Reconstruire un foyer quand on est déjà parent

famille recomposée - 2houses

Vous avez des enfants, mais vous êtes séparés de leur mère ou de leur père. Vous avez une relation affective et sexuelle avec quelqu’un avec qui vous envisagez de cohabiter. Et vous vous demandez comment cela va se passer entre vos enfants et votre nouveau compagnon ou votre nouvelle compagne.

Voici quelques informations sur ce que la sociologie, ( à la suite d’enquêtes comme celle que j’ai menée auprès de jeunes résidant en foyer recomposé) peut vous apprendre à propos des familles recomposées puis quelques conseils donnés par des psychologues.

1) Quelques chiffres

Les démographes repèrent environ un million de foyers recomposés, c’est-à-dire de foyers ou un ou des enfants vivent avec un parent et le conjoint ou le concubin de ce parent.

En 1994, 8,2% des jeunes de 13 à 18 ans résident dans un foyer recomposé.

Mais pour compter, on se heurte à une difficulté. Lors des recensements, on ne compte que les enfants dont la résidence principale est fixée à ce foyer. Mais si votre enfant a sa résidence prinicipale chez sa mère et que vous le recevez une ou deux fois par semaine chez vous, son père et sa belle-mère, vous n’êtes pas compté comme famille recomposée. Or, votre mode de vie est très marqué par la présence intermittente de votre enfant.

Il faut donc parler de réseau familial recomposé, d’autant plus qu’il arrive très fréquemment qu’un arrangement de garde soit modifié quand l’enfant grandit, et des parents de plus en plus nombreux pratiquent la résidence alternée.

2) Quelques définitions

A quel moment devient-on beau-père ou belle-mère d’enfants ?

Difficile à évaluer, car on ne se remarie pas toujours, loin de là, et la remise en couple aujourd’hui est progressive. On passe des vacances ensemble, puis on cohabite, et enfin, éventuellement on repasse devant le maire. On reste longtemps « le copain de maman, la copine de papa » et le passage au statut de parent n’est pas évident. L’arrivée d’un demi-frère ou demi-soeur, si elle chagrine au début car c’est le signe que la rupture entre les parents est irrémédiable, est finalement presque toujours une étape positive. Le demi-frère est en fait un frère à part entière, même si le grand frère ou soeur le voit seulement par intermittence et ne réside pas avec lui.

3) Et si votre compagne ou compagnon a elle-même des enfants ?

On les appelle alors des quasi-frères ou soeurs : ils n’ont aucun lien de sang, mais ils auront des souvenirs d’enfance en commun. Entre eux, le lien ne sera familial que s’ils ont été élevés ensemble très jeunes. Or, ils résident rarement ensemble (ce n’est le cas de 4,4 % des enfants de foyers recomposés) puisqu’ils résident rarement avec leur père (13 % des enfants de foyers recomposés). Ils ne s’entendent pas toujours si bien que ça, surtout s’ils se sont rencontrés à l’adolescence. Cela dépend vraiment de leurs personnalités. Ils peuvent être ressentis comme des intrus, mal élevés, « pas gênés ». Parfois, au contraire, ils sortent ensemble, ce qui signifie bien qu’ils ne se considèrent pas comme frères et soeurs, l’interdit de l’inceste ne joue pas : ils ne se sentent pas de la même famille.

Une foyer à quasi-frère ou soeur est en général plus fragile qu’une foyer à demi-frère (47 % des enfants en foyer recomposé vivent avec un demi-frère).

Contrairement à ce qu’on pourrait croire en regardant les familles recomposées au cinéma ou à la télé, elles comportent rarement des enfants de trois filiations. Quand on a déjà déjà des enfants tous les deux de son côté, on est en général moins jeune que si un seul en a, et on en refait rarement ensemble.

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A propos de l’auteur

Le texte suivant est l’oeuvre de Sylvie Cadolle. Enseignante à l’IUFM de Créteil, Sylvie a réalisé sa thèse de doctorat en sociologie sur la recomposition de la famille. Elle a publié « Être parent, Être beau-parent » aux Éditions Odile Jacob en juin 2000.

Toutsurmonado – J’ai un problème de communication avec mon ado

problèmes de communication avec mon ados - 2houses

 

Il n’y a plus moyen de discuter avec votre ado. Le plus souvent il prend la fuite.

Votre ado est en train de grandir et pour grandir il doit prendre de la distance par rapport à ses parents. La fuite est le seul moyen que connaît votre ado pour se démarquer et pour vous dire qu’il devient un adulte. Comme il n’a pas encore les mots pour vous le faire comprendre et surtout qu’il ne veut pas vous blesser, il évite toute conversation et par là il prend la fuite.

