Coparentalité – mode d’emploi

mode d'emploi pour une bonne coparentalité - 2houses

Etre « parent » se pratique régulièrement et normalement dans tout couple parental.

Mais être un couple parental n’est pas forcément un gage de bonne conduite. Lorsque les parents forment un couple, l’exercice de la parentalité peut aussi être déficient ou mal opérant.  Etre ensemble n’est pas la seule condition de la pertinence des qualités de parent.

Parents séparés, parents quand même

Le métier de parents est difficile mais lorsque le couple est formé, les valeurs particulières, les méthodes éducatives s’imbriquent plus ou moins.

Lorsque le couple se sépare, chacun a tendance à reprendre ses propres valeurs éducatives, ses propres valeurs personnelles et familiales. Cela ne va pas toujours sans mal et parfois, ce que d’aucun qualifierait de broutilles prend toute son importance (exemple des parents fastfood et bio).

Etre parents séparés est un modèle qui va seulement commencer à se construire à la désunion. Pourquoi commencer ? Parce que l’être humain n’a aucune raison d’acquérir des compétences dont il n’a pas besoin. C’est donc à l’heure de la séparation que la compétence « parent séparé » va être sollicitée.

Comme un enfant qui apprend une nouvelle compétence, les parents vont fonctionner par essais et erreurs, ils vont trébucher, se relever.

Parfois, cependant, la motivation fait défaut. Comment, en effet, se relever de la fin d’une vie de couple souvent vécue dans la souffrance et la colère, la déception et la tristesse. Comment cette femme et cet homme blessés vont-ils parvenir à mettre de côté la facette « amoureuse » de leur relation pour ne continuer à voir l’autre que comme un parent ? Comment vont-ils mettre de côté tous les sentiments négatifs cités précédemment ? L’affaire n’est pas simple.

De plus et paradoxalement, c’est après la séparation que les parents vont devoir le plus communiquer et cela même si du temps du couple, cette communication n’était pas l’élément principal de la vie à deux.

Dans certains couples, c’est toujours un des partenaires qui occupe la même fonction. Prendre les décisions au sujet des enfants, les stages scolaires, le repas de midi, la nouvelle mallette….

Ces sujets anodins seront parfois de vrais sujets de discorde après la séparation.

Et pourtant, les enfants issus du couple ne comptent que sur cette communication.

Déstructurés qu’ils sont par les changements inévitables qui suivent la rupture, ils n’ont pas besoin qu’on leur rappelle en permanence à quel point « Luc » déteste « Sandrine » et inversement.

Eux, ils voient papa et maman et espèrent que l’amour de leurs parents pour eux ne disparaîtra pas à la vitesse où l’amour de Luc pour Sandrine a disparu et… inversement.

Les enfants ont besoin d’une équipe parentale forte et soudée, d’une équipe parentale qui fonctionne plus ou moins dans le même registre, d’une équipe qui leur fourni un « toit » sécurisant.

Comment donc définir ce terme de coparentalité ?

Initialement elle désigne le partage des droits de parents désunis vis-à-vis de leurs enfants. Remarquez que l’on parle des droits et non pas  des devoirs. Inutile dès lors de se référer à cette coparentalité du point de vue juridique lorsque les parents ne s’entendent pas. Ce concept est à ne pas confondre avec celui de l’autorité parentale conjointe.

Ils ne forment plus un couple affectif mais restent parents tous les deux. Je parlerais donc plutôt d’EQUIPE PARENTALE.

En effet, cette notion d’équipe développe une idée de coopération efficace vers un but commun.

Les parents désunis apprécient rarement d’être encore nommés « couple » même dans la parentalité. Par contre la notion d’équipe passe assez bien et revêt des représentations plus positives.

Quelle serait la recette d’une bonne équipe parentale ?

Les ingrédients peuvent être plus ou moins présents, plus ou moins obligatoires selon les équipes parentales mais en voici quelques-uns qui me semblent indispensables

–       Respect mutuel, respect de l’autre et de ses valeurs, respect des envies, sentiments, des temps, des accords…

–       Confiance en l’autre et en ses bonnes intentions probables

–       Communication claire, libre, efficace voire règlementée d’un commun accord

–       Bienveillance

–       Ecoute des besoins de chacun : il, elle, l’enfant

–       Calibrage des demandes

–       Notion de « possible »

–       Humour, recul

–       …..

