’allonger dans l’herbe pour regarder les nuages ou les étoiles : ces moments de partage laisseront une empreinte indélébile dans vos cœurs !

Facilitez la relation entre votre enfant et son parent qui habite loin

Vous avez la garde de votre enfant et votre co-parent vit dans une autre région, ou même dans un autre pays ? Vous pouvez jouer un rôle déterminant dans le maintien d’un lien de qualité.

Parlez à votre enfant de son parent absent

Pour un jeune enfant, ce qu’il ne voit pas n’existe pas vraiment. Si les contacts avec son autre parent ne sont pas très fréquents, essayez de lui en parler souvent pour qu’il continue à faire partie de sa vie. Montrez-lui sur une carte l’endroit où il habite. Quand il vit un moment important, incitez-le à appeler son papa ou sa maman pour lui raconter. Prenez des photos à envoyer lorsque vous faites une activité ou découvrez un nouvel endroit. Pour les partager facilement, vous pouvez utiliser l’application 2houses qui offre un espace de stockage de photos accessible aux deux parents.

Si la relation est conflictuelle, faites tout votre possible pour parler positivement de votre ex-conjoint(e) à votre enfant. Focalisez-vous sur les points positifs, et évitez de mentionner le reste !

Impliquez votre co-parent dans l’éducation de votre enfant

Si nécessaire, prenez l’initiative de contacter votre co-parent pour discuter ensemble des décisions concernant l’éducation de votre enfant. En tant que parent qui a la garde, vous avez bien entendu plus de poids dans ces décisions. Pourtant, en parler ensemble permet à la fois d’éviter des conflits et d’aider votre ex-conjoint(e) à s’impliquer.

Lorsque vous avez discuté avec votre co-parent d’une décision concernant votre enfant, dites-le-lui clairement. Il va ainsi comprendre que ses deux parents forment une équipe pour assurer son bien-être. Cela va le rassurer et lui donner un sentiment de sécurité.

Favorisez les retrouvailles

Pour votre enfant, les moments de retrouvaille avec son autre parent sont d’une importance capitale. Qu’il s’agisse de rencontres physiques ou virtuelles, essayez de les favoriser le plus possible, même si cela implique de faire preuve de souplesse.

Essayez d’anticiper les voyages afin de bénéficier de meilleurs tarifs si c’est votre enfant qui doit se déplacer. Discutez bien entendu avec votre co-parent de la répartition des frais.

Il se peut que votre enfant montre de l’appréhension avant de retrouver un parent qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Écoutez ses craintes et rassurez-le. Rappelez-lui que ses deux parents l’aiment, et que vous serez joignable en cas de besoin.

Comment partager et gérer les dépenses liées aux enfants en cas de séparation ?

Coparentalité : comment gérer les dépenses partagées ?

Élever un enfant coûte cher ! Il est donc naturel que la question du partage et de la gestion des dépenses se pose après un divorce ou une séparation. Vous redoutez peut-être cette discussion qui risque de dégénérer en conflit. Pourtant, établir clairement la façon dont vous souhaitez partager et gérer les dépenses peut vous éviter bien des difficultés par la suite. Découvrez quelques conseils pour partir sur de bonnes bases et gérer sereinement le budget de votre enfant au quotidien avec votre co-parent !

Comment bien définir la répartition des dépenses partagées ?

Les accords que vous allez passer dans les premiers temps qui suivent la séparation vont être déterminants pour la façon dont les choses vont se dérouler par la suite.

Préparez-vous à la discussion

Au moment de la séparation, les relations sont généralement très tendues. Vous et votre ex-conjoint(e) n’êtes pas dans les meilleures dispositions pour avoir une discussion constructive. Pourtant, vous allez devoir vous mettre d’accord sur des sujets importants. La répartition des dépenses liées à l’éducation de votre enfant en fait partie.

Préparez-vous donc bien à défendre votre point de vue sans pour autant rentrer en conflit. Restez raisonnable dans vos demandes. La participation aux dépenses est un moyen d’assurer le bien-être de l’enfant, pas une arme à utiliser contre l’autre !

Si vous passez par une procédure judiciaire, vous allez être assisté(e) d’un(e) avocat(e). Dans le cadre d’une séparation à l’amiable, vous pouvez demander l’accompagnement d’un médiateur ou d’une médiatrice familiale. Le rôle de ces professionnels est de favoriser des échanges apaisés et constructifs.

Prenez en compte toutes les dépenses

Vous avez besoin de disposer d’un maximum d’éléments pour décider de la future répartition des dépenses. Pour cela, essayez de lister tous les frais liés à l’éducation d’un enfant :

  • dépenses d’alimentation ;
  • produits d’hygiène ;
  • achat de vêtements et de chaussures ;
  • frais de garde éventuels (crèche, assistante maternelle, périscolaire…) ;
  • frais de cantine ;
  • fournitures scolaires ;
  • sorties scolaires ;
  • activités extrascolaires ;
  • loisirs ;
  • cadeaux ;
  • abonnement de téléphone pour les plus grands ;
  • argent de poche ;
  • urgences éventuelles (dépenses de santé, remplacement d’un cartable…)

Vous n’arriverez sans doute pas à tout prévoir, mais essayez de dresser une liste la plus complète possible. Cela vous permettra de vous mettre d’accord sur une grande partie des dépenses, et de limiter les conflits éventuels par la suite.

Mettez-vous d’accord sur la répartition des dépenses

Si vous avez décidé de vous séparer à l’amiable sans faire intervenir la justice, vous êtes libres de fixer la répartition des dépenses comme vous le souhaitez. Le but est de faire les choses de façon équitable, ce qui ne veut pas forcément dire faire 50/50 !

Si l’un de vous deux dispose de revenus plus élevés, il peut être tout à fait normal qu’il assume une plus grosse part des dépenses. Tenez également compte des rentrées d’argent telles que les allocations familiales ou la prime de rentrée scolaire par exemple.

Dans certaines situations, l’un des parents va diminuer son temps de travail pour se rendre plus disponible. L’enfant passera plus de temps chez elle ou lui. Vous pouvez alors décider que l’autre assume une plus grosse part des dépenses en contrepartie.

Si le versement d’une pension alimentaire a été décidé, il faut bien entendu en tenir compte. Définissez clairement les dépenses qu’elle doit couvrir entièrement, et celles qui doivent être partagées entre vous.

Définissez des règles claires

Vous n’allez bien entendu pas pouvoir anticiper tous les cas de figure possibles, mais essayez de fixer des règles précises le plus vite possible. De nombreuses questions vont se poser. Qui paye pour une activité extrascolaire qui se déroule uniquement pendant sa garde ? Devez-vous participer aux dépenses pour un vêtement de marque ou une paire de baskets fantaisie si c’est votre ex-conjoint(e) qui a décidé seul de cet achat ? Votre co-parent doit-il assumer une partie du salaire de l’assistante maternelle si elle s’occupe de votre enfant uniquement pendant votre tour de garde ?

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à ces questions. Chaque situation est unique, et c’est à vous de trouver un accord en fonction de vos valeurs et des moyens de chacun. Gardez toujours l’intérêt de votre enfant à l’esprit. Mieux vaut parfois payer un peu plus et être certain(e) qu’il bénéficiera du meilleur confort possible lorsqu’il n’est pas avec vous !