Pour rétablir le contact avec lui, interrogez-le sur des sujets généraux. Par exemple au lieu de lui demander s’il a bien travaillé aujourd’hui à l’école, interrogez-le sur sa journée. Évitez les questions trop personnelles qui pourraient le mettre mal à l’aise. Montrez-lui cependant que vous vous intéressez à lui parce qu’il en a besoin mais respectez son intimité. Soyez à l’écoute quand il vous adresse la parole même si vous savez où il veut en venir et répondez seulement s’il attend une réponse. Vous restez pour lui une valeur sûre mais il grandit et il doit aussi faire sa place dans le monde des adultes. Pour cela, il a besoin de s’identifier à vous et il a besoin aussi de prendre de la distance avec vous pour grandir et se faire sa propre opinion des adultes. Votre ado n’est plus un enfant mais un adulte en devenir qui cherche à construire sa propre opinion.

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Divorce et séparation légale à l’échelle de l’Europe

dispositions légales pour le divorce - 2houses

Divorce et séparation légale à l’échelle de l’Europe

Les raisons pouvant motiver une demande de divorce ou de séparation légale, ainsi que les autres modalités pratiques en cas de divorce ou de séparation, sont très variables selon les pays.

Toutefois, un certain nombre de règles européennes s’appliquent dans les cas où plusieurs pays de l’UE sont concernés, par exemple si vous et votre conjoint vivez dans deux pays différents. Ces règles déterminent le tribunal compétent.

Vous pouvez demander un divorce ou une séparation légale en présentant une demande conjointe ou individuelle.

Où déposer sa demande de divorce ou de séparation?

Vous pouvez déposer votre demande auprès du tribunal du pays:

  • dans lequel vous résidez avec votre conjoint;
  • dans lequel vous avez résidé ensemble en dernier lieu, à condition que l’un de vous réside encore dans ce pays;
  • dans lequel l’un de vous réside, dans le cas d’une demande conjointe;
  • dans lequel réside votre conjoint;
  • dans lequel vous résidez, si:
    • vous y avez résidé pendant au moins six mois immédiatement avant d’introduire la demande, et si
    • vous avez la nationalité de ce pays. Si vous n’avez pas la nationalité de ce pays, vous devez y avoir résidé pendant au moins un an immédiatement avant d’introduire la demande;
  • dont vous et votre conjoint avez la nationalité.

Le tribunal compétent est le premier tribunal auprès duquel la demande de divorce est déposée (pour autant que les conditions ci-dessus soient remplies).

Le tribunal du pays ayant prononcé le jugement de séparation légale sera également compétent pour transformer celui-ci en jugement de divorce (à condition que cette procédure soit conforme à la législation de ce pays).

Le tribunal compétent pourra également statuer sur les aspects liés à la responsabilité parentale.

Renseignez-vous auprès d’un avocat!

Lorsque plusieurs pays de l’UE sont concernés, la loi applicable au divorce n’est pas nécessairement celle du pays saisi de la demande de divorce. Nous vous conseillons de consulter un avocat spécialisé pour savoir quelle est la loi applicable dans votre cas, comment résoudre un conflit de lois et quelles peuvent en être les conséquences.

En savoir plus…

La responsabilité parentale

1. Que signifie la notion de “responsabilité parentale” dans la pratique ? Quels sont les droits et obligations d’un titulaire de responsabilité parentale ?

Les règles concernant les responsabilités des parents, quelle que soit leur situation, sont regroupées, au sein du code civil, dans un même titre relatif à l’autorité parentale. Celle-ci est définie comme un ensemble de droits et de devoirs, appartenant aux père et mère durant la minorité de l’enfant et ayant pour finalité l’intérêt de celui-ci.

Les parents ont le devoir de protéger l’enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, d’assurer son éducation et permettre son développement dans le respect dû à sa personne. Chacun d’eux doit contribuer à l’entretien et à l’éducation de l’enfant à proportion de ses ressources et de celles de l’autre parent.

2. En règle générale, qui a la responsabilité parentale d’un enfant ?

L’autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents, que ceux-ci soient mariés ou non, qu’ils vivent ensemble ou séparément, dès lors que le lien de filiation a été établi à l’égard de chacun avant le premier anniversaire de l’enfant.

Dans les autres cas, le parent à l’égard duquel la filiation a été établie exerce seul l’autorité parentale. Celle-ci peut toutefois être exercée en commun par déclaration conjointe des parents devant le greffier en chef du tribunal de grande instance ou par décision du juge aux affaires familiales.

3. Si les parents soit sont incapables, soit refusent d’exercer la responsabilité parentale de leurs enfants, une autre personne peut-elle être nommée à leurs places ?