Ce dont les parents ont besoin dans la relation interpersonnelle

–       Sentiment de sécurité, assurance de ne pas être sans cesse agressé par l’autre. Cette assurance peut être mise à mal par l’extérieur mais aussi par soi-même.

–       Savoir écouter sans spéculer sur les intentions de l’autre ou se faire du cinéma intérieur, éviter les projections.

–       Avoir une bonne conscience de ses limites, de celles de l’autre et de celles de la situation.

Ce dont le parent a besoin dans la relation à soi

– Sécurité :

Chaque parent doit avoir développé l’assurance qu’il est en sécurité avec lui-même, qu’il est en sécurité dans son rôle de parent. Il SAIT (avec plus ou moins de certitude) que ses choix sont les bons, qu’il agit en bon parent. Il ne ressent pas systématiquement les agissements de l’autre comme des attaques ou un déni de lui, de ses opinions, de ses valeurs, de

– Estime de soi :

Michelle Larivey, dans son article « l’estime de soi », la présente comme étant le résultat d’une auto-évaluation […], d’un baromètre révélant dans quelle mesure nous vivons en concordance avec nos valeurs.

L’estime de soi représente donc combien je me considère VALABLE.

Lorsque l’estime de soi est suffisamment présente, on prend comme un fait acquis qu’on a développé les compétences minimales pour être un bon parent. On est valable en tant que parent. On n’est pas déstructuré par des dénigrements sur nos comportements et nos manières d’agir. On peut comprendre que l’autre a un point de vue différent sans toutefois y adhérer.

– Confiance en soi :

Jean Garneau, dans son article « La confiance en soi » la décrit comme étant l’évaluation réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour affronter une situation particulière. La définition du dictionnaire renvoie à un « sentiment » de sécurité. En fait, ce dernier découle de cette prédiction. Puisque je prédis que j’ai ce qu’il faut pour affronter une situation, je me sens en sécurité!

La confiance en soi représente donc combien je me considère CAPABLE.

Lorsqu’on a confiance en soi et en ses capacités, on est moins facilement déstabilisé par les agissements, paroles, de l’autre parent. Il est plus facile de prendre les choses avec recul et d’essayer de comprendre les « bonnes intentions » cachées derrière un comportement qu’on n’apprécie pas ou qui nous étonne, nous énerve ou nous insécurise.

– Capacité à se dire :

C’est donc d’abord se connaître, reconnaître ses limites, savoir exprimer ses limites sans agression, oser demander sans se sentir rejeté par un « non »,

Pour chacun des items, je proposerais aux parents de s’auto évaluer sur une échelle de 1 à 10 c’est à dire de très faible à très forte.

Il est important de se situer sur une échelle qui sera bien sûr personnelle et non disqualifiable par qui que ce soit.

Ensuite, chacun pourrait faire l’exercice de se demander de quoi il aurait vraiment besoin pour fonctionner de manière efficace et plus agréable (que papa dise bonjour quand il vient chercher les enfants, que madame demande par sms si elle peut téléphoner aux enfants…)

L’idéal serait ensuite de pouvoir partager avec l’autre parents ces besoins et négocier pour qu’ils soient satisfaits au bénéfice de chacun. Mais cela, c’est une autre histoire…

Dominique Detilloux, thérapeute et médiatrice familiale agréée en matières familiale, civile et commerciale.

Gill Ruidant : Le Pouvoir de l’Adversité @TEDxLeuven

Gill ruidant de 2houses

Gill Ruidant, le créateur de 2houses.com, réalise son discours sur « Le Pouvoir de l’Adversité » à la conférence TEDxLeuven sur le thème « Réinventer le Bonheur »

Présentation de Gill par TEDxLeuven

« Gill est le créateur de 2houses, une plateforme web qui aide les parents divorcés à communiquer et s’organiser pour ce qui les rend heureux: leurs enfants. Gill est un entrepreneur dans l’âme, passionné par la création et la réalisation. A travers ses propres expériences de vie, Gill nous dira comment l’adversité peut engendrer de l’énergie et de la créativité. Les obstacles révélant les opportunités. Gill identifie les difficultés, « saute » dessus et les transforme en opportunité. Quelle agréable sensation que d’atteindre ses rêves et rendre le monde un peu meilleur… et les humains plus heureux! N’est-ce pas ça le Bonheur ? »

TEDxLeuven (traduction par 2houses.com)

Photo ©brunodelepierre 

 

Témoignage de Dominique Detilloux, thérapeute et médiatrice familiale

2houses outil indispensable

J’ai déjà entendu parler de ce service par quelques clients de médiation qui l’utilisaient et s’en trouvaient fort contents.