Formalisez les décisions

Créez un document où vous indiquez clairement les décisions que vous avez prises concernant la répartition des dépenses partagées. Précisez également quand se feront les remboursements entre vous : par semaine, par mois, à chaque changement de garde ? Définissez les moyens de paiement utilisés : chèque, virement, espèces ?

Gardez en lieu sûr une copie du document ou confiez-le à une personne de confiance. En effet, même si vos relations sont bonnes, un conflit lié à la question de l’argent peut toujours apparaître par la suite. Dans ce cas, il vous sera très utile de pouvoir vous appuyer sur un accord écrit. Il est aussi possible qu’avec le temps vous ne vous souveniez plus bien de ce que vous aviez convenu. Avoir une trace écrite ne peut être que positif.

N’impliquez pas l’enfant dans la gestion des dépenses partagées

Votre enfant doit absolument être laissé en dehors des discussions et des décisions à propos de la répartition des dépenses qui le concernent. L’idéal est qu’il ne sache pas qui paye quoi et dans quelles proportions, surtout si la répartition est inégale. Cela pourrait lui donner l’impression qu’il est moins important aux yeux du parent qui paye moins. En grandissant, il peut même développer un sentiment d’injustice en pensant que l’un de ses parents arnaque l’autre.

Devenu adolescent, il est possible qu’il insiste pour savoir comment vous avez décidé de gérer le budget. Expliquez-lui alors les choix que vous avez faits, et les raisons qui vous ont amené à les faire.

Comment gérer les dépenses partagées au jour le jour ?

Si vous avez décidé de partager une grande partie de frais, cela va nécessiter une grande rigueur dans la tenue de votre budget. des moyens existent pour que cette gestion ne devienne pas un stress de tous les jours.

Notez soigneusement toutes les dépenses

Afin de ne rien oublier, mieux vaut noter au jour le jour toutes vos dépenses. Pour cela, vous avez plusieurs solutions, du petit carnet aux applications de coparentalité permettant de gérer un budget. Pour les dépenses importantes, conservez bien les justificatifs.

Échangez les informations pour permettre les remboursements

Faites le point très régulièrement sur les dépenses que chacun de vous avez engagées. En fonction de vos moyens financiers respectifs et de la qualité de vos relations, plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous pouvez par exemple décider de remettre les compteurs à zéro à chaque changement de garde. Mais il est également tout à fait possible de laisser les dépenses s’équilibrer sur quelques semaines. Cela vous évitera de devoir gérer de nombreux petits remboursements.

Utilisez une application de suivi et de gestion des dépenses partagées

Une application telle que 2houses vous permet une gestion simplifiée de votre budget commun. Elle vous donne en permanence une vision claire de la situation. Elle vous donne également la possibilité de transmettre les informations à votre co-parent et de lui envoyer des demandes de paiement.

Ce type d’application présente un triple avantage. Elle facilite la gestion des dépenses en centralisant les informations. Elle permet de ne pas avoir à aborder la question de l’argent lors de changements de garde. Enfin, elle conserve une trace de tous les paiements, et donne donc la possibilité de vérifier que chacun couvre bien sa part des dépenses.

Comment gérer les conflits concernant le partage des dépenses ?

Dans presque tous les couples, l’argent est source de tensions de temps à autre. C’est évidemment encore plus le cas lorsque le couple est séparé ! Il existe pourtant des solutions pour limiter le plus possible ces conflits et faire en sorte que tout se passe pour le mieux.

Demandez l’accord de votre co-parent pour les gros achats

C’est vous qui vous occupez des achats de fournitures scolaires pour cette rentrée et votre enfant a envie d’un cartable cher à l’effigie de son héros préféré ? Votre grande aimerait organiser une belle fête d’anniversaire avec beaucoup d’invités ? Avant de vous lancer dans les achats, vérifiez que votre co-parent est d’accord. Cela évitera de devoir négocier par la suite pour vous faire rembourser.

Laissez bien entendu votre enfant en dehors de cette conversation. Si votre ex-conjoint(e) n’est pas d’accord, présentez cela comme une décision que vous avez prise en commun. Cela évitera que votre enfant en veuille à votre ex-conjoint(e).

Faites preuve de souplesse quand c’est possible

Votre co-parent attend une rentrée d’argent et ne peut pas vous rembourser tout de suite ? Si votre budget vous le permet, accordez-lui un délai. Cela favorisera une relation apaisée. Le jour où c’est vous qui serez en retard pour payer, votre ex-conjoint(e) sera aussi plus conciliant si vous savez vous-même faire preuve de souplesse.

Modifiez vos accords lorsque c’est nécessaire

Après la séparation, vos vies vont continuer chacun de votre côté. Vos situations financières respectives peuvent évoluer avec le temps. De plus, votre enfant va grandir, et de nouvelles dépenses vont apparaître : activités sportives, camps de vacances, sorties au cinéma… Plus tard se posera également la question du financement des études.

Tout au long de votre vie de co-parents, vous devrez donc régulièrement redéfinir le partage et ma gestion des dépenses !

Que faire quand les deux parents ont des niveaux de vie très différents ?

Dans certaines situations, il y a une grosse différence de revenus entre vous et votre ex-conjoint. Même si une pension alimentaire est versée, elle ne suffit pas à équilibrer les niveaux de vie. Pour votre enfant, il peut être difficile de comprendre cette différence. Voilà quelques conseils pour que cela ne devienne pas un problème.

Expliquez la situation à votre enfant

Votre ex-conjoint(e) a une grande maison avec jardin et piscine, et emmène votre enfant en vacances à l’autre bout du monde ? Sachez d’abord que les enfants sont généralement beaucoup moins sensibles à ces aspects que les adultes ! Si votre enfant n’aborde jamais le sujet, mieux vaut ne pas en parler.

En revanche, s’il vous demande pourquoi vous ne lui offrez pas les mêmes choses que son autre parent, répondez-lui avec franchise. Expliquez que tout le monde ne gagne pas autant d’argent, et que vous n’avez pas les moyens d’acheter les mêmes choses que votre co-parent. Ne critiquez pas le fait qu’il ou elle fasse ces dépenses. Au contraire, montrez à votre enfant que vous vous réjouissez qu’il puisse en bénéficier.

Faites preuve de respect avec votre co-parent

Si c’est vous qui disposez d’un budget plus important, n’insistez jamais sur ce point. Si votre enfant aborde le sujet, expliquez-lui avec des mots simples que son autre parent l’aime tout autant même s’il ne peut pas lui offrir les mêmes choses.

Si vous souhaitez faire un achat, demandez l’accord de votre ex-conjoint(e) avant d’en parler avec votre enfant. Il est possible que vous décidiez d’engager des dépenses pour votre enfant en sachant que votre co-parent ne pourra pas payer sa part. C’est le cas par exemple si vous l’inscrivez à un sport nécessitant un équipement coûteux. Dans ce cas, assumez l’intégralité des dépenses.

Offrez à votre enfant du temps plutôt que des biens matériels

Votre enfant n’a pas besoin de jouets hors de prix et de sorties exceptionnelles pour être heureux ! Que vous ayez beaucoup d’argent ou non, vous avez tout ce qu’il faut pour assurer le bonheur de votre enfant. Les petits moments de partage du quotidien sont également extrêmement précieux pour lui. Jouer avec lui, lui lire des histoires, faire de grandes promenades à son rythme : il existe de nombreux moyens de lui créer de bons souvenirs sans se ruiner !