Le juge peut, à titre exceptionnel, si l’intérêt de l’enfant l’exige, décider de confier l’enfant à un tiers, choisi de préférence dans sa parenté.

Lorsque l’enfant est en danger, une mesure d’assistance éducative peut être ordonnée. Si l’enfant doit, dans toute la mesure du possible, être maintenu dans son milieu familial, il peut être confié, en cas de nécessité à l’autre parent, à un membre de la famille ou un tiers digne de confiance ou un établissement spécialisé.

Si l’un des parents décède ou se trouve privé de l’exercice de l’autorité parentale, l’autre exerce seul cette autorité en principe. Lorsqu’il ne reste plus ni père ni mère pour exercer l’autorité parentale, il y a lieu à l’ouverture d’une tutelle.

4. Si les parents divorcent ou se séparent, comment les modalités de l’exercice de la responsabilité parentale pour l’avenir sont-elles décidées ?

La séparation des parents est sans incidence sur les règles de dévolution de l’autorité parentale. L’autorité parentale continue d’être exercée conjointement sauf si l’intérêt de l’enfant commande que l’exercice de cette autorité soit confié à un seul des parents.

Les modalités d’exercice de l’autorité parentale, de résidence de l’enfant (en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l’un d’eux) ainsi que le montant et la forme de la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant peuvent faire l’objet d’une convention entre les parents, ou à défaut, d’une décision judiciaire.

5. Si les parents concluent un accord sur la question de responsabilité parentale, quelles sont les formalités à respecter pour que l’accord soit en vigueur ?

En cas de séparation de fait entre époux ou entre concubins, l’intervention du juge n’est pas obligatoire. Les parents peuvent régler les conséquences de leur séparation sur leurs enfants par simple accord ou soumettre celui-ci à l’homologation judiciaire.

En cas de divorce, les parents peuvent également soumettre une convention à l’homologation du juge.

Dans les deux cas, le juge homologue cette convention sauf s’il constate que celle-ci ne préserve pas suffisamment l’intérêt de l’enfant ou que le consentement des parents n’a pas été donné librement.

6. Si les parents n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la question de responsabilité parentale, quels sont les moyens alternatifs pour résoudre le conflit sans faire appel à la justice ?

En cas de désaccord entre les parties, le juge s’efforce de les concilier. Il peut, dans l’objectif de faciliter la recherche par les parents d’un exercice consensuel de l’autorité parentale, ordonner une mesure de médiation, sous réserve de leur accord.

Il peut également enjoindre aux parties de rencontrer un médiateur familial afin de les informer sur l’objet et le déroulement de cette mesure.

7. Si les parents font appel à la justice, sur quelles questions le juge peut-il statuer concernant l’enfant?

Le juge aux affaires familiales est compétent pour régler toutes les questions relatives aux modalités de résidence de l’enfant, à la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant et de manière générale pour tout litige entre les parents relatif à l’exercice de l’autorité parentale (inscription dans un établissement scolaire, choix religieux, santé de l’enfant…).

Il peut également prendre toutes les mesures permettant de garantir le maintien des liens de l’enfant avec chacun de ses parents et notamment ordonner l’inscription sur le passeport des parents de l’interdiction de sortie de l’enfant du territoire français sans l’autorisation des deux parents.

Pour les enfants naturels, le changement de nom relève du juge en cas désaccord des parents.

8. Si le tribunal décide qu’un des parents aura la garde exclusive de l’enfant, est-ce que cela signifie que ce parent peut décider de toutes les affaires concernant l’enfant sans d’abord consulter l’autre parent ?

Lorsque le juge confie l’exercice exclusif de l’autorité parentale à l’un des parents, l’autre bénéficie d’un droit de visite et d’hébergement sauf motifs graves. Il conserve en outre le droit et le devoir de surveiller l’entretien et l’éducation de l’enfant et doit être informé des choix importants relatifs à la vie de ce dernier, tels que l’orientation scolaire, les choix religieux, la demande de changement de nom de l’enfant…

En outre, en cas de déménagement de l’un des parents ayant pour conséquence de modifier les modalités d’exercice de l’autorité parentale, ce parent doit en informer l’autre au préalable et en temps utile.

9. Si le tribunal décide que les parents auront la garde conjointe de l’enfant, qu’est-ce que cela signifie dans la pratique ?

L’exercice conjoint de l’autorité parentale suppose que les parents prennent ensemble les décisions relatives à leur enfant. Toutefois, afin de faciliter leur vie quotidienne, la loi présume, lorsque l’un des parents effectue seul un acte usuel de l’autorité parentale, qu’il agit avec l’accord de l’autre. La définition de l’acte usuel relève de la jurisprudence. Ainsi, ont pu être considérés comme tel une intervention chirurgicale bénigne, l’inscription de l’enfant sur le passeport de l’un de ses parents…

En revanche, les actes importants nécessitent le consentement exprès des deux parents.