C’est le principe du « cahier de communication » qui se met souvent en place entre les parents.

Le désavantage de ce cahier est que l’enfant le transporte avec lui. Il peut y jeter un œil et être au courant de ce qui anime ses parents ou de ce qui coince entre eux.

J’ai vu de ces cahiers remplis de prose haineuse ou revendicatrice. Les parents y déposent aussi leurs affects ce qui n’en est pas le but premier mais qui est tentant.

Les parents partagent aussi des informations non utiles ou intéressantes pour l’autre. Maman explique beaucoup de choses sur l’état psychologique de l’enfant parce que c’est ce qui l’inquiète. Mais ces informations ne sont pas celles qui intéressent le papa qui lui communique sur les horaires et le « pragmatique ».

Lors du travail de médiation précédant la mise en place de ce cahier, il y a beaucoup d’échanges sur les informations que les uns et les autres souhaitent y voir consignées, les besoins de chaque parent en termes de communication et d’informations.

C’est pourquoi, suite à ces nombreux rendez-vous de médiation, je pense que le site 2houses balaye la quasi-totalité des sujets qui intéressent les parents. Il est facile d’utilisation.

Dans ce nouveau modèle, il y a peut-être moins d’espace pour l’affect. D’une part parce que le site est « quelque part public » et ensuite de par sa configuration qui cadre les actions, interventions et données des parents.

Pour l’utiliser, il faut bien sûr être « fan » des méthodes modernes. Les personnes utilisant souvent l’internet s’y rendront certainement facilement. Pour les autres, la démarche, moins usuelle, sera peut-être le moment de réfléchir aux informations à partager.

Quoi qu’il en soit, de mon point de vue, les parents qui font cette démarche sont des « volontaires décidés ». Ils ont conscience d’une déficience dans leur mode de communication et cherchent activement un moyen d’y pallier. Ce sont des parents partiellement acquis à la cause de la bonne communication. Il faut consciemment décider de passer du temps à remplir les différents items. L’humain ne passe du temps à une activité que lorsqu’elle est porteuse de gain potentiel à quelque niveau que ce soit.

Je ne pense pas que les parents dont les relations sont très tendues feraient la démarche mais qui sait…

Le coût n’est pas énorme au regard de la pacification qu’il peut amener.

Bref… A recommander sans modération.

Témoignage de Dominique Detilloux, thérapeute et médiatrice familiale agréée en matières familiale, civile et commerciale.

Divorcé : Votre déclaration d’impôts (Belgique)

déclaration fiscale - 2houses

I. Première déclaration fiscale, après divorce

Avant votre séparation, votre conjoint se chargeait de remplir la déclaration fiscale? Voici quelques points d’attention importants pour vous aider lors de votre première déclaration.

Quand la première déclaration distincte est-elle introduite?

  • soit la première année de revenus qui suit l’année de séparation de fait,
  • soit l’année de la transcription du divorce, de la déclaration de cessation de cohabitation légale ou de la séparation de corps.

Encore mariés mais n’habitent plus ensemble

L’année de la séparation de fait, les époux remplissent encore une déclaration commune.

Un supplément d’impôt est dû? L’administration fiscale tient les époux solidairement responsables du paiement de l’impôt global. Chacun recevra un avertissement d’extrait de rôle. Les conjoints devront se mettre d’accord sur le montant que chacun paiera ou recevra.

L’administration fiscale doit rembourser un montant d’impôt L’administration envoie aux deux conjoints un formulaire sur lequel ils doivent indiquer la répartition du remboursement qu’ils ont choisie.

Le divorce a été transcrit dans les registres de l’état civil

Pour l’année de transcription du divorce, les conjoints sont considérés comme isolés sur le plan fiscal. Ils sont imposés distinctement et doivent introduire une déclaration distincte. Chacun y mentionne ses revenus et les revenus imposables éventuels des enfants dont il a la jouissance légale.

La dette fiscale de l’année du divorce est divisée en deux parties :

  • l’une pour la période antérieure à la séparation.
  • l’autre pour la période postérieure à la séparation.