Voyager seul avec votre enfant : 15 conseils indispensables pour en profiter !

Voyager seul avec un enfant

Il existe de nombreuses raisons imaginables pour lesquelles une mère ou un père voyage seul avec son ou ses enfants. Au-delà de la coparentalité, même les parents qui vivent ensemble dans le cadre d’un concubinage sont amenés à voyager seuls avec les enfants à un moment donné. Que ce soit parce que vous déménagez et que votre partenaire conduit le camion, qu’un seul d’entre vous a eu droit à des vacances ou que vous allez faire un voyage spécial exclusivement entre mère et fille. Lors d’un voyage seul avec un enfant (ou même avec plusieurs), il est important de bien s’imprégner du fait qu’il manque le soutien d’un autre adulte. Non seulement il aide à porter les bagages, mais il trouve aussi rapidement les lingettes nécessaires, l’idée du jeu qui sauve ou encore entend votre potentielle colère le soir lorsque vous vous couchez. Une bonne préparation est dès lors le mot d’ordre et voici précisément 15 conseils pour que votre voyage ne rime pas avec galère !

Vérifiez la validité des passeports

Avant chaque voyage, et pas seulement lorsque vous voyagez seul avec un enfant à l’étranger, vous devez vérifier les passeports. Se retrouver coincé quelque part et devoir faire face aux autorités au lieu de profiter du voyage n’est pas amusant et doublement stressant. Renseignez-vous à l’avance sur le passeport dont vous avez besoin pour que vos enfants puissent se rendre sur votre lieu de vacances. En général, un passeport pour enfant suffit. Pour certains pays, comme les États-Unis, votre enfant a besoin d’un passeport en bonne et due forme.

Veillez à la protection vaccinale pour les voyages longue distance

Avant un voyage longue distance avec un enfant, une visite dans un service de santé publique ou une consultation auprès d’un médecin spécialisé en médecine tropicale s’avère pour ainsi dire obligatoire. Le médecin parcourra l’itinéraire avec vous et vérifiera quels vaccins sont nécessaires. Dans certains pays, par exemple, la vaccination contre le paludisme n’est nécessaire que si vous voyagez à l’intérieur des terres ou si vous quittez certaines villes.

Scannez les documents de voyage

Numérisez ou photographiez tous les documents de voyage importants. Vous pouvez ensuite enregistrer les fichiers dans votre Dropbox ou dans votre boîte aux lettres électronique. Si vous perdez les originaux sur la route, vous pouvez ainsi facilement vous rabattre sur des copies.

Préparez les bagages de manière ingénieuse

Il peut être tentant d’emballer toute la chambre d’enfant, surtout si vous ne faites que tout mettre dans le coffre (après tout, il vous manque les bagages d’un deuxième adulte). Mais moins vous vous encombrez, plus votre voyage sera agréable,  soyez-en assuré ! Voyagez léger, car en tant que parent seul moins équivaut sans conteste à plus. Emportez le moins possible avec vous. Moins vous avez de choses en votre possession, moins vous avez besoin de temps pour sortir les choses, les ranger, les emballer et les déballer. En particulier lors d’un voyage avec un bébé ou un enfant, chaque minute libre compte. Ce n’est pas grave si l’enfant ne paraît pas 100% propre. Dans les pays chauds, un pain de savon peut faire des merveilles !

Si vous voyagez avec des enfants qui marchent seuls, une main doit rester libre. Les sacs à dos et les porte-bébés sont donc préférables aux valises à roulettes et aux poussettes, pour lesquelles vous avez besoin de vos mains. Un sac à main dans lequel vous pouvez transporter les documents les plus importants et la monnaie pour le bus vaut son pesant d’or.

Les enfants, dès l’école maternelle, sont parfaitement capables de porter leur propre petit sac à dos ou de tirer une petite valise à roulettes. Vous n’êtes pas un héros ou une héroïne si vous chargez vous-même tous vos bagages et que vous n’êtes pas en mesure de surveiller les enfants.

Anticipez le voyage pour le vivre avec calme

Voyager seul avec des enfants peut être stressant, surtout si vous êtes accompagné d’un bébé ou d’un enfant de moins de deux ans. Si les parents ne peuvent pas dormir pendant des jours avant le voyage parce qu’ils sont inquiets, qu’ils sont nerveux et qu’ils s’attendent au pire, les enfants le sentent et risquent de se comporter de telle sorte que c’est exactement ce qui va se passer. Il est préférable de surmonter ses craintes étape par étape et de se préparer à toutes les éventualités.

Pour le coup, il n’y a pas que les aéroports qui disposent de sites web de nos jours. Vous pouvez aussi vérifier les aires d’autoroute chez vous pour voir si elles sont adaptées aux enfants et s’il y a des toilettes avec des tables à langer. Partez en voyage aussi préparé que possible et soyez en mesure de faire face à tout retard ou contretemps. Si quelque chose ne va pas, vous serez (avec un peu de chance) en capacité de réagir. Si tout se passe bien, vous serez doublement reconnaissant.

Prévoyez suffisamment de nourriture

La dernière chose dont les parents qui voyagent seuls ont besoin, c’est d’une fringale ou d’un évanouissement dû à une hypoglycémie, que ce soit pour eux-mêmes ou pour les enfants. En tant que parent isolé, vous devez être au top de votre forme à tout moment, alors mettez dans votre boîte à gants ou votre sac de voyage suffisamment de barres de céréales, de mélanges de fruits secs ou de fruits frais pour vous permettre de tenir au moins pendant la durée du voyage (mieux vaut d’ailleurs prévoir quelques heures de plus). Bien sûr, il est tout aussi important de boire suffisamment.

Sur la route, privilégiez toujours la sécurité

Si un long voyage vous attend, pensez à la manière dont vous pourrez vous y rendre en toute sécurité. Dans la mesure du possible, laissez la voiture derrière vous et prenez le train. Ne montez dans la voiture avec de jeunes enfants que si vous êtes un conducteur prudent et si vous connaissez parfaitement le fonctionnement de votre véhicule. Vous devriez au moins savoir où se trouve le triangle de signalisation, comment ouvrir le capot et la procédure à suivre pour faire le plein.

Plus votre enfant est petit, plus il est probable que vous devrez vous occuper de quelque chose tout en conduisant, qu’il s’agisse d’une sucette échappée ou d’une crise de colère parce que vous n’êtes « toujours pas arrivé ». Un petit enfant ou même des frères et sœurs qui se disputent peuvent être une distraction extrême pour le conducteur de la voiture et devenir ainsi un danger. Même si ce n’est généralement pas l’endroit le plus sûr pour un enfant, il est préférable qu’il prenne place sur le siège passager si son âge le permet. Attention, dans le cas des sièges auto pour bébé, l’airbag doit être désactivé.