10. Quel tribunal (ou autre autorité) faut-il saisir pour présenter une demande concernant la responsabilité parentale ? Quelles sont les formalités à respecter et quels documents doivent être joints à la demande ?

Les demandes relatives à l’autorité parentale relèvent de la compétence du juge aux affaires familiales, magistrat du tribunal de grande instance délégué à cette fonction.

Ce juge est en principe et hors la procédure de divorce, saisi par simple requête et sans avocat obligatoire. La requête doit indiquer l’objet de la demande et exposer brièvement les raisons qui la justifient. Elle est accompagnée de pièces justificatives telles qu’attestations ou tout autre document concernant la requête.

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Coparentalité – mode d’emploi

mode d'emploi pour une bonne coparentalité - 2houses

Etre « parent » se pratique régulièrement et normalement dans tout couple parental.

Mais être un couple parental n’est pas forcément un gage de bonne conduite. Lorsque les parents forment un couple, l’exercice de la parentalité peut aussi être déficient ou mal opérant.  Etre ensemble n’est pas la seule condition de la pertinence des qualités de parent.

Parents séparés, parents quand même

Le métier de parents est difficile mais lorsque le couple est formé, les valeurs particulières, les méthodes éducatives s’imbriquent plus ou moins.

Lorsque le couple se sépare, chacun a tendance à reprendre ses propres valeurs éducatives, ses propres valeurs personnelles et familiales. Cela ne va pas toujours sans mal et parfois, ce que d’aucun qualifierait de broutilles prend toute son importance (exemple des parents fastfood et bio).

Etre parents séparés est un modèle qui va seulement commencer à se construire à la désunion. Pourquoi commencer ? Parce que l’être humain n’a aucune raison d’acquérir des compétences dont il n’a pas besoin. C’est donc à l’heure de la séparation que la compétence « parent séparé » va être sollicitée.

Comme un enfant qui apprend une nouvelle compétence, les parents vont fonctionner par essais et erreurs, ils vont trébucher, se relever.

Parfois, cependant, la motivation fait défaut. Comment, en effet, se relever de la fin d’une vie de couple souvent vécue dans la souffrance et la colère, la déception et la tristesse. Comment cette femme et cet homme blessés vont-ils parvenir à mettre de côté la facette « amoureuse » de leur relation pour ne continuer à voir l’autre que comme un parent ? Comment vont-ils mettre de côté tous les sentiments négatifs cités précédemment ? L’affaire n’est pas simple.

De plus et paradoxalement, c’est après la séparation que les parents vont devoir le plus communiquer et cela même si du temps du couple, cette communication n’était pas l’élément principal de la vie à deux.

Dans certains couples, c’est toujours un des partenaires qui occupe la même fonction. Prendre les décisions au sujet des enfants, les stages scolaires, le repas de midi, la nouvelle mallette….

Ces sujets anodins seront parfois de vrais sujets de discorde après la séparation.

Et pourtant, les enfants issus du couple ne comptent que sur cette communication.

Déstructurés qu’ils sont par les changements inévitables qui suivent la rupture, ils n’ont pas besoin qu’on leur rappelle en permanence à quel point « Luc » déteste « Sandrine » et inversement.

Eux, ils voient papa et maman et espèrent que l’amour de leurs parents pour eux ne disparaîtra pas à la vitesse où l’amour de Luc pour Sandrine a disparu et… inversement.

Les enfants ont besoin d’une équipe parentale forte et soudée, d’une équipe parentale qui fonctionne plus ou moins dans le même registre, d’une équipe qui leur fourni un « toit » sécurisant.

Comment donc définir ce terme de coparentalité ?

Initialement elle désigne le partage des droits de parents désunis vis-à-vis de leurs enfants. Remarquez que l’on parle des droits et non pas  des devoirs. Inutile dès lors de se référer à cette coparentalité du point de vue juridique lorsque les parents ne s’entendent pas. Ce concept est à ne pas confondre avec celui de l’autorité parentale conjointe.

Ils ne forment plus un couple affectif mais restent parents tous les deux. Je parlerais donc plutôt d’EQUIPE PARENTALE.

En effet, cette notion d’équipe développe une idée de coopération efficace vers un but commun.

Les parents désunis apprécient rarement d’être encore nommés « couple » même dans la parentalité. Par contre la notion d’équipe passe assez bien et revêt des représentations plus positives.

Quelle serait la recette d’une bonne équipe parentale ?