Bon à savoir

En cas de séparation, l’enfant peut séjourner en alternance chez l’un et chez l’autre parent, mais il ne peut être à charge que d’un seul parent. Les dispositions sont mentionnées dans les conventions du divorce :

  • qui aura la charge fiscale du ou des enfants (où sera-t-il domicilié au 1er janvier de l’exercice d’imposition).

Les parents peuvent opter pour la co-parenté fiscale : ils se partageront alors d’office l’avantage fiscal pour enfants à charge. Attention, dans ce cas, une rente alimentaire n’est pas déductible.

Consultez le site du Service Public Fédéral Finances

En savoir plus: Belfius Bank

II. Les pièges financiers à éviter

Quelque 30.000 mariages se soldent, chaque année, par un échec en Belgique. Outre le fort impact émotionnel, un divorce a aussi toute une série de conséquences financières : pour les impôts, l’emprunt pour la maison,… Et comment se calculent les droits d’enregistrement si l’un des deux rachète le logement familial ?

1. L’impôt des personnes physiques (par Peter Vandervoort)

Des questions importantes se posent sur le plan fiscal lorsque l’on décide de divorcer : faut-il encore remplir une seule déclaration ou deux ? Que devez-vous faire en cas de remboursement par le fisc (ou de supplément à payer) ? Que faire en cas de dettes fiscales ? Et quid si des pensions alimentaires sont versées ?

La déclaration d’impôts

A partir de l’année du divorce officiel, le fisc considère les ex-partenaires comme des « isolés » et chacun doit donc rentrer sa propre déclaration. Si le divorce a, par exemple, été prononcé en 2010, vous devez déclarer vos revenus de 2010 dans une déclaration séparée, en principe avant le 30 juin 2011. Mais si le divorce n’est prononcé qu’en mars 2011, par exemple, vous devez encore rentrer, pour le 30 juin 2011, une déclaration commune pour vos revenus de 2010.

Il s’écoule souvent pas mal de temps entre le moment de la rupture et celui où le divorce est officiellement prononcé. Ainsi, il est parfaitement possible que vous vous soyez séparés en 2010 et que vous habitiez, depuis, à des adresses différentes, mais que la procédure en divorce ne soit pas encore aboutie (à moins qu’elle n’ait même pas encore été entamée). Dans ce cas, vous êtes séparés de fait, mais le fisc vous considère toujours comme des conjoints. En principe, vous devez encore rentrer une déclaration commune cette année-là, mais comme ce n’est pas toujours facile pratiquement, le fisc accepte aussi que vous fassiez des déclarations séparées.

ATTENTION ! Ceci ne vaut que pour la première année de séparation (2010, dans notre exemple). Si l’année suivante (2011 dans notre exemple), le divorce n’est toujours pas prononcé, le fisc vous considérera quand même comme isolés et vous devrez rentrer chacun votre propre déclaration.

L’avertissement – Extrait de rôle

A partir de l’année où le divorce est prononcé, vous êtes imposé à titre de contribuable isolé et vous recevez un avertissement-extrait de rôle séparé. Mais ce n’est pas le cas pour l’année de la séparation, puisque pour cette année-là, c’est encore un avertissement- extrait de rôle commun qui est établi. Notons aussi, c’est important, que vous recevez un avertissementextrait de rôle commun même si vous avez déposé des déclarations séparées. Dans ce cas, l’administration fiscale rassemble tout simplement les données fournies dans les deux déclarations. Si vous n’habitez plus officiellement à la même adresse, le fisc en est informé et vous enverra en principe à chacun un exemplaire de l’avertissement- extrait de rôle.

  • Un complément à payer. Si vous avez un supplément d’impôt à payer, vous pouvez demander à l’administration fiscale de diviser l’avertissement- extrait de rôle et de calculer la part que chacun doit prendre à son compte. Mais attention : un tel partage ne se fait pas automatiquement. Vous devez le demander expressément à votre contrôleur (ses coordonnées figurent sur votre avertissement- extrait de rôle).
  • Un remboursement à recevoir. Si vous devez récupérer de l’argent, le fisc vous demandera à tous deux comment le remboursement doit être partagé. Vous pouvez le diviser comme bon vous semble, à condition bien sûr de vous mettre d’accord ou le faire rembourser sur base de votre part fiscale, calculée d’après vos revenus (tout comme cela se fait en cas de supplément à payer)

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Informations légales en France

informations légales en France - 2houses

Divorce et séparation de corps : Vos droits

Il existe quatre cas de divorce. Certains divorces sont de type contentieux (divorce pour faute, pour altération définitive du lien conjugal ou pour acceptation du principe de la rupture).