Pour un voyage en voiture, n’oubliez pas de prévoir des pauses

Si le trajet dure plus d’une ou deux heures, essayez à tout prix de faire plusieurs pauses relativement longues si vous voyagez seul avec des enfants. Une pause où les enfants peuvent vraiment se défouler et prendre l’air dure au moins une demi-heure. Attention, ne laissez en aucun cas les enfants de moins de quatre ans manger seuls lorsque vous conduisez. Il est très facile pour un enfant de s’étouffer ou de renverser sa boisson, source de stress pour vous, le conducteur, et mettre en danger tous les passagers.

Pensez à garder dès que possible les enfants en mouvement

Plus votre enfant est autorisé à courir, s’ébattre et faire de la gymnastique pendant l’arrêt ou l’escale, plus il sera calme et heureux pour le reste du voyage. Si vos enfants ne se mettent pas en mouvement d’eux-mêmes (les plus grands ont parfois du mal à le faire), mettez-les au défi de faire une course, donnez-leur une corde à sauter ou jouez au chat. Ce qui est bon pour les enfants ne peut que l’être pour vous !

Parlez à d’autres familles

Les professionnels du voyage gardent un œil sur les autres familles dès l’enregistrement à l’aéroport ou à l’hôtel, trouvent une place à côté des tentes familiales s’ils vont camper, et choisissent une table près du coin jeu. Vous préférez la paix et la tranquillité ? Ils ne doivent pas nécessairement être vos meilleurs amis, mais vous pouvez confier vos bagages à d’autres parents si vous devez aller d’urgence aux toilettes avec les enfants. Soyez conscient que d’autres parents ne frapperont pas immédiatement au mur le soir lorsque votre enfant court dans la chambre d’hôtel. Sans compter que d’autres parents sont souvent accompagnés de gentils enfants avec lesquels vos charmants bambins auront certainement plaisir à jouer pendant un moment.

Ne rechignez pas à solliciter de l’aide si besoin

Il n’y a pas de honte à accepter l’aide des autres, même si de nombreuses mères semblent le penser. « Je vais me débrouiller », sourient-elles ainsi ironiquement en soulevant des valises de 20 kilos du carrousel à bagages tout en jonglant avec un enfant qui hurle dans leurs bras. Que feriez-vous si vous voyiez une maman voyageant seule avec des enfants qui semble avoir besoin d’aide ? Exactement, vous avez la réponse ! Les employés des hôtels et des compagnies aériennes sont accessibles et ne rechignent jamais à aider leurs clients. Dans la plupart des pays, même de parfaits inconnus dans la rue sont heureux de prêter main forte à un parent.

Si vous êtes en train de crier sur les enfants avec un visage pincé ou de balancer nerveusement vos bagages, vous risquez de vous en rendre compte trop tard ou pas du tout ! Alors, n’hésitez pas à demander de l’aide, à appuyer sur le bouton d’appel dans l’avion ou de vous renseigner un minimum avant de faire une dépression nerveuse !

Accordez-vous un peu de temps de repos

À un moment donné, tout adulte a besoin d’un peu de repos ou du moins d’une courte pause. Malheureusement, il est rare de pouvoir convaincre les jeunes enfants de se taire ou de faire quelque chose de leur propre chef à ce moment précis. Un lecteur DVD portable ou un smartphone qui permet aux enfants (et à vous) de regarder des films, d’écouter des comptines, de jouer à des jeux ou de lire des livres pendant le voyage est le meilleur ami des parents qui voyagent seuls.

S’il ne s’agit pas d’un appareil technologique, apportez quelque chose d’autre qui pourra occuper les enfants de manière fiable pendant un certain temps. Vous pouvez aussi songer à réserver un hébergement qui propose une garderie (adaptée à l’âge des enfants). Si vous n’aimez pas les vacances en centre de villégiature ou les hôtels tout compris, les terrains de camping offrent de nombreux compagnons de jeu sans animateurs. De nombreux exploitants de terrains de camping proposent également des programmes horaires gratuits pour les enfants, du moins en haute saison, où les plus âgés peuvent s’amuser seuls.

Gardez bien à l’esprit que vous n’êtes pas seul

Vous voyagez seul ? Avec un enfant ? Alors vous n’êtes pas seul ! Bien sûr, en tant que seul adulte, c’est vous qui êtes responsable et qui conduisez, mais cela ne veut pas dire que vous êtes seul pour le reste du voyage. Faites part à votre bébé de votre incertitude à l’aéroport (« Oh là là, où se trouve la bonne porte ? regardons… »). N’hésitez pas à demander l’aide de votre enfant de trois ans (« Maintenant, nous devons trouver la sortie numéro 3. Où est-ce qu’il y a écrit trois ? ») et laissez votre écolier vous indiquer la bonne sortie d’autoroute ou prendre la responsabilité du plan de la ville. Lorsque les enfants sont autorisés à « aider » leurs parents, non seulement ils en sont fiers, mais ils apprennent aussi beaucoup de choses, ne serait-ce que le fait que maman ou papa ne sont pas parfaits non plus.

La coparentalité d’un enfant autiste : comment l’accompagner au mieux ?

Coparentalité d'un enfant autiste

Plus encore qu’un autre, un enfant autiste a besoin de toute l’attention de ses parents pour grandir et s’épanouir. Lorsque le couple se sépare, trouver un équilibre entre les deux parents n’est jamais simple. Or, cet équilibre est primordial pour un enfant autiste. Ses besoins spécifiques doivent absolument être pris en compte.

Vous vous demandez quelle solution de garde choisir pour votre enfant ? Vous trouverez dans cet article des éléments pour orienter votre réflexion. Découvrez également des conseils pour vous aider dans la mise en place de la coparentalité d’un enfant autiste. Si vous et votre co-parent êtes tous deux impliqués et prêts à coopérer, vous pourrez accompagner votre enfant au mieux dans cette nouvelle phase de sa vie.

La coparentalité d’un enfant autiste : un double défi

Élever un enfant n’est jamais simple, même pour un couple soudé. En cas de séparation, il est toujours délicat de mettre en place l’équilibre subtil de la coparentalité. Lorsque l’enfant a des besoins spécifiques, comme c’est le cas pour un enfant autiste, les parents sont confrontés à un défi supplémentaire.

La coparentalité : un équilibre toujours difficile à trouver

La séparation est un moment toujours délicat à traverser. Bien souvent, il y a de la rancune et de la colère des deux côtés. Or, la relation entre vous et votre ex-conjoint ne prend pas fin avec le divorce ou la séparation. Le couple amoureux disparaît, mais le duo parental doit continuer à exister.

Pour le bien-être de l’enfant, il faut réussir à mettre de côté les sentiments négatifs envers votre co-parent. Le but est de créer une nouvelle relation totalement centrée sur l’enfant. Choix du mode de garde, mise en place du calendrier, répartition des dépenses, définition du rôle de chacun : les décisions à prendre sont nombreuses. Il est tout naturel de mettre plusieurs mois pour trouver un équilibre.

Votre enfant a également besoin de temps pour trouver ses marques dans cette nouvelle organisation. Certains s’y adaptent rapidement, tandis que pour d’autres cela prend plus de temps.

Les besoins spécifiques de l’enfant autiste

L’autisme est un trouble du développement qui se caractérise par différents symptômes :

  • des difficultés dans les interactions sociales ;
  • des troubles de la communication ;
  • des hypersensibilités sensorielles (toucher, ouïe…) ;
  • des intérêts spécifiques et restreints ;
  • des comportements répétitifs ;
  • des difficultés d’adaptation…

En tant que parent, vous savez bien que chaque enfant autiste est unique. L’autisme est un spectre : chez un individu, chaque symptôme peut être plus ou moins marqué.