Les ingrédients peuvent être plus ou moins présents, plus ou moins obligatoires selon les équipes parentales mais en voici quelques-uns qui me semblent indispensables

–       Respect mutuel, respect de l’autre et de ses valeurs, respect des envies, sentiments, des temps, des accords…

–       Confiance en l’autre et en ses bonnes intentions probables

–       Communication claire, libre, efficace voire règlementée d’un commun accord

–       Bienveillance

–       Ecoute des besoins de chacun : il, elle, l’enfant

–       Calibrage des demandes

–       Notion de « possible »

–       Humour, recul

–       …..

Ce dont les parents ont besoin dans la relation interpersonnelle

–       Sentiment de sécurité, assurance de ne pas être sans cesse agressé par l’autre. Cette assurance peut être mise à mal par l’extérieur mais aussi par soi-même.

–       Savoir écouter sans spéculer sur les intentions de l’autre ou se faire du cinéma intérieur, éviter les projections.

–       Avoir une bonne conscience de ses limites, de celles de l’autre et de celles de la situation.

Ce dont le parent a besoin dans la relation à soi

– Sécurité :

Chaque parent doit avoir développé l’assurance qu’il est en sécurité avec lui-même, qu’il est en sécurité dans son rôle de parent. Il SAIT (avec plus ou moins de certitude) que ses choix sont les bons, qu’il agit en bon parent. Il ne ressent pas systématiquement les agissements de l’autre comme des attaques ou un déni de lui, de ses opinions, de ses valeurs, de

– Estime de soi :

Michelle Larivey, dans son article « l’estime de soi », la présente comme étant le résultat d’une auto-évaluation […], d’un baromètre révélant dans quelle mesure nous vivons en concordance avec nos valeurs.

L’estime de soi représente donc combien je me considère VALABLE.

Lorsque l’estime de soi est suffisamment présente, on prend comme un fait acquis qu’on a développé les compétences minimales pour être un bon parent. On est valable en tant que parent. On n’est pas déstructuré par des dénigrements sur nos comportements et nos manières d’agir. On peut comprendre que l’autre a un point de vue différent sans toutefois y adhérer.

– Confiance en soi :

Jean Garneau, dans son article « La confiance en soi » la décrit comme étant l’évaluation réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour affronter une situation particulière. La définition du dictionnaire renvoie à un « sentiment » de sécurité. En fait, ce dernier découle de cette prédiction. Puisque je prédis que j’ai ce qu’il faut pour affronter une situation, je me sens en sécurité!

La confiance en soi représente donc combien je me considère CAPABLE.

Lorsqu’on a confiance en soi et en ses capacités, on est moins facilement déstabilisé par les agissements, paroles, de l’autre parent. Il est plus facile de prendre les choses avec recul et d’essayer de comprendre les « bonnes intentions » cachées derrière un comportement qu’on n’apprécie pas ou qui nous étonne, nous énerve ou nous insécurise.

– Capacité à se dire :

C’est donc d’abord se connaître, reconnaître ses limites, savoir exprimer ses limites sans agression, oser demander sans se sentir rejeté par un « non »,

Pour chacun des items, je proposerais aux parents de s’auto évaluer sur une échelle de 1 à 10 c’est à dire de très faible à très forte.

Il est important de se situer sur une échelle qui sera bien sûr personnelle et non disqualifiable par qui que ce soit.

Ensuite, chacun pourrait faire l’exercice de se demander de quoi il aurait vraiment besoin pour fonctionner de manière efficace et plus agréable (que papa dise bonjour quand il vient chercher les enfants, que madame demande par sms si elle peut téléphoner aux enfants…)

L’idéal serait ensuite de pouvoir partager avec l’autre parents ces besoins et négocier pour qu’ils soient satisfaits au bénéfice de chacun. Mais cela, c’est une autre histoire…

Dominique Detilloux, thérapeute et médiatrice familiale agréée en matières familiale, civile et commerciale.

Gill Ruidant : Le Pouvoir de l’Adversité @TEDxLeuven

Gill ruidant de 2houses

Gill Ruidant, le créateur de 2houses.com, réalise son discours sur « Le Pouvoir de l’Adversité » à la conférence TEDxLeuven sur le thème « Réinventer le Bonheur »

Présentation de Gill par TEDxLeuven

« Gill est le créateur de 2houses, une plateforme web qui aide les parents divorcés à communiquer et s’organiser pour ce qui les rend heureux: leurs enfants. Gill est un entrepreneur dans l’âme, passionné par la création et la réalisation. A travers ses propres expériences de vie, Gill nous dira comment l’adversité peut engendrer de l’énergie et de la créativité. Les obstacles révélant les opportunités. Gill identifie les difficultés, « saute » dessus et les transforme en opportunité. Quelle agréable sensation que d’atteindre ses rêves et rendre le monde un peu meilleur… et les humains plus heureux! N’est-ce pas ça le Bonheur ? »

TEDxLeuven (traduction par 2houses.com)

Photo ©brunodelepierre 

 

Témoignage de Dominique Detilloux, thérapeute et médiatrice familiale

2houses outil indispensable

J’ai déjà entendu parler de ce service par quelques clients de médiation qui l’utilisaient et s’en trouvaient fort contents.