À l’inverse, le divorce par consentement mutuel est de type non contentieux.

Sommaire

Important : Obligation de convention d’honoraires d’avocat en cas de divorce – 01.01.2013 L’article 14 de la loi du 13 décembre 2011 relative à la répartition des contentieux et à l’allègement de certaines procédures juridictionnelles instaure l’obligation pour les avocats de signer une convention d’honoraires en cas d’engagement d’une procédure de divorce. Cette disposition est entrée en vigueur. Un arrêté à paraître prochainement doit fournir un barème indicatif.

Les services en ligne et formulaires du Service Public

Module de calcul pour la réévaluation des pensions alimentaires  Déclaration de changement de nom d’usage  Demande de certificat de non-appel  Déclaration conjointe d’exercice en commun de l’autorité parentale 

Questions – Réponses

vosdroits.service-public.fr/

Famille : Quand l’un va mal

quand l'un va mal dans une famille - 2houses

Les familles consultent souvent un thérapeute familial parce que l’un de leurs membres va mal. Et s’il portait la souffrance de toute la famille ?

Fondatrice, avec son mari Pierre Angel, du Centre Monceau, à Paris, Sylvie Angel est psychiatre, thérapeute familiale et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.

Dans les familles qui vont mal, on a l’impression qu’il y a toujours une personne qui souffre plus que les autres.

Sylvie Angel : C’est vrai. Celui qui va mal est, pour nous, le « membre symptôme », celui qui manifeste, à travers un symptôme plus ou moins invalidant – dépression, toxicomanie, tendances suicidaires… –, les dysfonctionnements intrafamiliaux. C’est souvent un enfant et il est, en quelque sorte, « désigné » par sa famille pour être le patient à traiter. La thérapie familiale permet, dans un premier temps, de mettre en évidence le fait que la pathologie de ce patient désigné est révélatrice des dysfonctionnements de la famille.

D’ailleurs, nous considérons que la fin du processus thérapeutique se produit lorsqu’il n’y a plus de patient désigné. Encore faut-il rester prudent parce qu’il peut y avoir déplacement : au détour d’une accalmie pour le patient désigné, l’un ou l’autre des membres de la famille risque à son tour de développer un symptôme.

Pouvez-vous nous en citer un exemple ?

Récemment, on m’a adressé une jeune fille de 22 ans, qui souffrait d’une dépression très lourde. Elle arrive, très boudeuse, authentiquement déprimée, et me dit : « Je suis venue parce que mes parents m’y ont forcée. » Je lui réponds : « Moi aussi, on m’a forcée à vous recevoir. Votre père a énormément insisté. » Elle se détend et je lui demande de la revoir avec sa famille. Arrivent le père, la mère, le frère plus jeune et la demi-sœur, née d’un premier mariage de la mère.

C’est une famille très éclatée, avec de nombreux remariages. Bien qu’ils aient divorcé depuis dix-sept ans, les parents n’ont jamais cessé de se tirer dans les pattes. Pendant la séance, ils se parlent tous comme si le temps s’était arrêté, il y a dix-sept ans, au moment de la séparation, comme si je n’étais pas là. Financièrement et géographiquement, les enfants sont autonomes, mais ils souffrent d’une profonde immaturité affective. En fait, tout le monde va mal. Mais ma patiente porte plus clairement que les autres les difficultés familiales.

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Témoignage de Sophie Mercier, conseillère conjugale et familiale

2houses est un outil de communication très utile

Être conseillère conjugale et familiale n’est pas, comme souvent on peut le penser, la personne « qui sauve le couple ». C’est plutôt le métier de l’accompagnement du lien conjugal et ou familial, que ce(s) lien(s) aille(nt) bien (pour renouveler, améliorer, progresser…) ou qu’il(s) aille(nt) mal (pour y réfléchir, projeter, tester, réparer, restructurer, remodifier, soigner…). Dans ce lieu, on y vient seul, à deux, à trois… Quand il s’agit du lien qui souffre ou qui doit s’améliorer entre nous.