De façon générale, un enfant autiste a un fort besoin de stabilité, de repères et de routines. Le bouleversement de la séparation est d’autant plus difficile à vivre pour lui. De plus, il a du mal à verbaliser ses ressentis, et à exprimer un mal-être. Vous pouvez donc avoir des difficultés à détecter sa souffrance face à la situation.

Un risque plus élevé de divorce pour les parents d’enfants autistes

L’arrivée d’un enfant vient toujours bouleverser l’équilibre du couple. Quand cet enfant est différent, le bouleversement est encore plus grand.

Face à cette situation, les parents ne réagissent pas toujours de la même façon. Renoncer à l’enfant idéal tel qu’on l’avait imaginé est difficile, et chacun le fait à son rythme et à sa manière.

De plus, vous savez qu’élever un enfant autiste au quotidien peut être épuisant. Il demande souvent une attention de chaque instant. Pour certains enfants, les journées sont ponctuées de crises difficiles à gérer pour eux comme pour vous. De nombreux enfants autistes présentent également des troubles du sommeil plus ou moins importants, ce qui provoque une grande fatigue chez les parents.

Tous ces facteurs conduisent malheureusement souvent à l’éclatement du couple. Il n’existe pas de statistiques sur le nombre de divorces chez les parents d’autistes, mais certaines associations avancent le chiffre de 80%.

Quelle solution de garde pour un enfant autiste ?

Au moment de la séparation, le choix du mode de garde est toujours un enjeu important. Ces dernières années, la garde alternée à 50/50 entre les deux parents devient progressivement la norme. Elle permet en effet de préserver l’intérêt de l’enfant en assurant un lien de qualité avec ses deux parents. Mais cette solution est-elle compatible avec les besoins spécifiques de votre enfant autiste ?

La garde partagée : est-ce possible pour un enfant autiste ?

En général, la garde partagée est sans doute la meilleure solution pour les enfants en cas de séparation. Cela leur permet de garder un contact proche avec chacun de leurs deux parents. Toutefois, les solutions de garde de type 50/50 avec résidence alternée sont extrêmement contraignantes pour un enfant autiste.

En effet, votre enfant a besoin de repères fixes pour se sentir en sécurité : des objets toujours à la même place, des routines qui ne changent jamais, les mêmes aliments préparés de la même façon et à la même température… Changer de maison tous les deux à sept jours est donc à chaque fois un énorme bouleversement pour lui. De plus, la plupart des enfants autistes gèrent très mal les transitions.

Bien entendu, chaque enfant étant unique, tous n’auront pas le même niveau de difficulté. Il est possible qu’un enfant autiste s’adapte assez bien à ces changements réguliers, tandis que chez un autre cela générera une angoisse importante et des crises répétées.

Les juges aux affaires familiales attribuent généralement la garde exclusive d’un enfant autiste à l’un des deux parents, généralement la mère. Si cela permet de lui assurer une vie stable, cette situation l’éloigne également inexorablement de son autre parent.

Si vous et votre ex-conjoint vous entendez suffisamment bien, la garde partagée peut être une solution envisageable si votre enfant est suffisamment grand. Elle demande une excellente communication et une profonde implication de chacun dans la coparentalité de votre enfant autiste.

Dans la majorité des cas, il est préférable d’éviter les calendriers de garde à alternance rapide, qui impliquent trop de transitions épuisantes pour l’enfant. Un calendrier une semaine sur deux est généralement plus adapté.

Le « nesting », une solution pour la coparentalité d’un enfant autiste

Dans le cadre d’un accord de garde partagée classique, c’est l’enfant qui change de domicile régulièrement pour se rendre chez chacun de ses parents. Le principe du nesting est totalement inverse : le domicile de l’enfant est fixe, et ce sont les parents qui s’y installent à tour de rôle.

Ce mode de résidence présente des inconvénients. Il impose notamment aux parents d’avoir un logement chacun en plus de celui de l’enfant, ce qui implique des coûts supplémentaires. De plus, il est nécessaire que vous et votre co-parent vous entendiez très bien.

Le nesting permet de donner à l’enfant une très grande stabilité. Cette solution est donc particulièrement intéressante pour un enfant autiste. Le fait de vivre toujours au même endroit lui permet de conserver tous ses repères et ses routines. Dans l’idéal, le domicile de l’enfant est celui qu’il habitait déjà avec ses parents avant la séparation.

Cette solution peut être transitoire. Elle donne alors la possibilité à votre enfant de s’adapter en douceur au changement. Il s’habitue progressivement aux habitudes forcément différentes de chacun de ses parents. Cela le prépare à mieux accepter le passage à un mode de résidence alternée classique avec deux logements différents.

Les avantages de la garde alternée pour les parents d’enfants autistes

Le quotidien avec un enfant autiste présente évidemment des moments de joie et de douceur. Vous savez néanmoins à quel point il est également fatigant. Si votre enfant présente des symptômes importants, le parent qui s’en occupe doit être dans une attitude d’hypervigilance permanente.

Enchaîner les rendez-vous avec les spécialistes pour la prise en charge de votre enfant peut également se transformer en un marathon quotidien. La fatigue est bien présente, et le temps disponible pour se ressourcer est très limité.

Se retrouver parent solo d’un enfant autiste peut donc rapidement vous conduire à l’épuisement, voire au burnout. En revanche,si les deux parents sont impliqués dans la prise en charge de l’enfant, une solution de garde partagée permet à chacun de se reposer et de prendre du temps pour soi.

Comment mettre en place une coparentalité qui respecte les besoins d’un enfant autiste ?

Comme pour tout enfant, il est important que les deux parents d’un enfant autiste jouent un rôle dans sa vie à chaque fois que c’est possible. Mais comment créer une relation de coparentalité d’un enfant autiste qui respecte ses besoins spécifiques ?

Mettez l’intérêt de l’enfant plus que jamais au centre de la relation

Le principe même de la relation de coparentalité est de se centrer sur l’enfant, son intérêt et son bien-être. C’est encore plus vrai dans le cas d’un enfant autiste, plus vulnérable encore qu’un autre. Il est indispensable que vous et votre co-parent mettiez de côté vos différends pour vous concentrer sur votre enfant.

Si cela s’avère trop difficile, il peut être intéressant de vous faire accompagner par des professionnels. Un(e) psychologue peut aider chaque parent à mieux vivre la situation. Un(e) médiateur(trice) familial(e) permet à chacun de s’exprimer et peut aider à mettre en place cette relation de coparentalité apaisée.

Expliquez la situation à votre enfant

Ce n’est pas parce que votre enfant ne s’exprime pas qu’il ne comprend pas ce qui se passe. Beaucoup d’enfants autistes, même ceux qui ne parlent pas, ont des capacités intellectuelles parfaitement normales. Ils ont besoin d’explications tout autant qu’un autre enfant.

Il est important de bien insister sur le fait que ses deux parents continuent à l’aimer, et que vous êtes associés pour assurer son bien-être.