C’est le principe du « cahier de communication » qui se met souvent en place entre les parents.

Le désavantage de ce cahier est que l’enfant le transporte avec lui. Il peut y jeter un œil et être au courant de ce qui anime ses parents ou de ce qui coince entre eux.

J’ai vu de ces cahiers remplis de prose haineuse ou revendicatrice. Les parents y déposent aussi leurs affects ce qui n’en est pas le but premier mais qui est tentant.

Les parents partagent aussi des informations non utiles ou intéressantes pour l’autre. Maman explique beaucoup de choses sur l’état psychologique de l’enfant parce que c’est ce qui l’inquiète. Mais ces informations ne sont pas celles qui intéressent le papa qui lui communique sur les horaires et le « pragmatique ».

Lors du travail de médiation précédant la mise en place de ce cahier, il y a beaucoup d’échanges sur les informations que les uns et les autres souhaitent y voir consignées, les besoins de chaque parent en termes de communication et d’informations.

C’est pourquoi, suite à ces nombreux rendez-vous de médiation, je pense que le site 2houses balaye la quasi-totalité des sujets qui intéressent les parents. Il est facile d’utilisation.

Dans ce nouveau modèle, il y a peut-être moins d’espace pour l’affect. D’une part parce que le site est « quelque part public » et ensuite de par sa configuration qui cadre les actions, interventions et données des parents.

Pour l’utiliser, il faut bien sûr être « fan » des méthodes modernes. Les personnes utilisant souvent l’internet s’y rendront certainement facilement. Pour les autres, la démarche, moins usuelle, sera peut-être le moment de réfléchir aux informations à partager.

Quoi qu’il en soit, de mon point de vue, les parents qui font cette démarche sont des « volontaires décidés ». Ils ont conscience d’une déficience dans leur mode de communication et cherchent activement un moyen d’y pallier. Ce sont des parents partiellement acquis à la cause de la bonne communication. Il faut consciemment décider de passer du temps à remplir les différents items. L’humain ne passe du temps à une activité que lorsqu’elle est porteuse de gain potentiel à quelque niveau que ce soit.

Je ne pense pas que les parents dont les relations sont très tendues feraient la démarche mais qui sait…

Le coût n’est pas énorme au regard de la pacification qu’il peut amener.

Bref… A recommander sans modération.

Témoignage de Dominique Detilloux, thérapeute et médiatrice familiale agréée en matières familiale, civile et commerciale.

Divorcé : Votre déclaration d’impôts (Belgique)

déclaration fiscale - 2houses

I. Première déclaration fiscale, après divorce

Avant votre séparation, votre conjoint se chargeait de remplir la déclaration fiscale? Voici quelques points d’attention importants pour vous aider lors de votre première déclaration.

Quand la première déclaration distincte est-elle introduite?

  • soit la première année de revenus qui suit l’année de séparation de fait,
  • soit l’année de la transcription du divorce, de la déclaration de cessation de cohabitation légale ou de la séparation de corps.

Encore mariés mais n’habitent plus ensemble

L’année de la séparation de fait, les époux remplissent encore une déclaration commune.

Un supplément d’impôt est dû? L’administration fiscale tient les époux solidairement responsables du paiement de l’impôt global. Chacun recevra un avertissement d’extrait de rôle. Les conjoints devront se mettre d’accord sur le montant que chacun paiera ou recevra.

L’administration fiscale doit rembourser un montant d’impôt L’administration envoie aux deux conjoints un formulaire sur lequel ils doivent indiquer la répartition du remboursement qu’ils ont choisie.

Le divorce a été transcrit dans les registres de l’état civil

Pour l’année de transcription du divorce, les conjoints sont considérés comme isolés sur le plan fiscal. Ils sont imposés distinctement et doivent introduire une déclaration distincte. Chacun y mentionne ses revenus et les revenus imposables éventuels des enfants dont il a la jouissance légale.

La dette fiscale de l’année du divorce est divisée en deux parties :

  • l’une pour la période antérieure à la séparation.
  • l’autre pour la période postérieure à la séparation.

Bon à savoir

En cas de séparation, l’enfant peut séjourner en alternance chez l’un et chez l’autre parent, mais il ne peut être à charge que d’un seul parent. Les dispositions sont mentionnées dans les conventions du divorce :

  • qui aura la charge fiscale du ou des enfants (où sera-t-il domicilié au 1er janvier de l’exercice d’imposition).