Dans un cadre de séparation, il est indispensable de chercher toutes sortes de pistes pour maintenir le mieux possible le lien familial malgré la rupture du lien conjugal. Car l’enfant doit vivre entouré de ses parents, même s’ils sont séparés. Ces adultes en souffrance doivent essayer de se respecter au mieux pour éviter les blessures aux enfants.

Je pense que 2houses.com peut apporter une solution respectueuse pour maintenir du lien malgré le divorce des parents. Cet outil permet de déposer toutes les informations concernant le ou les enfant(s) et de communiquer entre toutes les personnes autour de l’enfant en limitant les contacts directs qui restent parfois douloureux.

A l’heure de l’informatique, quoi de plus simple qu’incorporer ce nouvel outil dans notre quotidien? Nos enfants pourraient même nous y aider, une belle façon de les responsabiliser et de leur montrer notre volonté de tout faire pour le meilleur pour eux, en dehors de nos blessures de grands dont ils ne sont nullement responsables.

En outre, le site propose un tas d’informations intéressantes et d’accompagnement possible pour vous aider dans cette création de « nouvelle structure familiale ».

Une belle initiative de parents organisés et responsables, un beau site de partage autour de l’enfant !

Sophie Mercier, conseillère conjugale et familiale

J’élève seule mon ado

élever son ado seul - 2houses

Jusqu’à présent, tout se passait bien entre votre enfant et vous. Vous partagiez des moments de complicité que vous pensiez indestructibles. Mais voilà que depuis quelque temps, votre ado se rebelle. Vous regrettez son attitude d’autant plus que vous avez l’impression de lui avoir consacré tout votre temps.

Votre ado a changé de comportement

Du jour au lendemain, votre ado ne se confie plus à vous alors que vous passiez des soirées à discuter. Quand il est l’heure de passer à table, voilà qu’il sort sans permission. Et quand vous demandez une explication à son retour, il se réfugie dans sa chambre en claquant la porte. Vous êtes complètement déboussolée par son comportement. Et plus vous demandez des explications, plus il s’énerve et plus vous insistez, plus il devient agressif. Pourquoi cherche-t’il à vous éviter ? Là est la question !

Pour x raisons, vous avez été amenée à élever seule votre enfant. Malgré les difficultés rencontrées, vous avez fini par instaurer une relation privilégiée avec votre enfant. Votre enfant est devenu votre centre d’intérêt et votre priorité dans la vie. Jusqu’à présent, vous partagiez presque tout. Votre relation est fusionnelle.

Pourquoi ce changement inopiné ?

Mais voilà, votre enfant a grandi. Il devient un ado qui a besoin de prendre de la distance avec vous pour se construire et gagner en autonomie. Son refus de partager des moments avec vous s’explique par le fait qu’il a besoin de se détacher de cette relation qui a été établie jusqu’à présent. Il ne se sent plus à sa place. Cette relation est même ressentie comme ambiguë. Votre adolescent ressent comme intrusive votre présence.

Pour mieux comprendre le comportement de votre ado, demandez-vous quelle place a pris votre enfant dans votre vie. Si effectivement, vous avez mis votre vie de femme de côté tout comme votre vie amoureuse, votre ado a eu ce sentiment inconscient d’être votre objet d’amour. Et à l’âge où il prend petit à petit conscience qu’il peut aussi avoir des relations sexuelles, votre présence permanente est ressentie comme intrusive dans sa vie d’ado. Il a besoin de prendre de la distance par rapport à son ressenti. Pour éviter que la relation devienne encore plus conflictuelle, faites intervenir une figure paternelle telle que l’oncle ou le parrain avec lequel il pourra discuter ou partager des moments entre hommes.

Évoquez avec votre ado le fait que vous comprenez qu’il a besoin de son espace et de son indépendance et que pour cette raison vous acceptez qu’il ait des activités hors du foyer mais que vous avez besoin de savoir où il va, avec qui et d’établir avec lui les horaires de sorties. Faites-lui comprendre que vous êtes prête à accepter qu’il ait des moments à lui mais à vos conditions. Votre ado a besoin qu’un adulte fixe les règles. Il se sentira alors en sécurité. Et votre relation sera plus sereine.

Élever seule un ado implique une remise en question à chaque instant. Votre ado a besoin d’une mère aimante qui impose ses règles et les fait respecter. Il ne recherche pas une copine mais bien une figure parentale sur laquelle s’appuyer en cas de problèmes.