Certains enfants ont une compréhension verbale très développée, et comprendront dès la première explication. Pour d’autres, il sera nécessaire de répéter beaucoup, à chaque transition par exemple.

Conservez au maximum les repères de votre enfant dans les deux maisons

Votre enfant autiste est sans doute très attaché à ses repères, qui sont indispensables à son équilibre. Vous devez donc vous mettre d’accord pour que l’environnement et les habitudes de vie de votre enfant soient le plus proche possible dans les deux maisons.

Il peut par exemple être bénéfique d’acheter tous les objets du quotidien en double, afin qu’il ou elle les retrouve dans les deux foyers : jouets, vaisselle, matériel éducatif… Il est également possible de définir un certain nombre d’objets qu’il ou elle transporte à chaque transition.

Au-delà des objets, votre enfant doit conserver au maximum ses habitudes et son rythme de vie entre les deux maisons. Dans la mesure du possible, veillez à établir des routines identiques, et à respecter les mêmes horaires. Pensez également à lui proposer dans les deux foyers ses aliments et produits de soin habituels.

Utiliser une application telle que celle proposée par 2houses peut permettre de centraliser toutes les informations sur les goûts et les habitudes de votre enfant. Cela permettra à vous et à votre co-parent d’avoir un accès permanent à toutes ces informations sans devoir sans cesse déranger l’autre.

Si votre enfant est gardé par une tierce personne en journée (grands-parents, assistante maternelle…), il est primordial que cet accueil ne varie pas en fonction des tours de garde. Cela constituera un repère rassurant supplémentaire pour votre enfant.

Favorisez des transitions en douceur

Les enfants autistes vivent souvent mal les transitions entre deux lieux ou deux activités. Ces situations leur causent une grande anxiété. Les transitions doivent donc se faire le plus doucement et sereinement possible.

Essayez de vous organiser pour que votre enfant puisse prendre son temps, et établissez une routine rassurante que vous répéterez à chaque transition.

Anticipez également les changements de résidence. Vous pouvez par exemple afficher un calendrier compréhensible pour l’enfant, avec des repères de couleur. Vous barrerez chaque jour qui passe afin d’aider votre enfant à se repérer dans le temps et à se rendre compte que la fin de votre tour de garde approche.

Mettez en place une bonne communication entre parents

Une communication efficace entre les parents est indispensable à la santé d’un enfant autiste. En effet, il peut avoir beaucoup de difficultés à exprimer ses ressentis. Dans certains cas, il en est même totalement incapable. Il ne pourra pas indiquer qu’il se sent mal ou ressent une douleur.

Il est donc indispensable que vous puissiez échanger avec votre co-parent un maximum d’informations sur l’état de santé de votre enfant. Vous pourrez ainsi être plus attentif au moindre signe indiquant un problème. Cela implique des moments de dialogue très réguliers, idéalement à chaque transition.

Soyez à l’écoute de votre enfant

Enfin, soyez toujours à l’écoute des ressentis de votre enfant. Vous et votre co-parent êtes sans doute les personnes qui le comprennent le mieux. S’il n’est pas capable de s’exprimer verbalement, soyez attentif à ses changements de comportement. Une augmentation des comportements d’autostimulation ou l’apparition de gestes violents doivent par exemple vous alerter.

Vous et votre ex-conjoint devez être toujours prêts à réagir rapidement en cas de mal-être de votre enfant. Cela passera éventuellement par un renforcement de sa prise en charge par les professionnels pour l’aider à traverser cette période. Cela peut également vous conduire à modifier les conditions de garde : calendrier différent, voire passage à une garde exclusive avec droit de visite le temps que votre enfant soit prêt pour la garde alternée.

Famille recomposée : comment trouver sa place en tant que beau-parent ?

Famille recomposée

Quelle est la place du beau-parent dans une famille recomposée ? Vous formez un nouveau couple et vous aimerez que tout se passe bien avec les enfants ? Comment donner envie à l’enfant de son/sa partenaire de vous connaître et de partager des moments ensemble ? Comment se faire respecter, s’accepter mutuellement ou tout simplement cohabiter avec vos beaux-enfants ? Il est tout à fait logique de se sentir un peu perdu(e) face à cette nouvelle vie. Vous allez voir que le mot d’ordre est la patience. Pour réussir à intégrer sa place de beau-parent, il faut laisser le temps au temps et y aller progressivement.


Qu’est-ce qu’un beau-parent ?


Son statut

Il n’existe pas de loi spécifique concernant le statut de beau-parent. Il est défini par elle comme étant unetierce personne dans un foyer. C’est le partenaire du parent d’un ou plusieurs enfants, qui vient se rajouter au foyer. Il n’a, à priorité, pas de droits ni d’obligations légales vis-à-vis de ces enfants, sauf dans des cas exceptionnels. Depuis la loi du 4 mars 2002 sur l’autorité parentale, le rôle du beau-parent a évolué. Il est possible, aujourd’hui, d’accorder l’autorité parentale au beau-parent. Cette décision doit, obligatoirement, passer par le juge aux affaires familiales et faire l’objet d’un accord du parent, sauf lorsque ce dernier est déchu de l’autorité parentale.


Confusion du rôle de beau-parent

Les couples divorcés ou séparés avec une famille recomposée sont fréquents. Pourtant le rôle de beau-parent n’est pas toujours clair ni pour lui ni pour l’entourage. Selon les circonstances, il est considéré comme :

  • l’ami ou le confident : c’est souvent le cas lorsque les enfants sont adultes ;
  • l’oncle ou la tante : ce qui lui confère une place privilégiée dans le cercle familial ;
  • le parent : si la loi décide que c’est dans l’intérêt de l’enfant (parent biologique déchu de l’autorité parentale, par exemple) ;
  • le baby-sitter : lorsque les enfants sont régulièrement confiés au beau-parent.


Comment trouver sa place en tant que beau-parent ?


1. Prenez en compte la désunion passée

Que vous ayez des enfants ou pas, lorsque vous construisez un nouveau foyer, il est important d’accepter vos histoires passées. Refaire sa vie après un divorce ou une séparation n’est pas simple. Les enfants ont déjà vécu une cassure, il est naturel qu’ils soient réticents à s’engager affectivement. Pour cela, une bonne entente entre parents séparés est à privilégier dans la mesure du possible. 2houses met à disposition aux parents séparés des outils afin de s’organiser au quotidien avec les enfants. On sait que le beau-parent ne remplacera jamais le parent biologique. La confiance est, alors, primordiale.


2. Avancez progressivement

Vous vous installez avec l’amour de votre vie et ses enfants. Vous avez le désir d’accomplir et de partager de belles choses ensemble. Pour cela, prenez le temps de construire votre relation. Sans vous précipiter, apprenez à vous connaître et à vous apprécier.


3. Ni trop ni pas assez

Si vous vous forcez à être toujours aimable devant vos beaux-enfants, ça sonnera faux et ils se méfieront. Si à l’inverse, vous les ignorez complètement, ils vont croire que seul(e) leur père ou leur mère vous intéresse. Alors, ils peuvent se sentir exclus. Soyez naturel, restez vous-même ! C’est la meilleure façon de tisser des liens avec les enfants de votre compagnon ou compagne.