Les parents peuvent opter pour la co-parenté fiscale : ils se partageront alors d’office l’avantage fiscal pour enfants à charge. Attention, dans ce cas, une rente alimentaire n’est pas déductible.

Consultez le site du Service Public Fédéral Finances

En savoir plus: Belfius Bank

II. Les pièges financiers à éviter

Quelque 30.000 mariages se soldent, chaque année, par un échec en Belgique. Outre le fort impact émotionnel, un divorce a aussi toute une série de conséquences financières : pour les impôts, l’emprunt pour la maison,… Et comment se calculent les droits d’enregistrement si l’un des deux rachète le logement familial ?

1. L’impôt des personnes physiques (par Peter Vandervoort)

Des questions importantes se posent sur le plan fiscal lorsque l’on décide de divorcer : faut-il encore remplir une seule déclaration ou deux ? Que devez-vous faire en cas de remboursement par le fisc (ou de supplément à payer) ? Que faire en cas de dettes fiscales ? Et quid si des pensions alimentaires sont versées ?

La déclaration d’impôts

A partir de l’année du divorce officiel, le fisc considère les ex-partenaires comme des « isolés » et chacun doit donc rentrer sa propre déclaration. Si le divorce a, par exemple, été prononcé en 2010, vous devez déclarer vos revenus de 2010 dans une déclaration séparée, en principe avant le 30 juin 2011. Mais si le divorce n’est prononcé qu’en mars 2011, par exemple, vous devez encore rentrer, pour le 30 juin 2011, une déclaration commune pour vos revenus de 2010.

Il s’écoule souvent pas mal de temps entre le moment de la rupture et celui où le divorce est officiellement prononcé. Ainsi, il est parfaitement possible que vous vous soyez séparés en 2010 et que vous habitiez, depuis, à des adresses différentes, mais que la procédure en divorce ne soit pas encore aboutie (à moins qu’elle n’ait même pas encore été entamée). Dans ce cas, vous êtes séparés de fait, mais le fisc vous considère toujours comme des conjoints. En principe, vous devez encore rentrer une déclaration commune cette année-là, mais comme ce n’est pas toujours facile pratiquement, le fisc accepte aussi que vous fassiez des déclarations séparées.

ATTENTION ! Ceci ne vaut que pour la première année de séparation (2010, dans notre exemple). Si l’année suivante (2011 dans notre exemple), le divorce n’est toujours pas prononcé, le fisc vous considérera quand même comme isolés et vous devrez rentrer chacun votre propre déclaration.

L’avertissement – Extrait de rôle

A partir de l’année où le divorce est prononcé, vous êtes imposé à titre de contribuable isolé et vous recevez un avertissement-extrait de rôle séparé. Mais ce n’est pas le cas pour l’année de la séparation, puisque pour cette année-là, c’est encore un avertissement- extrait de rôle commun qui est établi. Notons aussi, c’est important, que vous recevez un avertissementextrait de rôle commun même si vous avez déposé des déclarations séparées. Dans ce cas, l’administration fiscale rassemble tout simplement les données fournies dans les deux déclarations. Si vous n’habitez plus officiellement à la même adresse, le fisc en est informé et vous enverra en principe à chacun un exemplaire de l’avertissement- extrait de rôle.

  • Un complément à payer. Si vous avez un supplément d’impôt à payer, vous pouvez demander à l’administration fiscale de diviser l’avertissement- extrait de rôle et de calculer la part que chacun doit prendre à son compte. Mais attention : un tel partage ne se fait pas automatiquement. Vous devez le demander expressément à votre contrôleur (ses coordonnées figurent sur votre avertissement- extrait de rôle).
  • Un remboursement à recevoir. Si vous devez récupérer de l’argent, le fisc vous demandera à tous deux comment le remboursement doit être partagé. Vous pouvez le diviser comme bon vous semble, à condition bien sûr de vous mettre d’accord ou le faire rembourser sur base de votre part fiscale, calculée d’après vos revenus (tout comme cela se fait en cas de supplément à payer)

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Informations légales en France

informations légales en France - 2houses

Divorce et séparation de corps : Vos droits

Il existe quatre cas de divorce. Certains divorces sont de type contentieux (divorce pour faute, pour altération définitive du lien conjugal ou pour acceptation du principe de la rupture).

À l’inverse, le divorce par consentement mutuel est de type non contentieux.