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Divorcé : Votre déclaration d’impôts (Suisse)

déclaration d'impôts en Suisse après un divorce - 2houses

1. Taxation séparée en cas de divorce et de séparation

En cas de divorce ou de séparation (judiciaire ou de fait) au cours de la période fiscale, les (ex)-époux sont taxés séparément pour cette période fiscale entière. Dès l’année suivante, ils établissent chacun leur propre déclaration d’impôt, dans laquelle ils déclarent leurs revenus et leur fortune respectifs.

Les contributions d’entretien perçues par une personne divorcée ou séparée judiciairement ou de fait font partie de ses revenus imposables. Elles sont déductibles des revenus de la personne qui les verse. Les prestations fournies sous la forme de capital ne sont pas imposables au titre de revenu ni déductibles.

Les contributions d’entretien peuvent prendre des formes particulières, notamment lorsque les (ex)-époux ont la propriété commune d’un logement. Celui qui cède sa part de propriété à l’autre lui verse ce faisant une contribution d’entretien qu’il peut déduire de ses revenus. De même, celui qui prend des intérêts passifs ou des frais d’entretien de l’autre à sa charge peut également les déduire de ses revenus au titre de contribution d’entretien, l’autre devant déclarer ces sommes comme revenu imposable. Ces règles s’appliquent aussi si l’un d’eux est propriétaire unique d’un immeuble et qu’il en cède l’usage à l’autre.

Les déductions sociales auxquelles ces personnes peuvent prétendre et les barèmes qui leur sont applicables sont déterminés d’après leur situation à la fin de la période fiscale, soit au 31 décembre de l’année fiscale.

2. Tranches d’impôt en cas de divorce et de séparation

Les impôts sur le revenu d’une année donnée se calculent sur la base des revenus acquis au cours de la même année. Ces revenus sont déclarés au cours de la période suivante avant d’être taxés par l’Intendance des impôts.Toutefois, l’impôt probable est perçu par tranches dès la période fiscale elle-même.

Si les tranches acquittées s’avèrent supérieures à l’impôt effectivement dû, la différence est remboursée. Si l’impôt effectivement dû est supérieur aux tranches acquittées, la différence est perçue après coup.

Les personnes contribuables divorcées ou séparées reçoivent des bordereaux de tranche séparés dès l’annonce de leur divorce ou de leur séparation au contrôle des habitants et l’enregistrement de ce fait dans le registre d’impôts. Les tranches d’impôt qu’elles pourraient déjà avoir acquittées avant leur divorce ou leur séparation sont réparties entre elles proportionnellement à leur part à l’impôt total.

Un autre mode de répartition n’est possible que si elles en font la demande conjointement dans un délai de 30 jours à compter de la notification du décompte final. Nous recommandons à ces personnes de déposer leur demande conjointe avec la déclaration d’impôt établie pour l’année de séparation ou de divorce avant la mi-mars.

3. Responsabilité en cas de divorce et de séparation

Chacune des parties répond des montants d’impôt restant dus à concurrence de sa part à l’impôt total (créances fiscales remontant aux années antérieures au divorce ou à la séparation).

4. Enfants

Lorsque les parents ne vivent pas ensemble, celui qui verse une pension alimentaire pour les enfants vivant chez l’autre peut la déduire de ses revenus. Le parent qui la reçoit doit la déclarer comme revenu.

La pension alimentaire n’est déductible des revenus que jusqu’au 18e anniversaire de l’enfant. Elle cesse de l’être à la majorité de l’enfant et le parent qui la reçoit n’a dès lors plus besoin de la déclarer comme revenu.

Lorsque les parents sont taxés séparément, l’un des deux est imposé au barème pour personnes mariées s’il vit avec ses enfants. Les parents taxés séparément ayant des enfants à charge peuvent en outre prétendre à diverses déductions, mais il faut systématiquement déterminer lequel y a droit et lequel est imposable au barème pour personnes mariées.

En savoir plus: Intendance des impôts du canton de Berne

 

Le harcèlement à l’école

harcèlement à l'école - 2houses

Comment réagir ?

Vous avez remarqué un changement d’attitude chez votre jeune ado quand il rentre du collège. Ce changement peut se manifester de différentes manières. Soit votre ado est en pleurs, soit il est en colère, soit il vous évite et va directement s’enfermer dans sa chambre.