4. Faites-vous respecter !

Le respect est la base de toute relation humaine. Comment se faire respecter dans une maison où l’on est une pièce rapportée ? Fixez des limites Même si vous n’avez pas l’autorité parentale, vous pouvez fixer des limites aux enfants de votre conjoint(e). Si vous les gardez fréquemment, rappelez les règles de la maison, cela vous permettra de vous sentir légitime. Restez ferme Tous les enfants ont besoin d’être rassurés. Si vous êtes trop laxiste, ils vont en profiter et vous en faire voir de toutes les couleurs. En restant ferme, sans déroger aux règles, vous leur montrez qu’il y a un cadre. C’est la même autorité qu’un entraîneur de foot, par exemple, ou un enseignant.


5. Passez du temps avec vos beaux-enfants

L’enfant de votre compagnon ou de votre compagne a besoin de vous connaître pour voir à qui il a à faire. Qui est cette personne qui rentre dans sa vie ? En passant du temps avec lui, vous pourrez :

  • lui démontrer de l’intérêt ;
  • partager des passions ;
  • découvrir de nouvelles activités ensemble ;
  • et surtout, apprendre à mieux se connaître en favorisant un échange unique et privilégié.


6. Effacez-vous quand c’est nécessaire

Dans l’autre sens, vous devez faire preuve d’intelligence et ne pas être jaloux(se) de la relation parent/enfant. Chacun(e) doit avoir son espace et s’accorder du temps. Laisser l’enfant ou l’adolescent avec ses parents biologiques vous permet aussi de prendre du temps pour vous. Si vous avez des enfants, profitez-en pour faire des activités ensemble. Ils ont besoin de ces moments intimes et vous aussi.


7. Gérez les conflits entre frères et sœurs

Les enfants peuvent être très possessifs lorsque l’on touche à leur territoire. Aussi, s’ils se chamaillent déjà entre frères et sœurs, alors, lorsque d’autres enfants débarquent dans leur foyer, imaginez comment ils peuvent réagir ! Un sentiment d’injustice ou de jalousie peut alors apparaître et cela va créer des conflits. Ne paniquez pas si ça arrive, c’est tout à fait normal. Voici ce que vous pouvez faire pour les rassurer et pour gérer les conflits avec les enfants : Imposez les mêmes règles à toute la famille Cela aura l’avantage de mettre tout le monde au même niveau, sans creuser un écart dans l’éducation entre les demi-frères et sœurs. Faîtes des activités tous ensemble Partez en week-end à la mer ou à la montagne, allez visiter des endroits qui pourraient intéresser toute la petite famille recomposée. Vous allez vous amuser et créer de nouveaux souvenirs, ce qui renforcera vos liens. Parlez avec les enfants et laissez-vous du temps Laissez-vous le temps d’accepter vos émotions et celles des autres. Parlez-en ensemble. Laissez les enfants intégrer et s’habituer à votre présence. Il y a un temps pour tout, pour s’accepter, partager des moments ensemble et pour s’aimer.


8. Prenez en compte l’enfant dans sa globalité

La façon d’être beau-père ou belle-mère varie en fonction de :

  • l’âge de l’enfant : il a été observé par des psychologues que plus l’enfant était jeune, plus facile était son adaptation au beau-parent.
  • la relation parent/enfant : si cette relation parentale est complexe, vous aurez recours, encore une fois, à la patience et à l’acceptation. Vous n’êtes pas le sauveur de cette famille ! C’est là où il faudra vous armer de patience et discuter avec votre conjoint(e), si cela venait à vous peser. Ensemble, vous pourrez trouver des solutions adaptées à chaque situation.
  • la présence du beau-parent à la maison : en fonction du temps passé dans le foyer recomposé, vous agirez d’une manière différente. Si vous êtes présent au quotidien, vous allez sûrement vous impliquer un peu plus, chaque jour dans l’éducation de vos beaux-enfants. Si vous venez que le week-end pour raison professionnelle, par exemple, vous aurez plutôt envie d’être dans le partage avec votre nouvelle petite tribu.


9. Parlez à votre partenaire

Communiquer avec l’être aimé peut dénouer bien des tensions. Gardez en tête que chaque personne est unique et a reçu une éducation singulière. L’union de deux êtres prend en compte cette différence. Outre l’éducation, les croyances, vous allez devoir faire face à l’autre parent, celui qui est absent, mais qui existe ou a existé. Quelle que soit la situation, la communication vous aidera, tous les deux, à faire face à n’importe quelle tension dans votre foyer recomposé.


10. Réinventez-vous !

Enfin, la dernière étape pour garantir un épanouissement familial lorsqu’on refait sa vie, c’est de prendre conscience que chacun a un rôle à jouer dans ce bonheur. Vous avez tous une histoire et vous avez décidé de vous unir pour en construire une nouvelle. Cette construction se fera souvent au feeling, en fonction des situations que vous allez vivre. Se réinventer tous ensemble est le meilleur moyen d’avancer et de vivre votre amour sereinement.

Devenir beau-parent se construit au fil du temps avec beaucoup de patience et d’amour. Il est primordial de préparer les enfants à la recomposition d’une famille. En définissant des règles de vie commune, vous rassurez les enfants et leur fixez un cadre essentiel à leur épanouissement. En effet, votre obligation en tant qu’adulte est de protéger les enfants. En vous soutenant mutuellement, vous montrez votre force et votre amour. Vous avez toutes les cartes en main pour trouver votre place de beau-parent et contribuer, ainsi, à l’épanouissement de chaque membre de votre famille recomposée !

Parents séparés ou divorcés : qui choisit l’école des enfants ?

Choix de l'école parents séparés

Vous êtes parents séparés, divorcés ou en solo et voici l’heure d’inscrire vos enfants à l’école ? L’instruction étant obligatoire en France, vous devez absolument effectuer cette démarche administrative. Mais lequel des deux parents doit s’en charger ? Et dans votre cas, qui choisit l’école de vos enfants ? Êtes-vous conjointement détenteur de l’autorité parentale ou non ? Le choix de l’école est-il considéré comme un acte usuel ou un acte important ? Cet article vous permettra de répondre à toutes ces questions afin de choisir l’école de vos enfants en toute sérénité, puis de vous organiser une fois que ceux-ci seront scolarisés.

Choix de l’école et autorité parentale

Que vous soyez parents divorcés, parents séparés, père seul ou mère seule, par principe, chacun des deux parents ayant reconnu son enfant est détenteur de l’autorité parentale. À ce titre, vous avez autant droit l’un que l’autre de choisir l’école où seront scolarisés vos enfants. Ce choix n’est donc pas l’exclusivité du parent qui en à la garde.

Autorité parentale vs droit de surveillance

Si sur décision du juge aux affaires familiales, seul l’un des parents détient l’autorité parentale, alors le choix de l’école revient à ce parent. Cependant, le parent déchu de son autorité parentale garde un droit et un devoir de surveillance à l’égard de son enfant. Ainsi, il doit être informé de toute décision importante le concernant, même s’il ne peut s’y opposer. Quoi qu’il arrive, une bonne entente des parents quant à la scolarité d’un enfant est toujours souhaitable. Cela lui permet d’effectuer sa rentrée le plus sereinement possible.