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Important : Obligation de convention d’honoraires d’avocat en cas de divorce – 01.01.2013 L’article 14 de la loi du 13 décembre 2011 relative à la répartition des contentieux et à l’allègement de certaines procédures juridictionnelles instaure l’obligation pour les avocats de signer une convention d’honoraires en cas d’engagement d’une procédure de divorce. Cette disposition est entrée en vigueur. Un arrêté à paraître prochainement doit fournir un barème indicatif.

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Famille : Quand l’un va mal

quand l'un va mal dans une famille - 2houses

Les familles consultent souvent un thérapeute familial parce que l’un de leurs membres va mal. Et s’il portait la souffrance de toute la famille ?

Fondatrice, avec son mari Pierre Angel, du Centre Monceau, à Paris, Sylvie Angel est psychiatre, thérapeute familiale et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.

Dans les familles qui vont mal, on a l’impression qu’il y a toujours une personne qui souffre plus que les autres.

Sylvie Angel : C’est vrai. Celui qui va mal est, pour nous, le « membre symptôme », celui qui manifeste, à travers un symptôme plus ou moins invalidant – dépression, toxicomanie, tendances suicidaires… –, les dysfonctionnements intrafamiliaux. C’est souvent un enfant et il est, en quelque sorte, « désigné » par sa famille pour être le patient à traiter. La thérapie familiale permet, dans un premier temps, de mettre en évidence le fait que la pathologie de ce patient désigné est révélatrice des dysfonctionnements de la famille.

D’ailleurs, nous considérons que la fin du processus thérapeutique se produit lorsqu’il n’y a plus de patient désigné. Encore faut-il rester prudent parce qu’il peut y avoir déplacement : au détour d’une accalmie pour le patient désigné, l’un ou l’autre des membres de la famille risque à son tour de développer un symptôme.

Pouvez-vous nous en citer un exemple ?

Récemment, on m’a adressé une jeune fille de 22 ans, qui souffrait d’une dépression très lourde. Elle arrive, très boudeuse, authentiquement déprimée, et me dit : « Je suis venue parce que mes parents m’y ont forcée. » Je lui réponds : « Moi aussi, on m’a forcée à vous recevoir. Votre père a énormément insisté. » Elle se détend et je lui demande de la revoir avec sa famille. Arrivent le père, la mère, le frère plus jeune et la demi-sœur, née d’un premier mariage de la mère.

C’est une famille très éclatée, avec de nombreux remariages. Bien qu’ils aient divorcé depuis dix-sept ans, les parents n’ont jamais cessé de se tirer dans les pattes. Pendant la séance, ils se parlent tous comme si le temps s’était arrêté, il y a dix-sept ans, au moment de la séparation, comme si je n’étais pas là. Financièrement et géographiquement, les enfants sont autonomes, mais ils souffrent d’une profonde immaturité affective. En fait, tout le monde va mal. Mais ma patiente porte plus clairement que les autres les difficultés familiales.

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Témoignage de Sophie Mercier, conseillère conjugale et familiale

2houses est un outil de communication très utile

Être conseillère conjugale et familiale n’est pas, comme souvent on peut le penser, la personne « qui sauve le couple ». C’est plutôt le métier de l’accompagnement du lien conjugal et ou familial, que ce(s) lien(s) aille(nt) bien (pour renouveler, améliorer, progresser…) ou qu’il(s) aille(nt) mal (pour y réfléchir, projeter, tester, réparer, restructurer, remodifier, soigner…). Dans ce lieu, on y vient seul, à deux, à trois… Quand il s’agit du lien qui souffre ou qui doit s’améliorer entre nous.

Dans un cadre de séparation, il est indispensable de chercher toutes sortes de pistes pour maintenir le mieux possible le lien familial malgré la rupture du lien conjugal. Car l’enfant doit vivre entouré de ses parents, même s’ils sont séparés. Ces adultes en souffrance doivent essayer de se respecter au mieux pour éviter les blessures aux enfants.

Je pense que 2houses.com peut apporter une solution respectueuse pour maintenir du lien malgré le divorce des parents. Cet outil permet de déposer toutes les informations concernant le ou les enfant(s) et de communiquer entre toutes les personnes autour de l’enfant en limitant les contacts directs qui restent parfois douloureux.

A l’heure de l’informatique, quoi de plus simple qu’incorporer ce nouvel outil dans notre quotidien? Nos enfants pourraient même nous y aider, une belle façon de les responsabiliser et de leur montrer notre volonté de tout faire pour le meilleur pour eux, en dehors de nos blessures de grands dont ils ne sont nullement responsables.

En outre, le site propose un tas d’informations intéressantes et d’accompagnement possible pour vous aider dans cette création de « nouvelle structure familiale ».

Une belle initiative de parents organisés et responsables, un beau site de partage autour de l’enfant !

Sophie Mercier, conseillère conjugale et familiale