S’il est en pleurs ou en colère quand il rentre du collège, demandez-lui directement ce qui lui arrive. Par contre, s’il ne vous confie pas de suite son malaise parce qu’il va s’enfermer directement dans sa chambre, n’hésitez pas à lui faire part de votre inquiétude. Il ne voudra peut-être pas vous parler aussitôt mais il saura apprécier l’intérêt que vous lui portez et à partir de là se sentira en confiance pour aborder le sujet avec vous. Dans les deux cas de figure, n’hésitez pas à lui accorder de votre temps et d’être à son écoute. Votre ado a besoin de toute votre patience et de toute votre attention pour se confier à vous.

Il se peut qu’il vous avoue qu’il a été soit menacé soit racketté. Il se peut que votre ado se sente responsable de ce qui vient de lui arriver : il a l’impression qu’il s’est laissé faire, il ne se sent pas assez fort physiquement ou encore qu’il mérite ce qui vient de lui arriver. Bref, que c’est de sa faute. Il se dévalorise. Interrogez-le sur la manière dont il a été menacé, à savoir s’il a été menacé avec une arme ou s’il a été frappé. Il peut aussi se sentir responsable de ce qui lui a été volé et a peur de votre réaction. S’il a été racketté, demandez-lui ce qu’on lui a volé. Ne portez pas de jugement dévalorisant à son égard du style « je t’avais bien dit de ne pas aller à l’école avec ton portable !». L’intérêt de cette conversation est de permettre à votre ado d’évacuer tout le stress qu’il vient de subir. Et vous, en tant que parent, vous allez rassurer votre ado en lui disant que vous allez porter plainte contre les personnes qui ont commis cet acte illégal et par conséquent puni par la loi.

Il se peut que votre ado refuse un dépôt de plainte. Si c’est le cas, c’est parce qu’il aura probablement peur des représailles. Expliquez-lui que ceci ne peut avoir lieu dans la mesure où ces personnes qui ont osé porter ces menaces sont-elles-mêmes effrayées à l’idée d’être sanctionnés non seulement par leurs parents mais aussi par la justice. Dîtes-lui également que vous allez prendre rendez-vous avec son conseiller d’éducation pour l’informer de la situation. De par votre comportement, vous mettez votre ado en confiance et cela le rassurera. Votre ado verra que vous prenez au sérieux sa détresse et se sentira moins seul. Et s’il le faut vous irez vous ou un autre adulte l’accompagner à l’entrée et l’attendre à la sortie du collège, le temps nécessaire pour que votre ado soit en confiance. Malheureusement parfois, les parents sont obligés de changer leur ado d’établissement pour lui permettre d’être plus serein et d’entamer des relations d’égal à égal.

Qui sont ces ados victimes de harcèlement à l’école ?

Les ados victimes de harcèlement à l’école sont le plus souvent de jeunes collégiens âgés entre 11 et 15 ans, peu costauds et assez timides. Généralement, ces jeunes ados n’aiment pas la violence et la fuit. Ils évitent toute confrontation pour ne pas avoir à argumenter avec autrui et ainsi penser qu’ils pourraient blesser ce dernier par ses paroles.

A l’âge où votre ado se pose des questions sur son corps en changement, qu’il s’inquiète du peu de masse musculaire développé, il se sent dévalorisé par son physique. Et de fait, il pense ne pas être en mesure de se défendre et il en est presque gêné.

Aussi, les ados timides n’osent pas avouer ce qui leur est arrivé. Non seulement ils se sentent honteux, mais en plus, ils ont peur des représailles. Il faut mettre votre ado en confiance et le rassurer. Il doit savoir que ces agresseurs ne sont pas plus âgés que lui. Ils peuvent être de la même classe, du même collège. La différence c’est qu’ils sont plus nombreux généralement lorsqu’ils s’en prennent à leur victime et ils ont donc ce sentiment d’être plus forts.

La prévention avant l’entrée au collège

Si votre ado fait partie de ces personnes peu costauds, timides et non violentes, évitez qu’ils partent à l’école vêtus de vêtements de marque ou portant des objets de valeur pour ne pas attiser la convoitise.

Contacts utiles en France :

– Le site du ministère de l’éducation nationale : « Agir contre le harcèlement à l’école »

Stop harcèlement : des professionnels répondent à vos questions du lundi au vendredi de 9h à 21h et le samedi de 9h à 13h (sauf les jours fériés) au 0 808 80 70 10

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