École de secteur

Toutefois, dans la grande majorité des cas, ce ne sont pas les parents qui choisissent l’école de leur enfant. En effet, celui-ci est inscrit par la mairie dans l’école maternelle, l’école primaire ou le collège qui dépend de son lieu de résidence. L’établissement scolaire sera donc celui du secteur où réside le parent qui a la garde de l’enfant. Ce choix est évident si vous et l’autre parent résidez dans les communes éloignées, voire dans des régions différentes. L’inscription en mairie s’effectue alors indifféremment par la mère ou le père, l’accord de l’autre parent étant supposé tacite, car ceci est considéré comme un acte usuel dans la vie de l’enfant. Il suffit de présenter le livret de famille, le carnet de santé de l’enfant et un justificatif de domicile.

Demande de dérogation

Pour des questions d’organisation au sein du couple séparé ou divorcé, le choix imposé par l’administration de l’école de secteur ne vous conviendra peut-être pas. Par exemple, si vous habitez dans la même commune, ou des communes limitrophes, et que le juge a pris la décision d’une garde alternée, une école située à mi-chemin des deux lieux de résidence sera peut-être la meilleure solution pour vous. De même, vous pouvez préférer une école ou un collège proche de votre lieu de travail. Quelles que soient vos raisons, vous devez alors faire une demande de dérogation, qui sera accordée ou non, auprès des services de la mairie concernée. Dans ce cas, l’accord des deux parents est requis. Si l’un des deux s’oppose à ce choix, vous pouvez faire appel à un médiateur familial. En cas de désaccord, c’est le juge qui tranchera, car, quoi qu’il arrive, l’instruction est obligatoire en France jusqu’aux 16 ans des enfants.

Actes usuels ou actes importants pour le choix de l’école des enfants

La loi ne définit pas précisément ce qu’est un acte usuel ou un acte important, car cela varie en fonction des situations. Par exemple, demander un certificat de radiation à la direction de l’école en cas de déménagement est a priori un acte usuel que seul un des deux parents peut effectuer. Mais en cas de couple divorcé ou séparé, la directrice ou le directeur peut prévenir le parent qui ne fait pas la demande afin d’être certain que celui-ci est au courant de la démarche et ne s’y oppose pas. Cet acte est alors considéré comme acte important dans ce cas précis.

Certains actes sont cependant des actes importants et nécessitent l’accord et la signature des deux parents :

  • L’inscription en école privée. L’école publique est gratuite et laïque, et le tarif de la cantine s’adapte aux revenus des parents. Ce n’est pas le cas des écoles privées. La scolarité y est payante, avec parfois des frais très importants si l’école est hors contrat. Il faut alors que les parents décident ensemble de qui s’acquittera de ces frais. Si l’école privée choisie est confessionnelle, des cours de religion y sont enseignés. Sur ce point également, le père et la mère doivent avoir le même point de vue. Enfin, en école privée, les frais de cantine ne sont pas subventionnés par la commune et sont donc entièrement à la charge des familles. Ce budget est donc à prendre en compte lors du choix de l’école des enfants de parents séparés.
  • Le redoublement. Que votre enfant soit dans une école publique ou une école privée, quand le maintien est proposé par l’équipe éducative, la décision finale revient aux parents. Qu’ils l’acceptent ou qu’ils la refusent, les deux parents doivent apposer leur signature sur le document.
  • L’orientation. Comme le redoublement, l’orientation a des conséquences sur le futur de l’enfant. Dans le public, le passage de la maternelle à l’élémentaire, puis de l’élémentaire au collège se fait normalement dans l’établissement de secteur. A priori, cela est un acte usuel. Cependant, il existe des cas où les deux parents doivent donner leur accord, comme par exemple une orientation en classe de SEGPA, destinée aux élèves ayant besoin d’un enseignement plus personnalisé, pour cause de difficultés scolaire. Après la 3e, l’orientation prend une autre tournure. Les élèves, selon leur niveau scolaire et leur souhait, ont le choix entre le lycée général, le lycée professionnel ou l’apprentissage. Comme ils sont encore mineurs, leurs parents interviennent logiquement dans ce choix. L’accord des deux est alors requis, car cela peut entraîner de gros changement dans l’organisation des familles recomposées et pour l’avenir des enfants. De même, si votre fille ou votre fils est encore mineur après son baccalauréat, votre signature et celle de l’autre parent seront indispensables.

Une application pour parents séparés pour s’organiser

Seul ou à deux, vous avez choisi l’école de vos enfants. Voilà un grand pas accompli ! Cependant, l’aventure ne s’arrête pas là. Il va falloir maintenant gérer l’emploi du temps et la scolarité de votre ou de vos enfants. Quand on est papa solo ou maman solo, ce n’est pas toujours évident de se couper en quatre. Mais quand il faut s’occuper de la gestion de sa famille, tout en tenant compte de celle de son ex-conjoint, tout devient plus complexe. Afin de vous aider dans cette organisation, qui doit être réglée comme du papier à musique, sachez qu’il existe des applications dédiées aux parents séparés.

Rythmes scolaires et emploi du temps

Le choix de l’école de vos enfants implique des contraintes quant aux droits de visite et de garde. En effet, depuis la réforme des rythmes scolaires, chaque commune a ses propres horaires. Certaines sont sur quatre jours, les enfants ayant école le lundi, mardi, jeudi et vendredi ; d’autres, sur cinq jours, les font venir en classe aussi le mercredi ou le samedi matin. Si l’autre parent de vos enfants habite dans une commune différente de la vôtre, et a des enfants issus d’une nouvelle union, l’organisation des week-ends peut devenir un vrai casse-tête. Utiliser un agenda partagé via une application pour parents séparés soulagera votre charge mentale et évitera bien des quiproquos, voire des disputes inutiles.

Zones et organisation des vacances

L’application sera également une aide précieuse pour les parents divorcés qui vivent dans des régions éloignées, et d’autant plus si elles n’appartiennent pas aux mêmes zones. En effet, selon que vous êtes en zone A, B ou C, les vacances d’hiver et de printemps ne tombent pas au même moment. Certaines années, les enfants des familles recomposées ont une semaine de vacances en commun avec leurs demi frères et sœurs, et une année sur trois seulement un week-end. Donc, même si le jugement de divorce donne toutes les indications quant aux droits de garde, celles-ci ne peuvent parfois pas être appliquées. Il faut alors se référer à la mention « sauf meilleur accord des parents ». C’est dans ce cas que l’application dédiée aux couples divorcés ou séparés vous permet d’avoir une vision globale de l’emploi du temps respectifs de vos enfants. 

Emploi du temps des activités scolaires et extra-scolaires

Si vous et l’autre parent avez la garde alternée ou vivez proches l’un de l’autre, grâce à l’application, vous vous organisez pour savoir qui emmène et va chercher les enfants à l’école, lequel de vous deux gère les conduites aux différentes activités ou les rendez-vous médicaux. De même, et toujours concernant l’école, cette application vous permet d’indiquer au papa ou à la maman quand ont lieu les réunions parents/profs, les remises de livrets ou les convocations exceptionnelles. 

Être séparé du père ou de la mère de ses enfants est source de nombreuses tensions. Or, le choix de leur école et la gestion de leur scolarité doit se faire le plus sereinement possible, pour le bien-être de vos petits écoliers. Pour vous aider, téléchargez une application dédiée aux parents séparés.